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Ligue des droits de l'Homme

Section du Pays d'Aix-en-Provence

Archives de l'auteur : psenegas

Loi sur le devoir de vigilance des multinationales : nos organisations défendent le texte devant le Conseil constitutionnel 8 mars, 2017

Communiqué commun : ActionAid France-Peuples solidaires, Les Amis de la Terre France, Amnesty International France, le CCFD-Terre Solidaire, le Collectif Ethique sur l’étiquette, Sherpa, la Ligue des droits de l’Homme, la CFDT et la CGT

Paris, le 7 mars 2017

 

Vendredi 3 mars 2017, ActionAid France-Peuples solidaires, Les Amis de la Terre France, Amnesty International France, le CCFD-Terre Solidaire, le Collectif Ethique sur l’étiquette, Sherpa, la Ligue des droits de l’Homme, la CFDT et la CGT ont adressé un mémoire au Conseil constitutionnel, afin de défendre la loi relative au devoir de vigilance des sociétés mères et entreprises donneuses d’ordre. Saisi le 23 février par des députés et sénateurs Les Républicains sur la constitutionnalité de ce texte, le Conseil constitutionnel devrait rendre sa décision mi-mars.

La loi sur le devoir de vigilance des sociétés mères et entreprises donneuses d’ordres, adoptée le 21 février dernier, a été déférée par des députés et des sénateurs du groupe Les Républicains devant le Conseil constitutionnel 48 heures après son adoption. La veille, le Medef avait déjà annoncé avoir envoyé un mémoire au Conseil pour « alerter » sur une possible inconstitutionnalité du texte.

En réponse, nos organisations, mobilisées depuis le début des discussions autour de cette loi, ont également adressé un mémoire au Conseil constitutionnel afin de démontrer la conformité de la loi à la Constitution.

Claire et intelligible, cette loi nécessaire vise à prévenir les atteintes graves aux droits humains et à l’environnement que peuvent causer les très grandes entreprises via leurs activités et celles de leurs filiales, sous-traitants et fournisseurs. Elle impose simplement aux grands groupes de rédiger et mettre en œuvre un plan de vigilance pour éviter que leurs activités ne portent atteinte aux droits fondamentaux et à l’environnement.

Depuis 4 ans, des organisations patronales se sont opposées systématiquement à l’adoption de ce texte de progrès, arguant que les normes volontaires qu’elles s’imposent sont suffisamment efficaces, à l’inverse des dispositions contraignantes. Or, ces démarches volontaires ont montré depuis plusieurs décennies leurs insuffisances.

Sauf à accepter que la liberté d’entreprendre prenne le pas sur le respect des droits fondamentaux des individus, une censure du Conseil constitutionnel serait incompréhensible.

 

Des porte-paroles sont disponibles pour des interviews

Contacts presse :

ActionAid-Peuples solidaires : Alice Bordaçarre, chargée de campagne dignité au travail/RSE, 01 80 89 99 53 – a.bordacarre@peuples-solidaires.org

Amnesty International France : Véronique Tardivel, service presse, 01 53 38 66 00 /06 76 94 37 05 – spresse@amnesty.fr

Amis de la Terre France : Juliette Renaud, chargée de campagne Industries extractives et RSEE, 09 72 43 92 61/ 06 37 65 56 40 – juliette.renaud@amisdelaterre.org

CCFD-Terre solidaire : Emilie Perraudin, chargée des relations médias, CCFD – Terre Solidaire, 06 66 12 33 02 – e.perraudin@ccfd-terresolidaire.org

CFDT : Isabelle Poret, attachée de presse, 01 42 03 80 67 – presse@cfdt.fr

CGT : Marthe Corpet, m.corpet@cgt.fr – 06 14 76 10 16

Collectif Ethique sur l’étiquette : Nayla Ajaltouni, coordinatrice, 06 62 53 34 56 – n.ajaltouni@ethique-sur-etiquette.org

