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Ligue des droits de l'Homme

Section du Pays d'Aix-en-Provence

Archives de l'auteur : psenegas

Une venue inopportune, des propos inopportuns 5 juin, 2018

Communiqué LDH

La venue, en France, de Benyamin Netanyahou à l’occasion de la Saison France-Israël ne peut que soulever interrogations et réprobations.

Nul besoin de « boycotter » Israël pour constater que les autorités françaises accueillent un homme responsable de crimes de guerre et qui n’a pour seul objectif que d’empêcher le peuple palestinien d’être libre, dans son propre Etat, et dans des frontières aussi sûres et reconnues que celles d’Israël.

La réalité d’aujourd’hui, c’est une politique israélienne empreinte de toute puissance, forte du soutien sans faille des Etats-Unis, et qui foule au pied les aspirations légitimes de tout un peuple.

Et les déclarations pusillanimes des autorités françaises face à cette situation ne peuvent se substituer à une volonté politique ferme d’œuvrer en faveur d’une paix juste et durable, laquelle ne peut exister sans que le peuple palestinien exerce la totalité de ses droits sur son territoire tel qu’issu des frontières de 1967.

Il est tout aussi regrettable que, pour la deuxième fois, le président de la République entérine la thèse selon laquelle l’Etat d’Israël serait l’Etat des juifs du monde entier, ou qui aurait vocation à les représenter.

Outre que tous les juifs ne se reconnaissent pas dans Israël, et encore moins dans ses agissements actuels, c’est ainsi enfermer les Français juifs dans une représentation ou pèse sur eux une double allégeance qui, de fait, conduit à les considérer comme des Français pas tout à fait comme les autres.

En tenant ces propos, dont on se demande si les conséquences ont été analysées, le président de la République contribue à alimenter les tensions et replis identitaires.

La LDH regrette, dans ces conditions, l’accueil que va réserver la République au Premier ministre d’Israël, et rappelle son exigence de voir la France reconnaître sans délai la Palestine.

Paris, le 4 juin 2018

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Source: Une venue inopportune, des propos inopportuns

Le gouvernement algérien : halte aux expulsions massives 5 juin, 2018

Pétition d’un collectif d’associations euroméditerranéennes dont la LDH : Signez la pétition !

 

Nous sommes toutes et tous des migrant-e-s !

 

Depuis le début de l’année 2018, une campagne généralisée d’arrestations arbitraires, suivies d’expulsions collectives et massives, a frappé l’ensemble des migrant-e-s originaires de l’Afrique subsaharienne se trouvant sur le territoire national : Guinéens, Burkinabés, Béninois, Maliens, Ivoiriens, Sénégalais, Nigériens, Libériens, Camerounais, ou Sierra-Léonais. Ils sont refoulés aux frontières, sans aucune décision de justice, et au risque de leur vie. Alors qu’il n’existe aucun accord de réadmission ni de demandes formulées par les gouvernements respectifs de ces pays pour d’éventuels retours de leurs ressortissants, plus de 1 500 migrants-es ont déjà été expulsé-e-s ces dernières semaines, lors d’opérations entachées d’abus et en flagrantes contradictions avec le droit international des droits humains.

Contrairement au discours officiel qui présente ces opérations d’expulsion comme des « rapatriements à titre humanitaire », les migrants-es ciblé-e-s par cette campagne sont en majorité des femmes et des hommes qui travaillent. Seul le Niger a sollicité, dès 2014, dans le cadre d’un accord « opaque » avec le gouvernement algérien, pour le retour de ses ressortissant-e-s, dont la majorité sont des femmes et des enfants.

Nous, organisations non gouvernementales, défenseur-e-s et militant-e-s des droits humains, journalistes et acteurs de la société civile, signataires de ce présent appel, dénonçons fermement ces opérations d’expulsions arbitraires, ciblant des milliers de migrant-e-s subsaharien-ne-s, dont certain(e)s sont en extrême vulnérabilité.

Par conséquent, nous appelons expressément le gouvernement algérien :

  • au respect de ses engagements d’appliquer les conventions internationales relatives aux droits des travailleurs migrant-e-s et aux droits des réfugié-e-s, ratifiées par l’Algérie, ainsi que les recommandations de l’EPU et du Comité des travailleurs migrants (CWM), qui ont été récemment formulées au siège des Nations unies, à Genève ;

  • à mettre en place, en urgence, un cadre légal national respectant les droits des travailleurs migrant-e-s, ainsi qu’une loi d’asile qui permet leur accès au statut de réfugié-e et qui garantit leur protection face à toutes formes d’abus ou d’exploitation ;

  • à cesser de faire l’amalgame entre les luttes contre le trafic et le terrorisme – légitimes quand il s’agit de la sécurité nationale – et l’obligation du respect des droits des réfugié-e-s

    et des migrant-e-s travailleurs ;

  • à cesser les opérations d’expulsions collectives des migrant-e-s travailleurs et des demandeur-e-s d’asile.

