Twitter Facebook Accueil

Ligue des droits de l'Homme

Section du Pays d'Aix-en-Provence

Archives de l'auteur : psenegas

Face à l’extrême droite, pas d’équivoque 4 mai, 2017

Communiqué LDH

Paris le 04 mai,

Le choix donné par le processus électoral au second tour de l’élection présidentielle ne répond pas aux attentes de beaucoup de citoyennes et de citoyens dont les craintes et les espoirs ne trouvent pas de réponses dans l’alternative offerte. Nul n’est en droit de jeter l’anathème sur celles et ceux qui disent refuser de s’inscrire dans une configuration électorale qu’ils vivent avec rage et amertume.

Mais cette tentation doit être repoussée avec force au vu de l’enjeu majeur de ce scrutin : vivre en démocratie.

Parce que la Ligue des droits de l’Homme a plus d’un siècle d’existence, elle sait d’expérience qu’il faut préserver, à toute force, ce qui permet une vie démocratique. Un équilibre délicat fait de libertés et de règles, d’Etat de droit et de droit à la critique, cette capacité à vivre la force de nos convictions dans le respect de l’Autre.

Aujourd’hui cet équilibre, notre liberté, notre liberté de penser, d’être ensemble, d’imaginer et de construire d’autres futurs, tout simplement d’aimer librement, sont mis en cause par la perspective d’une victoire de Marine Le Pen. Elle les détruirait

Son programme le dit, ses élus le font. Ils portent la haine et l’intolérance si naturellement qu’on en oublie les conséquences bien concrètes : associations expulsées de leurs locaux, médias vilipendés, fonctionnaires sommés de marcher au pas, justice menacée, syndicats sous la botte, les plus faibles piétinés… Avec, en rappel lancinant, cette volonté de faire de l’Autre un ennemi, l’étranger d’abord, puis celle ou celui qui porte une différence, ou qui a le tort simplement « d’être » du village d’à côté.

Rester indifférents ou sous-estimer ce risque serait une erreur, une faute, le glas de l’intelligence démocratique. Car pour que vivent nos combats, nous devons continuer à vivre.

C’est pourquoi la LDH renouvelle son appel à battre le plus largement possible l’extrême droite et à repousser la tentation de l’abstention ou du vote blanc.

 

 

Source: Face à l’extrême droite, pas d’équivoque

Turquie : persécutions à l’encontre d’Osman İşçi, membre du Comité exécutif d’EuroMed Droits 4 mai, 2017

Paris, le 04 mai 2017

EuroMed Droits condamne fermement les persécutions à l’encontre d’Osman İşçi, membre du Comité exécutif d’EuroMed Droits et représentant de l’Association des droits humains en Turquie (IHD). Osman İşçi vient d’être démis de ses fonctions de professeur associé et de chercheur-doctorant à l’Université d’Ağri. Ce licenciement a été officialisé par le décret no 689, publié le samedi 29 avril 2017, qui prévoit le renvoi de 3 974 agents de la fonction publique.

Harcelé durant des années en raison de son engagement sans relâche en faveur de la promotion des droits humains, le dernier « crime » d’Osman İşçi (pour lequel il fait actuellement l’objet d’une enquête et qui lui avait déjà valu une suspension de son poste à l’Université d’Ağri, en décembre 2016) est d’avoir signé, en janvier 2016, aux côtés de plus de mille autres universitaires, la pétition pour la paix intitulée « Nous ne serons pas complices de ce crime », qui critique la politique de sécurité menée par le gouvernement dans les régions kurdes ainsi que l’imposition de couvre-feux permanents sur des villes entières[4].

Ses efforts permanents pour la défense de la liberté d’association, de la liberté d’expression et des droits des minorités ont été sanctionnés par un emprisonnement arbitraire (entre juin 2012 et mars 2013[5]), des actes de harcèlement judiciaire et, finalement, son licenciement de la fonction publique. Cette dernière mesure est à la fois radicale et disproportionnée, puisqu’elle suppose, outre la perte de son emploi, celle de ses droits sociaux, l’interdiction de travailler dans la fonction publique à l’avenir et l’annulation de son passeport.

