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Ligue des droits de l'Homme

Section du Pays d'Aix-en-Provence

Archives de l'auteur : psenegas

Guide sur le rapport des jeunes aux réseaux sociaux 11 mai, 2017

 Paris, le 05 mai 2017

 

Depuis une quinzaine d’années, les réseaux sociaux font de plus en plus partie de nos vies. Il existe une différence d’approche entre des individus qui ont grandi « sans », et ont appris à les utiliser avec leurs connaissances précédentes, face à ceux qui n’ont connu qu’un monde « avec ».

Comme pour toute évolution technique majeure, l’expérience des premiers est intéressante pour essayer de conserver les « meilleurs aspects » et adopter une approche critique vis-à-vis de ces nouvelles pratiques.

Ce guide, rédigé par Sylvain Steer avec le soutien de la Ligue des droits de l’Homme et du ministère de la ville, de la jeunesse et des sport  a pour vocation de fournir aux formateurs de la société civile des éléments pour comprendre ces outils et pratiques, leurs intérêts et leurs dangers. Il s’agit d’essayer d’améliorer le dialogue et de sensibiliser les plus jeunes à de bons usages.

Ce petit guide vise donc à présenter un tour d’horizon des problèmes posés par les réseaux sociaux pour la jeunesse et plus particulièrement des collégiens et lycéens. Il a vocation à être complété par des formations ajoutant des méthodes, contenus et déroulés de séances directement utilisables avec les adolescents.

Il s’articule en 4 grandes parties, tout d’abord une présentation générale de ce que sont les réseaux sociaux et de leurs apports (I), suivie d’une présentation de leurs dangers et risques spécifiques (II). Ce cadre posé, la troisième partie détaille les méthodes générales qui permettent de limiter leurs problèmes (III). Enfin, le guide se conclu par une liste non exhaustive des sources et outils opérationnels existants pour former la jeunesse à de bons usages.

 

Téléchargez le guide ici

 

 


Source: Guide sur le rapport des jeunes aux réseaux sociaux

Présidentielle : soulagement et inquiétudes 11 mai, 2017

L’élection d’Emmanuel Macron ouvre un nouveau quinquennat et participe d’une redistribution de la donne politique dans un contexte périlleux. Plus de 66% des suffrages exprimés ont fait barrage à la candidature de Marine Le Pen, évitant ainsi d’installer durablement l’extrême droite à la tête du pays. La Ligue des droits de l’Homme apprécie ce résultat à sa juste valeur, en ce qu’il préserve les possibles démocratiques.

Mais les dix millions de voix qui se sont portées sur la candidate du Front national, la radicalisation de la droite dite républicaine qui a marqué la campagne et l’enracinement dans le débat public des idées d’extrême droite, avec ce qu’elles charrient d’esprit de fermeture, de racisme, de discriminations et de violence, constituent autant de facteurs préoccupants pour l’avenir.

Conjointement, le poids de l’abstention, du vote blanc et du vote nul – sans précédent lors d’une présidentielle – donne la mesure d’un décalage croissant entre offre politique institutionnelle et attentes citoyennes. Il y a là un message lourd de sens dont il faudra tenir compte.

Conjurer les périls et répondre aux attentes populaires exigera plus que jamais un profond renouvellement de la vie et des pratiques politiques, qu’il s’agisse de représentation ou des mécanismes de décision. Les peurs et souffrances qui taraudent le pays et l’opinion publique appellent des réponses de justice sociale, une solidarité en actes, un développement humain garant de sécurité pour toutes et tous. Cela nécessite une ouverture solidaire au monde.

Dans ce cadre, la Ligue des droits de l’Homme souligne que l’égalité des droits doit demeurer le  cœur battant du contrat républicain. Elle rappelle que la liberté, toujours, doit prévaloir sur la tentation d’un horizon rabougri au sécuritaire. Elle réaffirme que la fraternité est plus que jamais à défendre face aux politiques de haine et d’exclusion, face à la mise en concurrence de tous avec tous. Faire face à cette triple exigence renvoie à l’urgence de choix et de politiques de solidarité.