Ligue des droits de l’Homme : service communication, 01 56 55 51 08 – ldh@ldh-france.org

Sherpa, Sandra Cossart : responsable du programme Globalisation et droits humains, 01 42 21 33 25 – sandra.cossart@asso-sherpa.org

 

A télécharger : Loi sur le devoir de vigilance des multinationales : nos organisations défendent le texte devant le Conseil constitutionnel


Source: Loi sur le devoir de vigilance des multinationales : nos organisations défendent le texte devant le Conseil constitutionnel

Lettre ouverte à ITunes – Cas de censure 2 mars, 2017

Lettre ouverte de l’Observatoire de la liberté de création

 

Messieurs,

L’Observatoire de la liberté de création, créé en 2002 au sein de la Ligue des droits de l’Homme, s’est donné pour tâche de lutter contre toute forme de censure en matière de création artistique. Nous souhaitons attirer votre attention sur un cas particulièrement inquiétant qui s’abrite derrière des règles tacites d’ITunes pour exiger d’un auteur des changements significatifs dans ses productions. Nous ne doutons pas que votre société, attachée à la liberté d’expression et de création sur Internet, ne dissipe rapidement ce malentendu et confirme qu’elle ne pratique ni directement, ni indirectement aucune censure de la création artistique.

Les éditions Campioni ont produit un album CD d’Yves-Ferdinand Bouvier intitulé Mots zarbes et bite au vent. Il s’agit de chansons françaises sur l’enfance et la nostalgie de l’enfance. L’illustration choisie pour la pochette est une photo prise jadis par la mère de l’auteur-interprète et le montrant bébé, jouant nu dans une piscine. Cette pochette n’a bien entendu rien de pornographique ni de pédophilique, même si elle correspond scrupuleusement au jeu de mots du titre, « bite au vent ». Elle a été acceptée sans aucun problème par les librairies et figure sans la moindre censure sur leur site, ainsi que sur le catalogue en ligne de la Bibliothèque nationale de France. Une simple requête sur un moteur de recherche vous en convaincra facilement.

Pour autant, il a été impossible de commercialiser la version numérique, les distributeurs exigeant préalablement le changement de la pochette. Ils s’abritent pour cela derrière des règles que vous auriez fixées. « Il n’est en effet pas possible de faire figurer un enfant nu sur une pochette » ; « Après vérification, la pochette de la sortie Mots zarbes et bite au vent ne sera pas acceptée par ITunes, nous ne pouvons malheureusement rien faire ». Au mieux l’un d’eux a-t-il proposé une sortie restreinte… excluant ITunes !

Cette excuse, vous en conviendrez, est tout à fait fallacieuse : vous avez en effet commercialisé sans la censurer la célèbre pochette de Nervermind, du groupe Nirvana, montrant un bébé tout aussi nu et explicitement masculin. Nous ne pourrions, pas plus que l’auteur ni l’éditeur, comprendre une telle discrimination entre deux œuvres également respectables et sincères.

L’image en question fait partie intégrante de l’expression de l’artiste. Elle représente pour lui « l’enfance dans ce qu’elle a de plus pur et de plus beau : l’innocence, l’insouciance et la liberté ». Il est d’autant plus choqué qu’on puisse y soupçonner des intentions malsaines, à l’opposé de sa conception et de son œuvre.

Vous aurez à cœur, nous n’en doutons pas, de témoigner ouvertement qu’il n’y a aucune forme de censure de ce type édictée par ITunes, ce qui permettra à l’auteur et à son diffuseur de faire accepter la pochette par des distributeurs pusillanimes. Nous ne pouvons en effet supposer que vous instaurez une différence de traitement entre un producteur multinational, au poids économique décisif, et un petit producteur français qui cherche à diffuser des œuvres de création originales et sincères. Cela nous semblerait notamment contraire à la déontologie du métier et à la neutralité d’Internet.

Compte tenu des circonstances, vous comprendrez que nous rendions cette lettre publique.

