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Ligue des droits de l'Homme

Section du Pays d'Aix-en-Provence

Ramadan sous tension et soutien des occidentaux 31 août 2011

Mouvements sociaux

Barrages sur les routes, barricades dans les villes, assauts contre les bâtiments publics, notamment les mairies et les préfectures (wilayas), saccages de magasins, incendie de voitures et surtout affrontements très violents avec les forces anti-émeutes entrainant hospitalisation de nombreux blessés et arrestations massives : si les mouvements socio-professionnels sont discrets en cette période d’été et de ramadhan (Après plus de trois de mois de mobilisation, les médecins résidents ont fini par décider d’observer une pause en gelant leur mouvement de grève), les émeutes restent quotidiennes en Algérie. La presse gouvernementale a beau jeu de mettre cette agitation sur le compte de la dureté du ramadhan en plein été. Quand l’Algérie aura fait sa révolution, on nous expliquera que ce mouvement chronique et généralisé de révoltes populaires était annonciateur d’un bouleversement politique, mais en attendant qui en parle ? Une typologie des motifs de ces émeutes se dégage désormais assez nettement et est utilisée dans la presse

Travaux urbains

Par exemple à Hydra (hauteurs d’Alger), depuis le 10 juillet et pratiquement tous les jours, les habitants de la cité Bois-des-pins s’opposent durement à la construction d’un parking (et probablement d’un supermarché) sur le seul espace vert de la cité (arbres centenaires…risques d’effondrement des immeubles voisins), alors que le terrain est légalement inconstructible.

http://www.algerie-focus.com/2011/07/14/privee-de-son-unique-carre-de-verdure-une-cite-algeroise-se-revolte-video/

http://www.algerie-focus.com/2011/08/04/le-cri-de-revolte-des-jeunes-de-la-cite-bois-des-pins-quils-envoient-toute-larmee-nous-resisterons-jusqua-la-fin/

Et en effet, ces constructions se font souvent en violation de la réglementation, ce qui suscite d’autant plus la colère des riverains.

Ainsi, du 23 au 25 juillet les habitants de Sidi Moussa (Ouest d’Alger) se sont livrés à 3 jours de manifestations pour réclamer la réfection des routes et de l’éclairage public et le renouvellement du réseau d’au potable et du réseau d’assainissement. Ils accusent le Maire (Président de l’assemblée Communale Populaire ou par raccourci P/APC) de corruption et de détournement de l’argent public. Dernier exemple, depuis le 15 août les habitants de la commune de Bouzaréha (Alger) manifestent pour exiger le départ du P/APC qui est publiquement accusé de favoriser le promoteur d’un projet immobilier sorti de terre sans permis de construire.

Emeutes de l’électricité (vrai aussi pour l’eau)

Extrait d’un article de presse. « Du 10 au 13 juillet, dans la région de Biskra, les habitants de Ouled Djellal, excédés par des coupures d’électricité à répétition et autres délestages, sont passés à l’acte. Ils ont mis le feu au siège de Sonelgaz après avoir blessé deux agents de sécurité qui essayaient de protéger l’établissement ; ces derniers ont été hospitalisés. On déplore aussi l’incendie de pas moins de neuf véhicules de service et deux voitures personnelles stationnées dans le parc de Sonelgaz. Le mobilier administratif, les bureaux, ordinateurs, documents et autres archives ont été jetés dans la rue et incendiés par les émeutiers. Même le magasin qui abritait les fournitures et pièces de rechange électriques n’a pas échappé à la furie dévastatrice des protestataires. Au départ, ce sont, semble-t-il, les coupures et délestages opérés dimanche par le département Gestion réseau transport électrique (GRTE) basé à Sétif, pour éviter le black-out total à plusieurs régions de l’est du pays, qui sont à l’origine de l’ire des citoyens des Ziban ».

