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Ligue des droits de l'Homme

Section du Pays d'Aix-en-Provence

Archives du tag : Maghreb – Moyen-Orient

Appel à un Rassemblement de Solidarité avec Sihem Ben Sedrine 26 janvier, 2025

Appel à un rassemblement de solidarité avec Sihem Ben Sedrine, soutenu par la LDH, le vendredi 24 janvier 2025, de 18h à 20h, devant la Fontaine des Innocents, place Joachim du Bellay, à Paris 75001 – Métro les Halles.

Le 14 janvier 2025, Sihem Ben Sedrine, 75 ans, ancienne présidente de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), a entamé une grève de la faim illimitée depuis la prison de Manouba pour dénoncer son incarcération arbitraire et les pressions politiques visant à discréditer la justice transitionnelle en Tunisie.

La LDH soutient l’appel du Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) à :

  1. La libération immédiate de Sihem Ben Sedrine et des prisonnier.e.s politiques et d’opinion.
  2. La fin de l’instrumentalisation judiciaire à des fins répressives.
  3. Une mobilisation nationale et internationale pour défendre les droits humains et la démocratie en Tunisie.

En ce moment crucial, nous invitons tous les citoyen-ne-s, défenseur-e-s des droits humains et organisations à rejoindre le rassemblement de solidarité, pour soutenir Sihem Ben Sedrine et tous ceux qui luttent pour la dignité, la liberté et la justice.

L’histoire nous appelle à défendre les acquis de la révolution.

Ensemble, montrons que l’injustice ne triomphera pas.

Soyons nombreux-ses et solidaires

Source: Appel à un Rassemblement de Solidarité avec Sihem Ben Sedrine

Israël-Palestine : la FIDH salue les mandats d’arrêt historiques de la CPI pour atrocités 25 novembre, 2024

Communiqué de la FIDH

– La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) se félicite de la délivrance par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, de son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant et du commandant militaire du Hamas, Mohammed Deif.
– Les responsables israéliens et palestiniens sont recherchés pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis en Israël et en Palestine. C’est la première fois que des responsables soutenus par l’Occident font l’objet de tels mandats.
– Ces mandats d’arrêt sont émis alors que les crimes israéliens se poursuivent à Gaza. Les rapports attestent que les attaques et la famine de masse s’intensifient dans le nord de la bande de Gaza, atteignant des proportions apocalyptiques pour la population qui y est piégée.

La Haye, 21 novembre 2024. La délivrance par la CPI de mandats d’arrêt à l’encontre de Benjamin Netanyahu, Yoav Gallant et Mohammed Deif marque un tournant pour la justice et le droit international. Les précédents recours juridictionnels d’Israël ont tous été rejetés par la Chambre préliminaire n° 1, et dans leur évaluation minutieuse des preuves soumises, les juges de la CPI ont déterminé qu’il existait des « motifs raisonnables » de tenir les trois hommes pour responsables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

« Ces décisions des juges de la CPI envoient un message fort : l’impunité pour les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité ne peut être tolérée », a déclaré Alice Mogwe, présidente de la FIDH. « Plusieurs pays ont déjà déclaré qu’ils exécuteraient les mandats d’arrêt et arrêteraient le Premier ministre Netanyahu s’il arrivait sur leur territoire. Tous les Etats parties à la CPI doivent s’y engager. Il s’agit de respecter les décisions des juges internationaux indépendants et de respecter la justice internationale. Ce sont des moyens fondamentaux pour mettre fin à l’impunité ».