Confiants dans la suite que vous voudrez bien donner à cette affaire et dans l’attente de votre réponse, nous vous prions de croire, messieurs, à l’expression de nos sentiments vigilants.

 

Jean-Claude BologneCo-délégué de l’Observatoire Agnès TricoireCo-déléguée de l’Observatoire Daniel VéronCo-délégué de l’Observatoire

 

Paris, le 15 février 2017

Télécharger la lettre Observatoire de la liberté de création

Source: Lettre ouverte à ITunes – Cas de censure

Le 19 mars, contre les violences policières, les discriminations, le racisme. Partout en France, marchons pour la justice. 2 mars, 2017

Appel de : La LDH, le Mrap, la CGT, la FSU

 

Le 19 mars aura lieu, à Paris place de la Nation à 14h, pour la deuxième année consécutive, une marche pour la justice et la dignité. Nos organisations appellent à la solidarité et à cette manifestation qui se tient à l’appel des familles de victimes de violences policières. Elle se tient après l’agression insupportable dont Théo a été, après beaucoup d’autres avant lui, la victime.

Parce que les violences policières ne sont pas commises qu’en Ile-de-France, parce que les victimes de ces violences sont de toutes origines, c’est partout en France que nous appelons à manifester le 19 mars 2017.

Avec ces marches, nous crions notre colère.

Colère face à des violences policières dont le caractère répétitif trahit une conception pervertie de la sécurité publique et de la protection des citoyens ; colère face à une impunité manifeste et à un « deux poids, deux mesures » qui minent l’égalité des citoyens devant la justice ; colère devant des décisions gouvernementales qui visent à renforcer le poids de la police vis-à-vis de la justice, de la jeunesse et de la population.

Avec ces marches, nous signifions : alerte !

La police exerce un métier difficile. Il lui arrive d’en payer chèrement le prix et de dénombrer ses victimes, tombées parfois dans d’atroces conditions. La France ne manque pas d’en porter le deuil. C’est donc une énorme responsabilité que d’être policier, de porter arme à la ceinture, d’incarner la force de la loi et, au-delà, la République. Cette responsabilité n’autorise aucun passe-droit ; au contraire, elle oblige. D’où notre alarme : manifestations de racisme, discriminations, comportements humiliants, violences et indulgences coupables marquent aujourd’hui les interventions policières.

Avec ces marches, nous disons : une autre police est nécessaire.

Cette situation relève certes d’un contexte politique dégradé, marqué d’inégalités, d’injustices et d’invocations à un ordre qui se retourne contre les libertés individuelles et collectives. Pour autant, elle n’est pas fatale et il est impératif d’adopter des mesures qui recentrent la police sur ses missions de protection, bannissent les comportements agressifs, punitifs et humiliants, créent les conditions de confiance entre police et population.

Avec ces marches, nous portons des demandes précises.

La police doit retrouver sa vocation de protection dans une relation de proximité exercée dans le respect des personnes et de leurs droits. Ses agents doivent recevoir une formation conforme à ces objectifs.

Le gouvernement doit rouvrir le dossier du récépissé pour les contrôles d’identité. Sa fonction n’est pas du même ordre que celle des caméras, dont il a seul décidé la généralisation et dans des conditions discutables.

Les méthodes d’interpellation à hauts risques déjà interdites dans nombre d’autres pays européens doivent être bannies.

Aujourd’hui, le gouvernement doit prendre les mesures qui s’imposent et ouvrir les discussions nécessaires.

Avec ces marches c’est la liberté, l’égalité et la fraternité que nous défendons.

Les violences policières, dès qu’elles font – ou semblent – faire système, sont un coup de poignard plongé dans le cœur de la République : elles foulent les libertés aux pieds, mettent à bas l’égalité des citoyennes et des citoyens devant la police et la justice, substituent les stigmatisations haineuses et les enfermements identitaires aux valeurs qui fondent notre réalité plurielle, laquelle est aussi notre identité collective.