La Ligue des droits de l’Homme appelle les citoyennes et les citoyens à défendre et faire vivre cette perspective à travers leurs choix lors des élections législatives, dont le résultat déterminera largement l’avenir politique de notre pays.

Paris, le 8 mai 2017

Source: Présidentielle : soulagement et inquiétudes

LES DISCRIMINATIONS HORS JEU ! 11 mai, 2017

Communiqué LDH

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) se mobilise contre toutes les discriminations et pour le respect des droits de tous. Le sport n’est pas à l’abri : sexisme, racisme, homophobie… sont hors la loi, ils doivent être hors jeu.

En partenariat avec la fédération de Paris et la section du 18e arrondissement, le groupe de travail national « Sport, droits et libertés » de la Ligue des droits de l’Homme organise, pour la sixième année consécutive, une journée sportive le mercredi 10 mai 2017,  à Paris,  consacrée à la lutte contre les discriminations dans le sport et à la promotion des droits de l’enfant. Cette journée se dénomme :

JOURNEE « GRAINES DE CITOYEN – ROBERT WEINBERGER »

Cette journée sera rythmée par des rencontres sportives basées sur la coopération, la mixité et le sport-loisir et par des échanges avec les enfants, les jeunes, leurs éducateurs et leurs parents. Elle est organisée au Stade des Poissonniers à Paris (18e), en partenariat avec l’Espérance sportive parisienne, le Paris18 handball et l’Union sportive de l’enseignement du premier degré (Sep-Paris).

Cette journée est l’occasion de rappeler qu’il ne reste plus qu’une seule fédération sportive qui conserve des mesures discriminatoires envers les mineurs étrangers dans son règlement,

Depuis 2009, et malgré les multiples démarches accomplies par la LDH, la Fédération française de football (FFF) s’obstine à appliquer, de manière erronée, les dispositions de l’article 19 du Règlement de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA), qui porte sur le statut et le transfert des joueurs et la lutte contre le trafic des jeunes joueurs dans le monde.

Depuis trop longtemps, la FFF adapte cet article à la réglementation française de manière discriminatoire. Elle exige de tout enfant non français qu’il justifie de l’identité et de la nationalité de ses parents, de ses liens de filiation avec ceux-ci et de leur résidence en France, ainsi qu’une attestation de sa présence continuelle en France lors des cinq années précédentes. Cette règle absurde doit être levée au plus vite : un enfant sans papiers n’existe pas, il y a simplement des enfants. La Convention internationale des droits de l’enfant rappelle que l’intérêt supérieur de l’enfant prime sur toute autre considération.

La Ligue des droits de l’Homme considère que cette situation a trop duré. Il est temps que la pression s’exerce pour que le droit commun s’applique et que le nouveau gouvernement s’attaque à cette disposition inique. Il n’appartient à aucune entité de créer son propre droit, et les droits des enfants doivent être respectés.

 

Deux documents seront distribués:

  • La plaquette « Stop la discrim » : cette plaquette porte sur les trois formes majeures de discriminations identifiées dans le mode sportif : le sexisme, le racisme et l’homophobie. Elle rappelle les termes de la Convention internationale des droits de l’enfant, les orientations de la LDH en la matière, et donne des conseils pratiques aux victimes de discriminations ;
  • Un document présentant le texte simplifié de la Convention internationale des droits de l’enfant, réalisé par la Fédération de Paris de la LDH

 

Vous pouvez télécharger le tract ici.

Découvrez la plaquette ci-dessous avec les sites et les numéros utiles :

 

Guide de procédure pour la délivrance des licences.

 

Paris, le 09 mai 2017

 

Source: LES DISCRIMINATIONS HORS JEU !

Appel citoyen à voter le 7 mai 2017 4 mai, 2017

Communiqué de plusieurs organisations issues du monde de la culture

Les Français voteront le 7 mai 2017 pour le second tour de l’élection présidentielle. Le Front National est aux portes du pouvoir.

