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Ligue des droits de l'Homme

Section du Pays d'Aix-en-Provence

Archives par catégorie : Articles

Pour un 8 mars de combat 6 mars, 2021

Communiqué LDH

La pandémie qui affecte le monde depuis un an a fait sortir de l’ombre de nombreux emplois essentiellement occupés par des femmes et ceux-ci ont été enfin valorisés, au moins dans les discours officiels. En réalité, beaucoup de celles qui ont permis que notre société tienne bon face à la crise sanitaire sont toujours confrontées à la précarité et aux faibles rémunérations, et dans bon nombre de secteurs, l’égalité salariale et professionnelle reste encore à conquérir.

Cette pandémie a aussi amplifié les violences intrafamiliales. Dans tous les pays du monde, le confinement exacerbe les tensions et les violences envers les femmes et les enfants alors que les victimes confinées n’ont jamais eu aussi peu de marges de manœuvre pour se défendre. Cela n’a pourtant pas empêché le gouvernement actuel de projeter de livrer au marché privé le 39 19 et seule une large mobilisation de la société civile a permis de mettre ce projet en échec. Si les chiffres concernant les violences sexuelles et sexistes restent dramatiques, nous devons cependant nous réjouir que des prises de parole, parfois très médiatisées, permettent que notre société sorte enfin d’une forme de déni dans lequel elle s’est trop longtemps enfermée. Parce que toute atteinte à l’intégrité du corps, tout abus sexuel – qu’il concerne un adulte ou un enfant – est insupportable, cette prise de conscience doit offrir à toutes les victimes la possibilité de se faire entendre et de trouver réparation.

D’une manière générale, lutter contre les violences sexuelles et sexistes implique des mesures concrètes de la part des pouvoirs publics et celles qui sont prises aujourd’hui ne sont toujours pas à la hauteur des enjeux. Ceux-ci nécessitent des moyens, mais aussi une remise en cause profonde du fonctionnement de notre société. L’histoire montre que toutes les crises (économique, sociale, climatique…) frappent en priorité les plus vulnérables et donc les femmes. Le risque est grand que cette crise sanitaire s’inscrive dans cette même logique. Pourtant, partout dans le monde, les femmes continuent de combattre avec courage les effets d’un système patriarcal qui entend les maintenir dans un état de subordination et réduire au silence leurs aspirations à l’égalité des droits. Le combat mené par les femmes en Argentine mais aussi en Pologne, la part importante qu’elles prennent dans les luttes pour davantage de justice ou de démocratie montrent qu’elles sont aujourd’hui une force avec laquelle tous les pouvoirs doivent compter.

A l’occasion de ce 8 mars 2021, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) entend réaffirmer son engagement féministe et appelle toutes à tous à participer aux initiatives visant à construire une société conjuguant dans tous les domaines mixité et égalité.

Paris, le 5 mars 2021

Télécharger le communiqué en pdf


Source: Pour un 8 mars de combat

Mobilisation générale du 13 au 20 mars pour nos libertés ! 6 mars, 2021

Communiqué de la coordination nationale #StopLoiSécuritéGlobale

Vers une grande semaine d’actions contre la loi Sécurité globale et pour la restauration de nos libertés

Après que la proposition de loi « Sécurité globale » a été adoptée le 24 novembre dernier par l’Assemblée nationale, le texte est arrivé en commission de lois au Sénat ce mercredi 3 mars 2021. 256 amendements ont été déposés par la chambre haute.

Les débats en séance plénière se tiendront les 16, 17 et 18 mars. La Coordination nationale #StoploiSécuritéglobale appelle à se mobiliser partout en France dès le 13 mars pour mettre en échec ce texte et la logique liberticide qui l’accompagne.

Face à la colère citoyenne qui s’exprime depuis le 8 novembre à travers des centaines de manifestations partout en France, le gouvernement a tenté de trouver des échappatoires au sujet de l’article 24, et les rapporteurs de la proposition de loi au Sénat ont indiqué qu’ils réécriraient totalement cet article.

Cependant, le sénateur Loïc Hervé (UDI Haute-Savoie), corapporteur, s’est publiquement inquiété ce mardi 2 mars des dispositions de l’article 21 qui permet aux autorités de rendre public l’enregistrement des caméras-piétons : “La police va devenir une agence de presse.”

Malgré la pression de la rue et les alertes de la Défenseure des droits, de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH), de cinq rapporteurs spéciaux des Nations Unies ou encore de la commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, l’Assemblée nationale a voté la proposition de loi « Sécurité globale ». Usant de démagogie, la majorité présidentielle fait glisser la France vers une société de la surveillance généralisée en toute connaissance de cause.

Les sénateurs, quel que soit leur bord politique, ont une responsabilité déterminante : montrer qu’au-delà des calculs politiciens et de la surenchère sécuritaire permanente qui a présidé à l’élaboration de ce texte, ils restent attachés aux libertés publiques inscrites dans la Constitution et aux droits humains internationalement reconnus.

Face à cette menace, la Coordination nationale #StopLoiSécuritéGlobale appelle les défenseurs des libertés publiques à se mobiliser avec force contre ces textes liberticides, qui s’empilent dans le calendrier parlementaire. Elle invite la population à se rassembler :

du samedi 13 mars au vendredi 19 mars, partout où cela sera possible en régions ;
mardi 16 mars, jour de l’arrivée de la proposition de loi « Sécurité globale » en séance, devant le Sénat à Paris et devant les préfectures et sous-préfectures en régions (détails à venir)
samedi 20 mars, lors des marches des collectifs de familles et victimes de violences policières, notamment celle qui se déroulera à Paris de la place Edmond-Rostand vers Bastille.