Comme l’ont souligné la Commission de Venise et le Commissaire aux droits de l’homme dans d’autres affaires similaires[6], cette mesure est arbitraire, puisqu’elle est infondée et non justifiée individuellement (une liste de milliers de noms accompagne un décret général). La portée de cette décision est trop importante et elle touche non seulement M. İşçi, mais également sa famille, en le privant de ses revenus, de ses droits sociaux et de sa liberté de circulation.

Le cas d’Osman İşçi fait figure d’affaire emblématique parmi des centaines de défenseurs des droits humains et d’opposants pacifiques à l’autoritarisme du régime turc. En tant que président chargé des relations internationales à la fois au sein de l’IHD et de la KESK, il a voyagé sans relâche, durant des années, pour faire progresser à l’étranger la sensibilisation à la situation des droits humains en Turquie. Ce travail essentiel lui est désormais impossible, puisqu’il a arbitrairement été privé de son passeport.

EuroMed Droits est extrêmement préoccupé par la dégradation du climat en Turquie, où les droits humains sont bafoués en permanence. Nous sommes consternés par l’éloignement incessant opéré par les institutions de l’État à l’égard des principes démocratiques et de l’État de droit, en particulier avec l’adoption récente de la réforme constitutionnelle. Nous appelons les autorités turques à respecter leurs obligations internationales, la démocratie, l’État de droit et les principes universels des droits humains. La Turquie doit mettre fin à l’ensemble des mesures de harcèlement judiciaire et administratif à l’encontre de défenseurs des droits humains et de la société civile indépendante. Nous appelons l’UE, le Conseil de l’Europe et les Nations Unies à affirmer très clairement qu’ils se rangent du côté des droits humains ainsi que de la défense de la démocratie et du pluralisme. Nous espérons que les organisations internationales aborderont le cas d’Osman İşçi avec les autorités turques dans le contexte de préoccupations de plus en plus graves quant au respect des libertés fondamentales et des droits humains ainsi que du droit à un procès équitable et à des recours judiciaires.

 

5 Osman İşçi a passé 10 mois en détention provisoire et est régulièrement convoqué au tribunal dans le cadre du procès en cours dont il fait l’objet aux côtés de 71 autres membres de la confédération syndicale KESK, devant la 6e Haute Cour pénale d’Ankara. EuroMed Droits a observé plusieurs audiences et a montré que ce procès n’est ni équitable ni impartial et que les droits de la défense ne sont pas garantis.

6http://ihd.org.tr/en/index.php/2016/10/21/memorandum-on-the-human-rights-implications-of-the-measures-taken-under-the-state-of-emergency-in-turkey/, http://insanhaklarimerkezi.bilgi.edu.tr/media/uploads/2016/12/23/Venedik_Komisyonu_Aciklamasi.pdf et http://www.venice.coe.int/webforms/documents/?pdf=CDL-AD(2016)037-e

 

[5] Osman İşçi a passé 10 mois en détention provisoire et est régulièrement convoqué au tribunal dans le cadre du procès en cours dont il fait l’objet aux côtés de 71 autres membres de la confédération syndicale KESK, devant la 6e Haute Cour pénale d’Ankara. EuroMed Droits a observé plusieurs audiences et a montré que ce procès n’est ni équitable ni impartial et que les droits de la défense ne sont pas garantis.