Le 21 août , révolte des habitants de Guelma , privés d’eau potable depuis 20 jours : un mort

Logement

1er juillet. De nombreuses familles, dont les noms ne figuraient pas sur la liste des 1500 bénéficiaires de logements sociaux dans la commune de Chettia, à une dizaine de kilomètres au nord de la ville de Chlef (ex-Orléansville) sont descendues, dans la rue pour crier leur mécontentement. Des dizaines de jeunes de cette localité ont barré la RN19 en brûlant des pneus et des troncs d’arbres. Ils entendaient protester contre la manière avec laquelle ont été traités les dossiers des demandes.

8 juillet. De violents affrontements ont opposé dans la matinée les habitants d’un bidonville aux agents de l’ordre dans le quartier de Zaâroura à Tiaret, venus les délocaliser (expulsion sans solution de remplacement). Huit blessés parmi les habitants ont été enregistrés et conduits à l’hôpital de Tiaret, alors que deux autres ont été transférés vers le CHU d’Oran.

Les émeutes à répétition sur le logement ont coïncidé avec la visite du 9 au 19 juillet à Alger, de la rapporteuse de l’Onu sur le logement, Raquel Rolnik.. Il s’agissait de la première mission en Algérie d’un expert des Nations Unies sur le droit au logement convenable. Cette visite doit déboucher un rapport contenant conclusions et recommandations pour renforcer la réalisation du droit au logement en Algérie. Ce rapport sera présenté au Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies à sa session de mars 2012. Pendant sa visite au siège de la LADDH d’Oran pour y recueillir les témoignages de familles en détresse vivant à la rue ou dans des conditions extrêmement précaires faute d’avoir pu bénéficier d’un logement social et cela parfois depuis des décennies, la rapporteuse des NU a rencontré Rachid Malaoui le président du SNAPAP, qui devait le lendemain être victime d’une tentative d’assassinat. « Il est totalement inacceptable que quelque chose puisse arriver aux personnes que nous avons rencontrées et aux membres de la LADDH” a déclaré Raquel Rolnik qui a rapproché cet événement de l’assassinat de l’enseignant Ahmed Kerroumi, quelques semaines après qu’il se soit entretenu avec le rapporteur de l’ ONU Franck la Rue venu à Oran dans le cadre de sa mission d’évaluation de la liberté d’expression en Algérie

Commerce informel

1er juillet. A Mostaganem, expulsion des vendeurs de melons et pastèques. Voitures brûlées ; arrestations

1er août. A Tizi Ouzou où les marchands informels régulièrement expulsés de marchés de la ville tentent à chaque fois de réinvestir ces espaces. Jets de pierres contre grenades lacrymogènes.

3 août : A Tiaret à la suite de l’expulsion de 116 commerçants dont le bail de location de leur emplacement au sein d’un marché de la ville arrivait à expiration. Arrestations, blessés hospitalisés.

Harragas : recrudescence des tentatives d’exil par la mer

Les tentatives de traversée clandestine de la Méditerranée (harga) vers l’Espagne, la France ou l’Italie augmentent l’été. Depuis le début du mois de juillet, c’est par centaines que des algériens et des algériennes, généralement de moins de quarante ans, se sont entassés dans des embarcations légères pour une traversée périlleuse de plusieurs jours, après avoir versé aux passeurs une somme d’environ 1000 euros. Ainsi, dans la nuit du 13 août, 48 personnes parties de l’est algérien, ont réussi à accoster sur les rives italiennes, dans le sud-ouest de la Sardaigne, à une soixantaine de kilomètres de la ville de Cagliari. Mais beaucoup n’atteignent pas leur but ; le nombre de naufrages et des pannes est important et les arrestations en mer ne sont pas rares. La dernière tentative en date concerne treize personnes qui ont été interceptées par les gardes-côtes algériens dans la nuit du 16 août au large de Annaba (600 km à l’est d’Alger). Cette interception est intervenue quarante-huit heures seulement après que 23 autres candidats à l’émigration clandestine soient tombés dans les mailles du filet de ces mêmes éléments de la Marine nationale. Citons encore les 21 harragas interceptés le 13 août à bord de deux embarcations à quelque 6 miles à l’est d’Oran, au large de la plage de Kristel. Les harragas arrêtés sont présentés à la justice pour  » tentative d’émigration clandestine « . Ils risquent six mois de prison.