La proposition de loi « Sécurité Globale », représente une atteinte gravissime à l’Etat de droit et aux libertés fondamentales. Son article 24 cherche à dissuader tout citoyen de filmer l’action de la police, ce qui entraverait la liberté d’informer et d’être informé et invisibiliserait davantage les violences policières.

L’ensemble de la loi élargit de manière indiscriminée les pouvoirs de surveillance de la police, en généralisant l’usage des drones et de caméras-piétons, dispositifs pouvant être reliés à des logiciels de reconnaissance faciale qui annihilent toute notion de vie privée dans l’espace public. Ce texte, avec le projet de loi « Confortant les principes de la République », les décrets élargissant le fichage politique ou les récentes attaques contre les libertés académiques, est le symbole d’une évolution d’un Etat de droit vers un Etat de police, dans lequel le citoyen est considéré comme une menace.

Enfin, le Schéma national de maintien de l’ordre (SNMO) du 16 septembre, dont la coordination demande sa suppression, assimile les journalistes à des manifestants.

La France glisse doucement mais sûrement vers un état illibéral, autoritaire et policier, alors que le monde entier est confronté à une pandémie. Nos libertés, si chèrement acquises, fondent comment neige au soleil depuis de nombreux mois. La société civile toute entière doit prendre conscience que le jour d’après que nous espérions plus solidaire se transforme finalement en cauchemar d’après.

Créée le 8 novembre 2020, la Coordination nationale #StopLoiSécuritéGlobale est déterminée à s’opposer à tous ces textes liberticides sur lesquels les parlementaires légifèrent en service commandé par le gouvernement pour restreindre nos libertés.

La coordination nationale #StopLoiSécuritéGlobale fédère des syndicats, sociétés, collectifs, associations de journalistes, de réalisateurs/trices et photographes, confédérations syndicales, associations, organisations de défense de droits humains, comités de victimes de violences policières, de collectifs de quartiers populaires, d’exilé·es et de Gilets jaunes.

Paris, le 4 mars 2021

Télécharger le communiqué en format PDF

Source: Mobilisation générale du 13 au 20 mars pour nos libertés !

Recodification du CESEDA : la LDH et de nombreuses associations saisissent le Conseil D’Etat 6 mars, 2021

Un décret et une ordonnance du 16 décembre portent recodification du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (Ceseda) dont l’entrée en vigueur est prévue ce 1er mai. Il se trouve, après examen de ces textes, que la recodification ne s’est pas totalement faîte à droit constant, incluant ainsi des modifications par rapport aux dispositions actuellement en vigueur ainsi et notamment s’agissant des refus et retraits des conditions matérielles d’accueil  pour les demandeurs d’asile ou encore concernant le droit au travail pour les jeunes en danger. La LDH et de nombreuses autres organisations ont saisi le Conseil d’Etat d’une requête sommaire contre ces textes. Un mémoire complémentaire, assorti d’un référé suspension seront prochainement introduits.

Source: Recodification du CESEDA : la LDH et de nombreuses associations saisissent le Conseil D’Etat

Doctolib hébergé par Amazon : vos données de santé non protégées 6 mars, 2021

Par décision du 12 janvier 2021, le ministre des Solidarités et de la Santé a fait le choix d’un recours au prestataire Doctolib pour organiser la gestion de la prise de rendez-vous dans le cadre de la campagne de vaccination contre la Covid-19. Les patients, afin de prendre rendez-vous sur la plateforme Doctolib, doivent créer un compte ou entrer leurs identifiants s’ils en ont déjà un. De nombreuses données personnelles relatives à l’état de santé général du patient doivent être renseignées à cette occasion.

La société Doctolib fait appel à Amazon Web Services, basé à Seattle (Etats-Unis), pour héberger les données de santé. Or, le droit américain n’assure pas un niveau de protection des données aussi élevé que le RGPD (règlement général de protection des données).

Le choix ministériel soumet les patients à un risque inutile d’une atteinte grave au respect de la vie privée.

La LDH a rejoint un collectif d’organisations regroupant des associations de patients et des syndicats de médecins pour déposer un référé-liberté auprès du Conseil d’Etat aux fins d’annulation de la décision ministérielle en date du 12 janvier dernier de partenariat avec Doctolib.

L’audience est lundi 8 mars 2021 à 10h00 au Conseil d’Etat. L’ensemble des organisations est représenté par Maître Juliette Alibert.

Source: Doctolib hébergé par Amazon : vos données de santé non protégées

Dématérialisation des demandes de titre de séjour : l’organisation de la préfecture de Seine-maritime jugée illégale 3 mars, 2021

C’est un jugement qui fera date : le 18 février 2021, le tribunal administratif de Rouen a donné raison aux associations, dont la LDH, en annulant pour illégalité un arrêté de la préfecture de Seine-Maritime, qui imposait aux personnes étrangères de déposer en ligne leurs demandes de titre de séjour. La motivation retenue par le tribunal s’applique en fait à toute préfecture imposant la dématérialisation.