[6]http://ihd.org.tr/en/index.php/2016/10/21/memorandum-on-the-human-rights-implications-of-the-measures-taken-under-the-state-of-emergency-in-turkey/, http://insanhaklarimerkezi.bilgi.edu.tr/media/uploads/2016/12/23/Venedik_Komisyonu_Aciklamasi.pdf et http://www.venice.coe.int/webforms/documents/?pdf=CDL-AD(2016)037-e

 

Source: Turquie : persécutions à l’encontre d’Osman İşçi, membre du Comité exécutif d’EuroMed Droits

Marchons pour la légalisation du cannabis en France. 26 avril, 2017

Toutes et tous à la Marche mondiale du cannabis , samedi 29 avril, à 14h, place de la Bastille à Paris et partout en France le samedi 13 mai 2017

 

En France, le positionnement rétrograde domine quand on évoque la politique de contrôle en matière de drogues. En particulier à l’égard du cannabis, rien ne semble pouvoir briser le statu quo depuis l’adoption de la loi du 31 décembre 1970 : de la proposition de loi Benbassa, aux rapports Terra Nova 1 (Cannabis : réguler le marché pour sortir de l’impasse) et Terra Nova 2 (Contrôler le marché légalisé du cannabis en France : l’exemple fondateur de l’ARJEL), en passant par les recommandations de la CNCDH, celles de l’Appel de Marseille pour la légalisation ou celles de l’initiative proposée par Echo

Force est de constater que le débat est ouvert, notamment sous l’influence des évolutions en cours Outre-Atlantique.

Aux Etats-Unis, le berceau de la prohibition, neuf Etats ont déjà légalisé tous les usages de cette plante, dont la Californie, leader du monde de demain.

En 2018, le Canada du G8 suivra le pays de « Pepe » Mujica, l’Uruguay, sur la voie de la légalisation du cannabis.

A l’Onu, notamment sous la pression de nombreux pays de l’Amérique Latine, on veut tirer le constat de l’échec de la « guerre aux drogues » et trouver des solutions alternatives pour contrer les organisations criminelles qui gangrènent l’Etat de droit et nos quartiers, par la corruption et la violence.

Alors qu’en Afrique du Sud, la Cour suprême a statué qu’il était inconstitutionnel de prohiber la culture, la détention et l’usage du cannabis dans un cadre privé et notamment pour se soigner, comme en Israël, au Canada, en Jamaïque, au Chili, en Argentine ;

En Europe, la question de l’accès au cannabis thérapeutique pour des patients est d’actualité en Allemagne, en Belgique, en Croatie comme en République Tchèque, en Italie, en Irlande ;

En France, on continue d’ignorer la souffrance des personnes qui recourent au cannabis pour se soulager, tout en les condamnant comme des délinquant-e-s parce qu’ils cultivent les plantes indispensables à leur bien-être, sans faire de mal à autrui !

Faut-il apprendre au législateur à se servir d’un moteur de recherche sur Internet pour ne plus croire aux sornettes et balivernes du professeur Costentin qui, sur le sujet « cannabis », semble encore diriger les travaux de l’Académie nationale de médecine ?

Au pays de Rabelais et Descartes, n’est il pas plus simple de sortir le cannabis du tableau des stupéfiants pour réguler ce marché, comme on sait le faire avec le tabac, l’alcool ou les jeux en ligne ?

Il est urgent de sortir de cette logique contre-productive de répression sur le plan de la sécurité publique, afin d’améliorer la prévention et d’améliorer la prise en charge des conduites addictives.

 

Manifestons pour la légalisation du cannabis en France.

 

Paris le 26 avril.

 

Les signataires : Act up Paris, Aides, Auto support des usagers de drogue, Cannabis sans frontières, Chanvre et libertés, le Collectif d’information et de recherche cannabique (Circ), la LDH, Principes actifs et Techno +

Source: Marchons pour la légalisation du cannabis en France.

Contre l’extrême droite, votez ! 26 avril, 2017

Paris, le 25 avril 2017

Pour la deuxième fois de ce siècle, l’extrême droite est présente au second tour de l’élection présidentielle.

