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Ligue des droits de l'Homme

Section du Pays d'Aix-en-Provence

Archives du tag : Protection sociale

Ensemble pour défendre notre hôpital, notre système de santé et d’action sociale 14 novembre 2019

La LDH soutient cet appel à rassemblement

Depuis le printemps, les personnels des urgences se mobilisent dénonçant la dégradation de leurs conditions de travail et revendiquant des effectifs, une augmentation de salaire et l’ouverture de lits pour accueillir les patients en sécurité et dans la dignité. Ces revendications se sont étendues depuis à l’ensemble des professionnel-le-s de nos différents secteurs d’activités parce qu’il y urgence à obtenir des moyens supplémentaires pour l’hôpital et l’ensemble des établissements de Santé et d’Action Sociale
Les député-e-s n’en ont pas tenu compte, en votant en première lecture le projet de loi de financement de la Sécurité sociale proposé par le gouvernement. Ils ne font qu’amplifier la colère et la détermination des personnels et des usager-e-s

Réuni-e-s à la bourse du travail ce lundi 4 novembre 2019, les collectifs : Inter blocs, Inter Hôpitaux, Inter Urgences et le printemps de la psychiatrie, et les organisations syndicales représentatives médicales ainsi que paramédicales AMUF, APH, CFE- CGC, CFTC, CFDT, CGT, SNPHARE, SUD, UNSA
et la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité appellent à la mobilisation des salarié.e.s et des usager.e.s pour défendre notre hôpital, notre système de Santé et d’Action Sociale.

Nous exigeons d’être reçus par le Premier ministre pour engager des négociations urgentes en particulier sur les thèmes suivants :

  • recrutement de professionnel-le-s supplémentaires immédiatement et plan de formation pluridisciplinaire ;
  • revalorisation générale des salaires pour rattraper les 10 ans de blocage, et reconnaissance des qualifications des professionnel-les ;
  • renforcement des moyens financiers significatifs pour les établissements, ce qui passe par une revalorisation de l’ONDAM à au moins 5% dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale ;
  • l’arrêt de toutes les fermetures d’établissements, de services et de lits et la réouverture de lits là où c’est nécessaire ;
  • de réelles mesures qui garantissent l’accès, la proximité et une prise en charge optimale en terme de qualité et de sécurité des soins pour toutes et tous partout.

Toutes et tous ensemble le 14 novembre 2019 pour une journée nationale de grève et de manifestations !
Manifestation à Paris : rassemblement entre 12h et 14h à Port-Royal, pour un départ à 14h en direction du Sénat, de l’Assemblée nationale et de l’hôtel Matignon.

 

Paris, le 12 novembre 2019

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Source: Ensemble pour défendre notre hôpital, notre système de santé et d’action sociale

Aides sociales : des devoirs incombant à l’Etat et non aux allocataires ! 25 février 2019

Communiqué du Collectif Alerte, dont la LDH est membre

A la suite des propos réitérés par le Premier ministre le 19 février à l’Assemblée nationale, et de la réponse de Christelle Dubos à une question au Premier ministre en séance publique le 20 février, les associations réunies au sein du collectif Alerte s’inquiètent de voir la question des « contreparties » aux aides sociales revenir sur le devant de la scène politique, instaurant une défiance à l’égard des allocataires.

Les récentes affirmations d’Edouard Philippe sur la nécessité de conditionner le versement des prestations sociales à des contreparties d’activités ou d’activités d’intérêt général, ont fortement interpellé les associations de solidarité réunies au sein du Collectif Alerte. Quelques mois seulement après la présentation de la stratégie pauvreté par le président de la République, ces déclarations viennent confirmer un risque de stigmatisation des plus précaires, déjà évoqué par nos associations.

Les associations du Collectif Alerte demandent au gouvernement de ne pas conditionner le versement des aides sociales à une activité mais de lutter activement contre le non recours à ces prestations. Il appartient de plus à l’Etat de proposer aux allocataires un accompagnement de qualité afin de favoriser leur insertion durable dans la société, en facilitant le retour à l’emploi comme le souhaite la majorité des bénéficiaires des minima sociaux.