 

Algérie, le 18 mai 2018

 

Retrouvez la liste des signataires


Source: Le gouvernement algérien : halte aux expulsions massives

Projet de loi ELAN : Répondre réellement aux besoins des personnes mal logées 5 juin, 2018

Communiqué du Collectif des associations unies, dont la LDH est membre

 

12 millions de personnes sont fragilisées par la crise du logement, 4 millions de personnes sont mal logées. Le gouvernement a lancé un « plan logement d’abord » national et propose aujourd’hui un projet de loi dit « Elan » affichant la volonté de garantir « davantage d’équilibre territorial et de justice sociale en faveur des plus fragiles ».

Nous sommes 35 associations nationales de lutte contre le sans-abrisme et le mal logement, dont les actions permettent d’accompagner 3,8 millions de personnes en difficulté avec l’aide de 150 000 salariés et 200 000 bénévoles. Nous nous mobilisons chaque jour pour tenter d’améliorer le sort des plus démunis dans notre pays. Fortes de notre expérience quotidienne de la réalité des conditions de logement et d’hébergement des plus pauvres, nos associations souhaitent réaffirmer les messages qu’elles défendent depuis la création du Collectif des associations unies en 2008. L’objectif de justice sociale invoqué par le projet de loi Elan appelle en effet des orientations qui font actuellement défaut, pour apporter des solutions réellement efficaces aux plus fragiles tout en respectant la logique du logement d’abord.

 

1/ Développer massivement l’offre de logements dignes réellement accessibles aux ménages les plus modestes 

Le choc de l’offre annoncé par le président de la République était indispensable à la réalisation du plan logement d’abord, à condition de favoriser l’accès au logement des plus démunis. Pourtant, les associations constatent que les moyens ne sont pas mis en œuvre pour le provoquer.

Pour les associations, le projet de loi Elan devrait être une occasion de créer les leviers nécessaires pour accroitre fortement la production d’une offre locative très sociale accessible  aux ménages les plus pauvres, mobilisant les parcs public et privé, en particulier sur les territoires les plus tendus. Pour réaliser cet objectif indispensable à une politique effective du logement d’abord, le Cau demande dans ce sens depuis plusieurs années une loi de programmation pluriannuelle, fixant aux pouvoirs publics des objectifs ambitieux de production de logements sociaux à bas niveau de quittance et de production de logements privés à vocation sociale.

Or le projet de loi Elan transforme le modèle économique du secteur HLM, notamment par la vente accrue des logements sociaux et la restructuration des bailleurs en grands groupes, par une gamme étendue de nouveaux produits immobiliers, et par l’accélération de la production de logements intermédiaires.

Combiné à la baisse des piliers de la politique sociale du logement en France que sont les APL et les aides à la pierre, ce projet de loi constitue une nouvelle étape de désengagement de l’Etat sur le logement social. L’Etat doit rester en première ligne pour garantir la solidarité nationale, la solidarité entre tous sur le territoire, nécessaire au logement des personnes les plus en difficulté d’entre nous. Nos associations ne comprennent donc pas le choix de l’Etat de se désengager de ce secteur. Dans cette perspective, il est par ailleurs impossible d’accepter que les 40 000 logements HLM qui doivent être vendus chaque année pour compenser le retrait de l’Etat, soient comptabilisés pour dix ans dans la production attendue des territoires dans le cadre de la loi SRU. Cette loi a permis à notre pays de renforcer la production de logements sociaux disponibles pour davantage d’équilibre entre les territoires.

Concernant le secteur privé, le rôle de l’encadrement des loyers pour éviter la flambée des loyers en zone tendue est démontré, ce système a fait ses preuves. Dès lors, rien ne peut justifier qu’il fasse l’objet d’une nouvelle expérimentation. Nous demandons donc le retrait du dispositif expérimental d’encadrement des loyers proposé dans le projet de loi, et la mise en œuvre de la loi Alur.

De la même façon, le bail mobilité, loin de répondre aux besoins des locataires les plus fragiles, risque au contraire de les précariser là où le droit actuel leur permet déjà de changer de logement librement, avec un à trois mois de préavis. Nos associations demandent son retrait du projet de loi. Ce nouveau bail risque d’être utilisé pour louer à court terme à des ménages fragiles, renforçant les risques d’instabilité pour les ménages les plus précaires et les risques d’expulsions. La France compte déjà plus de 15 000 expulsions avec le concours de la force publique par an, des ruptures qui contribuent à alimenter le sans-abrisme et que le ministre de la Cohésion des Territoires s’est engagé à réduire par l’introduction d’un plan de prévention des expulsions. Le projet de loi Elan doit participer de cette démarche en répondant réellement aux besoins des locataires en difficulté.