Droits de l’homme

Le 9 juillet le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH), Me Farouk Ksentini, a interpellé, dans son rapport annuel sur la situation des droits de l’homme en Algérie, le chef de l’Etat sur la détention préventive et l’usage “abusif et systématique” qui en est fait. Par ailleurs, le président de la CNCPPDH a souligné avoir interpellé le président de la République dans un rapport qu’il lui a remis deux semaines auparavant, sur d’autres sujets, notamment, la réconciliation nationale, la levée de l’état d’urgence, la liberté de la presse, la liberté d’opinion et de culte. Le rapport aborde également la question les droits sociaux et insiste, selon son auteur, sur les élections que la commission voudrait “transparentes”. Le rapport fait état aussi du “malaise social” dans le pays, de la souffrance de la jeunesse “marginalisée” et “désespérée” de trouver un logement ou du travail, et aborde le phénomène des “harraga”. Me Ksentini ajoute avoir insisté sur la nécessité d’approfondir la démocratie, car pour lui, “il ne suffit pas de proclamer la démocratie dans les textes mais il faut que la population la ressente dans la pratique quotidienne”. A ce sujet, l’avocat juge “insuffisants” les efforts consentis pour une démocratie qui demande à être “améliorée et approfondie”. Le plus important en démocratie, pour la CNCPPDH, ce sont des élections “totalement libres et transparentes, de manière à les rendre indiscutables aux yeux de l’opposition”. “C’est à partir de là que les choses changeront vers plus de démocratie”, estime l’avocat.

De son côté, le président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), Me Mustapha Bouchachi, proche de l’opposition a déclaré le 30 juillet “La torture est toujours pratiquée” en Algérie, « Rien n’a changé depuis la levée de l’état d’urgence”.

Attentats contre l’armée et la police

La fréquence des attentats a considérablement augmenté pendant l’été, période qui a correspondu aussi au mois du ramadan (1er au 28 août cette année), traditionnellement propice aux actions violentes de la part des islamistes. Les forces de l’ordre et l’armée ont multiplié les mesures de sécurité, et selon un expert en matière de questions sécuritaires, “de nombreux attentats ont été déjoués et au moins 15 terroristes préparant des attentats ont été arrêtés ces derniers temps ». La plus spectaculaire de ces interceptions s’est produite le 25 juillet. En effet ce jour-là Abdelkahar Belhadj, membre d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et fils d’Ali Belhadj l’ex-numéro deux du Front islamique de Salut (FIS, interdit depuis 1992) a été tué avec deux complices dans un véhicule kamikaze en route pour Alger. Agé de 23 ans, il avait été condamné à mort par contumace en 2009 en Kabylie pour participation à plusieurs attentats sanglants. D’autres tentatives ont échoué comme celle du 27 juillet : un kamikaze repéré par des gardes communaux s’est fait exploser à Bouhamza, à quelque 300 kilomètres à l’est d’Alger, ou celle du 16 août à Bouira (au sud-est d’Alger) où les services de sécurité du département ont désamorcé une bombe de fabrication artisanale.

Cela dit, la liste est longue des attentats qui n’ont pu être empêchés. La Kabylie et la région de Boumerdès sont les plus touchées par des attentats généralement commis et revendiqués par des islamistes qui s’en prennent aux forces de sécurité.

