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Ligue des droits de l'Homme

Section du Pays d'Aix-en-Provence

Archives du tag : Droits des femmes

25 novembre 2025 contre le patriarcat : ni oubli, ni silence, marchons contre les violences ! 29 octobre, 2025

Communiqué commun dont la LDH est signataire, manifestations le samedi 22 novembre et le mardi 25 novembre 2025

Pour la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, nous manifesterons en solidarité, comme nous l’avons déjà fait le 11 octobre, avec et pour les femmes du monde entier : celles qui sont victimes des violences machistes, des conflits armés, des famines, des spoliations de terres et de leurs biens naturels, des gouvernements réactionnaires et des Etats théocratiques. Avec toutes celles qui ne peuvent pas parler, dont les voix sont étouffées, qui subissent des violences sexuelles, des tortures et des mutilations.

Le 25 novembre nous marcherons pour rendre hommage à toutes les victimes de la violence machiste, les femmes, les filles, les personnes LGBTQIA+, à toutes celles qui souffrent et qui luttent, en dépit des risques encourus. A toutes celles que nous avons perdues.

Les violences et l’impunité des agresseurs persistent 8 ans après l’élection d’Emmanuel Macron, en plein #MeToo. La plupart du temps, encore, les victimes ne sont pas crues, les plaintes classées sans suite. Le parcours judiciaire revictimise bien souvent les femmes et constitue un obstacle à la sortie de la violence comme la baisse du financement public des associations d’accompagnement des victimes.

Les violences sexistes et sexuelles surviennent partout, et tout le temps : dans nos espaces familiaux, sur nos lieux de travail et d’études, dans l’espace public, dans les transports, dans les établissements de soin, les cabinets gynécologiques, dans les maternités, dans les ateliers des chaînes d’approvisionnement des multinationales, les commissariats, les centres de rétention, dans les milieux du théâtre, du cinéma, du sport, en politique… Dans tous les milieux sociaux. Elles trouvent racine dans le patriarcat et se situent au croisement de plusieurs systèmes d’oppressions.

Ainsi les femmes les plus touchées par ces violences sont celles qui souffrent déjà de multiples oppressions : les femmes victimes de racisme, d’antisémitisme, d’islamophobie, les femmes migrantes, sans papiers, les travailleuses précaires, les femmes sans domicile et autres femmes précarisées, femmes en situation de handicap, les femmes lesbiennes et bi, les femmes trans, les femmes en situation de prostitution, et celles victimes de l’industrie pédo et pornocriminelle.

Sans autorisation de travailler, les femmes étrangères dont les demandeuses d’asile sont très vulnérables aux réseaux de prostitution, de proxénétisme et de traite des êtres humains.

En France, en 2024, c’est encore plus d’un féminicide tous les trois jours commis par un conjoint ou un ex-conjoint Des femmes assassinées parce qu’elles sont femmes. Le nombre de femmes victimes de violences dans le couple et les enfants co-victimes ne diminue pas, tout comme les viols ou tentatives.

La quasi-totalité des agresseurs sont des hommes (97,3%).

Une femme en situation de handicap sur cinq a été victime de viol. 50% des lesbiennes et 75% des bi ont été confrontées à des violences dans l’espace public et 85 % des personnes trans ont déjà subi un acte transphobe. Les femmes âgées de plus de 70 ans ne sont pas prises en compte dans les enquêtes sur les violences, elles représentent pourtant 21% des féminicides.

160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année, en majorité au sein de la famille. Sur les lieux de travail plus de 8000 viols ou tentatives ont lieu chaque année et un tiers des femmes subissent du harcèlement sexuel. Les employeurs publics et privés doivent faire cesser les violences et protéger les victimes, y compris de violences conjugales.

La montée de l’extrême droite en Europe et dans le monde constitue une menace majeure pour les droits des femmes et en France, le danger de son accession au pouvoir n’est pas écarté. Ces droits sont attaqués dès que l’extrême droite est au pouvoir.

Depuis quelque temps, elle prétend lutter contre les violences faites aux femmes. Sous couvert de défendre certaines d’entre elles, ces mouvements exploitent la question des violences sexistes à des fins racistes et fémonationalistes, ne s’indignant que selon l’origine, la nationalité ou la religion réelle ou supposée des agresseurs. Dans ce climat délétère, les femmes portant le voile sont de plus en plus souvent la cible d’agressions dans la rue, dans les médias, comme dans les discours politiques.

Les groupuscules fascistes attaquent régulièrement des militantes et militants sans réaction des pouvoirs publics.

Derrière les slogans et les postures prétendument féministes, l’extrême droite ne défend ni la liberté des femmes, ni leur émancipation, ni l’égalité, et se désintéresse profondément de la réalité et des droits des femmes qui luttent dans le monde.

Sans politique publique à grands moyens, sans prévention et sans éducation, les garçons et les hommes continueront de perpétrer des violences.

Les organisations féministes et syndicales exigent :

· une loi-cadre intégrale contre les violences, comme en Espagne ;

· 3 milliards d’euros nécessaires pour la mettre en œuvre ;

· une éducation à la vie affective relationnelle et à la sexualité (EVARS) effective partout ;

· l’arrêt immédiat de la baisse des financements ;

· et un rattrapage du budget des associations qui accompagnent les victimes et assurent l’éducation populaire sur les questions de violences et d’égalité femmes-hommes.

Tant que l’une d’entre nous n’est pas libre, tant que les violences machistes s’exerceront sur une seule d’entre nous, nous lutterons !