La dématérialisation ne peut être imposée aux usagers et usagères du service public : le Conseil d’Etat l’avait affirmé sans ambiguïté dans une décision du 27 novembre 2019. Mais un grand nombre de préfectures, à l’instar de la Seine-Maritime, ont choisi de tout simplement ignorer cette jurisprudence.

En Seine-Maritime comme ailleurs, les personnes étrangères qui demandent un titre de séjour sont confrontées à une profonde maltraitance institutionnelle : refus d’instruction des dossiers, conditions de régularisation ubuesques et, depuis le mois de mars 2020, dématérialisation de la plupart de leurs démarches administratives. En pratique, cette dématérialisation imposée a avant tout pour effet de priver les personnes de leurs droits en les gardant à distance de l’administration.

Le jugement rendu par le tribunal administratif de Rouen est, en France, le premier coup d’arrêt directement porté à une préfecture en matière de dématérialisation des demandes de titre de séjour.

Le tribunal retient en effet que la réglementation n’autorise aucune dématérialisation des démarches menées en vue de l’obtention d’un titre de séjour :

Les dispositions du Ceseda « font obstacle à ce que le préfet (…) prescrive que le dépôt des demandes de titre de séjour concernés soit effectué par tout autre procédé et notamment numérique » et de manière plus générale, « les démarches en matière de demandes de titre de séjour ont été exclues du champ d’application de la mise en oeuvre des téléservices ».

Par cette décision, le tribunal administratif de Rouen sanctionne la préfecture de Seine-Maritime. Et bien au-delà, il affirme qu’aucune démarche dématérialisée ne peut aujourd’hui être imposée, ni même proposée, en matière de droit au séjour. Aux termes de cette décision, c’est bien l’ensemble des modules de prise de rendez-vous par Internet pour demander un titre de séjour et l’ensemble des modules de dépôt en ligne des demandes, qui sont entachés d’illégalité.

Nos organisations se félicitent de cette décision essentielle et appellent les pouvoirs publics à cesser, partout en France, d’imposer la dématérialisation des démarches administratives, notamment pour les personnes étrangères. Un accueil physique doit toujours être maintenu et les préfectures doivent être dotées de moyens suffisants pour répondre aux besoins des usagers et usagères.

Lire le communiqué “Dématérialisation des demandes de titre de séjour : pour la première fois, un tribunal administratif juge l’organisation d’une préfecture illégale”

Source: Dématérialisation des demandes de titre de séjour : l’organisation de la préfecture de Seine-maritime jugée illégale

pour le droit au logement, l’arrêt des expulsions et contre le logement cher 3 mars, 2021

Appel à se mobiliser pour le logement le samedi 27 mars prochain

Dans 21 pays européens, des mouvements d’habitant.e.s, de mal logé.e.s, de sans logis, de locataires, se préparent à manifester pour le logement le week-end du 27/28 mars, à l’initiative de la Coalition Européenne d’actions pour le droit au logement et à la ville*.

En France, des manifestations auront lieu dans de nombreuses villes, simultanément, le samedi 27 mars, à l’appel d’associations, de syndicats, de collectifs et d’organisations de gauche.

Pour l’Ile-de-France : manifestation à Paris, rdv à 15h place du Châtelet

–        Un logement abordable, stable, décent, durable et écologique pour tou.te.s, sans discriminations !

–        Arrêt des expulsions, des coupures d’énergie, des remises à la rue et trêve hivernale pour tou.te.s !

–        Arrêt de la répression contre les sans-abris, les personnes vivant dans des habitats alternatifs, les occupant.e.s sans titre, les plus précaires et dans les quartiers populaires !

–        Application réelle de la loi de réquisition, du Droit Au Logement Opposable, du droit à un hébergement décent jusqu’au relogement et de toutes les lois votées pour nous protéger!

–        Baisse des loyers tout de suite, taxation des plus-values de la spéculation, limitation des plates-formes Airbnb & Co, sanctions contre les bailleurs fraudeurs !

–        Réalisation annuelle de 200 000 HLM, de logements étudiants, 30% de HLM dans chaque commune en zones tendues, augmentation des aides à la pierre, arrêt des ventes et des démolitions de HLM !

–        Revalorisation et retrait de la réforme des APL (RLS, contemporanéité, gels…)

Amsterdam, Athènes, Bruxelles, Belgrade, Barcelone… En Europe les habitants se mobilisent!

A BERLIN LES LOCATAIRES MANIFESTENT, OBTIENNENT UN BLOCAGE GENERAL DES LOYERS, ENTRE 6 ET 12€ LE M2. POURQUOI PAS NOUS?

Mobilisons-nous le 27 mars et organisons-nous partout dans le pays, dans nos quartiers, contre les expulsions, le logement cher et pour le droit à un logement pour tou.te.s !

Jamais les loyers et le logement n’ont été aussi chers en France et dans toute l’Europe. La spéculation bat son plein et malgré la crise, les milieux immobiliers s’enrichissent avec l’appui des gouvernements. En 2020 en France, le prix des logements a encore augmenté plus vite que l’inflation. Les profits issus du logement cher ont à peine diminué, malgré la crise sanitaire et sociale. La crise du logement s’aggrave : toujours plus de sans-abri, de mal-logé.e.s, de jeunes et d’étudiant.e.s en galère, d’expulsions….Mais ce n’est pas inéluctable !