13 et 14 juillet : deux attentats commis à Baghlia, dans les environs de Boumerdès causant deux morts et six blessés parmi les forces de l’ANP. Revendiqués par Aqmi

16 juillet : double attentat suicide contre le commissariat de Bordj Menaïel (70 km à l’est d’Alger). Revendiqué par Aqmi, il a fait 2 morts et 14 blessés.

20 juillet : du côté de Bouira, à 120 km d’Alger, une bombe a explosé au passage d’un convoi militaire, blessant plusieurs soldats, dont deux grièvement

31 juillet : trois militaires tués et huit autres blessés, dont l’un se trouve dans un état “très grave”, dans un attentat à la bombe commis à Tahamamt dans le département de Tissemsilt (350 km au sud-ouest d’Alger)

14 août : plus d’une trentaine de personnes dont deux Chinois ont été blessées dans un attentat suicide contre un commissariat du centre de la métropole de la Kabylie, Tizi Ouzou, à une centaine de km à l’est d’Alger.

16 août : un soldat a été tué et cinq blessés par l’explosion d’une bombe au passage de leur convoi à Thénia, dans la région de Boumerdès (50 km à l’est d’Alger).

17 août : un policier et un civil sont tués et d’autres personnes sont blessées dans le mitraillage de la voiture du chef de la sûreté de la sous-préfecture de Ben Douala, en Kabylie. Le chauffeur d’un véhicule de transport de voyageurs est tué, victime d’une balle perdue. La veille, dans la même localité, les passagers armés d’un véhicule avaient ouvert le feu sur une brigade mobile de la police judiciaire en patrouille.

23 août : trois membres des forces de sécurité ont été tués et deux autres blessés dans deux attentats. Le premier s’est produit en plein centre-ville de Bordj Bouararidj (270km à l’est d’Alger) vers 21h. Trois individus armés ont tué deux policiers chargés de régler la circulation. Un peu plus tôt, dans la localité de Taourga, dans la wilaya de Boumerdès (50Km à l’est d’Alger) un militaire a été tué et deux autres ont été blessés dans l’explosion de leur camion sur une charge commandée à distance.

26 août : 18 morts et 20 blessés à la suite d’un attentat kamikaze contre le mess extérieur de l’Académie militaire inter-armes de Cherchell.

La fréquence et la violence de ces attentats contre l’armée et la police auraient de quoi, dans n’importe quel pays, susciter l’effroi et une mobilisation nationale de la population, des organisations politiques et des pouvoirs publics. Pas en Algérie ! La banalisation de l’horreur est intériorisée collectivement pendant que le pouvoir tire des profits politiques des « événements ». Alternativement, les responsables algériens affirment soit que la politique de réconciliation nationale a réduit l’islamisme armé à quelques desperados isolés, soit que la menace est toujours réelle d’un retour aux années 90, menace à laquelle le pays ne peut échapper que par un renforcement de son dispositif sécuritaire. Ainsi à la suite de l’attentat de Cherchell, Le ministère de la Défense nationale estime que ce crime terroriste « démontre une nouvelle fois que les groupuscules terroristes tentent à travers cet acte abject d’atteindre des objectifs médiatiques afin de desserrer l’étau qui leur est imposé sur le terrain par les forces combinées de sécurité qui ont réalisé des résultats remarquables, notamment durant les dernières semaines ».

Il faut noter que les pays européens, au premier rang desquels la France, ne s’émeuvent pas non plus de ce que vit le peuple algérien actuellement ; la presse ne s’en fait pas l’écho et, on y reviendra plus bas, la coopération franco-algérienne est en plein développement. Les USA sont sur la même ligne. Dans son rapport annuel sur la situation du terrorisme dans le monde (rendu public le 20 août), le département d’Etat américain juge « remarquables » les efforts de l’Algérie dans la lutte anti-terroriste. Le rapport souligne « une nette avancée » dans la lutte contre les groupes islamistes armés. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) est désignée comme la principale menace terroriste dans les régions montagneuses de l’est algérien mais pour le département d’Etat américain, les terroristes ont échoué dans leurs stratégies et leurs complots. « Les groupes armés ont mené des opérations, sans trop de succès », est-il écrit dans le rapport. N’ignorant pas les derniers événements (relatés ci-dessus) les rédacteurs du rapport admettent que l’Algérie connait une recrudescence des attentats terroristes cet été, notamment depuis le début du Ramadhan. Mais on n’explique que cette recrudescence n’est pas aussi importante que celle qu’a connu le pays durant les années 2008 et 2009. Le retour des attentats est finalement expliqué par les tentatives des terroristes de riposter aux attaques menées par les services de sécurité et l’armée dans les wilayas de Tizi Ouzou et de Boumerdès.