La battre relève d’une urgence démocratique. Son accession à la plus haute responsabilité de la République serait une hypothèque sur nos vies et un empêchement pour l’avenir. Sa haine remplacerait la fraternité, son pouvoir tuerait nos libertés et sa domination interdirait toute égalité.

Nous ne l’acceptons pas et nous appelons nos concitoyens à voter en conséquence.


Source: Contre l’extrême droite, votez !

L’internationalisme se rappelle au matin du 1er mai 26 avril, 2017

Rencontre organisée par les Amis de l’Humanité et la LDH : « Ces étrangers qui ont fait la France ! », le lundi 1er mai de 10h à 13h, à Paris au cinéma Max Linder

Une rencontre-choc, c’est ce que proposent les Amis de l’Humanité et la Ligue des droits de l’Homme, associés, le lundi 1er mai prochain, dans la grande salle du cinéma Max Linder.
Rencontre choc, les mots ne sont pas trop forts. Choc du thème : « Ces étrangers qui ont fait la France ! ». Choc de la date : la journée internationale des travailleurs. Choc du contexte : le lundi 1er mai se situe exactement entre les deux tours de l’élection présidentielle : 23 avril – 7 mai.

Inutile de faire un dessin : avant le second tour de ce scrutin, le camp des cyniques va faire chauffer la marmite de la xénophobie pour enfumer la question sociale. Le but est misérablement électoraliste, mais pas seulement. Il s’agit aussi de répandre le poison durable de la division et du racisme.

Au Max Linder, la connaissance, la parole vraie seront à l’honneur. L’historien Gilles Manceron de la LDH y présentera un montage passionnant de trente minutes sur les Polonais, les Italiens, les Espagnols, les Arméniens, les Maghrébins, qui ont façonné, avec d’autres, dans des cultures croisées, l’histoire sociale et politique de ce pays, quand les Le Pen s’installaient dans un château !
Un débat suivra avec Benjamin Stora, président du musée d’histoire de l’immigration, Catherine Wihtol de Wenden, spécialiste des migrations internationales, et Pierre-Alain Mannoni. L’aventure vécue par cet universitaire niçois est proche de celle de Cédric Herrou, l’agriculteur des Alpes Maritimes qui a été traduit devant les tribunaux pour avoir accueilli des migrants dans sa ferme et qui a déclenché un mouvement de solidarité.

Pierre-Alain Manoni, lui, a été poursuivi pour avoir pris dans sa voiture trois femmes venant d’Erythrée, dont l’une était blessée, pour les conduire à une gare. Acquitté par le tribunal, il se voit encore menacé suite à l’appel du procureur, ce qui dénote un acharnement.

Ouverture de la salle à 10 heures. La rencontre s’achèvera à 13 heures. On enchainera, aussitôt, avec la manifestation syndicale du 1er mai. L’an dernier, en plein combat contre la loi travail, c’étaient les luttes ouvrières qui avaient rassemblé la foule dans une salle comble. Le premier mai à venir, les Amis de l’Huma et la Ligue des droits de l’homme ont la même ambition : quand les migrants sont voués au drame et à la démagogie, réunir une foule solidaire au coeur de Paris marquera les esprits.

Inscription fortement conseillée au : amis.huma@humanite.fr ou 01.49.22.74.17
Participation aux frais recommandée à faire sur place.
Cinéma Max Linder Panorama 28, Boulevard Poissonnière 75009 PARIS – Métro : Grands Boulevards.




Source: L’internationalisme se rappelle au matin du 1er mai

« A bras ouverts », esprit fermé ! 8 avril, 2017

Communiqué du collectif Romeurope, dont la LDH est membre

 

Paris, le 5 avril 2017

Comme beaucoup de spectateurs, nous sommes atterrés par l’image des personnes dites Roms que renvoie le film « A bras ouverts ». Empilement de clichés racistes et de préjugés stigmatisants, ce film est un miroir du traitement particulier dont les Roms sont l’objet en France.

