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Ligue des droits de l'Homme

Section du Pays d'Aix-en-Provence

Archives du tag : Politique de l’immigration

Débat sur la politique migratoire de la France et de l’Europe, les associations réagissent et en appellent à une politique migratoire radicalement différente 9 octobre, 2019

Communiqué de presse des Etats généraux des migrations (EGM) dont la LDH est membre

Quelques heures avant le débat sur la politique migratoire à l’Assemblée nationale, des centaines d’associations, nationales et locales, rassemblées au sein des Etats généraux des migrations, dénoncent l’instrumentalisation politique par le pouvoir exécutif des questions migratoires au détriment du respect des droits des personnes étrangères en France. Face à cette offensive qui risque d’aboutir à enfermer, refouler et déporter davantage, à moins soigner, en somme à durcir les conditions d’accueil, les dizaines de milliers de citoyen-ne-s engagé-e-s dans les Etats généraux des migrations proposent des alternatives aux orientations que le gouvernement va présenter aux député-e-s et aux sénateur-rice-s, dans la suite du discours du président de la République du 16 septembre. Ces propositions, rassemblées dans le Manifeste des Etats généraux des migrations adopté en 2018, sont issues d’un travail de compilation des violations des droits des personnes étrangères observées partout en France et rassemblées dans les Cahiers des faits inacceptables et des alternatives [1]

Un an à peine après l’adoption de la « Loi pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie » dite « loi Collomb », le gouvernement relance un débat sur l’immigration sans prendre le temps d’évaluer cette loi qui a aggravé la situation humanitaire dans les centres de rétention, n’a pas réglé les problèmes d’engorgement des structures d’accueil, et n’a pas permis de mieux accueillir les personnes qui ont besoin de protection, notamment les mineurs non accompagnés. Pour David Saunier de l’assemblée locale des EGM dans le Calvados, « la situation des personnes migrantes reste le plus souvent déplorable, et la préfecture ne facilite en rien leur accès aux services administratifs« .  

Un débat fondé sur des données erronées

« Les arguments du gouvernement pour justifier un nouveau tour de vis dans la politique migratoire reposent sur des données erronées. » a rappelé Dominique Noguères, vice-présidente de la Ligue des droits de l’Homme.

Il en va ainsi du fantasme d’un « tourisme médical » qui grèverait les finances publiques alors que « Les restrictions annoncées sur les derniers filets de sécurité en matière d’accès à la santé  pour les étrangers précaires (AME, CMU-C asile) auront un impact grave pour les personnes elles-mêmes et sur la dégradation de la santé publique » s’insurge le Dr Patrick Bouffard, membre du conseil d’administration de Médecins du Monde.

Des conditions d’accès au territoire déjà très restrictives

Le gouvernement prétend que la France serait « trop attractive ». Pourtant la politique de visas très restrictive et la militarisation des frontières intérieures montrent que tout est mis en place par les autorités pour restreindre au maximum les voies de migrations légales et sûres. « Dans un contexte de durcissement croissant des politiques migratoires, le contrôle des frontières l’emporte sur le respect des droits, l’accueil et la protection des personnes exilées. » indique Stéphanie Besson, de l’association Tous Migrants, très active dans le Briançonnais. L’argument d’une supposée « crise migratoire » a permis de justifier un contrôle accru des frontières via de nombreuses entraves sur les parcours des personnes. « Alors que les règles de droit devraient apporter de la sécurité juridique à toute personne confrontée aux dispositifs mis en place par l’État, la zone d’attente et les frontières intérieures de l’espace Schengen sont marquées par un déséquilibre important des forces où la loi laisse une place étroite aux droits, souvent réduits à peau de chagrin par la pratique administrative et policière, sans réel garde-fou.  » selon Laure Palun de l’Anafé.

Comme l’a démontré François Héran, professeur au Collège de France, la France, au regard de sa population, ne se classe qu’au 11e rang des pays européens qui accueillent des demandeurs d’asile, loin derrière Chypre, la Grèce ou Malte. La France se classe même au 17e rang si on prend en compte le revenu par habitant.

Contrairement à la politique actuelle, les associations appellent les députés à remettre en cause le règlement de Dublin, puisque « ce règlement contribue à concentrer la prise en charge des exilé-e-s sur les pays d’entrée, au détriment de la solidarité européenne, qu’il est coûteux et surtout qu’il est synonyme de souffrances et de violations des droits pour les exilé-e-s, balloté-e-s d’un pays à l’autre » rappelle Claire Rodier du Gisti.

Une politique qui ne respecte pas les droits humains et criminalise les citoyen-ne-s solidaires

Les associations dénoncent aussi le recours renforcé à la privation de liberté (en zone d’attente, aux frontières intérieures ou en rétention) ou aux mesures d’éloignement, alors qu’elles sont à la base de nombreuses violations des droits humains. Elles appellent enfin les autorités françaises à cesser de dénigrer les associations de soutien aux migrants et de criminaliser les aidant-e-s qui veulent uniquement faire vivre le principe de fraternité.