Le 2 mai 2017, soixante-dix organisations de la culture ont invité à un rassemblement à la Cité de la Musique qui a réuni un millier de personnes pour dire non à ce parti qui abîme l’idée d’une France plurielle, ouverte et fraternelle.

Ils ont voulu célébrer ce que l’art et la culture permettent de précieux et de fragile : rassembler des citoyens qui ne sont pas forcément d’accord sur tout, pour dépasser ce qui divise, pour partager avec l’autre, celui et celle que l’on ne connaît pas.C’est cela le commun qu’inventent les arts.

Faisons corps pour défendre la liberté, l’égalité, la fraternité, la laïcité et la démocratie.Arrivée au pouvoir par les urnes, l’extrême droite aurait vite fait de museler tout ce qui nous fait vivre ensemble.

Appelons nos concitoyens à voter le 7 mai prochain pour faire barrage au Front National.

 

Les organisations :

ACCN, A-CDC, ACDN, Adami, AFO, AGI-SON, AICA France, AJC, AMA, Association des centres culturels de rencontre, Association des scènes nationales, Association territoires de cirque, CAMULC, CFDT culture, CFTC, CGT culture, CGT spectacle, CSCAD, CSDEM, F3C CFDT, CIPAC, DIRE, Fair, Fédération des arts de la rue, Fédération Eifel, FEPS, Fesac, FFMJC, France festivals, FUSE, Futurs composés, Grands formats, GREC, La GAM, La Guilde Française des scénaristes, Latitude marionnette, La Ligue de l’enseignement, Ligue des droits de l’Homme, Les Forces musicales, Music manager forum France, Observatoire de la liberté de création, OCCE, PRODISS, PROFEDIM, Réunion des opéras de France, Sacem, SAMUP, Scam, SCC, Scènes d’enfance – Assietj France, SDI, SFA-CGT, SGDL, SMA, SMdA CFDT, SNAC, SNAM-CGT, SNAPAC CFDT, SNAPS, SNDTP, SNEP, SNES, SNMS, SNSP, SRF, SPI, SYNAVI, SYNDEAC, SYNPTAC-CGT, Union des producteurs de cinéma, USEP-SV, Zone franche…

 

Télécharger le communiqué au format PDF

 

https://www.facebook.com/stopFN7mai/

 

Contact :

                       #stopfn7mai

Source: Appel citoyen à voter le 7 mai 2017

Face à l’extrême droite, pas d’équivoque 4 mai, 2017

Communiqué LDH

Paris le 04 mai,

Le choix donné par le processus électoral au second tour de l’élection présidentielle ne répond pas aux attentes de beaucoup de citoyennes et de citoyens dont les craintes et les espoirs ne trouvent pas de réponses dans l’alternative offerte. Nul n’est en droit de jeter l’anathème sur celles et ceux qui disent refuser de s’inscrire dans une configuration électorale qu’ils vivent avec rage et amertume.

Mais cette tentation doit être repoussée avec force au vu de l’enjeu majeur de ce scrutin : vivre en démocratie.

Parce que la Ligue des droits de l’Homme a plus d’un siècle d’existence, elle sait d’expérience qu’il faut préserver, à toute force, ce qui permet une vie démocratique. Un équilibre délicat fait de libertés et de règles, d’Etat de droit et de droit à la critique, cette capacité à vivre la force de nos convictions dans le respect de l’Autre.

Aujourd’hui cet équilibre, notre liberté, notre liberté de penser, d’être ensemble, d’imaginer et de construire d’autres futurs, tout simplement d’aimer librement, sont mis en cause par la perspective d’une victoire de Marine Le Pen. Elle les détruirait

Son programme le dit, ses élus le font. Ils portent la haine et l’intolérance si naturellement qu’on en oublie les conséquences bien concrètes : associations expulsées de leurs locaux, médias vilipendés, fonctionnaires sommés de marcher au pas, justice menacée, syndicats sous la botte, les plus faibles piétinés… Avec, en rappel lancinant, cette volonté de faire de l’Autre un ennemi, l’étranger d’abord, puis celle ou celui qui porte une différence, ou qui a le tort simplement « d’être » du village d’à côté.