Certes le film se veut une comédie et une caricature, mais son auteur ainsi que son acteur principal auront beau se réfugier derrière leur ambition de moquer les « bobos de la gauche caviar », il n’en demeure pas moins qu’il entretient les pires stéréotypes qui alimentent très concrètement le traitement indigne dont sont victimes les personnes Roms.

Le 30 mars dernier, la Commission nationale Consultative des droits de l’Homme (CNCDH) a publié un rapport annuel sur le racisme confirmant que les Roms restent en tête du box-office des personnes les plus rejetées en France. Concrètement, ce sont des refus aux guichets pour ouvrir des droits, des jets de cocktails molotov dans des bidonvilles de personnes identifiées comme Roms, des morts suite à des incendies de leur habitat précaire, des expulsions à répétition sans solution de relogement, des propos haineux envers les Roms.

Nous aimerions bien pouvoir rire, mais la situation ne s’y prête absolument pas. Les personnes Roms avec lesquelles les membres du CNDH Romeurope luttent au quotidien vivent en France dans une situation d’extrême précarité, en bidonville, en squats ou à la rue. La mise au ban de la société de ces migrants précaires d’Europe de l’Est est entretenue par des politiques publiques basées sur la destruction à haute fréquence des bidonvilles où ces personnes s’installent. Ces politiques contribuent à l’ancrage dans une misère de plus en plus profonde d’enfants, de femmes et d’hommes qui sont présents en France pour certains depuis de nombreuses années.  Il est toutefois important de rappeler que nombre de Roms en France ne vivent ni dans la pauvreté, ni dans des bidonvilles. « Les Roms » sont pourtant systématiquement associés dans le débat public à un groupe homogène formé de personnes incapables de sortir de la précarité.

Le CNDH Romeurope considère qu’il est urgent de changer de regard, de réaffirmer l’égalité et la fraternité entre tous, ce que ce film ne permet pas.

Source: « A bras ouverts », esprit fermé !

Le désarmement au service de la paix 8 avril, 2017

Paris le 6 avril 2017,

 

Le processus de désarmement de l’ETA est une étape indispensable pour l’avenir du Pays Basque, en Espagne et en France. Alors qu’aucune contrepartie n’est demandée, les autorités françaises n’ont pour le moment pas donné suite aux demandes réitérées des Artisans de Paix – ainsi dénommés par la population à l’occasion des évènements de Louhossoa – et des élus locaux de s’impliquer dans ce processus de désarmement.

Refusant que la situation actuelle se prolonge 5 ans de plus et qu’elle empêche ainsi le processus de paix de progresser dans son ensemble ; les Artisans de la Paix ont décidé de faire du samedi 8 avril 2017 la journée du désarmement effectif.

Elu-e-s de toutes appartenances politiques, syndicalistes de toutes sensibilités, représentant-e-s de la société civile et d’associations importantes ont annoncé que des milliers de personnes réunies à Bayonne ce jour-là vont permettre dans les faits le désarmement total d’ETA.

Nous saluons cette initiative et demandons aux autorités françaises de ne pas faire obstacle au bon déroulement de cette journée, au soir de laquelle ETA sera une organisation complètement désarmée.

 

Premiers signataires

–          Organisations :