Berlin : les locataires se mobilisent et gagnent ! La preuve, plusieurs dizaines de milliers de locataires à Berlin ont manifesté et ont obtenu que les loyers privés ne dépassent pas 6 à 12€ le m2 et que des amendes  jusqu’à 500 000€ soient délivrées sans délai par la commune contre les bailleurs fraudeurs…

En France, bien qu’insuffisantes, les lois qui nous protègent sont bafouées impunément par une part des bailleurs privés et des agence : encadrement des loyers, gel du loyer à la relocation, normes de décence, surface réelle, limitation d’Airbnb & Co… Insatiables, ils veulent accélérer les expulsions, supprimer la trêve hivernale ou criminaliser des sans-logis qui occupent des locaux vides pour se protéger…

Menaces sur le logement social et les APL : Après la baisse de 5€ des APL fin 2017 et leur gel, le Gouvernement ampute encore les APL fragilisant les locataires modestes et les bailleurs HLM (RLS) afin de les jeter dans les bras des groupes financiers internationaux. Il se sert dans les budgets de construction des HLM (aides à la pierre, Action Logement) et construit donc de moins en moins de logements sociaux !

Expulsions record, gentrification des centres villes et des quartiers populaires: à mesure que les politiques publiques et d’urbanisme font grimper les prix des loyers et de l’immobilier, les habitant.e.s modestes sont expulsé.e.s des métropoles. Les expulsions forcées sont en hausse constante et pourraient doubler en 2021 par rapport à 2018 (déjà année record), si le gouvernement reste inactif. Les classes populaires, les femmes, les minorités, les réfugié.e.s, les sans-papiers…sont les plus exposé.e.s à ces politiques brutales et doivent, pour sortir de la rue, accepter des sous-logements à statut précaire.

3 millions de logements sont vacants en France, de nombreux autres sont détournés par Airbnb & Co, les réquisitions militantes sont réprimées, la loi de réquisition est inappliquée et les lois pour les sans-abri, les mal-logé.e.s, les victimes de marchands de sommeil ne sont pas respectées.

Non aux politiques du logement polluantes : logements neufs à obsolescence programmée remplis de mal façons, démolitions massives de HLM avec déchets non recyclables, passoires thermiques où se logent les plus fragiles, grands projets inutiles et polluants, mesures qui favorisent toujours les plus riches…

 

En terme de matériel de mobilisation, vous trouverez:

  • l’appel en cours de signature ainsi que l’affiche et des visuels sur: pourlelogement.org (Appel modifiable en fonction des situations locales)
  • La carte des mobilisations européennes en cours de mise à jour à consulter ICI
  • L’appel au niveau européen à voir ICI

=> Pour plus d’infos:  http://pourlelogement.org/

Appel national, liste des 1ers signataires : AFVS, AITEC APEIS, ATTAC, ATMF, Bagagérue, CGT, CNAFAL, CNL, CNTPEP CGT, CNT-SO, Collectif du 5 novembre-Noailles en Colère, Construire!, COPAF, CPHRE,CRLDHT, CSP 75, DAL, Des Cris des Villes, FASTI, Femmes Egalité, FLC Adéic, FSU, FTCR, Indecosa CGT, IPAM, HALEM, LDH, MNCP, Paris d’Exil, Paris Vs BnB, Pas Sans Nous, SUB-CNT, UNEF, Union Syndicale Solidaires, United Migrants, USCD CGT, UTAC, Utopia56…

Avec le soutien de : FI, NPA, PEPS…

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  • La Coalition Européenne d’actions pour le droit au logement et à la ville : Depuis 2014, des mouvements de lutte et de défense du logement dans 21 pays européens se sont rassemblés dans la “coalition européenne d’actions pour le droit au logement et à la ville” (European Action Coalition). La première journée de mobilisation européenne pour le droit au logement, contre les expulsions et le logement cher prévue en 2020 n’a pu réellement se tenir du fait de la crise sanitaire. La coalition a décidé de renouveler l’initiative le 27/28 mars 2021 et de la reconduire chaque année

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TÉLÉCHARGER EN PDF L’APPEL À MANIFESTER DU 27 MARS

TÉLÉCHARGER EN PDF L’APPEL EUROPÉEN 

 

Source: pour le droit au logement, l’arrêt des expulsions et contre le logement cher

Pétition – Jeunes majeurs étrangers, sortir de l’impasse 3 mars, 2021

Plus de 220 personnalités sont les premiers signataires de cette pétition :

Dominique A, musicien ;

Jimmy Adjiovi Bocco, footballeur ;

Michel Agier, anthropologue ;

Philippe Aigrain, écrivain et éditeur ;

Karen Akoka, politiste, université Paris Nanterre ;

Arié Alimi, avocat ;

Mourad Allal, président de
l’Association-Solidarite-Amitie-Francais-Immigres  (Asafi) ;

Patricia Allio, autrice, metteuse en scène et réalisatrice ;

Pouria Amirshahi, président de Politis ;

Mouss et Hakim Amokrane, groupes Zebda et Les motivés ;

Verveine Angeli, syndicaliste et militante associative ;

Judith Aquien, co-fondatrice de l’école Thot ;

Estellia Araez, présidente du Syndicat des avocats de France (Saf) ;

Rodrigo Arenas, co-président de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) ;

Diego Arrabal, universitaire, écrivain ;