Les organisations et collectifs citoyens des Etats généraux des migrations appellent les parlementaires à regarder le sujet de l’accueil en face et à ne pas se baser sur des diagnostics mensongers pour donner un blanc-seing à une politique attentatoire aux droits et la dignité des personnes qui ont tout quitté, le plus souvent au péril de leur vie, pour fuir la guerre, les violations de leurs droits fondamentaux et la misère. Elles exigent un accueil digne et inconditionnel, et appellent les parlementaires à débattre des moyens à mettre en œuvre pour que cesse la « crise de l’accueil des exilé-e-s » qui caractérise notre pays depuis plusieurs années. Elles les invitent à s’associer à la construction de la paix sociale de demain et à ne pas entraver les initiatives de la société civile qui œuvrent en ce sens.

[1] Le Manifeste et les Cahiers des faits inacceptables et des alternatives sont disponibles sur le site des Etats généraux des migrations : https://eg-migrations.org/Textes-de-reference

Paris, le 7 octobre 2019

Source: Débat sur la politique migratoire de la France et de l’Europe, les associations réagissent et en appellent à une politique migratoire radicalement différente

Guide pratique sur le délit de solidarité 13 juillet, 2019

Le collectif Délinquants solidaires, dont la LDH est membre, rend public un nouvel outil « Délit de solidarité : le guide »

Le 6 juillet 2019 marque le premier anniversaire de la décision du Conseil constitutionnel consacrant la fraternité comme principe à valeur constitutionnelle.

Procès des « 7 de Briançon » accusés d’avoir aidé à « l’entrée irrégulière » en prenant part à une manifestation entre l’Italie et la France, intimidations répétées des maraudeurs dans les Alpes, condamnations pour diffamation, dégradation de bien, faux et usage de faux… La criminalisation de la solidarité reste d’actualité dans un contexte européen tendu.

L’entraide est attaquée et assimilée à de la délinquance, que ce soit en Méditerranée pour des actions de sauvetage, comme a pu en faire les frais Carola Rackete, capitaine du Sea-Watch 3, dans les aéroports pour des actions d’opposition à des expulsions ou encore dans les maisons où les citoyens et citoyennes s’organisent pour accueillir dignement.

Au nom du principe de fraternité, de la liberté d’aider autrui, il est important de rappeler que la solidarité ne saurait constituer un délit !

Pour toutes celles et tous ceux qui se mobilisent en solidarité avec les personnes exilées, migrantes, sans papiers en France, le collectif Délinquants solidaires, dont la LDH est membre, rend public un nouvel outil intitulé « Délit de solidarité : le guide » proposant des éléments pour mieux comprendre le cadre légal et les enjeux soulevés.

Le guide traite de quatre grands thèmes : les actions humanitaires, l’hébergement, le transport ou le franchissement des frontières, les signalements, résistances et observations des agent-es, mais également les situations d’oppositions à une interpellation ou à une expulsion du territoire.

Télécharger le guide

     

 

Source: Guide pratique sur le délit de solidarité

Les examens osseux déclarés conformes à la Constitution : une décision indigne 23 mars, 2019

Communiqué commun

 Le Conseil Constitutionnel a déclaré ce jour conformes à la Constitution les examens radiologiques utilisés pour évaluer la minorité des jeunes sollicitant une protection en tant que mineur-e-s isolé-e-s, rejetant ainsi les arguments des 10 organisations soutenant cette question prioritaire de constitutionnalité. Celles-ci s’inquiètent de cette décision qui porte gravement atteinte à la protection et aux droits fondamentaux de ces enfants et adolescent-e-s vulnérables.

En jugeant cette disposition conforme à la Constitution, le Conseil constitutionnel légitime l’utilisation d’examens médicaux critiqués par nos organisations, mais aussi et surtout par les hautes instances scientifiques et médicales ainsi que par le Défenseur des droits, qui dénoncent le détournement de l’utilisation de ces examens en-dehors de toute considération de santé.

Ces examens radiologiques sont régulièrement instrumentalisés au profit d’arbitrages migratoires. Ils représentent un obstacle majeur à l’accès aux droits et aux soins de ces jeunes isolé∙e∙s et renforcent considérablement leur fragilité.

L’utilisation des tests osseux a de lourdes conséquences sur les conditions de vie, la santé et les droits des mineur-e-s non accompagné-e-s. Ces enfants et adolescent-e-s, particulièrement vulnérables en raison de leur âge, leur parcours migratoire et les traumatismes qu’ils·elles ont vécus, risquent, sur la base de tests non fiables, de se retrouver exclu-e-s de toute protection, à la rue, sans accompagnement social, sans scolarisation et être exposé·es aux violences induites par cet environnement précaire et dangereux.