AFD International ;  L’Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (L’Acort) ; Assemblée européenne des citoyens (AEC) ; Association française des juristes démocrates ; Association des Marocains en Farnce (AMF) ; Association des Tunisiens en France (ATF) ; Alternatiba ; ANV-COP21 ; Attac France ; Cedetim, Ipam (Initiative Pour un Autre Monde) ; Le Centre de recherche et d’information pour le développement (Crid) ; Le Cercle Condorcet de Paris ; CNT ; Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) ; Commission action non-violente de l’Arche ; La Confédération paysanne nationale ; Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal) ; Droit au Logement ; Emmaüs France ; Ensemble ! ; Europe écologie les Verts (EELV) ; Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR) ; Fondation Copernic ; Fondation Danielle Mitterrand France Libertés ; Fondation Frantz Fanon ; Forum Tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) ; FSU ; Jinov International ; Ligue des droits de l’Homme (LDH) ; Mouvement pour une alternative Non-violente (MAN) ; Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) ; Nouveau parti anticapitaliste (NPA) ; Observatoire international des prisons section française (OIP) ; Parti de Gauche ; Régions et peuples solidaires ; Réseau féministe « Ruptures » ; Sindicato Autotorganizzato Lavatori COBAS (SIAL COBAS – Italie) ; Sindicatu di i Travagliadori Corsi (STC – Corse) ; Sindikad Labourerien Breizh (SLB – Bretagne) ; Sortir du colonialisme ; Syndicat des avocats de France (Saf) ; Syndicat national des journalistes CGT (SNJ-CGT) ; Syndicat des travailleurs du rail (Sytrail/UNTM) ; Union des démocrates et indépendants (UDI) ; Union syndicale de la psychiatrie (USP) ; Union syndicale Solidaires ; Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités (USTKE – Kanaky).

–          Personnalités :

Clémentine Autain, porte-parole d’Ensemble ! ; Geneviève Azam, membre d’Attac ; Claude Barbier, conseiller municipal, Viry, Savoie ; Francine Bavay ; Julien Bayou, porte-parole national EELV ; Eric Beynel, co-délégué général d’Union syndicale Solidaires ; Martine Billard, secrétaire nationale à l’écologie du PG ; Frédéric Bodin, secrétaire national d’Union syndicale Solidaires ; Delphine Boesel, présidente de l’Observatoire international des prisons section française (OIP) ; Pascal Boissel, vice-président de l’Union syndicale de la psychiatrie ; Jean-Marie Bonnemayre, président du Cnafal ; José Bové, député européen écologiste de la région Sud-Ouest ; Marie-Annick Butez, trésorière du Mrap ; Antoine Comte, avocat à la cour ; Eric Coquerel, conseiller régional Ile-de-France PG ; Karima Delli, députée européenne écologiste ; Bernard Dreano, président du Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale (Cedetim) ; Jean-Pierre Dubois, président d’honneur de la LDH ; Jean-Michel Ducomte, universitaire ; Françoise Dumont, présidente de la LDH ; Pascal Durand, député européen écologiste ; Mireille Fanon Mendès France, présidente de la Fondation Frantz Fanon ; Natalie Francq, conseillère régionale PS ; Susan George, présidente d’honneur d’Attac ; Cécile Gondard Lalanne, co-délégué général d’Union syndicale Solidaires ; Augustin Grosdoy, co-présidente du Mrap ; Mikel Hiribarren, paysan Itxassou, membre du syndicat paysan basque ELB et secretaire national de la Confédération paysanne ; Yannick Jadot, député européen écologiste ; Eva Joly, députée européenne écologiste ; Pierre Khalfa, coprésident de la Fondation Copernic ; Thierry Kuhn, président d’Emmaüs France ; Thomas Lacoste, cinéaste La Bande Passante ; Jean-Christophe Lagarde, président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI) ; Henri Leclerc, président d’honneur de la LDH ; Nicole Lefeuvre, Commission action non-violente de l’Arche ; Gilles Lemaire, écologiste altermondialiste ; Renée Le Mignot, co-présidente du Mrap ; Jan Malewski, rédacteur de la revue Inprecor ; Gilles Manceron, historien et membre du Comité central de la LDH ; Myriam Martin, porte-parole d’Ensemble ! ; Gustave Massiah, membre du Conseil international du Forum social mondial ; Corinne Morel Darleux, conseillère régionale Auvergne-Rhône-Alpes ; André Paccou, membre du Comité central de la LDH section LDH de Corse ;  Hervé Paris, président Altercarto ; Jean-François Pellissier, porte-parole d’Ensemble ! ; Dominique Plihon, porte-parole d’Attac France ; Emmanuel Poilane, président du Crid et directeur de la Fondation Danielle Mitterrand France Libertés ; Michèle Rivasi, députée européenne écologiste ; Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de Corse ; Danielle Simonnet, conseillère de Paris PG ; Pierre Tartakowsky, président d’honneur de la LDH ; Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac France ; Michel Tubiana, président d’honneur de la LDH ; Patrick Viveret, philosophe, co-fondateur des « Dialogues en humanité ».