Rester indifférents ou sous-estimer ce risque serait une erreur, une faute, le glas de l’intelligence démocratique. Car pour que vivent nos combats, nous devons continuer à vivre.

C’est pourquoi la LDH renouvelle son appel à battre le plus largement possible l’extrême droite et à repousser la tentation de l’abstention ou du vote blanc.

 

 

Source: Face à l’extrême droite, pas d’équivoque

Turquie : persécutions à l’encontre d’Osman İşçi, membre du Comité exécutif d’EuroMed Droits 4 mai, 2017

Paris, le 04 mai 2017

EuroMed Droits condamne fermement les persécutions à l’encontre d’Osman İşçi, membre du Comité exécutif d’EuroMed Droits et représentant de l’Association des droits humains en Turquie (IHD). Osman İşçi vient d’être démis de ses fonctions de professeur associé et de chercheur-doctorant à l’Université d’Ağri. Ce licenciement a été officialisé par le décret no 689, publié le samedi 29 avril 2017, qui prévoit le renvoi de 3 974 agents de la fonction publique.

Harcelé durant des années en raison de son engagement sans relâche en faveur de la promotion des droits humains, le dernier « crime » d’Osman İşçi (pour lequel il fait actuellement l’objet d’une enquête et qui lui avait déjà valu une suspension de son poste à l’Université d’Ağri, en décembre 2016) est d’avoir signé, en janvier 2016, aux côtés de plus de mille autres universitaires, la pétition pour la paix intitulée « Nous ne serons pas complices de ce crime », qui critique la politique de sécurité menée par le gouvernement dans les régions kurdes ainsi que l’imposition de couvre-feux permanents sur des villes entières[4].

Ses efforts permanents pour la défense de la liberté d’association, de la liberté d’expression et des droits des minorités ont été sanctionnés par un emprisonnement arbitraire (entre juin 2012 et mars 2013[5]), des actes de harcèlement judiciaire et, finalement, son licenciement de la fonction publique. Cette dernière mesure est à la fois radicale et disproportionnée, puisqu’elle suppose, outre la perte de son emploi, celle de ses droits sociaux, l’interdiction de travailler dans la fonction publique à l’avenir et l’annulation de son passeport.

Comme l’ont souligné la Commission de Venise et le Commissaire aux droits de l’homme dans d’autres affaires similaires[6], cette mesure est arbitraire, puisqu’elle est infondée et non justifiée individuellement (une liste de milliers de noms accompagne un décret général). La portée de cette décision est trop importante et elle touche non seulement M. İşçi, mais également sa famille, en le privant de ses revenus, de ses droits sociaux et de sa liberté de circulation.

Le cas d’Osman İşçi fait figure d’affaire emblématique parmi des centaines de défenseurs des droits humains et d’opposants pacifiques à l’autoritarisme du régime turc. En tant que président chargé des relations internationales à la fois au sein de l’IHD et de la KESK, il a voyagé sans relâche, durant des années, pour faire progresser à l’étranger la sensibilisation à la situation des droits humains en Turquie. Ce travail essentiel lui est désormais impossible, puisqu’il a arbitrairement été privé de son passeport.