De plus, l’offre de logement doit être accessible à tous financièrement, mais aussi accessible aux personnes en situation de handicap. Les associations rappellent qu’un recul de l’obligation d’accessibilité des logements neufs constituerait une régression inconcevable du point de vue des droits des personnes en situation de handicap dans notre pays, qui a pourtant ratifié en 2010 la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées.

 

2/ Garantir l’accès et le maintien dans le logement pour mettre en œuvre le logement d’abord

Pour ne plus alimenter le sans-abrisme et l’exclusion par le logement, le projet de loi doit également assurer l’accès au logement des plus fragiles et le maintien dans le logement des personnes en cas d’accident de parcours. La mise en œuvre de la garantie universelle des loyers, prévue par la loi Alur, permettrait de sécuriser les bailleurs souhaitant louer à des ménages en difficulté. Elle faciliterait l’accès des plus précaires au logement. De plus, contre l’exclusion par le logement et les logements au rabais pour les plus pauvres, la lutte contre l’habitat indigne doit être renforcée, de manière à assurer aux habitants des procédures menant rapidement à des conditions de logement dignes (auto-réhabilitation accompagnée des propriétaires en difficulté, repérage et accompagnement des copropriétés en difficulté, procédures dissuasives et plus rapides de lutte contre les marchands de sommeil). La montée des expulsions, facteur de sans-abrisme, impose de renforcer la prévention par un travail interdisciplinaire coordonné, alliant à la fois professionnels du social, du médical et du juridique, l’accompagnement et le traitement efficaces des impayés de loyer ne pouvant se faire sans prendre en compte les situations de détresse mentale et psychologique.

 

3/ Garantir un accueil inconditionnel et digne quelle que soit la situation des personnes

Le Collectif des Associations Unies réaffirme également la nécessité de respecter le principe d’un accueil inconditionnel et digne de toutes les personnes en situation de détresse, sans distinction de statut administratif ou de ressources. Ce principe essentiel est d’ores et déjà mis en cause par  la circulaire du 12 décembre 2017 et la baisse du budget de l’hébergement récemment annoncée, de 20 millions d’euros en 2018 et de 57 millions sur les quatre années à venir pour les CHRS. Ce coup de rabot va également concerner l’ensemble des centres d’hébergement franciliens subissant une baisse de 9 % des moyens dès 2018 (- 38 millions d’euros). Au vu de ces arbitrages budgétaires, le Collectif demande que soit adoptée une loi de programmation de la politique de l’hébergement et du « logement d’abord », fondée sur les besoins observés à l’échelle de chaque territoire.

Enfin, le Cau rappelle que le logement d’abord impose de favoriser les formes d’hébergement les plus proches possible du logement, dans le respect du droit à la vie privée et de l’unité de la famille. Le projet de loi Elan prévoit la transformation de bureaux en logements et en hébergements d’urgence sans garantir que les normes d’habitabilité de ces derniers seront les plus proches possibles de celles du logement. L’augmentation des places d’hébergement ne doit pas se faire sur le seul secteur de la mise à l’abri, au détriment du programme d’humanisation de l’hébergement et de l’accompagnement social global visant l’accès au logement des personnes. Les politiques publiques d’hébergement doivent porter un plus haut niveau d’exigence et s’ouvrir à tous les acteurs locaux de la lutte contre la pauvreté.

 

Notre collectif espère donc que les propositions présentées ci-après, représentatives de notre positionnement commun, seront entendues, afin que l’objectif de justice sociale affiché par l’exposé des motifs de ce projet de loi se traduise réellement dans les articles de la loi Elan et dans les faits.

 

Signataires : Advocacy France ; Association des cités du secours catholique ; Association nationale des compagnons bâtisseurs ; Association Dalo ; ATD Quart monde ; Aurore ; Centre d’action sociale protestant (Casp) ; Collectif national droits de l’Homme Romeurope ; Collectif Les Morts de la rue ; Comité des sans logis ; Croix-Rouge française ; Emmaüs solidarité ; Emmaüs France ; Enfants de Don Quichotte ; Fédération d’aide à la santé mentale Croix Marine ; Fédération des associations et des acteurs pour la promotion et l’insertion par le logement (Fapil) ; Fédération de l’entraide protestante ; Fédération Française des équipes Saint-Vincent ; Fédération des acteurs de la solidarité ; Fédération nationale des associations solidaires d’action avec les Tsiganes et les gens du voyage (Fnasat-Gens du voyage) ; Fondation Abbé Pierre ; Fondation de l’armée du Salut ; France Terre d’asile ; Habitat et humanisme ; Jeudi noir ; Les petits frères des Pauvres ; Ligue des droits de l’Homme ; Médecins du Monde ; Secours catholique ; SoliHa – Solidaires pour l’habitat ; Union nationale des amis et des familles de malades psychiques (Unafam) ; Union professionnelle du logement accompagné (Unafo) ; Union nationale des comités locaux pour le logement autonome des jeunes (UNCLLAJ) ; Union nationale pour l’habitat des jeunes (Unhaj) ; Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux (Uniopss)