 

Télécharger la liste des premiers signataires.

Appel à la journée du désarmement du 8 avril

Source: Le désarmement au service de la paix

Lettre ouverte à nos concitoyen-e-s qui doutent et s’inquiètent, à juste titre 8 avril, 2017

Paris, le 3 avril 2017,

 

L’élection présidentielle à venir va constituer un tournant politique majeur. Le résultat pèsera lourdement sur notre vie à toutes et tous. Or, nous sommes des millions que ce rendez-vous plonge dans le doute, l’inquiétude, voire la colère.

Nos doutes portent sur l’utilité même du vote et sur notre capacité collective à porter plus haut la démocratie et la République. Ils portent sur la capacité et la volonté de candidats, dont le rôle est de défendre le bien commun, de porter nos valeurs de justice, de solidarité, de respect des libertés, d’honnêteté. Ils sont alimentés par les trahisons subies, la prolifération des divisions, des querelles, des concurrences d’ego et par une campagne électorale qui fait aussi peu de cas des grands enjeux d’avenir que des urgences d’aujourd’hui.

Ces enjeux et ces urgences, nous les connaissons : ils s’appellent chômage et racisme, discrimination et crise du logement, privilèges contre l’égalité des droits, services publics et territoires abandonnés, violences sociales et violences policières, Europe en crise, défi écologique à relever, militarisation du monde.

Nos inquiétudes ne font que croître, au fur et à mesure que nous assistons à la radicalisation sans limite de la droite anciennement républicaine et que nous voyons grandir l’hypothèse d’une possible victoire électorale des forces d’extrême droite qui nous confisquerait le droit de choisir notre avenir.

La Ligue des droits de l’Homme n’a pas vocation à dicter son vote à qui que ce soit. C’est aux citoyennes et aux citoyens qu’il revient de faire des choix. Elle entend, en revanche, affirmer que l’engagement est nécessaire par le vote, et au-delà s’adresser solennellement à chacune et chacun.

Certains estiment qu’aucun candidat ne porte les réponses nécessaires, d’autres avanceront que ce ne sont ni les candidats ni les élections qui assureront un changement réel et profitable à l’intérêt général. D’autres encore se font à l’idée de ne pas voter, faute d’un choix suffisamment clair à leurs yeux.

Tout cela peut se discuter. Mais à tous, nous disons : votez. Votez avec vos doutes, avec vos insatisfactions, vos inquiétudes, vos convictions. Mais votez avec la démocratie au cœur, avec la liberté en tête et la fraternité au corps.

Nous pouvons d’autant moins être spectateurs que nous sommes, toutes et tous, acteurs de la société civile, porteurs de propositions et de pratiques associatives qui témoignent de la vitalité de nos pratiques en matière de solidarité.

Il n’est certes pas certain qu’un monde meilleur émerge des urnes. Mais il peut être pire, largement pire. Dans ce monde-là, nos cœurs seront sommés de ralentir, nos idées seront promises au bâillon et nos droits au pilon. Ce monde-là serait plus dur pour les faibles et plus violent pour tous.

Rien ne serait pire que de le voir advenir à cause d’une absence de mobilisation citoyenne.

Chacune, chacun tient entre ses mains un fragment de notre combat, un morceau d’avenir.

Téléchargez le tract !

Source: Lettre ouverte à nos concitoyen-e-s qui doutent et s’inquiètent, à juste titre