Dominique Attias, ancienne vice-bâtonnière de l’Ordre des avocats à la cour de Paris ;

Emma Aubin-Boltanski, anthropologue, directrice de recherche au CNRS ;

Yves Aubin de la Messuzière, président d’honneur de la Mission laïque française ;

Noureddine Baaboura, président de l’Union des Tunisiens pour l’action citoyenne (Utac) ;

Bertrand Badie, professeur émérite des universités ;

Etienne Balibar, philosophe universitaire ;

Alice Barbe, co-fondatrice de Singa ;

Fabrice Barbeau, écrivain ;

Mamoudou Bassoum, ingénieur et champion d’Europe 2018 de taekwendo ;

Jean Baubérot, professeur honoraire à l’Ecole pratique des hautes études ;

Edmond Baudoin, dessinateur ;

Patrick Baudoin, avocat, président d’honneur de la FIDH ;

Nicolas Bellissimo, président national de la Jeunesse ouvrière chrétienne (Joc) ;

Miguel Benasayag, philosophe, psychanalyste ;

José Benavente, président de Pilotes volontaires ;

Fayçal Ben Bdallah, président de la Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR) ;

Fatima-Ezzahra Benomar, co-fondatrice des Effronté-es ;

Mohamed Ben Saïd, militant associatif, médecin ;

Jacques Bonnaffé, comédien et metteur en scène ;

Saïd Bouamama, sociologue et militant du Front uni des immigrations et des quartiers populaires (FUIQP) ;

Alima Boumediene, avocate ;

Olivier Brachet, ancien directeur de Forum réfugié, ancien juge assesseur HCR à la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) ;

Rachida Brahim, sociologue ;

Zohra Brahim, linguiste, chercheuse ;

Fred Burguière, musicien (Les ogres de Barback) ;

Fanny Burdino, scénariste ;

Laurent “Gianni” Cafier, délinquant solidaire ;

Claude Calame, directeur d’études à l’EHESS ;

Robin Campillo, cinéaste ;

Xavier Cantat, photographe ;

Laurent Cantet, cinéaste ;

Christophe Caron, co-secrétaire national du SNPES-PJJ/FSU ;

Barbara Cassin, philosophe, présidente de l’association Maisons de la sagesse ;

Rosemonde Cathala, directrice artistique ;

Gérard Chaouat, directeur de recherche émérite ;

Mouhieddine Cherbib, président du Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) ;

Dominique Clémang, ancienne bâtonnière au barreau de Dijon ;

Vanessa Codaccioni, maîtresse de conférence à Paris 8 ;

Maxime Combes, économiste ;

Marie Cosnay, professeure, traductrice et écrivaine ;

Annick Coupé, secrétaire générale d’Attac ;

Pierre Cours-Salies, sociologue, professeur émérite ;

Sylvain Cypel, ancien rédacteur en chef au journal Le Monde ;

Mireille Damiano, avocate, ancienne présidente du Syndicat
des avocats de France (Saf) ;

Joseph Dato, fondateur d’Humacoop Amel France ;

Françoise Davisse, réalisatrice ;

Didier Daeninckx, écrivain ;

Gwen de Bonneval, auteur de bande dessinée ;

Laurence De Cock, historienne, enseignante ;

Véronique Decker, ancienne directrice d’école, auteure ;

Bernard Defrance, philosophe ;

Catherine Delanoë Daoud, avocate ;

Jean-Michel Delarbre, militant du Réseau éducation sans frontière (RESF) et de la LDH ;

Mireille Delmas Marty, professeur émérite au Collège de France ;

Marie Desplechin, journaliste et écrivain ;

Mathieu Devlaminck, président de l’Union nationale lycéenne (UNL) ;

Rokhaya Diallo, journaliste et réalisatrice ;

François Dosse, historien ;

Samuel Doux, scénariste ;

Bernard Dreano, militant associatif ;

Dub Inc, musiciens ;

Jean-Pierre Dubois, professeur d’université, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) ;

Katia Dubreuil, présidente du Syndicat de la magistrature (SM) ;

Clara Dugault, co-présidente de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) ;

Françoise Dumont, présidente d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) ;

Simon Duteil, co-délégué de l’Union syndicale Solidaires ;

Guillaume Duval, ancien journaliste ;

Mélanie Duverney-Pret, avocate ;

Nacer El Idrissi, président de l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) ;

Francis Estève dit Cisco, artiste, chargé de médiation culturelle ;

Christian Eyschen, secrétaire général de la Libre pensée ;

Mireille Fanon Mendes France, présidente de la fondation Frantz Fanon ;

Frédéric Farrucci, cinéaste ;

Didier Fassin, anthropologue et médecin ;

Eric Fassin, sociologue à l’université Paris 8 ;

Philippe Faucon, cinéaste ;

Eric Favey, vice-président de la Ligue de l’enseignement ;

Gilles Favier, directeur du festival de photographie Images singulières ;

Pascale Ferran, cinéaste ;

Frère Bertrand Marie, moine à l’abbaye de Citeaux ;

Jacques Gaillot, évêque ;

Claude Garcera, président de l’Union nationale pour l’habitat des jeunes (UNHAJ)  ;

François Gemenne, chercheur au FNRS ;

Dominique Gillot, présidente de la Fédération générale des Pep ;

Guillaume Gouix, comédien ;