Nous appelons à participer aux mobilisations à l’occasion de la Journée internationale des droits des enfants et pour le Jour du souvenir trans (TDoR).

Contre les violences faites aux femmes et aux filles, les violences sexistes et sexuelles, manifestons partout le samedi 22 novembre 2025 et le mardi 25 novembre 2025 !

Manifestons partout le samedi 22 novembre 2025 et le mardi 25 novembre 2025 !

Premières signataires au 25 octobre 2025 :

ACDI Cameroun , ActionAid France, Assemblée des Femmes, Attac France, CGT confédération Générale du Travail, CNT-SO Éducation/Recherche, Coalition féministe et enfantiste pour une loi-cadre intégrale contre les violences sexuelles, Collectif National pour les Droits des femmes, Collectif des Féministes Narbonnais.es , Coordination française pour le Lobby Européen des Femmes (CLEF), CRID, Égalités, Excision parlons-en !, FAGE, FEMEN France, Femmes Égalité , Femmes Solidaires, Femmes Solidaires 80, Fondation Copernic, Force Féministe (57), France Amérique latine FAL , FSU, Genre et altermondialisme , Iran Justice , Las Rojas Paris, LDH (Ligue des droits de l’Homme), Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie-LFID, Maison des femmes Thérèse Clerc de Montreuil, Marche Mondiale des Femmes France, Mouvement de la Paix, Mouvement des femmes kurdes, Organisation de Solidarité Trans (OST), UNEF le syndicat étudiant, Union des femmes socialistes SKB, Union Étudiante , Union syndicale Solidaires, Visa – Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes.

En soutien :

Génération-s, L’APRÈS , La France insoumise, Les Jeunes de L’APRÈS, NPA-l’Anticapitaliste, Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF), Parti Communiste Français, Parti de Gauche, Parti Socialiste, Socialisme ou Barbarie France, Réseau coopératif Gauche Alternative, Union communiste libertaire

Paris, le 28 octobre 2025

Source: 25 novembre 2025 contre le patriarcat : ni oubli, ni silence, marchons contre les violences !

Le 28 septembre 2025, nous défendons toujours le droit à l’avortement partout dans le monde 20 septembre, 2025

Appel à manifestation dont la LDH est signataire, le 28 septembre 2025, à 13h, place de la République à Paris et partout en France

En cette journée internationale pour le droit à l’avortement du 28 septembre 2025, nous exprimerons notre solidarité avec les femmes du monde entier qui n’ont pas accès à ce droit. Avec celles qui sont poursuivies par les anti choix, traditionalistes religieux ou masculinistes, quand elles luttent pour une société égalitaire en défendant leurs droits.

Nous voyons ces politiques à l’oeuvre aux USA, en Pologne, en Hongrie, en Italie, et cela aboutit à la mort de jeunes femmes par refus de soins. Aujourd’hui, en Pologne, aux USA, des médecins ont peur d’être poursuivi.e.s pour complicité d’avortement illégal.

Dans ce contexte européen et international de poussées suprémacistes d’extrême droite, nous exigeons l’inscription du droit à l’avortement dans la Charte européenne des droits fondamentaux de l’Union européenne.

En France, la politique du pouvoir est toujours de réduire le nombre d’hôpitaux et de maternités de proximité. Des centres de santé sexuelle de proximité, sous prétexte d’ ”effort budgétaire », voient leurs portes se fermer par des collectivités territoriales ( Drôme par exemple). Dans le Loiret, le Planning familial subit une baisse de subvention du conseil départemental de 10 %. En même temps c’est toujours un seul et même labo, Nordic Pharma, qui possède le monopole de fabrication des médicaments nécessaires à la réalisation des IVG médicamenteuses. Ceci le rend très vulnérable à la pression des anti avortements. Les femmes ne peuvent toujours pas choisir la méthode pour avorter. La double clause de conscience est toujours un frein. La fermeture de la Maternité des Lilas, lieu emblématique autour des droits des femmes, est la preuve qu’en matière de santé publique seule la ligne budgétaire compte.

Nous manifesterons le 28 septembre 2025 pour la défense et l’application effective du droit fondamental à l’avortement partout dans le monde.
Nous savons qu’en France, si l’extrême droite arrivait au pouvoir, que les premières mesures prises seraient de restreindre les droits des femmes en général et plus particulièrement, le droit à l’avortement malgré l’inscription de la « liberté garantie » dans la Constitution. Ce seraient des moyens réduits d’exercice professionnel (lieu, matériels, pénurie de médicaments) pour les soignants, un accès restreint à ce droit pour les femmes ayant choisi d’interrompre une grossesse. Ce serait également une vague de désinformation pour culpabiliser et déstabiliser les femmes dans leur choix, et menacer les professionnel.les.

Nous devons réagir, dénoncer la moindre atteinte, le moindre obstacle. Nous ne voulons pas subir.

Partout en France, en cette journée, nous manifesterons dans la rue, nous participerons à des événements, nous ne permettrons pas que nos droits soient bafoués, oubliés, enterrés par les discours réactionnaires.

Nous ne resterons pas invisibles.

COLLECTIF “AVORTEMENT EN EUROPE, LES FEMMES DÉCIDENT “

Source: Le 28 septembre 2025, nous défendons toujours le droit à l’avortement partout dans le monde

16 juin 2025 – Tribune « Réduire les financements du Planning familial revient à sacrifier des santés et des droits » publiée sur Le Monde 16 juin, 2025

16 juin 2025 – Tribune « Réduire les financements du Planning familial revient à sacrifier des santés et des droits » publiée sur Le Monde
16 juin 2025 – Tribune « Réduire les financements du Planning familial revient à sacrifier des santés et des droits » publiée sur Le Monde
16 juin 2025 – Tribune « Réduire les financements du Planning familial revient à sacrifier des santés et des droits » publiée sur Le Monde

Tribune collective dont la LDH est signataire

Lire la tribune dans le Monde

Aujourd’hui, le Planning familial pousse un cri d’alarme.