Parce que nos organisations considèrent que le recours à ces tests médicaux va à l’encontre de l’intérêt supérieur de l’enfant et de nos engagements internationaux, nous continuerons d’exiger leur fin et de porter l’intérêt des mineur-e-s, qui doivent être considéré-e-s avant tout comme des enfants et des adolescent-e-s et bénéficier pleinement de la protection et de la prise en charge en tant que mineur-e-s en danger.

Paris, le 21 mars 2019


Source: Les examens osseux déclarés conformes à la Constitution : une décision indigne

Evacuation illégale à Grande-Synthe, le préfet du Nord condamné 15 mars, 2019

Communiqué commun

Le tribunal administratif de Lille vient de confirmer l’illégalité de l’évacuation menée par le préfet du Nord à Grande-Synthe (59) le 19 septembre 2017.

600 personnes, alors présentes sur la commune, avaient été expulsées de leurs lieux de vie par les forces de l’ordre et contraintes de monter dans les bus spécialement affrétés pour les acheminer vers des Centres d’Accueil et d’Orientation (CAO).

Confirmant les arguments soulevés par nos associations, le tribunal administratif considère que cette opération ne pouvait être qualifiée de « mise à l’abri ». Les juges affirment que l’évacuation s’est faite en dehors de toute base légale et reprochent par conséquent au préfet d’avoir eu recours à la force publique. Ils annulent également l’arrêté pris sur la base de l’état d’urgence*.

Alors qu’une cinquantaine d’expulsions de terrain ont à nouveau eu lieu à Grande-Synthe depuis mai 2018, cette décision vient dénoncer la politique menée par l’Etat sur le littoral du Nord. Cette politique, visant à lutter contre ce que les pouvoirs publics appellent les « points de fixation », est, en plus d’être coûteuse, inefficace et inhumaine, menée ici de manière illégale. Ce territoire, quelles que soient les difficultés qu’il traverse, n’est pas une zone de non-droits.

Ces opérations d’évacuation ne protègent pas les personnes. Elles renforcent leur vulnérabilité et leur précarité, et contribuent en réalité à la création de nouveaux lieux de vie.

Nous demandons à nouveau que des solutions d’hébergement adaptées et durables soient proposées à Grande-Synthe et sur le littoral dunkerquois et que les personnes puissent accéder à leurs droits fondamentaux, en application de la loi et des préconisations du Défenseur des droits**. Tant que de telles propositions ne sont pas faites et expressément acceptées par les intéréssé-e-s, toute opération d’expulsion doit être proscrite, en respect de la circulaire du 25 janvier 2018***.

Signataires : Fondation Abbé Pierre, Le Gisti, La Cimade Nord Picardie, Médecins du monde, Salam Nord/Pas-de-Calais, Ligue des droits de l’Homme (associations requérantes ou intervenantes volontaires).

Paris, le 12 mars 2019

*Supprimé depuis sous cette forme et remplacé en partie par la loi n° 2017-1510 du 30 octobre 2017 renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme

***Rapport Exilés et droits fondamentaux, trois ans après le rapport Calais – décembre 2018

***Instruction du Gouvernement du 25 janvier 2018 visant à donner une nouvelle impulsion à la résorption des campements illicites et des bidonvilles

Source: Evacuation illégale à Grande-Synthe, le préfet du Nord condamné

Mineur-e-s non accompagné-e-s : les examens osseux doivent être déclarés contraires aux droits fondamentaux des enfants 21 février, 2019

Communiqué commun

Le 21 décembre dernier, une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) a été transmise au Conseil constitutionnel par la Cour de cassation, afin de déterminer si les examens radiologiques utilisés pour déterminer la minorité des jeunes se présentant comme mineur-e-s non accompagné-e-s sont conformes à la Constitution. Neuf organisations se portent intervenants volontaires à l’appui de cette QPC.

En amont de l’audience qui aura lieu le 14 mars prochain, elles dénoncent l’absence de pertinence scientifique et éthique de ces tests et leur caractère attentatoire aux droits de l’enfant.

Pour nous, organisations œuvrant au quotidien auprès de mineur-e-s non accompagné-e-s, la détermination de l’âge à travers des examens radiologiques osseux est inacceptable, tant sur le plan scientifique qu’éthique.

L’ensemble de la communauté scientifique dénonce depuis plusieurs années cette méthode dépourvue de toute pertinence et valeur scientifiques. D’une part, elle repose sur une identification du développement de la maturation osseuse correspondant à des fourchettes d’âge. D’autre part, elle est basée sur une comparaison des radiographies avec des référentiels établis dans les années 30 à partir de jeunes caucasiens aux Etats-Unis. Cette méthode est donc nécessairement soumise à une marge d’erreur importante, comprise entre 18 mois et 3 ans. Cette marge s’accentue après la puberté et particulièrement entre l’âge de 16 à 18 ans.