 

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Source: Projet de loi ELAN : Répondre réellement aux besoins des personnes mal logées

30 mai 2018 – Tribune collective « Nous avons aidé, nous aidons et aiderons toute personne migrante dans le besoin » publiée dans Le Monde 30 mai, 2018

Tribune collective signée par Henri Leclerc, président d’honneur de la LDH, publiée dans Le Monde le 30 mai 2018

Un collectif de personnalités dénonce le procès intenté à trois personnes qui se sont montrées solidaires de migrants.

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Source: 30 mai 2018 – Tribune collective « Nous avons aidé, nous aidons et aiderons toute personne migrante dans le besoin » publiée dans Le Monde

Appel urgent : France, harcèlement judiciaire à l’encontre des « 3 de Briançon » 30 mai, 2018

L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, partenariat de la FIDH et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), vous prie d’intervenir de toute urgence sur la situation suivante en France.

 

Description de la situation :

L’Observatoire a été informé par des sources fiables de l’arrestation, du placement en détention, puis du placement en liberté provisoire de Mme Eleonora, M. Théo et M. Bastien (ci-après « les 3 de Briançon »), respectivement de nationalité italienne, belgo-suisse et suisse, militants pour l’aide et l’accueil des personnes migrantes et réfugiées.

Selon les informations reçues, le 31 mai 2018, les 3 de Briançon comparaîtront devant le Tribunal correctionnel de Gap pour « aide à l’entrée d’étrangers en situation irrégulière sur le territoire national et en bande organisée » aux termes des articles L622-1 et L622-5 (pour l’aggravante) du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (Cedesa). Ils encourent jusqu’à 10 ans de prison et une amende de 750 000 € ainsi qu’une interdiction de pénétrer sur le territoire français.

Ces accusations sont liées à leur participation à une marche de solidarité avec les personnes migrantes et réfugiées entre l’Italie et la France le 22 avril 2018. Cette marche répondait à une opération de « blocage des frontières » entre la France et l’Italie organisée la veille, le 21 avril 2018, par des militants du groupuscule néo-fasciste et suprémaciste « Génération Identitaire ».

A l’issue de la marche, et alors que ceux-ci partaient en direction de leurs voitures, les 3 de Briançon ont été interpellés par les gendarmes à Briançon. Le 24 avril 2018, le Tribunal correctionnel de Gap les a placés en détention provisoire. MM. Théo et Bastien ont d’abord été placés en détention à la maison d’arrêt de Gap avant d’être transférés à la prison des Baumettes à Marseille le 26 avril où se trouvait déjà Mme Eleonora. Les 3 de Briançon sont restés détenus dans la « partie des arrivants ».

Le 3 mai 2018, le Tribunal correctionnel de Gap a ordonné la mise en liberté provisoire des 3 de Briançon.

L’Observatoire s’indigne du harcèlement judiciaire dont les 3 de Briançon font l’objet et qui ne vise qu’à sanctionner leurs activités légitimes et pacifiques de défense des droits humains, et particulièrement leurs actions en faveur des personnes migrantes et réfugiées à la frontière franco-italienne.

En conséquence, l’Observatoire appelle les autorités françaises à mettre un terme à toute forme de harcèlement, y compris au niveau judiciaire, à l’encontre des 3 de Briançon et celle de l’ensemble des défenseurs des droits humains visés dans le cadre de leurs actions en faveur des personnes migrantes et réfugiées en France.

Par ailleurs, l’Observatoire qui a documenté un accroissement de la criminalisation visant les actes de solidarité et de soutien aux personnes migrantes en difficulté et les défenseurs de leurs droits [1] appelle les autorités françaises à garantir une protection efficace contre les poursuites visant des actions « humanitaires et désintéressés » en amendant les dispositions imprécises de l’article L.622-4 du Cedesa ayant donné lieu à des interprétations permettant la poursuite pénale de personnes pour avoir mené des actions « humanitaires et désintéressées » [2].