Géraldine Gourbe-Vehlmann, autrice ;

Camille Gourdeau, présidente de la Fédération des associations de solidarités avec tou-te-s les immigré-e-s (Fasti) ;

Gari Gréu, musicien (Massilia sound system) ;

Augustin Grosdoy, co-président du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) ;

Judith Grumbach, réalisatrice ;

Nacira Guénif, professeure des Universités, sociologue, anthropologue ;

François Guennoc, président de L’Auberge des migrants ;

Murielle Guilbert, co-déléguée de l’Union syndicale Solidaires ;

Kaddour Hadadi HK et les saltimbanks, musiciens ;

Sacha Hagland, président de la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (Fidl) ;

Norah Hamadi, journaliste ;

Anne-Marie Harster, présidente de Solidarité laïque ;

Alain Hayot, anthropologue ;

Michel Hazanavicius, cinéaste ;

François Heran, professeur au Collège de France ;

Cédric Herrou, responsable d’Emmaüs-Roya ;

Imhotep, au nom de IAM (Akhenaton, Shurk’n, DJ Khéops et Kephren)  ;

Liora Israël, sociologue, directrice d’études à l’EHESS ;

Geneviève Jacques, ancienne présidente de la Cimade ;

Agnès Jaoui, comédienne ;

Brigitte Jeannot, avocate ;

Fabien Jobard, directeur de recherches au CNRS ;

François Journet, psychiatre ;

Jul, dessinateur ;

François Julien-Laférierre, professeur émérite de droit public, ancien président de l’Anafé ;

Laurent Kebous, musicien ( Telegram, Les hurlements de Léo) ;

Abderrazak Kitar, président de Générations solidaires et Zembra Echo ;

Cédric Klapisch, cinéaste ;

Pascale Kramer, écrivaine ;

Pablo Krasnopolsky, militant du Réseau éducation sans frontières (RESF) ;

Myriam Laïdouni-Denis, vice-présidente de l’Association nationale villes et territoires accueillants (Anvita) ;

Valérie Laquittant, directrice de l’association Cetavoir de la Maison de l’image documentaire de Sète ;

Mathilde Larrère, historienne ;

Renée Le Mignot, co-présidente du  Mouvement contre le racisme et pour l’amitié
entre les peuples (Mrap) ;

Henri Leclerc, avocat, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) ;

Florence Lecomte, directrice territoriale Bourgogne Est de l’APF France handicap ;

Geneviève Legay, militante altermondialiste ;

Françoise Lorcerie, chercheuse au CNRS ;

Germain Louvet, danseur étoile ;

Mélanie Luce, présidente de l’Unef ;

Rafaëlle Maison, professeure de droit international ;

Renaud Mandel, président de l’association pour la défense
des mineurs isolés étrangers (Admie) ;

Pierre-Alain Manonni, ingénieur et délinquant solidaire ;

Yann Manzi, co-fondateur d’Utopia 56 ;

Frédéric Marchand, secrétaire général de l’Unsa Education ;

Francine Markovits-Pessel, professeur émérite de philosophie ;

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT ;

Gus Massiah, militant altermondialiste, co-fondateur du Forum social mondial ;

Henry Masson, président de la Cimade ;

Joris Mathieu, directeur du théâtre Nouvelle génération, centre dramatique national de Lyon ;

Paul Mayaux, président de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) ;

Nonna Mayer, Sciences Po, CNCDH ;

Maria Melchior, épidémiologiste, directeur de recherche à l’Inserm, et responsable du département “Santé” de l’Institut convergences migrations

Philippe Mérieux, président des Centres d’entrainement aux méthodes d’éducation active (Ceméa) ;

Claire Mestre, présidente d’Ethnotopies ;

Guillaume Meurice, humoriste ;

Nina Meurisse, comédienne ;

Dominik Moll, cinéaste ;

René Monzat, auteur ;

Richard Moyon, militant du Réseau Education sans frontières (RESF) ;

Laurent Mucchielli, sociologue, directeur de recherche au CNRS ;

Mourad Musset, musicien (La rue Ketanou) ;

Marie-Thérèse Mutin, éditrice ;

Gérard Noiriel, historien (EHESS) ;

Sonia Ollivier, co-secrétaire nationale du Syndicat national des personnels de l’éducation et du social à la protection judiciaire de la jeunesse (SNPES-PJJ/FSU) ;

Latifa Oulkhouir, directrice du Bondy blog ;

Papet J, musicien, membre du groupe Massilia sound system ;

Alysson Paradis, comédienne ;

Stephan Pélissier, délinquant solidaire ;

Patrick Penot, directeur du festival Sens interdits ;

Chloé Peytermann, artiste ;

Nicolas Philibert, cinéaste ;

Coline Pierré, écrivaine ;

Pablo Pillaud-Vivien, journaliste ;

Raphaël Pitti, médecin humanitaire ;

Emmanuel Poilane, président du Crid ;

Gilles Porte, cinéaste ;

Raphaël Porteilla, maître de conférence en sciences politiques ;

Jean-Yves Pranchère, professeur de théorie politique ;

Jean-François Quantin, co-président du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) ;

Stéphane Ravacley, pour Patrons solidaires ;

Judith Revel, philosophe ;

Laurence Ripoche, co-secrétaire nationale du SNEPES-PJJ/FSU ;

Rocé, musicien et documentariste ;