L’association doit faire face à des coupes drastiques dans ses subventions, notamment au niveau local. Dans une tribune au « Monde », un collectif de personnalités et d’associations estime que ces décisions ne relèvent pas seulement d’un rigorisme comptable, mais de politiques conservatrices.

Fermetures d’antennes départementales du Planning familial, baisse des subventions, retraits d’agréments… la situation que vit le Planning familial est intenable. Il fait face à des coupes budgétaires sans précédent :

– Le conseil départemental de la Drôme a décidé de fermer sept (sur 12) centres de santé sexuelle dans le département et de réduire de 20% les subventions octroyées à l’association.

Le département du Loiret a décidé une baisse de 10 % de sa subvention au Planning familial, soit une perte de 47 000 euros, pouvant conduire à la suppression de deux postes.

– La présidente de la région Pays de la Loire a supprimé la totalité des subventions allouées.

Fermer un Planning familial ou baisser ses subventions, c’est arrêter les actions auprès des personnes qui en ont le plus besoin. Ce sont nos enfants, nos parents, nos ami.es, nos frères et sœurs, qui se retrouvent face à des portes fermées alors qu’ils et elles viennent chercher de l’écoute, du soutien et de l’information. Et pourtant le rôle du Planning familial, acteur de prévention, d’écoute, d’information et d’orientation est plus que nécessaire. Cela fait 70 ans que le Planning familial est sur le terrain et propose un accueil inconditionnel, anonyme et gratuit. Avec plus de 2 000 militant·es, salarié·es et bénévoles et 82 associations départementales qui luttent chaque jour pour l’émancipation de toustes. Chaque année, ce sont près de 500 000 personnes qui sont concernées par les actions du Planning familial. Les conséquences de ces coupes sont directes et concrètes : les IST explosent, et les besoins d’accompagnement augmentent face à la libération de la parole sur les discriminations et les violences. On coupe les moyens d’agir, mais les besoins, eux, augmentent.

Sans le Planning, c’est la santé qu’on sacrifie ! Sans le Planning, c’est le pouvoir d’agir et l’autonomie des personnes à choisir que l’on abandonne !

Ce qui se joue ici, ce n’est pas une simple question budgétaire, ni un événement isolé restreint à quelques territoires : ce sont des attaques politiques contre les droits et la santé sexuelle et reproductive (DSSR). L’austérité économique annoncée s’accompagne de choix politiques, qui sont toujours en défaveur des associations et des services publics, et donc impactent en premier lieu les femmes, les personnes LGBTQIA+, les jeunes et les plus précaires.

Réduire les financements du Planning familial, c’est s’attaquer à l’accès à la contraception, à l’avortement, à la prévention des IST, à l’éducation complète à la sexualité, à la prise en charge des personnes victimes de violences sexuelles. C’est remettre en cause des droits acquis de haute lutte.

Ce constat s’inscrit dans un phénomène global de remise en cause des DSSR, exacerbé au niveau international. Ce cri d’alarme est d’autant plus important que la France ne fera pas exception face à ces attaques.

Aux Etats-Unis, l’administration Trump met en place le Projet 2025, feuille de route autoritaire et conservatrice qui a pour objectif de démanteler la démocratie aux Etats-unis et dans le monde. Ainsi, 2 tiers des politiques mises en place par Trump depuis le début de son mandat figurent dans ce Projet 2025 aux conséquences catastrophiques. Selon un rapport de l’IPPF (Fédération internationale pour le Planning familial), les coupes budgétaires de l’administration Trump auront pour conséquences sur les 4 prochaines années : 3 844 décès maternels supplémentaires; 3,1 millions de grossesses non désirées supplémentaires ou encore 756 010 avortements dangereux supplémentaires.

Ces chiffres ne sont pas abstraits, ce sont des vies humaines. Les baisses de subvention en France sont la première étape d’une dégradation des droits humains. Alors que, pourtant, la France a connu de grandes avancées à travers l’inscription de l’IVG dans la Constitution ou encore la mise en place d’un programme dédié à l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, il est essentiel que la France continue d’être aux côtés des associations de terrain qui se mobilisent pour garantir à toutes et à tous un accès à ces droits en termes de santé.

Nous souhaitons que le Planning puisse continuer à se battre pour une société où chacun.e a le droit de disposer de son corps, de faire ses choix et d’être accompagné.e dignement.

Nos corps, nos choix, nos droits : ne touchez pas au Planning ! #JeSoutienslePlanning