 

Actions requises :

L’Observatoire vous prie de bien vouloir écrire aux autorités françaiseset de l’Union européenne en leur demandant de :

  • Mettre un terme à toute forme de harcèlement, y compris au niveau judiciaire, à l’encontre des 3 de Briançon, ainsi que l’ensemble des défenseurs des droits humains et particulièrement des droits des personnes migrantes et réfugiées en France ;
  • Garantir une protection efficace contre les poursuites visant des actions « humanitaires et désintéressés » en amendant les dispositions de l’article L.622 du Ceseda ;
  • Amender l’article 1(2) de la Directive 2002/90/CE du Conseil de l’Union Européenne  « définissant l’aide à l’entrée, au transit et au séjour irréguliers » afin de garantir que les États membres de l’UE n’imposent pas de sanction dans le cas où le comportement reproché a pour but d’apporter une aide humanitaire ou de garantir les droits humains de la personne migrante concernée [3]  ;
  • Se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998, et plus particulièrement à ses articles 1 et 12.2 ;
  • Plus généralement, se conformer aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par la France.

 

Adresses en France :

  • M. Emmanuel Macron, président de la République, Email via http://www.elysee.fr/ecrire-au-president-de-la-republique/ ; Twitter : @EmmanuelMacron
  • M. Edouard Philippe, Premier ministre. Email via http://www.gouvernement.fr/contact/ecrire-au-premier-ministre ; Fax : + 33 1 45 44 15 72, Twitter : @EphilippePM
  • M. Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur. Twitter : @gerardcollomb
  • M. Jean Yves le Drian, ministre des Affaires étrangères, Twitter : @JY_LeDrian
  • Mme Nicole Belloubet, ministre de la Justice, Fax : +33 1 44 77 60 00, Twitter : @NBelloubet
  • Mme Christine Lazerges, président de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH), Fax : +33 1 42 75 77 14 ; E-mail : ; Twitter : @CNCDH
  • Mme Elisabeth Laurin, représentante permanente de la République française auprès de l’office des Nations unies à Genève, Fax : +41 22 758 91 37 ; E-mail : ; Twitter : @FranceONUGeneve
  • M. Pierre Sellal, représentant permanent de la République française auprès de l’Union européenne à Bruxelles, Fax : +32 22 30 99 50 ; E-mail : ; Twitter : @RPFranceUE

 

Prière d’écrire également aux représentations diplomatiques de la France dans vos pays respectifs.

 

Adresses pour l’Union européenne :

· M. Frans Timmermans, Premier Vice-Président et Commissaire Européen à l’amélioration de la réglementation, relations interinstitutionnelles, état de droit et Charte des droits fondamentaux. E-mail:

· M. Dimitros Avramopoulos, Commissaire Européen à la migration, affaires intérieures et citoyenneté. E-mail:

· M. Claude Moraes, Présidente de la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen. E-mail:

 

Prière d’écrire également aux représentations diplomatiques de l’UE dans vos pays respectifs.

 

***

[1] Voir la note jointe de l’Observatoire et de la LDH «  France : Vers une politique assumée de criminalisation des défenseurs des droits des migrants ? », publiée le 24 octobre 2017.

[2] Cf. l’avis n°0131 du 4 juin 2017 de la CNCDH, Avis : mettre fin au délit de solidarité, disponible sur https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000034851164

[3] A l’heure actuelle, la Directive donne aux États membres la possibilité de prendre leur propre décision à cette égard en violation des standards internationaux applicables aux défenseurs des droits humains : « Tout État membre peut décider de ne pas imposer de sanctions à l’égard du comportement défini au paragraphe 1, point a), en appliquant sa législation et sa pratique nationales, dans les cas où ce comportement a pour but d’apporter une aide humanitaire à la personne concernée ».

 

Paris-Genève, le 29 mai 2018

 

Merci de bien vouloir informer l’Observatoire de toutes actions entreprises en indiquant le code de cet appel.

L’Observatoire, partenariat de la FIDH et de l’OMCT, a vocation à protéger les défenseurs des droits de l’Homme victimes de violations et à leur apporter une aide aussi concrète que possible. La FIDH et l’OMCT sont membres de ProtectDefenders.eu, le mécanisme de l’Union européenne pour les défenseurs des droits de l’Homme mis en œuvre par la société civile internationale.

 

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Source: Appel urgent : France, harcèlement judiciaire à l’encontre des « 3 de Briançon »

Le projet de loi « ELAN » ne défend pas le logement social ! 30 mai, 2018

Communiqué LDH

Le droit au logement subit le même traitement par le gouvernement que les autres domaines des droits sociaux que la Ligue des droits de l’Homme (LDH) analyse en mesurant leur effectivité. Or, depuis de nombreuses années, on assiste non pas à son développement, mais plutôt à sa domination par l’économie de marché qui prône moins d’Etat, moins de services publics, moins de solidarité par l’impôt, mais plus de services marchands. Le résultat conduit chacun à plus d’individualisme et à l’accroissement des inégalités.