Anne Rochette, artiste, professeure à l’Ecole nationale des beaux-arts ;

Vanina Rochiccioli, avocate, présidente du Gisti ;

Joël Roman, philosophe ;

Jean-Luc Rongé, président de DEI-France ;

Isabelle Roth, avocate ;

Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky, professeure d’anthropologie, psychologue à l’hôpital d’Avicenne ;

Malik Salemkour, président de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) ;

Pierre Salvadori, cinéaste ;

Frédéric Sawicki, politologue ;

Camilla Schmoll, directrice d’études EHESS ;

Pierre Ségura, président de la Fédération nationale des Francas ;

Reza Serkanian, cinéaste ;

Dominique Sopo, président de SOS Racisme ;

Mylène Stambouli, avocate ;

Benjamin Stora, historien ;

Omar Sy, acteur ;

Hocine Tandjaoui, écrivain ;

Pierre Tartakowsky, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) ;

Flor Tercero, avocate et présidente de l’ADDE ;

Benoît Teste, secrétaire général de la FSU ;

Laurent Thines, neuro-chirurgien ;

Lilian Thuram, président de la Fondation Education contre le racisme ;

Annie Tobaty, inspectrice générale de l’Education nationale à la retraite ;

Maryse Tripier, sociologue de l’immigration ;

Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac ;

Tryo, musiciens ;

Michel Tubiana, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) ;

Emilien Urbach, journaliste à l’Humanité ;

Flore Vasseur, écrivaine et réalisatrice ;

Anaïs Vaugelade, autrice, illustratrice, éditrice

Fabien Vehlmann, scénariste de bande dessinée ;

Marie-Christine Vergiat, vice-présidente de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) ;

Patrice Vermeren, professeur émérite au département de philosophie de l’université Paris 8  ;

Dominique Vidal, journaliste et historien ;

Marie-Pierre Vieu, éditrice ;

Emmanul Vire, secrétaire général du Syndicat national des Journalistes CGT (SNJ-CGT) ;

Patrick Viveret, philosophe, essayiste altermondialiste ;

Gaëtan Vourc’h, comédien ;

Catherine Wihtol de Wenden, directrice de recherches au CNRS ;

Henriette Zoughebi, fondatrice du salon du livre de jeunesse ;

Michèle Zwang-Graillot, présidente de la Ligue de l’enseignement.

Source: Pétition – Jeunes majeurs étrangers, sortir de l’impasse

Gel des visas pour les bénéficiaires du regroupement familial et de la réunification familiale : que faire ? 3 mars, 2021

Communiqué commun signé par l’Anafé et la CFDA, dont la LDH est membre

Le Conseil d’État a mis un terme au gel des visas pour les membres de famille d’étranger.es installée.es en France

Saisi par quatre familles et huit organisations et associations, le juge des référés du  Conseil d’État a, le 21 janvier 2021, suspendu la décision du gouvernement de “geler”, au motif de la crise sanitaire, la délivrance de visas aux membres de famille pouvant bénéficier du droit de venir en France au titre du regroupement familial ou de la réunification familiale. Il a considéré que cette mesure portait une atteinte grave au droit à la vie familiale normale et à l’intérêt supérieur des enfants concernés.

Depuis, un décret du 30 janvier, pris pour renforcer les mesures sanitaires liées à la prévention de la propagation du Covid 19, a organisé la fermeture des frontières françaises. Il prévoit que les voyages de personnes entre le territoire métropolitain et un pays étranger (autre que ceux de l’Union européenne, et de l’espace économique européen, hormis le Royaume-uni) « sont interdits, sauf s’ils sont fondés sur un motif impérieux d’ordre personnel ou familial, un motif de santé relevant de l’urgence ou un motif professionnel ne pouvant être différé ».

Dans la nouvelle attestation de voyage prévoyant  les dérogations à cette interdiction, la liste des « motifs impérieux » comporte désormais la catégorie : « Ressortissant de pays tiers titulaire d’un visa de long séjour délivré au titre du regroupement familial ou de la réunification familiale des réfugiés, bénéficiaires de la protection subsidiaire et apatrides ».

Par conséquent, les personnes bénéficiaires du regroupement familial, ou qui demandent l’entrée en France en tant que membre de famille d’un.e bénéficiaire de la protection internationale, ne peuvent plus se voir opposer par les autorités consulaires un refus d’enregistrement de leur demande de visa ou d’instruction de cette demande.

Pour toute question vous pouvez contacter nos associations via cette adresse dédiée : stopgelvisas@anafe.org

La CFDA rassemble les organisations suivantes : ACAT (Action des chrétiens pour labolition de la torture), Amnesty International France, Ardhis (Association pour la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles et transsexuelles à limmigration et au séjour), Centre Primo Levi (soins et soutien aux personnes victimes de la torture et de la violence politique), La Cimade (Service oecuménique dentraide), Comede (Comité pour la santé des exilés), DomAsile, ELENA (Réseau davocats pour le droit dasile), Fasti (Fédération des associations de solidarité avec tout-e-s les immigré-e-s), GAS (Groupe accueil solidarité), Gisti (Groupe dinformation et de soutien des immigré·e·s), JRS- France (Jesuit Refugee Service), LDH (Ligue des droits de lHomme), Médecins du Monde, MRAP (Mouvement contre le racisme et pour lamitié  entre les peuples), Secours Catholique (Caritas France), SNPM (Service national de la pastorale des migrants).