EuroMed Droits est extrêmement préoccupé par la dégradation du climat en Turquie, où les droits humains sont bafoués en permanence. Nous sommes consternés par l’éloignement incessant opéré par les institutions de l’État à l’égard des principes démocratiques et de l’État de droit, en particulier avec l’adoption récente de la réforme constitutionnelle. Nous appelons les autorités turques à respecter leurs obligations internationales, la démocratie, l’État de droit et les principes universels des droits humains. La Turquie doit mettre fin à l’ensemble des mesures de harcèlement judiciaire et administratif à l’encontre de défenseurs des droits humains et de la société civile indépendante. Nous appelons l’UE, le Conseil de l’Europe et les Nations Unies à affirmer très clairement qu’ils se rangent du côté des droits humains ainsi que de la défense de la démocratie et du pluralisme. Nous espérons que les organisations internationales aborderont le cas d’Osman İşçi avec les autorités turques dans le contexte de préoccupations de plus en plus graves quant au respect des libertés fondamentales et des droits humains ainsi que du droit à un procès équitable et à des recours judiciaires.

 

5 Osman İşçi a passé 10 mois en détention provisoire et est régulièrement convoqué au tribunal dans le cadre du procès en cours dont il fait l’objet aux côtés de 71 autres membres de la confédération syndicale KESK, devant la 6e Haute Cour pénale d’Ankara. EuroMed Droits a observé plusieurs audiences et a montré que ce procès n’est ni équitable ni impartial et que les droits de la défense ne sont pas garantis.

6http://ihd.org.tr/en/index.php/2016/10/21/memorandum-on-the-human-rights-implications-of-the-measures-taken-under-the-state-of-emergency-in-turkey/, http://insanhaklarimerkezi.bilgi.edu.tr/media/uploads/2016/12/23/Venedik_Komisyonu_Aciklamasi.pdf et http://www.venice.coe.int/webforms/documents/?pdf=CDL-AD(2016)037-e

 

[5] Osman İşçi a passé 10 mois en détention provisoire et est régulièrement convoqué au tribunal dans le cadre du procès en cours dont il fait l’objet aux côtés de 71 autres membres de la confédération syndicale KESK, devant la 6e Haute Cour pénale d’Ankara. EuroMed Droits a observé plusieurs audiences et a montré que ce procès n’est ni équitable ni impartial et que les droits de la défense ne sont pas garantis.

[6]http://ihd.org.tr/en/index.php/2016/10/21/memorandum-on-the-human-rights-implications-of-the-measures-taken-under-the-state-of-emergency-in-turkey/, http://insanhaklarimerkezi.bilgi.edu.tr/media/uploads/2016/12/23/Venedik_Komisyonu_Aciklamasi.pdf et http://www.venice.coe.int/webforms/documents/?pdf=CDL-AD(2016)037-e

 

Source: Turquie : persécutions à l’encontre d’Osman İşçi, membre du Comité exécutif d’EuroMed Droits

Marchons pour la légalisation du cannabis en France. 26 avril, 2017

Toutes et tous à la Marche mondiale du cannabis , samedi 29 avril, à 14h, place de la Bastille à Paris et partout en France le samedi 13 mai 2017

 

En France, le positionnement rétrograde domine quand on évoque la politique de contrôle en matière de drogues. En particulier à l’égard du cannabis, rien ne semble pouvoir briser le statu quo depuis l’adoption de la loi du 31 décembre 1970 : de la proposition de loi Benbassa, aux rapports Terra Nova 1 (Cannabis : réguler le marché pour sortir de l’impasse) et Terra Nova 2 (Contrôler le marché légalisé du cannabis en France : l’exemple fondateur de l’ARJEL), en passant par les recommandations de la CNCDH, celles de l’Appel de Marseille pour la légalisation ou celles de l’initiative proposée par Echo

Force est de constater que le débat est ouvert, notamment sous l’influence des évolutions en cours Outre-Atlantique.

Aux Etats-Unis, le berceau de la prohibition, neuf Etats ont déjà légalisé tous les usages de cette plante, dont la Californie, leader du monde de demain.

En 2018, le Canada du G8 suivra le pays de « Pepe » Mujica, l’Uruguay, sur la voie de la légalisation du cannabis.

A l’Onu, notamment sous la pression de nombreux pays de l’Amérique Latine, on veut tirer le constat de l’échec de la « guerre aux drogues » et trouver des solutions alternatives pour contrer les organisations criminelles qui gangrènent l’Etat de droit et nos quartiers, par la corruption et la violence.