C’est pour ces raisons et pour ces objectifs que nous appelons les citoyennes et les citoyens, toutes celles et ceux qui vivent, étudient et travaillent en France, à marcher le 19 mars.

 

 

Source: Le 19 mars, contre les violences policières, les discriminations, le racisme. Partout en France, marchons pour la justice.

DROIT AU LOGEMENT OPPOSABLE, 10 ANS APRÈS : L’APPLIQUER, C’EST URGENT ! 2 mars, 2017

Propositions pour améliorer la mise en œuvre du DALO

Adoptée à l’unanimité le 5 mars 2007, la loi sur le Droit au logement opposable représente une conquête législative et sociale majeure. L’obligation de résultat introduite par ce droit a ainsi permis le relogement en 10 ans de plus de 122 000 ménages reconnus prioritaires DALO.
Ces avancées réelles ne doivent cependant pas masquer les nombreuses insuffisances dans la mise en œuvre de ce droit fondamental : manque d’information et d’accompagnement des requérants potentiels, pratiques restrictives des Commissions de médiation, insuffisance de l’offre mobilisée, manque de volonté politique dans certains territoires pour accueillir les ménages prioritaires, stigmatisation à leur égard, etc.
Alors que la crise du logement s’est amplifiée depuis 10 ans, le nombre de recours recule tandis que celui des ménages reconnus prioritaires et restant à reloger augmente pour atteindre le chiffre de 55 000 fin 2016, majoritairement en Île-de-France et en PACA. Plus que jamais la mise en œuvre du DALO doit être érigée en priorité politique, sauf à laisser croire que les lois ne servent qu’à certains, et que la crise du logement est inéluctable et ne peut être vaincue.
Il est de la responsabilité de tous et toutes d’agir afin que ce droit soit appliqué, de s’opposer aux discours défaitistes ou stigmatisant à l’égard des ménages prioritaires DALO, d’édifier une société où nul ne pourra être contraint de vivre à la rue ou dans des conditions de logement indignes et précaires, et où chaque citoyen pourra vivre dans un logement pérenne, décent et adapté à ses ressources.

Rassemblement à 13h30
Place de la République
Départ de la marche 14h en direction du Conseil d’État – métro Palais-Royal

Pour télécharger l’ensemble des propositions : DALO 10 ans après l’appliquer c’est urgent !

 

Liste des signataires :
ADAGES-Pôle Social (34)
Advocacy France
Armée du Salut
Association Réunionnaise d’Éducation Populaire (AREP, 97)
Association des Familles Victimes du Saturnisme (AFVS)
Association pour le logement des jeunes (ALJ, 93)
Association Nationale des Gens du Voyage Citoyens (ANGVC)
Atelier Populaire d’Urbanisme- Fives (APU Fives, Lille)
Atelier Populaire d’Urbanisme- Moulins (APU Moulins, Lille)
Atelier Populaire d’Urbanisme- Vieux Lille (APU Vieux Lille, Lille)
Association DALO
Association ESSOR (92)
Association THALIE (94)
Association Trait d’Union (ATU, 34)
Association Villeurbannaise pour le Droit au Logement (AVDL, Villeurbanne)
ATD Quart Monde
Centre d’Action Sociale Protestant (CASP, Paris)
Confédération Générale du Logement-Union Parisienne (CGL 75)
Collectif Hébergement Varois Moissons Nouvelles (CHV 83)
Collectif Dessine-Moi un Logement (Limoges)
Comité Actions Logement (CAL, Paris)
Conseil National des Associations Familiales Laïques (CNAFAL)
Confédération Syndicale des Familles 31 (CSF 31)
Confédération Syndicale des Familles 56 (CSF 56)
DAL
Emmaüs France
Emmaüs Solidarité
Étape Solidarité (66)
Fédération des Associations et des Acteurs pour la Promotion et l’Insertion par le Logement (FAPIL)
Fédération des Acteurs de la Solidarité
Fédération Solidaires pour l’Habitat (SOLIHA)
Fédération nationale des associations solidaires d’action avec les Tsiganes et les Gens du voyage (FNASAT)
Fondation Abbé Pierre
France Terre d’Asile
Fédération Habitat et Humanisme
Le CANA (Marseille)
La Canopée (92)
La Clède (Alès)
La Mandragore (78)
Les petits frères des Pauvres
Ligue des droits de l’Homme (LDH)
Nouvelles Voies
OPPELLIA – « Les Buissonnets » (Bures sur Yvette)
Secours Catholique – Caritas France
Solidarités Nouvelles pour le Logement
Solidarité Logement dans la Boucle (78)
Union Nationale des Comités Locaux pour le Logement Autonome des Jeunes (UNCLLAJ)
Interlogement 93
Sauvegarde de Seine-Saint-Denis (93)
Union nationale interfédérale des oeuvres et organismes privés sanitaires et sociaux (UNIOPSS)
Union régionale des comités locaux pour le logement autonome des jeunes Île-de-France (URCLLAJ IDF)