En d’autres termes, la thèse américaine, qui est aussi la thèse française, c’est qu’il faut soutenir le régime de Bouteflika car il protège l’Algérie et l’Europe de l’avènement d’une république islamiste au Maghreb.

La contribution de la France à la militarisation de l’Algérie

L’expérience tunisienne ne leur a rien appris ! Quand les intérêts économiques commandent, les autorités françaises sont comme aveugles aux réalités socio-politiques des pays avec lesquels elles commercent. L’offensive de charme réciproque à laquelle on assiste depuis le printemps (cf Les Echos du mois de juin) entre les deux états est indécente dans le contexte actuel des souffrances du peuple algérien et du prix payé au Maghreb et dans les pays arabes dans les combats pour la démocratie.

A l’occasion du 14 juillet, le président Abdelaziz Bouteflika a adressé à son homologue français, le président Nicolas Sarkozy, un message dont voici quelques extraits.

“Je me réjouis de constater que les relations entre nos deux pays ont réalisé, ces derniers mois, de réelles avancées qui traduisent notre volonté commune d’imprégner à nos rapports d’amitié et de coopération l’exemplarité à laquelle nous aspirons” … “En cette heureuse circonstance, il me plait de vous réitérer ma disponibilité à œuvrer, de concert avec vous, au renforcement de cet élan par l’approfondissement du dialogue politique et la densification des relations économiques au bénéfice de nos deux pays et de nos deux peuples”. Le 11 juillet, soit quelques jours avant ce message, le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, en visite en Algérie, plaidait pour la construction d’un “partenariat d’exception” franco-algérien. L’ex-ministre du Budget soulignait “l’impérieuse nécessité” d’un soutien économique, “si nous ne voulons pas que les extrémistes confisquent la démocratie”. Et le 15 juillet on annonçait, de source diplomatique relayée par la presse algérienne, la visite prochaine en Algérie du ministre français de la Défense, Gérard Longuet, visite précédée par la venue de délégations militaires françaises qui prépareront le terrain des futures négociations. C’est que les enjeux sont importants. L’armée algérienne s’équipe comme jamais. Le 5 juillet, l’agence Reuters annonçait la signature d’un contrat d’armement entre l’Algérie et l’Allemagne d’un montant de 10 milliards d’euros, mais la Russie a livré à l’Algérie pour l’équivalent de 16 milliards de dollars d’armements ces 5 dernières années (le marché algérien représente 13 % des ventes d’armes russes). La compétition est féroce, d’autant que l’Allemagne, a réussi à se positionner sur le marché algérien bousculant ainsi le fournisseur traditionnel du pays, la Russie. L’effort d’armement de l’Algérie est donc colossal et la France (comme les italiens et les anglais) veut sa part du gâteau. Depuis plusieurs semaines, les responsables français tentent de convaincre leurs homologues algériens d’acquérir des armes françaises, notamment les Frégates et les Corvettes, et de décrocher le chantier de rénovation de la base navale de Mers El Kébir. Il est malheureusement plus que probable que ces armes serviront un jour ou l’autre contre le peuple algérien, contre le voisin marocain et pourquoi pas comme en Lybie, contre des coalitions occidentales, i.e. les actuels pays marchands d’armes.