Nos organisations rappellent par ailleurs que l’exposition d’enfants à des rayons irradiants, potentiellement dangereux pour la santé, sans aucune finalité thérapeutique, ainsi que le fait de les soumettre à des tests sans obtenir leur consentement libre et éclairé posent des questions éthiques suffisamment graves pour que certains pays aient abandonné ces tests.

Compte tenu des conséquences graves de l’utilisation de ces tests sur les personnes vulnérables sollicitant une protection en tant que mineur-e-s en danger, nos organisations, à l’instar de nombreuses instances scientifiques, éthiques et déontologiques, tant au niveau national, européen qu’international, demandent l’interdiction de ces examens contraires à la dignité humaine et qui constituent une atteinte grave aux droits fondamentaux de ces enfants et adolescents.

Alors que le Conseil constitutionnel examinera cette question, le 14 mars prochain, nos organisations souhaitent rappeler avec vigueur que les mineur-e-s non accompagné-e-s sont avant tout des enfants et adolescent-e-s en danger et doivent bénéficier de toutes les mesures de protection en tant qu’enfants.

Paris, le 18 février 2019

 

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Source: Mineur-e-s non accompagné-e-s : les examens osseux doivent être déclarés contraires aux droits fondamentaux des enfants

Grande-Synthe : le respect du droit n’est pas une option 10 février, 2019

Communiqué commun

Le 7 février 2019 à 9h30, le tribunal administratif de Lille tranchera sur la légalité de l’évacuation menée à Grande-Synthe le 19 septembre 2017. 600 personnes, alors présentes sur la commune, avaient été évacuées par les forces de l’ordre et contraintes de monter dans les bus spécialement affrétés pour les acheminer vers des centres d’accueil et d’orientation (CAO).

Si une solution d’hébergement était demandée pour ces personnes vivant dans des conditions indignes dans les bois du Puythouck, l’opération menée, qualifiée de « mise à l’abri » par les autorités, s’est apparentée en réalité à une évacuation forcée. Encerclées par les forces de l’ordre et menacées d’arrestation en cas de refus d’obtempérer, les personnes n’ont pas pu librement choisir de monter dans les cars. Les tentes, sacs de couchages, couvertures, ainsi que certains effets personnels, ont été détruits et plusieurs personnes ont été placées en rétention.

Dès le lendemain de l’évacuation, les premières familles, totalement démunies, ont commencé à revenir. Une semaine après, plus de 400 personnes étaient de retour.

Pour procéder à cette évacuation, le préfet du Nord s’était appuyé sur un arrêté en date du 13 septembre 2017 fondé sur des dispositions de l’article 8-1 de la loi du 3 avril 1955 relative à l’état d’urgence*, autorisant les services de police à procéder à des contrôles d’identité sur la zone. C’est aussi sur ce prétexte que pendant toute la durée de l’évacuation, les intervenants associatifs se sont vus refuser l’accès à toute la zone sécurisée par les forces de l’ordre.

En procédant ainsi, le préfet du Nord a détourné les mesures relevant de l’état d’urgence à des fins de gestion des questions migratoires. Il a également commis un détournement de procédure, l’évacuation du terrain s’étant faite de manière illégale faute d’avoir été autorisé par une décision de justice ou par un arrêté municipal fondé sur les pouvoirs de police du maire. C’est pourquoi nos associations, en soutien de 3 personnes visées par l’évacuation, ont saisi le tribunal administratif de Lille.

Depuis, l’histoire se répète sur la commune de Grande-Synthe comme sur d’autres territoires du littoral. Les opérations d’évacuation des lieux de vie se sont multipliées et intensifiées, y compris en cette période hivernale. Une quarantaine d’expulsions de terrain ont eu lieu depuis le mois de mai 2018, dont une dizaine depuis le début de l’année 2019.

Si le préfet du Nord ne peut plus se fonder sur l’état d’urgence, ces opérations n’en continuent pas moins, et pour reprendre les mots du Défenseur des Droits**, dans un « cadre légal indéterminé », autrement dit en toute illégalité, privant en outre les personnes évacuées de l’accompagnement auquel elles pourraient prétendre, de la compréhension de l’opération et de la possibilité de la contester. Elles ne font que déplacer le problème et ajouter de la précarité à la précarité.

Environ 400 personnes sont actuellement présentes sur la commune de Grande-Synthe. 200 d’entre elles sont accueillies dans deux lieux municipaux (un gymnase pour les hommes seuls, qu’ils soient majeurs ou mineurs, et un centre aéré pour les familles) que la mairie a ouvert fin décembre en raison de la baisse des températures. Les autres sont soit installées aux abords du gymnase, soit continuent de vivre cachés dans les bois du Puythouck.