La Croix-Rouge française et la représentation française du Haut- Commissariat des Nations unies pour les réfugiés sont associées aux travaux de la CFDA.

Paris, le 2 mars 2021 

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Source: Gel des visas pour les bénéficiaires du regroupement familial et de la réunification familiale : que faire ?

26 février 2021 – Tribune collective “L’Etat français doit cesser son soutien à l’exploration gazière en Arctique” publiée sur L’Obs 3 mars, 2021

Tribune collective, signée par la LDH

Dix-huit ONG et associations de défense de l’environnement dénoncent les garanties financières apportées par la banque publique d’investissement Bpifrance à des projets très polluants au cœur de l’une des régions les plus affectées par la crise climatique.

L’Arctique est sous la pression de l’extraction gazière et pétrolière, et ce qui s’y joue nous concerne toutes et tous. Autour du pôle Nord, on peut déjà percevoir les pires développements de la crise climatique. La banquise et le pergélisol s’effondrent et les hivers sont de plus en plus courts. Des cratères y sont creusés par des explosions de méthane causées par la fonte du pergélisol, et des bactéries mortelles endormies comme l’anthrax ont pu resurgir, contaminant des dizaines de personnes et des milliers de rennes. Et ces désastres écologiques sont dus aux gaz à effet de serre.

En effet, un groupe de scientifiques a découvert récemment que la vitesse de perte des glaces est aujourd’hui alignée sur le pire des scénarios imaginés par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Ces scientifiques notent que la perte s’est accélérée en même temps que la hausse des températures atmosphériques.


Source: 26 février 2021 – Tribune collective “L’Etat français doit cesser son soutien à l’exploration gazière en Arctique” publiée sur L’Obs

Dématérialisation des demandes de titre de séjour : pour la première fois, un tribunal administratif juge l’organisation d’une préfecture illégale 3 mars, 2021

Communiqué commun dont la LDH est signataire

C’est un jugement qui fera date : le 18 février 2021, le tribunal administratif de Rouen a donné raison aux associations en annulant pour illégalité un arrêté de la préfecture de Seine-Maritime, qui imposait aux personnes étrangères de déposer en ligne leurs demandes de titre de séjour. La motivation retenue par le tribunal s’applique en fait à toute préfecture imposant la dématérialisation.

La dématérialisation ne peut être imposée aux usagers et usagères du service public : le Conseil d’Etat l’avait affirmé sans ambiguïté dans une décision du 27 novembre 2019. Mais un grand nombre de préfectures, à l’instar de la Seine-Maritime, ont choisi de tout simplement ignorer cette jurisprudence.

En Seine-Maritime comme ailleurs, les personnes étrangères qui demandent un titre de séjour sont confrontées à une profonde maltraitance institutionnelle : refus d’instruction des dossiers, conditions de régularisation ubuesques et, depuis le mois de mars 2020, dématérialisation de la plupart de leurs démarches administratives. En pratique, cette dématérialisation imposée a avant tout pour effet de priver les personnes de leurs droits en les gardant à distance de l’administration.

Le jugement rendu par le tribunal administratif de Rouen est, en France, le premier coup d’arrêt directement porté à une préfecture en matière de dématérialisation des demandes de titre de séjour.

Le tribunal retient en effet que la réglementation n’autorise aucune dématérialisation des démarches menées en vue de l’obtention d’un titre de séjour :

Les dispositions du Ceseda « font obstacle à ce que le préfet (…) prescrive que le dépôt des demandes de titre de séjour concernés soit effectué par tout autre procédé et notamment numérique » et de manière plus générale, « les démarches en matière de demandes de titre de séjour ont été exclues du champ d’application de la mise en oeuvre des téléservices ».

Par cette décision, le tribunal administratif de Rouen sanctionne la préfecture de Seine-Maritime. Et bien au-delà, il affirme qu’aucune démarche dématérialisée ne peut aujourd’hui être imposée, ni même proposée, en matière de droit au séjour. Aux termes de cette décision, c’est bien l’ensemble des modules de prise de rendez-vous par Internet pour demander un titre de séjour et l’ensemble des modules de dépôt en ligne des demandes, qui sont entachés d’illégalité.

Nos organisations se félicitent de cette décision essentielle et appellent les pouvoirs publics à cesser, partout en France, d’imposer la dématérialisation des démarches administratives, notamment pour les personnes étrangères. Un accueil physique doit toujours être maintenu et les préfectures doivent être dotées de moyens suffisants pour répondre aux besoins des usagers et usagères.

Organisations signataires :
La Cimade, le Gisti, la Ligue des droits de l’Homme, le Syndicat des Avocats de France, le Collectif antiraciste de la région d’Elbeuf – ASTI d’Elbeuf, la Pastorale des Migrants – Diocèse de Rouen, l’assemblée locale des Etats Généraux des Migrations de Rouen, l’Union Départementale CGT Seine-Maritime, Welcome Rouen Métropole, l’ASTI de Petit-Quevilly, le Réseau Education sans Frontières de Rouen, le Réseau rouennais de solidarité avec les Migrants, réfugiés, exilés, étrangers.

Paris, le 25 février 2021

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Source: Dématérialisation des demandes de titre de séjour : pour la première fois, un tribunal administratif juge l’organisation d’une préfecture illégale