Alors qu’en Afrique du Sud, la Cour suprême a statué qu’il était inconstitutionnel de prohiber la culture, la détention et l’usage du cannabis dans un cadre privé et notamment pour se soigner, comme en Israël, au Canada, en Jamaïque, au Chili, en Argentine ;

En Europe, la question de l’accès au cannabis thérapeutique pour des patients est d’actualité en Allemagne, en Belgique, en Croatie comme en République Tchèque, en Italie, en Irlande ;

En France, on continue d’ignorer la souffrance des personnes qui recourent au cannabis pour se soulager, tout en les condamnant comme des délinquant-e-s parce qu’ils cultivent les plantes indispensables à leur bien-être, sans faire de mal à autrui !

Faut-il apprendre au législateur à se servir d’un moteur de recherche sur Internet pour ne plus croire aux sornettes et balivernes du professeur Costentin qui, sur le sujet « cannabis », semble encore diriger les travaux de l’Académie nationale de médecine ?

Au pays de Rabelais et Descartes, n’est il pas plus simple de sortir le cannabis du tableau des stupéfiants pour réguler ce marché, comme on sait le faire avec le tabac, l’alcool ou les jeux en ligne ?

Il est urgent de sortir de cette logique contre-productive de répression sur le plan de la sécurité publique, afin d’améliorer la prévention et d’améliorer la prise en charge des conduites addictives.

 

Manifestons pour la légalisation du cannabis en France.

 

Paris le 26 avril.

 

Les signataires : Act up Paris, Aides, Auto support des usagers de drogue, Cannabis sans frontières, Chanvre et libertés, le Collectif d’information et de recherche cannabique (Circ), la LDH, Principes actifs et Techno +

Source: Marchons pour la légalisation du cannabis en France.

Contre l’extrême droite, votez ! 26 avril, 2017

Paris, le 25 avril 2017

Pour la deuxième fois de ce siècle, l’extrême droite est présente au second tour de l’élection présidentielle.

La battre relève d’une urgence démocratique. Son accession à la plus haute responsabilité de la République serait une hypothèque sur nos vies et un empêchement pour l’avenir. Sa haine remplacerait la fraternité, son pouvoir tuerait nos libertés et sa domination interdirait toute égalité.

Nous ne l’acceptons pas et nous appelons nos concitoyens à voter en conséquence.


Source: Contre l’extrême droite, votez !

L’internationalisme se rappelle au matin du 1er mai 26 avril, 2017

Rencontre organisée par les Amis de l’Humanité et la LDH : « Ces étrangers qui ont fait la France ! », le lundi 1er mai de 10h à 13h, à Paris au cinéma Max Linder

Une rencontre-choc, c’est ce que proposent les Amis de l’Humanité et la Ligue des droits de l’Homme, associés, le lundi 1er mai prochain, dans la grande salle du cinéma Max Linder.
Rencontre choc, les mots ne sont pas trop forts. Choc du thème : « Ces étrangers qui ont fait la France ! ». Choc de la date : la journée internationale des travailleurs. Choc du contexte : le lundi 1er mai se situe exactement entre les deux tours de l’élection présidentielle : 23 avril – 7 mai.

Inutile de faire un dessin : avant le second tour de ce scrutin, le camp des cyniques va faire chauffer la marmite de la xénophobie pour enfumer la question sociale. Le but est misérablement électoraliste, mais pas seulement. Il s’agit aussi de répandre le poison durable de la division et du racisme.

Au Max Linder, la connaissance, la parole vraie seront à l’honneur. L’historien Gilles Manceron de la LDH y présentera un montage passionnant de trente minutes sur les Polonais, les Italiens, les Espagnols, les Arméniens, les Maghrébins, qui ont façonné, avec d’autres, dans des cultures croisées, l’histoire sociale et politique de ce pays, quand les Le Pen s’installaient dans un château !
Un débat suivra avec Benjamin Stora, président du musée d’histoire de l’immigration, Catherine Wihtol de Wenden, spécialiste des migrations internationales, et Pierre-Alain Mannoni. L’aventure vécue par cet universitaire niçois est proche de celle de Cédric Herrou, l’agriculteur des Alpes Maritimes qui a été traduit devant les tribunaux pour avoir accueilli des migrants dans sa ferme et qui a déclenché un mouvement de solidarité.