Comme ne cessent de le répéter les associations engagées sur le littoral dunkerquois, il est indispensable que soient proposées à Grande-Synthe des solutions d’hébergement adaptées et durables et que les personnes puissent accéder à leurs droits fondamentaux, en application de la loi et en accord avec les préconisations du Défenseur des droits**. Tant que ces propositions ajustées ne sont pas faites et expressément acceptées par les intéréssé-e-s, toute opération d’expulsion doit être proscrite, en respect de la circulaire du 25 janvier 2018***.

Il est également nécessaire de suspendre l’application du règlement Dublin III, pour que les personnes présentes à Grande-Synthe, qui selon la préfecture auraient plus de 80 % de chance d’obtenir l’asile, puissent voir leur demande de protection examinée en France et non être renvoyées vers un autre pays européen.

Les associations requérantes ou intervenantes volontaires : Fondation Abbé Pierre, Le Gisti, La Cimade Nord Picardie, Médecins du monde, Salam Nord/Pas-de-Calais, Ligue des droits de l’Homme.

Soutenues par : l’Auberge des migrants, DROP Solidarités, SAVE, Adra France antenne de Dunkerque, AMiS, Mrap-Littoral, Refugee Women’s Centre.

 

Paris, le 6 février 2019

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*Supprimé depuis

**Rapport Exilés et droits fondamentaux, trois ans après le rapport Calais – décembre 2018

***Instruction du gouvernement du 25 janvier 2018 visant à donner une nouvelle impulsion à la résorption des campements illicites et des bidonvilles

Source: Grande-Synthe : le respect du droit n’est pas une option

Violences policières et administratives contre des migrants : une enquête préliminaire à Menton 6 février, 2019

Communiqué LDH

Une enquête préliminaire a été ouverte aujourd’hui à la suite du signalement de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et du Syndicat des avocats de France (Saf) concernant les infractions imputées à des représentants de l’Etat, des fonctionnaires de la police aux frontières et au préfet des Alpes-Maritimes à l’encontre des migrants franchissant la frontière franco-italienne de Vintimille-Menton, lesquelles apparaissent comme une violence supplémentaire dans leur parcours.

Ces infractions, sur des majeurs comme des mineurs, ont été constatées tant par des parlementaires, que des membres de la société civile et des organisations des droits de l’Homme, lors d’une mission exploratoire menée à la frontière franco-italienne du 15 au 20 mai 2017 :

– obstruction à l’exécution de la loi par le préfet des Alpes-Maritimes qui continue les reconduites à la frontière des personnes en demande d’asile « migrantes » en dépit des décisions du tribunal administratif ; les décisions ne concernaient-elles pas uniquement la question de l’asile ?

– violation de libertés individuelles sur des mineurs et majeurs, et notamment des mesures de privation de liberté exécutées en dehors de tout cadre légal ;

– délaissement de mineurs ;

– faux et usage de faux par personnes dépositaires de l’autorité publique sur mineur et en réunion…

Ces infractions, qui vont à l’encontre des droits des personnes, sont d’autant plus graves qu’elles sont commises par ceux qui sont censés faire appliquer la loi, et d’autant plus révoltantes qu’elles touchent aussi des enfants, parfois de moins de 15 ans.

La LDH se félicite de l’ouverture de cette enquête. Elle espère que celle-ci conduira à des poursuites pénales, mais plus encore à des changements profonds pour une politique migratoire respectueuse des droits fondamentaux.

Paris, le 5 février 2019

Source: Violences policières et administratives contre des migrants : une enquête préliminaire à Menton

Sortir du cynisme en Méditerranée 11 janvier, 2019

Communiqué LDH

Depuis le 22 décembre, le navire Sea-Watch 3 erre dans les eaux méditerranéennes entre l’Italie et Malte avec à son bord, 32 naufragés, dont un bébé d’1 an, deux enfants de 6 ans et 7 ans, trois adolescents non accompagnés et quatre femmes. Le navire See-Eye, avec dix-sept réfugiés, se trouve dans la même errance depuis le 29 décembre.

Les personnes recueillies et les équipages de ces ONG allemandes sont épuisés, avec un mauvais temps qui rend la navigation périlleuse. Les équipes médicales à bord alertent aussi quant aux vivres disponibles et aux réserves d’eau restreintes. Pourtant, Malte, l’Italie et l’Espagne refusent l’accès de ces deux bateaux dans un de leurs ports, les autorités maltaises accordant seulement un abri au large de leurs côtes mais sans possibilité d’accostage.

Depuis des semaines maintenant, les deux équipages cherchent désespérément un port pour accéder à des secours de première nécessité et mettre en place le transfert des migrants, notamment en Allemagne et aux Pays-bas, qui ont déclaré accepter d’en prendre en charge une partie.

Les différents pays de l’Union européenne se renvoient la balle et l’indécision rend chacun complice d’un risque mortel. Face à cette urgence humanitaire, la France doit sortir de l’indifférence cynique actuelle et prendre l’initiative de sortir de cette impasse inhumaine.