C’est à l’aune de cette analyse qu’il faut regarder la situation du logement, et tout particulièrement le projet de loi « Elan ».

Ce projet n’a aucune ambition sociale dans ses orientations, d’abord budgétaires : diminuer de dix-huit milliards la facture de l’allocation logement, et plus généralement faire porter au logement social le coût du désengagement de l’Etat. Pour équilibrer leurs comptes les organismes HLM, contraints à se regrouper, devront procéder à la vente du patrimoine au rythme de quarante mille logements par an.

Au nom de la liberté d’entreprise, les réglementations en matière d’urbanisme, de normes locatives, de qualité architecturale sont affaiblies, au bénéfice des bailleurs. Dans le même esprit du recul du rôle de la loi, l’encadrement des loyers devient expérimental et facultatif. La loi SRU, qui impose un quota de 25 % de logements sociaux dans les communes de plus de trois mille cinq cents habitants (mille cinq cents en Île-de-France), va être aussi affaiblie.

D’autres dispositions, comme le bail mobilité d’un à dix mois, l’examen tous les six ans de la situation du locataire, la remise en cause du principe du maintien dans les lieux, symbole de la sécurité dans le logement, concourent à fragiliser le statut du locataire.

Toutes ces mesures s’inscrivent aussi dans le projet de favoriser le logement des classes moyennes par le biais du logement dit intermédiaire, par l’incitation à l’accès à la propriété au prix d’un endettement porté par le seul accédant, alors que l’endettement du logement social dont il pourrait être le locataire est porté par la collectivité.

Or, la situation est celle d’une pénurie de logements sociaux et très sociaux, notamment dans les zones en tension, que ne peut satisfaire le marché immobilier, prospère par ailleurs. Celui-ci, en stimulant la demande, entretient la hausse des prix, mais n’accroît pas le nombre de logements, au contraire, et la construction insuffisante de logements abordables dans le secteur social, s’ajoutant à ce phénomène, génère au total un nombre accru de mal-logés estimés à 3,8 millions de personnes.

La LDH constate que l’Etat renonce depuis des années à réguler le secteur de la construction, et ne remplit pas son obligation de rendre effectif le droit au logement pour tous. La LDH ne peut se satisfaire de ce projet de loi. Elle appelle à s’y opposer et à défendre un droit au logement effectif avec l’exigence de solidarité avec les mal-logés, avec les « sans » abri, logis, ou domicile.

 

Paris, le 29 mai 2018

 

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Source: Le projet de loi « ELAN » ne défend pas le logement social !

Lutte contre la pauvreté : Ne faisons pas l’économie d’une stratégie ambitieuse ! 30 mai, 2018

Communiqué du Collectif Alerte dont la LDH est membre

Alors qu’Emmanuel Macron a présenté le 22 mai des mesures pour les habitants des quartiers de la Politique de la ville particulièrement décevantes et très éloignées de l’ambition des propositions du rapport Borloo, Agnès Buzyn, annonçait, lors des questions d’actualité à l’Assemblée nationale, le dévoilement de la Stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes
pour début juillet. Le Collectif Alerte tient à rappeler à cette occasion la nécessité de mettre en place rapidement une véritable stratégie, à la hauteur des enjeux, reprenant l’ensemble des éléments présentés à Agnès Buzyn et Olivier Noblecourt dans les conclusions des groupes de travail de la concertation. Sans une stratégie globale et innovante, l’objectif affiché par le gouvernement d’agir contre la pauvreté, qui touche aujourd’hui près de 9 millions de personnes, ne sera pas atteint.

La concertation, lancée le 17 octobre dernier, en vue de l’élaboration d’une stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes s’est notamment incarnée dans six groupes de
travail auxquels ont participé des associations du Collectif Alerte, mais aussi des acteurs institutionnels, des parlementaires, des représentants d’élus locaux et des personnes en situation de précarité. Les 110 propositions concrètes issues de cette concertation portent notamment sur l’accueil des jeunes enfants de familles en situation de précarité, le soutien à la parentalité, la création d’un parcours d’accompagnement assorti de ressources dès 18 ans, la simplification et la revalorisation des minima sociaux, l’accès aux droits, à l’emploi, le logement et à la santé notamment par la fusion de prestations d’assurances maladie. Alerte avait également proposé d’améliorer la situation des personnes sans titre de séjour et qui, ne pouvant pas être éloignées du territoire, sont contraintes de vivre dans de mauvaises conditions et sans perspectives (emploi, santé, logement, etc.).