PERSONNALITÉS SIGNATAIRES

Jeanne Added
Armelle Andro
Ariane Ascaride
Penelope Bagieu
Christine Bard
Lauren Bastide
Chantal Birman
Daphné Burki
Laure Calamy
Léa Castor
Camille Chamoux
Johanna Cincinatis
Marie Coulangeon
Marie de Brauer
Caroline de Haas
Jennifer Decker
Rokhaya Diallo
Laura Domenge
Mahaut Drama
Lola Dubini
Judith Duportail
Sarah Durieux
Elvire Duvelle Charles
Annie Ernaux
Camille Etienne
Laura Felpin
Giulia Fois
Camille Froidevaux Mettterie
Julie Gayet
Alice Girard
Judith Godrèche
Pauline Harmange
Clotilde Hesme
Axelle Jah Njiké
Emmanuelle Jose
Rose Lamy
Aude Le Pape
Blandine Lenoir
Marinette Lévy
Lio
Louisadonna
Germain Louvet
Violaine Lucas
Grace Ly
Anne-Cécile Mailfert
Enora Malagré
Laura Marin
Anne Marvin
Corinne Masero
MCdansepourleclimat
AnnaMouglalis
Sandra Nkaké
Ovidie
Bibia Pavard
Pépite Sexiste
Elodie Poux
Esther Reporter
Eve Simonnet
Rosemary Standley
Tahnee
Camille Teste
Chloé Thibaud
Assa Traoré
Victoire Tuaillon
Mathilde Viot
Vulves assassines
Elsa Wolinski
Youlie Yamamoto

ASSOCIATIONS SIGNATAIRES

#NousToutes
#StopFisha
ACT (Against Conversion Therpay)
Action Justice Climat
AG féministe Gironde
Alchimie Solidarité
Alice Guy production
Amnesty international France
Association Nationale des Sages-Femmes Orthogenistes (ANSFO)
Association de lutte contre le sida et pour la santé sexuelle
Association des Familles Victimes du Saturnisme
Association Fransgenre
Association Nationale des Centres d’Interruption de grossesse et de Contraception (ANCIC)
Association Rdjeunes
Association Rouge Carmen / Salvetat
Association Transat
Atelier de recherche sur l’accueil Familial
Attac France
Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail (AVFT)
Bad Boys
Barricade
Bas/Chiennes de garde
Base nature Vercors
Bi’Cause
Biau Endret
CAC – Collectif des Asssociations Citoyennes
Cardona – La Manufabrik
CEGIDD CHU NANTES
CFDT
CLCV – Association nationale de consommateurs et usagers
Collectif CIVG 20 Tenon
Collages Féministes Bordeaux
Collectif « Aux arbres, Citoyennes ! »
Collectif Contraception (Liège)
Collectif Georgette Sand
Collectif Intersexe Activiste-OII France
Collectives
Corp’osteo
CRID –  Centre de recherche et d’information pour le développement

Empow’her
Épicène
Equipop

European Alternatives
Expose
FAGE – Fédération des Associations Générales Etudiantes
Fédération des centres sociaux 64
Fédération IDF du MFPF
Fédération Nationale Solidarité Femme (FNSF)
FEMEN – France
Féministes contre le cyberharcèlement
Féministes Révolutionnaires Paris
Fiertés Colorées
FNCIDFF
Fondation des femmes
FOV – Les Femmes Ont de la Voix !
Frondaisons
FSU
Genre et altermondialisme
Gisti
Greenpeace
Groupe structurant femmes réseau salariat
Idees aux grammes
Institut du Genre en Géopolitique
L’API VERT
L’Offensive
La CGT
La Confédération Syndicale des Familles
La Fabrique des Centres de Santé
La Fabrique des Soignants
La Mèche
La Petite
LDH (Ligue des droits de l’Homme)
Le Mouvement
Les Béguines
Les Jeunes Européens – France
Les Klamydia’s
Les marmit(h)eureuses
Les Unes et les Autres
Les-Tilleuls.coop
Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie (LFID)
Mad Faith & TheMany
Maison des Femmes de Martinique
makesense
Mouvman FH Réunion
My Voice My Choice
Nous Toustes
Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique
Observatoire Féministe des Violences Médicales
On est prêt
Organisation de Solidarité Trans (OST)
Osteo pour tous
OUTrans

Oxfam
OXO asbl
Parents et Féministes
Pépite Sexiste
Piloti pour se construire
Pour une Meuf
Printemps écologique
Pruvot / Alternatives Européennes
Quartier Généreux
Queer’Amann
Recyclage Écologie Éthique Véganisme
REIVOC, réseau IVG Occitanie
Sidaction
SNICS FSU
SNUASFP FSU
Société Francophone de Pratique en Géographie de la Santé
SUD Education
Stop aux violences sexuelles
Syndicat National des Arts Vivants – SYNAVI –
TANNEAU QuB (Queers uni.e.s de Bretagne)
Toutes des Femmes
Une Caméra à soi
UNEF le syndicat étudiant
Union Syndicale Solidaires
Victoires Populaires
Vie féminine
VoxPublic

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Le 28 septembre, défendons le droit à l’avortement ! 25 septembre, 2024

Communiqué LDH et appel à rassemblements le samedi 28 septembre 2024 à 14h à Port-Royal à Paris, et partout en France

Voir les rassemblements prévus partout en France

Dans le monde, près de 50 000 femmes meurent chaque année faute d’avoir accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), tandis que des milliers d’autres connaissent de graves problèmes de santé du fait de la législation en vigueur dans leur pays. En Amérique du Sud, par exemple, 97% des femmes vivent dans un pays où les lois restreignent les possibilités de recours à l’IVG. Aux Etats-Unis, ce sont maintenant quatorze Etats où l’avortement est interdit et il faut se réjouir que Kamala Harris se soit emparée de cette question dans sa campagne électorale.

L’Europe n’échappe pas à ce triste constat. Si vingt-cinq pays sur vingt-sept autorisent l’avortement, il reste interdit à Malte (sauf si la vie de la mère est en danger et si le fœtus n’est pas viable). En Pologne, l’accès à l’IVG a même été restreint en 2021 : elle n’est plus autorisée qu’en cas de danger pour la mère, de viol ou d’inceste. En réalité, la montée de gouvernements réactionnaires dans de nombreux pays européens s’accompagne partout d’une forte présence de mouvements « pro-vie » ou anti-IVG.