La LDH de Corse a saisi, sans réponse à ce jour, la préfecture de l’Ile pour que soit rapidement proposé le débarquement de ces naufragés. Les dirigeants de la Collectivité de Corse ont exprimé publiquement leur disponibilité pour accompagner une telle décision.

Une solution rapide est donc possible. Il revient à l’Etat de faire ce geste et de mettre fin à un cauchemar qui peut tourner au drame à chaque instant.

Paris, le 8 janvier 2018

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Source: Sortir du cynisme en Méditerranée

Frontière franco-italienne – Briançon : nouvelles arrestations de maraudeurs solidaires 18 décembre, 2018

Communiqué commun

Jeudi 13 décembre dans la nuit, trois personnes ont été arrêtées par la police à Briançon alors qu’elles portaient secours à des exilé-e-s par une température de – 15 degrés. Parmi les cinq personnes secourues, quatre étaient des mineurs voyageant seuls dont deux auraient été pris en charge au Refuge solidaire. Deux des maraudeurs ont été convoqués en audition libre vendredi 14 décembre. Le troisième est convoqué mercredi 19 décembre.

Un peu plus tôt dans la journée, les « 7 de Briançon » avaient été condamné-e-s par le tribunal de Gap à de lourdes peines. Ce jugement a soulevé l’indignation des militant-e-s et organisations qui œuvrent pour défendre les droits des personnes exilées. Tous dénoncent les poursuites contre les personnes solidaires accusées de « délit de solidarité ».

Malgré ces condamnations et face à la situation d’urgence en montagne, les maraudeurs du Briançonnais ont annoncé qu’ils et elles continueraient à venir au secours des personnes exilées à leur arrivée sur le territoire en leur apportant thé, nourriture, chaussures, vêtements chauds dans le village de Montgenèvre (maraudes que l’on peut désormais suivre sur https://twitter.com/nos_pas).

Depuis, de nombreuses personnes se sont perdues en montagne et ont pu être secourues par des maraudeurs solidaires, alors que les conditions climatiques dans le Briançonnais sont extrêmes. Les personnes arrivent souvent transies de froid, en hypothermie, avec parfois des gelures et des blessures.

En cette Journée internationale des migrants (où de nombreuses mobilisations sont prévues partout en France), nous rappelons à nouveau que les maraudes permettent de sauver des vies mises en danger par des politiques migratoires répressives et meurtrières pour des exilé-e-s. Par ailleurs, et à l’image de la CNCDH dans sa recommandation n°12, nous réitérons notre appel à mettre fin définitivement à la criminalisation des solidaires.

Paris, le 18 décembre 2018

Retrouvez le communiqué sur le site de Bastamag

Organisations : ACORT – L’assemblée citoyenne des originaires de Turquie ; Accueillir à Valleraugue ; ADA-Accueil Demandeurs d’Asile ; ADDE ; ADMIE (Association pour la Défense des Mineurs Isolés Etrangers) ; ADN – Association pour la démocratie à Nice ; AED (Association des avocats européens démocrates) ; AHSETI (Association Havraise de Solidarité et d’Echanges avec Tou-tes les Immigré-e-s) ; AID (Association Initiatives Dionysiennes) ; Alternatiba ; Alternative libertaire ; Alternatives et Autogestion ; AMDH MAROC ; Anafé (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers) ; ANV-COP21 ; ARCI ; ASEFRR EVRY (Association de Solidarité en Essonne avec les Familles Roumaines Roms) ; ASSOUEVAM (Association de soutien aux étrangers du Val de Marne) ; ASTI ROMANS (26) ; ATMF (Association de Travailleurs Maghrébins de France) ; Auberge des Migrants ; Bagagérue ; Barbed Wire Britain (UK) ; CEDETIM ; Cercle Louis Guilloux ; La Cimade ; La Cimade 66 ; Citoyens Solidaires 06 ; Collectif Haïti de France ; Collectif Droit de Rester, Fribourg (Suisse) ; Collectif Droit de Rester, Lausanne (Suisse) ; Collectifs Loire « Pour que personne ne dorme à la rue » / « Un Toit c’est Tout » / « Un Toit pas sans Toit » ; Collectif migrant.e.s bienvenue 34 ; Collectif Poitevin D’ailleurs Nous Sommes d’Ici ; Collectif R, Lausanne (Suisse) ; Collectif réfugiés du Vaucluse ; Collectif de soutien de l’EHESS aux sans-papiers et aux migrant-es (LDH) ; Collectif Voisins Solidaires de Mézy (78) ; Comede ; Comegas (Collectif des Medecins Généralistes pour l’Accès aux Soins) ; CNR (Collectif Nation Refuge) ; CRID ; DIEL ; Droits devant !! ; Emmaüs International ; FASTI ; Fédération Sud Education ; Forum Civique Européen ; GASPROM de Nantes (ASTI) ; GISTI ; Habitat&Citoyenneté ; IPAM ; Itinérance Cherbourg ; Jarez Solidarités ; Justice & Libertés 67 (Strasbourg) ; Kolone ; LDH ; LDH 06 ; LDH PACA ; LDH Tarbes Bagnères ; Mom o’chaud en Aveyron ; MRAP ; MRAP 84 ; Paris d’Exil ; PeopleKonsian ; Pratiques ; Refuges Solidaires ; RESF 13 ; RESF 23 ; RESF 48 ; RESF 63 ; RESF 65 ; Réseau Foi Justice Afrique – Europe ; Revue Vacarme ; RITIMO ; Roya Citoyenne ; RSM 89 (réseau de soutien aux migrants 89) ; SAF (Syndicat des avocats de France) ; Secours Catholique – Caritas France ; SMG ; Solidaire 05 ; Solidarité Migrants Graulhet (tarn, 81) ; Solidarité sans frontières (Suisse) ; Solidarity Watch ; SOS Asile Vaud ; Terre d’errance Norrent-Fontes ; Terre Des Hommes France, délégation de la Loire ; Tous Citoyens ! ; Tous migrants ; TPC Maison Solidaire ; Turbulences ; UCIJ (Collectif Uni.e.s Contre une Immigration Jetable de la région nazairienne) ; UJFP ; Union syndicale Solidaires ; Union départementale Solidaires 79 ; Utopia56