Pierre-Alain Manoni, lui, a été poursuivi pour avoir pris dans sa voiture trois femmes venant d’Erythrée, dont l’une était blessée, pour les conduire à une gare. Acquitté par le tribunal, il se voit encore menacé suite à l’appel du procureur, ce qui dénote un acharnement.

Ouverture de la salle à 10 heures. La rencontre s’achèvera à 13 heures. On enchainera, aussitôt, avec la manifestation syndicale du 1er mai. L’an dernier, en plein combat contre la loi travail, c’étaient les luttes ouvrières qui avaient rassemblé la foule dans une salle comble. Le premier mai à venir, les Amis de l’Huma et la Ligue des droits de l’homme ont la même ambition : quand les migrants sont voués au drame et à la démagogie, réunir une foule solidaire au coeur de Paris marquera les esprits.

Inscription fortement conseillée au : amis.huma@humanite.fr ou 01.49.22.74.17
Participation aux frais recommandée à faire sur place.
Cinéma Max Linder Panorama 28, Boulevard Poissonnière 75009 PARIS – Métro : Grands Boulevards.




Source: L’internationalisme se rappelle au matin du 1er mai

« A bras ouverts », esprit fermé ! 8 avril, 2017

Communiqué du collectif Romeurope, dont la LDH est membre

 

Paris, le 5 avril 2017

Comme beaucoup de spectateurs, nous sommes atterrés par l’image des personnes dites Roms que renvoie le film « A bras ouverts ». Empilement de clichés racistes et de préjugés stigmatisants, ce film est un miroir du traitement particulier dont les Roms sont l’objet en France.

Certes le film se veut une comédie et une caricature, mais son auteur ainsi que son acteur principal auront beau se réfugier derrière leur ambition de moquer les « bobos de la gauche caviar », il n’en demeure pas moins qu’il entretient les pires stéréotypes qui alimentent très concrètement le traitement indigne dont sont victimes les personnes Roms.

Le 30 mars dernier, la Commission nationale Consultative des droits de l’Homme (CNCDH) a publié un rapport annuel sur le racisme confirmant que les Roms restent en tête du box-office des personnes les plus rejetées en France. Concrètement, ce sont des refus aux guichets pour ouvrir des droits, des jets de cocktails molotov dans des bidonvilles de personnes identifiées comme Roms, des morts suite à des incendies de leur habitat précaire, des expulsions à répétition sans solution de relogement, des propos haineux envers les Roms.

Nous aimerions bien pouvoir rire, mais la situation ne s’y prête absolument pas. Les personnes Roms avec lesquelles les membres du CNDH Romeurope luttent au quotidien vivent en France dans une situation d’extrême précarité, en bidonville, en squats ou à la rue. La mise au ban de la société de ces migrants précaires d’Europe de l’Est est entretenue par des politiques publiques basées sur la destruction à haute fréquence des bidonvilles où ces personnes s’installent. Ces politiques contribuent à l’ancrage dans une misère de plus en plus profonde d’enfants, de femmes et d’hommes qui sont présents en France pour certains depuis de nombreuses années.  Il est toutefois important de rappeler que nombre de Roms en France ne vivent ni dans la pauvreté, ni dans des bidonvilles. « Les Roms » sont pourtant systématiquement associés dans le débat public à un groupe homogène formé de personnes incapables de sortir de la précarité.

Le CNDH Romeurope considère qu’il est urgent de changer de regard, de réaffirmer l’égalité et la fraternité entre tous, ce que ce film ne permet pas.

Source: « A bras ouverts », esprit fermé !