En France, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) s’est félicitée de l’inscription de l’IVG dans la Constitution, tout en regrettant le glissement sémantique de « droit » à « liberté ». Mais, parce qu’elle est foncièrement attachée à l’effectivité et à l’universalité des droits, la LDH rappelle que, malheureusement, le droit à l’IVG continue d’être mis à mal par de fortes inégalités territoriales et sociales. La désertification médicale, la faible rémunération de l’acte, l’attitude de certains médecins qui abandonnent les femmes à leur désarroi en se cachant derrière la clause de conscience, les difficultés rencontrées par le Planning familial… sont autant de facteurs qui, sur le terrain, font également obstacle à un accès inconditionnel à l’IVG. Par ailleurs, la LDH demande que le ministère de l’Education nationale se donne enfin les moyens de rendre effectives les trois séances annuelles d’information et d’éducation de toutes et tous à la vie sexuelle et affective prévues dans les programmes.

Pour toutes ces raisons, la LDH appelle les ligueuses et les ligueurs à participer massivement aux diverses initiatives prévues partout en France dans le cadre de la Journée mondiale pour le droit à l’avortement, le 28 septembre. Mobilisons-nous : le droit à l’avortement, et donc le droit des femmes à disposer de leur corps, reste partout dans le monde un droit fondamental à défendre.

Paris, le 24 septembre 2024

Télécharger le communiqué « Le 28 septembre, défendons le droit à l’avortement ! » en format PDF

Source: Le 28 septembre, défendons le droit à l’avortement !

Combattre, sans exception, toutes les violences sexuelles et sexistes 18 mars, 2024

Communiqué LDH

Depuis le 8 mars 2024, les organisations féministes, organisatrices de la manifestation parisienne, font l’objet de critiques, parfois de menaces ou intimidations, totalement inadmissibles. La LDH (Ligue des droits de l’Homme) tient à rappeler son soutien à ces organisations et condamne la répétition d’affrontements entre différents groupes liés au contexte de la guerre actuelle à Gaza et aux événements du 7 octobre 2023. De tels incidents, qui s’étaient déjà produits lors de la manifestation du 25 novembre 2023, ne peuvent que nuire aux luttes que, partout dans le monde, des femmes mènent pour faire entendre leurs voix.

Les viols commis le 7 octobre 2023 et qui expliquent la présence, acceptée par l’interorganisation, du groupe « Nous vivrons », une nouvelle fois exfiltré de la manifestation, sont désormais largement documentés par plusieurs ONG des droits humains et l’ONU Femmes. Toutes les violences sexistes et sexuelles, quels qu’en soient les auteurs et les victimes doivent être dénoncées, et ce, malgré l’émotion et la révolte légitimes que suscitent la guerre menée à Gaza et les crimes commis par le pouvoir israélien. Le combat contre les violences faites aux femmes est un combat universaliste qui ne souffre aucune exception.

C’est le respect de ce principe qui nous permet de contrer toutes formes d’instrumentalisation d’une part, de minoration d’autre part, des violences commises contre les femmes.

La LDH réaffirme également son attachement au droit de manifester qui, lui non plus, ne souffre aucune exception et que les pouvoirs publics se doivent de garantir.

Paris, le 18 mars 2024

Télécharger le communiqué “Combattre, sans exception, toutes les violences sexuelles et sexistes” en PDF

Source: Combattre, sans exception, toutes les violences sexuelles et sexistes

Journée internationale de la femme 2024 : la destruction des droits fondamentaux des femmes en Palestine 8 mars, 2024

Communiqué EuroMed Droits dont la LDH est membre

Le 26 janvier, la Cour internationale de justice (CIJ) a rendu un arrêt historique soulignant l’urgence d’empêcher de nouvelles violations des droits de l’homme à Gaza. L’ampleur des pertes est stupéfiante depuis le 7 octobre : plus de 30 000 Palestiniens ont perdu la vie et 1,9 million de personnes ont été déplacées, dont près d’un million de femmes et de jeunes filles à la recherche d’un refuge et d’une sécurité.
En cette journée internationale de la femme, EuroMed Rights déplore l’impact disproportionné de la guerre sur les femmes et les enfants.
Nous condamnons sans équivoque les nombreuses allégations de viol, d’enlèvement, de torture et d’autres peines cruelles et inhumaines révélées par la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la violence à l’égard des femmes dans son rapport daté du 19 février 2024. Nous demandons une enquête internationale et indépendante sur cette question.
Des arrestations arbitraires ont également été effectuées contre des femmes et des enfants, sans aucun respect des droits de la défense et des principes d’un procès équitable. C’est le cas de la parlementaire palestinienne Khalida Jarrar. Nous demandons sa libération immédiate.

EuroMed Rights a observé une augmentation inquiétante des suspensions de fonds auxquelles sont confrontées les organisations de défense des droits des femmes de la part des donateurs institutionnels présents dans la région euro-méditerranéenne. Ces décisions unilatérales infondées sont souvent la conséquence directe d’expressions publiques de solidarité avec la lutte palestinienne et ont des implications dangereuses non seulement sur la survie des organisations de la société civile, mais aussi sur la vie et les droits fondamentaux des femmes et des filles qu’elles servent dans toute la région. Nous demandons le renouvellement et l’augmentation de ces fonds, qui permettent la survie des femmes, des enfants et des hommes palestiniens.
Enfin, nous demandons la fin de toutes les attaques contre la liberté d’association, un cessez-le-feu immédiat et permanent en Palestine, l’accès de l’aide humanitaire et des journalistes à Gaza, ainsi que le respect et l’application du droit humanitaire international, en particulier des résolutions 1325 et suivantes du Conseil de sécurité des Nations unies et de la Convention de Genève, qui prévoient une protection spéciale pour les femmes et les enfants pendant les conflits. L’aide militaire et les exportations d’armes vers Israël, le transfert d’armes et de technologies militaires vers et depuis Israël, ainsi que toutes les formes d’aide militaire et de coopération en matière de recherche doivent cesser.