Personnalités : Lucile Abassade, Avocate au barreau de Bobigny  ; Michel Agier, EHESS/IRD ; Christina Alexopoulos – de Girard, Psychologue clinicienne, anthropologue ; Jean-Claude Amara, Porte-parole de Droits devant !! ; Nasr Azaiez, Avocat au barreau de Paris et au barreau de Tunisie ; Anya Bakha, Médecin ; Florence Barthélémy, Bibliothécaire et militante ; Gilbert Belgrano, Retraité ; Emmanuel Blanchard, Président du réseau Migreurop ; William Bourdon, Avocat au barreau de Paris ; Vincent Brengarth, Avocat au barreau de Paris ; Mathilde Buffière ; Claude Calame, Historien, Directeur d’études à l’EHESS ; Françoise Carrasse ; Olivier Clochard, Membre du réseau Migreurop ; Fabien Cohen, Secrétaire général de France Amérique Latine (FAL) ; Mireille Damiano, Avocate, ancienne Présidente du Syndicat des Avocats de France ; Lionel Daudet, Alpiniste écrivain ; Marie-Madelaine Davée ; Martine Devries, Médecin à calais ; Bernard Dreano, Co-président du CEDETIM ; Patrice Dubosc ; Jean Dussine, Président d’Itinérance cherbourg ; Maxime Emmelin ; Eric Fassin, Sociologue, Université Paris 8 ; Sonia Fayman, Sociologue, Cedetim-Ipam, UJFP ; Antonio Fernandes, Militant RESF48 ; Paquerette Forest, Adhérente Tous Migrants ; Jacques Gaillot, Évêque de Partenia ; Anne-Marie Gautron ; Catherine Gégout, Ancienne Conseillère de Paris ; Marjane Ghaem, Avocate ; Guillaume Gontard, Sénateur de l’Isère ; Nadia Goralski, Institutrice retraitée Carpentras ; Anne Gorouben, Artiste ; Jacques Grange, Comédien, metteur en scène, auteur ; Gérard Grivet, Militant CFD-Terre solidaire St Etienne ; Augustin Grosdoy, Président honoraire du MRAP ; Kaddour Hadadi (HK), Chanteur ; Aline Hajduk, Retraitée ; Stéphanie Henry, Chargée de projets européens ; Marie Joinville ; Nicole Kahn ; Nastassia Kantorowicz Torres, Photographe indépendante ; Remi Kuentz ; Marie-Henriette La Rosa, Retraitée ; Paule Lachèvre, Auxiliaire de vie ; Aude Lagniet, Ancienne bénévole à l’association la maison solidaire de Saint Etienne ; Myriam Laïdouni-Denis, Conseillère régionale Auvergne Rhône Alpes, EELV ; Aude Lalande, Bibliothécaire ; Véronique Lalauze, Bénévole aux refuges solidaires de Briançon. ; Catherine Larat, Retraitée ; Georges Le Bris, Maire-adjoint de Cans et Cévennes ; Renée Le Mignot, Co-présidente du MRAP ; Annie Léchenet, Professeure de philosophie ; Michèle Leclerc-Olive, CNRS, Présidente de CIBELE ; Rosanna Lendom, Avocate au Barreau de Grasse ; Jean-Marc Lévy-Leblond, Professeur émérite de l’université de Nice ; Pierre Mairat, Co-président du MRAP ; Dominique Mandart, Membre du Comité d’accueil des Réfugiés Drôme ; Jean-Louis Marolleau, Secrétaire exécutif du Réseau Foi et Justice Afrique Europe ; Jean-Pierre Meyer, Syndicaliste ; Brigitte Nessler, Bénévole La Cimade Lyon ; Brigitte Pavy ; Frosa Pejoska, Enseignante  ; Claude Penotet ; Michel Peyrache,Militant bénévole retraité ; Valentin Porte, Prédisent à TPC Maison Solidaire ; Jean-François Quantin, Co-président du MRAP ; Gilles Roborg ; Mady Roborg ; Pierre Rode, Consultant en communication, bénévole, acteur ; Christophe Ruggia, Cinéaste, co-président de la Société des réalisateurs de films (SRF) ; Sania, Peintre ; Danielle Simon-Goehry, Bénévole sur la Côte d’Opale ; Nan Thomas ; Monique Treuil, Militante RESF 48 ; Anaïs Vaugelade, Auteure ; Simone Vaucher, AEFJN ; Laure Vermeersch, Cinéaste