L’ensemble de ces propositions dessinent une stratégie de lutte contre la pauvreté que nous voulons innovante, complète, ambitieuse, développant des expérimentations et apportant des solutions aux personnes en situation de précarité sur tout le territoire, des quartiers politiques de la ville, aux métropoles en passant par les zones rurales, péri-urbaines et les territoires d’Outre-Mer.
En effet, malgré l’amélioration de la conjoncture économique, près de 14 % de la population vit encore sous le seuil de pauvreté. Le président de la République dispose donc aujourd’hui d’une véritable opportunité d’agir pour ces « oubliés de la croissance » et de poser les fondements d’une société créant moins de pauvreté et riche de la contribution de chacun. Les associations réunies au sein du Collectif Alerte attendent de lui qu’il s’en saisisse.

 

37 fédérations et associations nationales de lutte contre la pauvreté et l’exclusion membres de la Commission lutte contre la pauvreté de l’Uniopss et des collectifs inter-associatifs locaux présents dans 14 régions (Uriopss)

 

Paris, le 24 mai 2018

 

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Source: Lutte contre la pauvreté : Ne faisons pas l’économie d’une stratégie ambitieuse !

Secret des affaires : Un accord en catimini sur le dos de nos libertés 30 mai, 2018

Communiqué de la Coalition Stop secret des affaires dont la LDH fait partie

La Commission mixte paritaire (CMP) s’est prononcée jeudi 24 mai sur la proposition de loi « Secret des affaires » portée par le député Raphaël Gauvain. Les députés et les sénateurs (LR et LREM) se sont mis d’accord sur un texte proche de celui élaboré par l’Assemblée nationale.

Aucun des amendements proposés par notre coalition pour protéger les libertés n’a été retenu, contrairement aux engagements pris par l’Elysée.

Pourtant, plus de 550 000 citoyen.ne.s ont signé une pétition dénonçant ce projet de loi et le 16 avril 52 organisations et 23 SDJ ont interpellé le président de la République.

Les parlementaires ont ainsi manifesté leur refus de circonscrire l’application du texte au vol d’informations dans un but de concurrence déloyale. Raphaël Gauvain et le gouvernement ont, au contraire, privilégié une application la plus large possible du secret des affaires.

Ainsi :

  • La définition large et floue du secret des affaires permettra aux entreprises de retirer l’essentiel des informations sur leurs activités du débat citoyen
  • Les lanceurs d’alerte devront faire la preuve de leur bonne foi devant les tribunaux
  • Les représentant.e.s du personnel pourront être poursuivis pour avoir diffusé des informations aux salarié.e.s
  • Des organes de presse pourront être poursuivis devant des tribunaux de commerce pour avoir révélé des secrets d’affaires
  • Les salarié.e.s pourront voir leur mobilité réduite avec l’interdiction d’utiliser leurs savoirs et savoirs faire, considérés comme des secrets d’affaires
  • Les délais de prescription longs et mal définis permettront des poursuites 5 ans après la révélation de secrets d’affaires

 

Cette loi permettra aux entreprises de poursuivre toute personne ayant obtenu ou révélé des informations sensibles. Ce texte porte gravement atteinte au droit d’informer et d’être informé des citoyen.ne.s français, en privant de source les journalistes et en privilégiant de facto l’autocensure.

Il met en danger l’équilibre démocratique et constitutionnel de notre pays en érigeant le secret des affaires en un principe général et en reléguant la liberté d’information au rang de simple exception.

Alors que la proposition de loi sera soumise au vote final des parlementaires dans le courant du mois de juin, nous les interpellons solennellement : ne votez pas ce texte en l’état, ne laissez pas les entreprises dicter l’info !

 

Paris, le 28 mai 2018

 

Retrouvez la lettre ouverte au président de la République, signez la pétition !

Source: Secret des affaires : Un accord en catimini sur le dos de nos libertés

Protection des données personnelles : double avancée avec le RGPD et la Convention 108 30 mai, 2018

Communiqué de l’Association européenne pour la défense des droits de l’Homme (AEDH) dont la LDH est membre

 

L’AEDH ne peut que se réjouir de la validation le 18 mai 2018 par le Conseil de l’Europe de la modernisation de la Convention 108 (Convention pour la protection des personnes à l’égard du traitement automatisé des données personnelles).

A l’heure où tous les pays membres de l’Union européenne mettent en œuvre, le 25 mai 2018, le Règlement général sur la protection des données (RGPD), cette signature par le comité des ministres du Conseil de l’Europe de la version modernisée de la Convention 108 offre à tous les pays du monde qui le souhaitent la possibilité d’adopter le seul instrument international contraignant, ayant valeur de traité, pour la protection des données personnelles qui offre une protection équivalente à celle du RGPD.