Source: DROIT AU LOGEMENT OPPOSABLE, 10 ANS APRÈS : L’APPLIQUER, C’EST URGENT !

Adoption de la loi sur le devoir de vigilance : un premier pas historique pour le respect des droits humains par les multinationales 2 mars, 2017

Communiqué du Forum citoyen pour la RSE

 

21 février 2017. Les député-e-s français-e-s ont adopté définitivement la loi relative au devoir de vigilance des sociétés mères et entreprises donneuses d’ordre. Ce texte marque une avancée historique vers le respect des droits humains et environnementaux par les entreprises multinationales. Nos organisations appellent désormais les pays européens et la communauté internationale à s’inspirer de cette disposition et à développer des législations qui vont dans le même sens.

Il y a cinq ans, le candidat François Hollande déclarait vouloir «(…) que soient traduits dans la loi les principes de responsabilité des maisons-mères vis-à-vis des agissements de leurs filiales à l’étranger lorsqu’ils provoquent des dommages environnementaux et sanitaires. ». La loi « devoir de vigilance », l’une des dernières lois adoptée sous son quinquennat, répond à cette promesse.

En obligeant les grands groupes à publier un plan de vigilance et en prévoyant la possibilité de saisir un juge par les victimes ou par les personnes ayant un intérêt à agir, cette loi, soutenue par une très large majorité de citoyen-ne-s, permettra de mieux prévenir les risques qui pèsent sur les droits humains et environnementaux résultant de l’activité des entreprises multinationales.

Le texte aurait pourtant pu être plus ambitieux.  Ainsi, une centaine de grands groupes seulement sont couverts par le texte. La charge de la preuve incombe toujours aux victimes, ne disposant souvent pas des moyens suffisants pour l’établir et accentuant encore l’asymétrie de pouvoirs entre ces grands groupes et les populations victimes. Il est aussi important de rappeler que si un dommage survient alors que la société mère a bien mis en œuvre un plan de vigilance adéquat, sa responsabilité ne sera pas engagée : elle n’a pas à garantir le résultat mais seulement qu’elle a fait tout son possible pour éviter le dommage.

C’est désormais aux niveaux européen et international que la construction de législations contraignantes doit se poursuivre. La France doit dorénavant « passer le relais » en portant cette loi au niveau européen et en s’impliquant dans les processus supranationaux qui vont dans le même sens, tel que le projet de Traité onusien sur les multinationales et les droits humains, afin de garantir une mondialisation plus respectueuse des populations et de notre planète.

Source: Adoption de la loi sur le devoir de vigilance : un premier pas historique pour le respect des droits humains par les multinationales

Image : Ici et ailleurs lutter pour les droits des femmes 27 février, 2017

Organisé par Le Planning , la Ligue des droits de l’Homme

Osez le féminisme, Forum Femmes Méditerranée, DeMeter-core, SOS Femmes, Selena Femme en Méditerranée, Mouvement du Nid, Marche mondiale des Femmes.