EuroMed Rights a observé une augmentation inquiétante des suspensions de fonds auxquelles sont confrontées les organisations de défense des droits des femmes de la part des donateurs institutionnels présents dans la région euro-méditerranéenne. Ces décisions unilatérales infondées sont souvent la conséquence directe d’expressions publiques de solidarité avec la lutte palestinienne et ont des implications dangereuses non seulement sur la survie des organisations de la société civile, mais aussi sur la vie et les droits fondamentaux des femmes et des filles qu’elles servent dans toute la région. Nous demandons le renouvellement et l’augmentation de ces fonds, qui permettent la survie des femmes, des enfants et des hommes palestiniens.
Enfin, nous demandons la fin de toutes les attaques contre la liberté d’association, un cessez-le-feu immédiat et permanent en Palestine, l’accès de l’aide humanitaire et des journalistes à Gaza, ainsi que le respect et l’application du droit humanitaire international, en particulier des résolutions 1325 et suivantes du Conseil de sécurité des Nations unies et de la Convention de Genève, qui prévoient une protection spéciale pour les femmes et les enfants pendant les conflits. L’aide militaire et les exportations d’armes vers Israël, le transfert d’armes et de technologies militaires vers et depuis Israël, ainsi que toutes les formes d’aide militaire et de coopération en matière de recherche doivent cesser.

Les signataires se joignent à l’appel d’ONU Femmes pour un “retour sur le chemin de la paix, du respect du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme”. Nous demandons au Secrétaire général de l’ONU de veiller au respect de la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’ONU, des conventions de Genève et de la Convention pour la prévention et la répression du génocide, et de tenir les États membres responsables des actes de génocide plausibles perpétrés à l’encontre du peuple palestinien, qui sont actuellement examinés par la CIJ.

Liste des signataires : 80:20 Eduquer et agir pour un monde meilleur – Irlande ; ADALA – Maroc ;  Association Démocratiques des Femmes du Maroc ; Association Tunisienne des Femmes Démocrates ; Centre d’assistance juridique pour les femmes égyptiennes (CEWLA) ; Forum égyptien des droits de l’Homme ; EuroMed Rights ; Fondation Kvinna till Kvinna – Danemark ; Centre libanais pour les droits de l’Homme ; Ligue tunisienne des droits de l’Homme ; LDH (Ligue des droits de l’Homme) – France ; Institut méditerranéen d’études de genre ; Organisation Marocaine des droits de l’Homme ; SUDS – Espagne ; Women for Women’s Human Rights – Turquie ; Association Tharwa N’Fadhma N’Soumeur.

Bruxelles, le 8 mars 2024

Source: Journée internationale de la femme 2024 : la destruction des droits fondamentaux des femmes en Palestine

IVG Constitutionnalisation : Réjouissons-nous d’avoir gagné cette nouvelle étape ! 1 mars, 2024

Communiqué du collectif Avortement en Europe, les femmes décident, dont la LDH est membre

Bravo pour la constitutionnalisation du droit à l’IVG

Le combat continue !

L’avortement est un droit fondamental, c’est ce que nous proclamions hier 28 février à quelques encablures du Sénat. C’est ce qu’a reconnu le Sénat en votant en faveur de l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution. Nous tenons a remercier toutes les femmes qui ont lutté pour ce droit, les parlementaires qui ont porté leurs aspirations, nos aspirations, et beaucoup d’autres. Les exemples internationaux, la progression des forces d’extrême droite en France, nous ont contraintes à nous mobiliser pour « sanctuariser » ce droit que nous avons chèrement acquis et amélioré à travers des décennies de luttes. Nous revendiquons toujours l’inscription du droit à l’avortement dans la Charte Européenne des droits fondamentaux.

Nous l’avons toujours dit lors du processus conduisant à cette constitutionnalisation: nous préférons un droit face à une liberté même garantie. En outre l’énoncé même : « La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse » nous parait susceptible d’être transformé par une loi ordinaire qui modifierait à la baisse les conditions en question. Nous saurons, dans le futur, rester vigilantes.

Nous nous battons aussi pour que les sages femmes puissent réaliser des IVG instrumentales comme le prévoit la loi Gaillot de mars 2022 et ce qu’entrave le décret d’application de cette loi publié en décembre dernier. Quatre associations et un syndicat ont déposé un recours devant le Conseil d’État contre ce décret : l’association nationale des CIVG, l’association nationale des sages femmes orthogénistes, la coordination des associations pour le droit à l’avortement contraception, le planning familial, la fédération sud santé sociaux.
Ces structures sont soutenues par le collectif Avortement en Europe les femmes décident dont elles font partie.

Nous nous battons aussi pour la réouverture des CIVG fermés, contre la double clause de conscience des médecins et du personnel paramédical par exemple. Le combat n’est pas terminé.

Collectif Avortement en Europe, les femmes décident

Paris, le 29 février 2024

Source: IVG Constitutionnalisation : Réjouissons-nous d’avoir gagné cette nouvelle étape !