Source: Frontière franco-italienne – Briançon : nouvelles arrestations de maraudeurs solidaires

Mésusage des notes blanches et fichage de citoyens européens. Le tribunal administratif de Paris annule le refus d’entrée en France visant un militant solidaire des personnes exilées 27 novembre, 2018

Communiqué de l’Anafé, dont la LDH est membre, et du Gisti

Alors que l’administration française cherche par tout moyen à bloquer les activités militantes des citoyens européens, le tribunal administratif de Paris a annulé le 25 octobre 2018 un refus d’entrée en France opposé à un ressortissant irlandais au prétexte d’une menace à l’ordre public.

Le 7 mars 2017, Monsieur V., ressortissant irlandais, s’est présenté à la gare internationale de Saint-Pancras (à Londres) pour prendre un train à destination de Calais, où la Plateforme de services aux migrants (PSM) organisait une conférence-débat sur le thème : « A qui profitent les frontières ? ». La police aux frontières française, en poste à la gare londonienne, lui a opposé un refus d’entrée sur le territoire français.

Les motifs ? Une prétendue inscription dans un « fichier national », une supposée appartenance à la mouvance « No border » et, surtout, différents « signalements », liés à la participation de Monsieur V. à des manifestations de soutien aux personnes exilées, notamment à Calais et en Belgique.

Un recours contre la décision a été déposé devant le tribunal administratif de Paris au nom de Monsieur V. par son avocat, Me Lionel Crusoé. L’Anafé et le Gisti, représentés par Me Hélène Gacon, sont intervenus volontairement au soutien de sa requête. Celle-ci faisait valoir que la décision avait été prise en violation du principe de la liberté de circulation des citoyens européens dans l’Union – qui ne peut céder qu’en présence d’une « menace réelle et actuelle à un intérêt fondamental de la société » –, et que la preuve du risque de menace à l’ordre public n’était pas rapportée.

Pour se justifier, le ministère de l’intérieur a produit une « note blanche » et tenté de soutenir que Monsieur V. était susceptible de se livrer à des actions violentes dans le cadre du démantèlement du camp de migrants de Calais, de sorte que sa venue en France comportait un risque grave pour l’ordre public.

Le refus d’entrée ainsi pris s’inscrit dans un contexte de criminalisation croissante et de développement des mesures de fichage des militants, en l’occurrence, ici, ceux qui soutiennent les exilés et qu’on accuse systématiquement d’appartenir à des mouvements extrémistes.

Au cours de l’audience, le rapporteur public a fait savoir que le refus d’entrée était à ses yeux illégal, principalement au motif que les faits justifiant le refus d’entrée n’étaient pas établis, ou à tout le moins trop anciens pour être retenus comme une cause de refus d’entrée sur le territoire.

Le tribunal administratif de Paris n’est pas lui non plus entré dans le jeu du ministère. Suivant la ligne de défense du requérant, les interventions de nos associations et l’avis du rapporteur public, il a purement et simplement conclu à l’absence de menace à l’ordre public. Le refus d’entrée a donc été annulé pour erreur d’appréciation, par jugement du 25 octobre.

Le tribunal administratif de Paris a ainsi réaffirmé les principes fondateurs de l’UE. Mais si Monsieur V., après plus d’un an et demi d’attente, peut de nouveau se rendre en France, son cas n’est malheureusement pas isolé.

Non seulement en France mais partout en Europe le prétexte sécuritaire est utilisé pour entraver les déplacements et l’action des militants qui entendent apporter leur soutien aux personnes exilées, victimes de politiques migratoires toujours plus répressives.

Paris, le 26 novembre 2018

 

Source: Mésusage des notes blanches et fichage de citoyens européens. Le tribunal administratif de Paris annule le refus d’entrée en France visant un militant solidaire des personnes exilées