Communiqué de presse:

A l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes dite « journée du 8 mars » et pour la première fois à Aix-en-Provence,

Sept associations se regroupent et iront à la rencontre des habitantes et des habitants d’Aix en Provence le samedi 11mars de 15heures a 20heures .

Nous proposons des animations de rue, des rencontres, des débats, du spectacle . Le but est de provoquer des échanges avec les enfants comme avec les adultes, les femmes comme les hommes, et de réfléchir ensemble à notre projet d’égalité entre les femmes et les hommes.

Parce que les femmes assurent 80% des taches domestiques 365 jours par an et que, en onze années, le temps consacré par les hommes à ces taches n’a augmente que de 1 minute!

Parce que les femmes travaillent (67.5% des femmes de 15/64ans) et reçoivent pour le salaire moyen, 19% de salaire en moins. A la retraite elle reçoivent en moyenne 600euros de moins que les hommes

Parce que, malgré la loi sur la parité en politique, seulement 16% des maires sont des femmes .

Parce que les femmes sont les pauvres (en France dans les 18/24ans, 20% des femmes sont sous le seuil de pauvreté contre 13.7% et ce chiffre a doublé en 75 ans)

Parce que les femmes sont touchées de manière disproportionnée par la faim dans le monde. Elles constituent 70% des victimes, alors qu’elles produisent comme agricultrices plus de 50% des aliments (chiffres ONU ).

Parce que l’affaire Jacqueline Sauvage n’est pas isolée. En France, une femme sur 5 subit des violences intra familiales . Une femme meurt tous les 2jours et demi sous les coups de son compagnon ou ex compagnon.

Parce que Miss France est la seule émission de l’année où les femmes sont majoritaires sur un plateau télévisé et que les femmes ne sont que peu récompensées par les grands prix de la culture (0 femmes récompensée pour la mise en scène au cinema entre 2010 et 2015, pas de César, pas de Palme d’or).

Parce que en France, plus d’une femme sur trois a recours à une IVG dans sa vie. Il s’agit de femmes de tous les âges et de tous les milieux sociaux. Il est donc impossible d’accepter d’entendre des personnalités politiques parler de l’IVG de confort aujourd’hui ou le droit à l’interruption volontaire de grossesse n’est pas encore acquis comme un droit humain fondamental dans de nombreux pays.

Parce que le corps des femmes n’est pas à vendre, c’est le client qui voudrait acheter un acte sexuel qui enfreint la loi en France ( loi d’abolition de la prostitution d’ avril 2016 ). La prostitution est une des formes de l’esclavage humain, elle doit être combattue partout.

Ce 11 mars ne sera pas seulement l’occasion de rappeler toutes les inégalités et les injustices dont sont les femmes sont victimes.

Ce 11 mars sera l’occasion de combattre les idées reçues selon lesquelles, les droits sont acquis, et qu’il suffit de laisser le temps faire le reste.

Ce 11 mars sera l’occasion de co-construire un avenir d’égalité avec les habitantes et les habitants de la ville

Programme:

Musique

15h30 swing,

16h-17h30 batucada ou baleti, la batucada sera en « promenade » ,

18h flamenco

Stands de 15heures à 20 heures, place Jeanne d’Arc

Animations:

atelier du plafond de verre,

jeu de marelle des droits des femmes,

jeu de la grande fresque historique,

grand jeu de l’oie,

pisse debout,

l’arbre à palabre

Stands débats autour des livres proposés

Le tribunal administratif de Marseille suspend l’application de la « Charte de la laïcité » d’Aix-en¨Provence 14 octobre, 2016

La Ligue des droits de l’Homme a contesté devant le Tribunal administratif de Marseille la légalité de la délibération du conseil municipal d’Aix-en-Provence du 18 juillet 2016 adoptant une « Charte du respect des valeurs de la République, de la laïcité, de la citoyenneté et de la neutralité » ; celle-ci, en effet,  s’ingère illégalement dans la définition de l’objet social et dans les modalités de fonctionnement des associations, en particulier en leur imposant une obligation de neutralité qui ne concerne en réalité que les services publics. La Ligue avait demandé en outre que l’urgence soit retenue puisque le dépôt des demandes de subvention doit se faire avant le 30 novembre 2016.