Rien que l’égalité mais toute l’égalité ! 1 mars, 2024

Communiqué LDH

Partout dans le monde, les femmes ont su, par leurs luttes, faire reculer les inégalités de genre et cette année encore, le 8 mars doit être l’occasion de le rappeler.

Pour autant, le combat pour l’égalité est loin d’être fini. Nos sociétés, française comprise, restent porteuses dans les rapports sociaux, le langage et les pratiques quotidiennes, de l’héritage millénaire d’une vision patriarcale et genrée des rôles masculins et féminins. Partout, dans tous les milieux, des femmes continuent d’être confrontées à des injustices et à des discriminations, à subir des violences, à ne pas être traitées à l’égal de l’homme au sein de leur famille et dans l’emploi, à ne pas avoir le même accès aux ressources naturelles et économiques, aux fonctions de pouvoir. De tels constats n’empêchent pourtant pas certains courants conservateurs, le plus souvent proches de l’extrême droite, de continuer leurs croisades pour faire obstacle à toute avancée en matière d’égalité femmes-hommes.

En ce qui concerne les violences sexuelles et sexistes, les derniers mois resteront incontestablement marqués par l’impact du mouvement #Metoo et la façon dont celui-ci a mis en lumière les violences physiques et psychiques dont des femmes, des jeunes filles, parfois même des fillettes, ont pu faire l’objet. La LDH (Ligue des droits de l’Homme) salue le courage de toutes celles qui se sont élevées pour dénoncer l’omerta dont leurs agresseurs ont trop souvent bénéficié. L’ampleur du phénomène montre que seule une mobilisation de la société tout entière permettra que le corps des femmes cesse d’être maltraité, nié, exploité. L’école et l’ensemble des structures éducatives et sociales ont un rôle essentiel à jouer. Ce sont la prévention et l’éducation dès le plus jeune âge qui sont les meilleurs atouts pour changer les choses. Il faut en particulier promouvoir et rendre effectives la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (Cedef ou Cedaw) adoptée en 1979 et la Convention n° 210 du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, dite Convention d’Istanbul, adoptée en 2011.

De même, il faut que l’ensemble des droits qui, en France, permettent l’égalité entre les femmes et les hommes soient rendus effectifs. Il est inadmissible qu’aujourd’hui encore les inégalités salariales persistent, que les femmes soient massivement présentes dans les secteurs les moins rémunérés, constituent la majorité des travailleuses à temps partiel et pauvres. Il revient aux pouvoirs publics de veiller à ce que les lois garantissant l’égalité professionnelle soient réellement appliquées et de conditionner, à cet effet, les aides publiques aux entreprises à un comportement vertueux en matière d’égalité.

Au moment où l’avortement est menacé dans de nombreux pays, y compris parmi les plus riches ou ceux qui se revendiquent comme des démocraties, la LDH se félicite de voir inscrite dans la Constitution la garantie de la liberté de recourir à l’avortement. Elle estime toutefois que cela implique nécessairement l’octroi de moyens ad hoc pour permettre à toutes les femmes qui le souhaitent d’avoir accès à l’IVG.

Parce qu’elle défend une société mixte dans laquelle les femmes et les hommes sont libres et égaux en droits et que ceux-ci sont indivisibles et universels, quel que soit le genre, la LDH appelle ses adhérentes et adhérents à participer massivement aux différentes initiatives qui auront lieu le 8 mars.

Paris, le 1er mars 2024

Télécharger le communiqué “Rien que l’égalité mais toute l’égalité !” en format PDF

Source: Rien que l’égalité mais toute l’égalité !

Oui à l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution mais de façon réellement protectrice ! 24 janvier, 2024

Communiqué du collectif Avortement en Europe, les femmes décident dont la LDH est membre

Le 24 janvier prochain le projet de loi constitutionnelle « relatif à la liberté de recourir à une interruption volontaire de grossesse » doit passer en première lecture à l’Assemblée nationale.

Les féministes demandent depuis bien longtemps l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution française et, en sus, dans la Charte européenne des droits fondamentaux. Nous nous féliciterons de cette inscription. Après les attaques contre le droit à l’IVG dans de nombreux pays, elle doit établir une protection de ce droit qui peut s’avérer très fragile dans certaines circonstances politiques.
Qu’en est-il de la protection qui nous est proposée au travers du texte gouvernemental ?

Le texte qui sera soumis au vote des deux chambres et du congrès, reprenant à quatre mots près le texte voté au Sénat le 1er février 2023, stipule : « La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse. » Nous dénonçons depuis longtemps le glissement sémantique partant de l’inscription d’un droit dans la Constitution vers l’exercice de la liberté déterminée par la loi, même si l’avis du Conseil d’Etat en date du 16 décembre dernier considère que « la consécration d’un droit à recourir à l’interruption volontaire de grossesse n’aurait pas une portée différente de la proclamation d’une liberté ».

Bien plus, ce futur alinéa 14 de l’article 34 de la Constitution (qui explicite ce qui relève de la loi) énonce qu’il y aura obligatoirement une loi sur le droit à l’avortement mais il ne garantit pas ce que sera le contenu de cette loi. Les régressions du droit à l’IVG par modification de la loi ou de textes réglementaires seront possibles, les moyens pour l’application de ce droit pourront être restreints. Un déremboursement ou une diminution des délais serait par exemple plausible par le biais d’une loi ordinaire.