Le collectif Alerte sera particulièrement attentif au respect de ces principes, y compris lors des futures remontées du Grand débat national et de la concertation annoncée sur le revenu
universel d’activité.

Paris, le 20 février 2019

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Source: Aides sociales : des devoirs incombant à l’Etat et non aux allocataires !

Aides sociales : ne laisser personne de côté ! 14 juin 2018

Communiqué du collectif Alerte, dont la LDH est membre

Face à la remise en cause récente des aides sociales par le ministre de l’Economie et des Finances et le ministre de l’Action et des Comptes publics, les associations de solidarité réunies au sein du collectif Alerte plaident pour une réforme des minima sociaux, à la condition que celle-ci ne soit pas un prétexte à la diminution des aides sociales qui demeurent essentielles pour les neuf millions de personnes en situation de pauvreté.

Bruno Le Maire et Gérald Darmanin ont remis en cause récemment les aides sociales, jugées trop nombreuses et moins utiles en période de reprise économique.

S’il constitue un rempart essentiel contre la grande pauvreté, notre système de minima sociaux souffre aujourd’hui de nombreux dysfonctionnements, rendant nécessaire une réforme : trop compliqués à demander et à obtenir et d’un montant souvent trop faible, ils laissent des catégories entières de personnes, principalement les jeunes de moins de 25 ans, sans ressources. Le vrai problème ne tient donc pas au fait qu’il y aurait trop d’aides sociales aujourd’hui, mais trop de personnes pauvres, laissées sans solution suffisante pour vivre décemment et s’insérer dans notre société.

C’est pourquoi les associations ont appelé à une fusion de certains minima sociaux, aboutissant à une couverture unifiée, ouverte dès 18 ans. Ce constat a été partagé par les associations de lutte contre l’exclusion et proposé dans la cadre de la Stratégie de lutte contre la pauvreté. Dans l’attente d’une telle réforme, une revalorisation du RSA est indispensable et attendue.

Par ailleurs, toute réforme, qui, sous prétexte de simplification, aboutirait à une baisse de ressources des millions d’allocataires de minima sociaux, toujours privés d’emploi malgré le redémarrage de la croissance, rencontrera une vive opposition de la part des associations. Si le redressement économique doit entrainer, à terme, une diminution du nombre de personnes touchant une aide sociale, il serait inacceptable de baisser par anticipation ces aides, lesquelles permettent de protéger et d’accompagner ces personnes pour saisir les opportunités d’insertion.
La reprise de la croissance ne s’accompagne pas nécessairement de créations d’emplois suffisantes, ni de qualité, permettant aux personnes de sortir de la pauvreté. Les associations rappellent que la prime d’activité a justement été créée pour soutenir le pouvoir d’achat des travailleurs pauvres. Elle permet également, non pas d’ancrer les personnes dans l’inactivité mais d’accompagner leur retour dans l’emploi et d’être un premier sas de sortie de la pauvreté. Elle doit être intégralement perçue aussi longtemps que les revenus de ces travailleurs pauvres n’atteignent pas un minimum de 850 euros pour une personne seule. La remettre en cause reviendrait non pas à inciter à la reprise d’emploi mais, au contraire, à la décourager et à dégrader le pouvoir d’achat de millions de travailleurs précaires, et à rompre avec un engagement de campagne d’Emmanuel Macron.

Plus largement, la question des prestations sociales interroge sur la lutte contre la pauvreté de façon globale.
Vingt ans après la loi de 1998 sur la lutte contre les exclusions, une référence en la matière, la lutte contre la pauvreté est malheureusement loin de constituer une « priorité de l’ensemble des politiques publiques de la Nation ».

Paris, le 8 juin 2018

En savoir plus sur le collectif Alerte



Source: Aides sociales : ne laisser personne de côté !