Par ordonnance du 14 octobre 2016 le juge des référés suspend l’exécution de la délibération du Conseil municipal d’Aix-en-Provence ayant approuvé la « charte de la laïcité » dont la signature aurait été obligatoire pour les associations demandant une subvention.

Le juge a considéré que la condition d’urgence était remplie pour deux motifs :

  • atteinte à l’intérêt public que constitue le respect du principe constitutionnel de liberté des associations,
  • atteinte grave et immédiate aux intérêts de la LDH en tant qu’elle a reçu les années précédentes une subvention de la ville qu’elle ne pourrait demander pour 2017 sans signer cette charte.

Il a ensuite considéré que l’atteinte illégale au principe de liberté des associations, principe fondamental de la République, fait naître un doute sérieux sur la légalité de la délibération.

Il a en conséquence décidé de suspendre l’exécution de la délibération jusqu’au jugement sur le fond et de condamner la commune à payer à la LDH une somme de 1000€ au titre des frais exposés.

La Section d’Aix-en-Provence de la Ligue des droits de l’Homme se réjouit de ce jugement pour elle-même et pour toutes les autres associations.

 

Philippe Sénégas

Président de la section d’Aix-en-Provence de la LDH

 

Monsieur le Président, protégez la Flottille des Femmes pour Gaza 13 octobre, 2016

Le Bateau des Femmes pour Gaza approche de sa destination ; les autorités israéliennes ont déjà prévu d’empêcher le voilier et les 15 femmes à son bord d’accoster sur les rives de la bande de Gaza. Demandez au Président français d’intervenir afin de protéger la Flottile !
Monsieur le Président de la République,

Vous n’ignorez sûrement pas qu’un bateau de la Flottille de la Liberté, la Zaytouna-Oliva, est actuellement en Méditerranée orientale, en route pour la bande de Gaza où elle devrait arriver d’ici deux jours. A bord, uniquement des femmes, d’une dizaine de nationalités, dont une prix Nobel de la Paix, qui veulent briser le blocus de Gaza afin de rencontrer la population palestinienne qui s’y trouve enfermée, en violation du droit international qui interdit les punitions collectives.

La libre circulation des personnes est une liberté fondamentale que ces femmes revendiquent. Nous les appuyons dans cette démarche solidaire. 
Malheureusement, les autorités israéliennes font savoir qu’elles vont s’attaquer à ce petit voilier qui a pour toute cargaison un message de solidarité et de paix.

Nous vous demandons instamment d’user de tous les moyens dont dispose la France pour convaincre le gouvernement israélien de laisser passer ce bateau pacifique, en application de la résolution 1860 du Conseil de Sécurité des Nations unies sur la nécessité d’un couloir humanitaire vers Gaza. [1]

Dans l’attente de votre intervention urgente, veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, mes salutations respectueuses.

Madame Claude Léostic
Présidente de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine 
Porte-parole en France du Bateau des Femmes pour Gaza

[1] Le Conseil de sécurité « demande que l’aide humanitaire, y compris les vivres, le carburant et les traitements médicaux, puisse être distribuée sans entrave dans tout Gaza » et se félicite des initiatives « visant à créer et ouvrir des couloirs humanitaires. » http://www.un.org/press/fr/2009/CS9…

Signez la pétition en ligne ! 






Source: Monsieur le Président, protégez la Flottille des Femmes pour Gaza