La formulation de l’Assemblée nationale votée le 24 novembre 2022 édictait : « La loi garantit l’effectivité et l’égal accès au droit à l’interruption volontaire de grossesse. »

Elle nous semble bien plus protectrice et surtout elle aurait été placée à l’article 66 de la Constitution (qui protège les libertés individuelles contre l’arbitraire), dont elle aurait constitué l’alinéa 2, ce qui l’aurait située au même niveau que l’interdiction de la peine de mort. Le droit à l’avortement est un droit fondamental. Les droits des femmes sont fondamentaux pour toute démocratie.

Le contexte politique actuel est marqué par une très forte poussée de l’extrême droite en France et à l’international. Plusieurs événements récents concernant le droit à l’avortement nous alertent.

La loi Gaillot du 2 mars 2022, « visant à renforcer le droit à l’avortement », élargit les compétences des sages femmes à la pratique des IVG instrumentales en établissements de santé, favorisant ainsi l’accès aux soins et le choix des femmes aux différentes techniques. Mais le décret d’application, publié au JO le 17 décembre 2023 (près de deux ans après !), vient contredire la loi car les conditions faites aux sages-femmes, imposant la présence de quatre médecins, leur interdit quasiment tout pratique et pourrait remettre en question celle des médecins en centres de santé et même dans certains établissements hospitaliers.

Le 5 janvier 2024, l’ancienne éphémère ministre de la Santé par intérim, Agnès Firmin Le Bodo, visitait l’institut Jérôme Lejeune, lié à la fondation Jérôme Lejeune, fer de lance, entre autres, du combat contre le droit à l’avortement. Elle allait jusqu’à les féliciter pour leur action.

Dernier événement : lors de sa conférence de presse du 16 janvier 2024, le président Macron annonce sa volonté que son gouvernement mène une politique nataliste.

Ces événements sont de très mauvais signaux pour la défense du droit à l’avortement et pour les droits des femmes en général.

En outre, la nomination de Catherine Vautrin, manifestante contre le mariage homosexuel avec la manif pour tous, opposante en 2017 au vote du délit d’entrave numérique à l’IVG, au ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités n’est pas pour nous rassurer.

Nous serons très vigilantes et continuerons à nous mobiliser pour toutes les solidarités. Nous refusons ces dérives anti démocratiques alignées sur l’extrême droite.

A la veille des élections européennes, l’inscription protectrice du droit à l’avortement et son effectivité dans la Constitution française et dans la Charte européenne des droits fondamentaux doit rester une priorité pour les droits des femmes.

Le collectif Avortement en Europe, les femmes décident dont la LDH est membre

Paris, le 24 janvier 2024

Source: Oui à l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution mais de façon réellement protectrice !

Partout, manifestons le 28 septembre pour défendre le droit à l’avortement 16 septembre, 2023

Appel à rassemblement signé par la LDH

Le 28 septembre est la journée internationale pour le droit à l’avortement.

Il y a un an, la Cour Suprême des États Unis portait un coup redoutable contre ce droit fondamental. En Europe, Malte et Andorre interdisent totalement l’IVG. En Pologne et en Hongrie, les restrictions majeures confinent à l’interdiction. En Italie et en Espagne, l’application de la loi est considérablement entravée par des professionnel-le-s, s’abritant derrière leur clause de conscience, ou par les moyens restreints alloués aux systèmes de soins.

De nombreux pays dits démocratiques, poussés par la progression des extrêmes droites, se désengagent de ce droit fondamental pour les femmes. De fait, ils désagrègent les démocraties.

Le 28 septembre, nous afficherons haut et fort  notre solidarité avec toutes les femmes du monde et en particulier celles des pays qui interdisent totalement ou partiellement le droit à l’avortement !

Nous affirmerons que les extrêmes droites sont partout un danger immédiat pour les femmes et les droits humains !

En France, le respect des droits des femmes exige de la part du gouvernement, non des discours emphatiques, des effets de manche ou des postures, mais des actes constructifs et des budgets conséquents.

Nous réclamons :

– l’inscription réellement protectrice du droit à l’avortement dans la Constitution française et dans la Charte européenne des droits fondamentaux pour que ce droit des femmes partout en Europe soient respectés et garantis ;

– la parution des décrets d’application de la loi Gaillot de février 2022 permettant aux sages-femmes de pratiquer des IVG instrumentales ;

– des choix politiques qui augmentent les budgets pour la santé.

Le 28 septembre, nous descendrons dans la rue partout en France pour exiger aussi:

– l’accès aux soins pour toutes sur tous les territoires avec la réouverture des CIVG fermés, des maternités et hôpitaux de proximité ;

– une politique publique de production des médicaments essentiels, de premier recours, incluant les produits nécessaires à l’IVG, pour éviter toute pénurie et rupture d’accès aux soins. Cela passe par la création d’établissements pharmaceutiques nationaux et européens avec financement public qui produiront, diffuseront les médicaments et géreront la constitution des stocks ainsi que leur maintien ;

– la disparition de la double clause de conscience spécifique à l’IVG ;

– la garantie pour les femmes du choix des méthodes pour l’IVG et la contraception ;

– des campagnes publiques d’informations sur les droits sexuels et reproductifs ainsi que les séances d’éducations à la vie affective et sexuelle en milieu scolaire prévues par la loi du 4 juillet 2001 relative à l’IVG et à la contraception ;

– la pénalisation des activistes anti-IVG et la dissolution de leurs associations qui vont à l’encontre des droits des femmes et fragilisent la démocratie.

Le Collectif « Avortement en Europe, les femmes décident » appelle à se mobiliser.

Paris, le 13 septembre 2023

Télécharger le communiqué “Partout, manifestons le 28 septembre pour défendre le droit à l’avortement” au format pdf

Source: Partout, manifestons le 28 septembre pour défendre le droit à l’avortement