L’AEDH, en tant que membre observateur a pu suivre les travaux de cette modernisation devenue nécessaire en raison de l’évolution du traitement numérique des données personnelles depuis 1981, date de son adoption par les pays membres du Conseil de l’Europe et a pu constater que la Convention 108 renforcera la protection des données et des libertés fondamentales.

Affranchie de considérations technologiques qui auraient pu la rendre obsolète dans un avenir proche, elle apporte des garanties importantes (essentielles?) comme l’obligation de notification des violations de données par les responsables de traitement, de respect de la vie privée dès la conception des applications (« privacy by design »), de proportionnalité et de minimisation des données collectées, de même que l’introduction du droit d’obtenir connaissance du raisonnement qui sous-tend le traitement des données et du droit de s’y opposer. Le protocole de modernisation permet par ailleurs au comité en charge de la Convention de vérifier son respect par les pays signataires.

Cinquante pays font déjà partie de la Convention 108, désormais elle est ouverte à la ratification de l’Union européenne et d’autres organisations internationales. L’AEDH souhaite que le plus grand nombre de pays la ratifient afin d’assurer partout dans le monde une protection de la vie privée qui reste un droit fondamental.

 

A Bruxelles, le 24 mai 2018

 

Source: Protection des données personnelles : double avancée avec le RGPD et la Convention 108

Secret des affaires : 14 parlementaires décideront jeudi de l’avenir de nos libertés 24 mai, 2018

Communiqué commun dont la LDH est signataire

Ce jeudi 24 mai aura lieu la Commission mixte paritaire sur la proposition de loi sur le secret des affaires portée par le député Raphaël Gauvain pour transposer en France la directive européenne.

Une coalition de 52 organisations et 23 SDJ a saisi Emmanuel Macron le 16 avril dernier, considérant que cette proposition de loi remettait en cause nos principes républicains et portant une exigence : préciser que le secret des affaires s’applique aux seuls acteurs économiques concurrentiels. La pétition reprenant cette demande a été signée par plus de 550 000 citoyennes et citoyens puis déposée à l’Élysée. Après le déploiement spectaculaire d’une banderole géante devant l’Assemblée nationale le 15 mai dernier, les cabinets de l’Elysée et Matignon ont enfin reçu la coalition le 18 mai.

La coalition a présenté ses amendements et demandes prioritaires en vue de la Commission mixte paritaire et notamment :

  • Précision du champ d’application du secret des affaires, pour le circonscrire aux seuls acteurs économiques concurrentiels et inversion de la charge de la preuve en cas de poursuites

  • Préservation des acquis de la loi Sapin 2 en matière de protection des lanceurs d’alerte

  • Garantie pour les représentant.e.s du personnel de pouvoir continuer à diffuser les informations obtenues dans le cadre de leur mandat aux salarié.e.s

  • Protection de la mobilité des salarié.e.s en intégrant dans la loi l’encadrement des clauses de non concurrence, actuellement seulement régies par la jurisprudence de la cour de cassation

  • Impossibilité de poursuivre des organes de presse devant les tribunaux de commerce

  • Mise en place d’amendes dissuasives en cas de procédures abusives dites « procédures bâillon » par les employeurs

  • Conciliation de la loi sur le devoir de vigilance des multinationales et de la loi sur le secret d’affaires

 

Les cabinets de l’Elysée et de Matignon ont pris bonne note de ces demandes et se sont engagés à les transmettre aux parlementaires, mais n’ont pas pris position. Pourtant, c’est l’opposition du gouvernement qui a empêché l’adoption de l’essentiel de ces amendements lors du débat à l’Assemblée Nationale.

 

Parce que la proposition de loi menace le droit le droit d’informer et d’être informé de l’ensemble des citoyen.ne.s, la coalition lance un outil d’interpellation des 14 parlementaires membres de la Commission mixte paritaire et du président de la République.

Refusez que ce secret aux contours indéfinis ne devienne la règle et les libertés des exceptions,

Refusez l’instrumentalisation de ce texte par des entreprises dont la seule intention serait d’imposer l’omerta sur les informations qui dérangent,

Refusez l’affaiblissement de notre démocratie au moyen d’une loi incarnant l’arme idéale de l’autocensure,

Votez nos amendements pour garantir les libertés !

 

Jeudi 24 mai 2018

de 11h30 à 12h30

22 bis rue des Taillandiers

75 011 Paris

Paris, le 23 mai 2018

 

N’oubliez pas d’interpeler le président de la République et les membres de la CMP !

Retrouvez la lettre ouverte au président de la République, signez la pétition !

 

Téléchargez le communiqué avec la liste des signataires au format PDF

Source: Secret des affaires : 14 parlementaires décideront jeudi de l’avenir de nos libertés