Danya Chaikel, représentante de la FIDH auprès de la CPI, a souligné l’importance de ces mandats historiques :  » C’est exactement ce pour quoi la CPI a été créée : faire en sorte que les auteurs des crimes internationaux les plus graves répondent de leurs actes, quelle que soit leur puissance. La Cour montre qu’elle est prête à se saisir d’affaires impliquant des responsables soutenus par l’Occident, envoyant ainsi un message clair aux plus proches alliés d’Israël, notamment les États-Unis, qui ont renforcé le faux récit de normalité autour des actions d’Israël et se sont activement opposés à la compétence de la CPI dans ces affaires. Ce moment décisif démontre que le système judiciaire international peut s’attaquer aux questions les plus délicates sur le plan politique afin de garantir la vérité et la responsabilité. Tous les États tiers doivent maintenant agir de manière responsable et mettre fin à leur complicité dans les atrocités commises à Gaza. »

Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, alias « Deif », haut commandant militaire du Hamas, est accusé de crimes internationaux perpétrés le 7 octobre, jour où environ 1 200 Israéliens ont été tués et 251 pris en otage. Il est accusé d’avoir commis les crimes contre l’humanité que sont le meurtre, l’extermination, la torture, le viol et d’autres formes de violence sexuelle, ainsi que les crimes de guerre que sont le meurtre, la torture et la prise d’otages, entre autres.

À Gaza, plus d’un an plus tard, au moins 43 972 personnes, dont 17 492 enfants, ont été tuées par les attaques et les invasions incessantes de l’armée israélienne. Pour ce bilan effroyable et la poursuite de ces crimes, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la défense Yoav Gallant sont accusés d’avoir commis le crime de guerre de famine comme méthode de guerre et les crimes contre l’humanité de meurtre, de persécution et d’autres actes inhumains. Tous ces crimes sont passibles d’une peine d’emprisonnement à perpétuité.

« Les horreurs dont on est témoin à Gaza depuis plus d’un an sont insoutenables. En réalité, ces mandats d’arrêt sont un soulagement. Ils représentent un principe fondamental de la justice pénale internationale – que personne n’est au-dessus de la loi », a déclaré Maryse Artiguelong, vice-présidente de la FIDH et de son organisation membre française, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) « Ils démontrent le rôle crucial de la CPI dans la responsabilisation des auteurs de crimes, quels qu’ils soient. Elle renforce l’état de droit, démontrant que les atrocités graves ne resteront pas impunies. La LDH veillera à ce que le gouvernement français mette en œuvre cette décision si l’occasion se présente ».

Pour Clémence Becarte, avocate et coordinatrice du Groupe d’action juridique de la FIDH, « au-delà de leur signification juridique, ces mandats d’arrêt soulignent l’urgence de mettre fin à cette guerre immédiatement, car c’est le seul moyen d’arrêter les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre qui sont perpétrés… ».

La FIDH appelle tous les Etats membres de la CPI à soutenir publiquement ces mandats d’arrêt, en particulier à la lumière des menaces significatives et des sanctions américaines imminentes auxquelles la Cour est actuellement confrontée en relation avec l’émission de ces mandats d’arrêt et d’autres. La FIDH demande aux Etats membres de coopérer pleinement avec la CPI, conformément à leurs obligations au titre du Statut de Rome, afin de garantir que les responsables soient rapidement arrêtés, remis à La Haye et jugés équitablement. La FIDH souligne que la coopération des États est essentielle pour soutenir et permettre les opérations de la CPI, garantir que la justice soit rendue et prévenir des atrocités similaires à l’avenir. La FIDH exhorte également tous les Etats à enquêter et à poursuivre les auteurs présumés d’atrocités de masse, quelle que soit leur position ou leur affiliation, et à engager des procédures de compétence universelle dans leurs juridictions nationales lorsque cela est possible.

Paris, le 21 novembre 2024

Source: Israël-Palestine : la FIDH salue les mandats d’arrêt historiques de la CPI pour atrocités

La LDH dénonce l’arrestation de Boualem Sansal en Algérie 25 novembre, 2024

Communiqué LDH

L’écrivain Boualem Sansal a été arrêté le samedi 16 novembre 2024 à son arrivée à l’aéroport d’Alger. Il aurait été interpellé par des membres de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) algérienne.

La LDH (Ligue des droits de l’Homme) partage les inquiétudes de son éditeur, les éditions Gallimard, qui se disent « très inquiètes car l’écrivain ne donne aucune nouvelle depuis son arrestation », dont les raisons sont encore inconnues.

La LDH demande aux autorités algériennes de donner des informations sur les raisons de cette arrestation et des assurances sur la libération immédiate de Boualem Sansal.

La LDH demande à la France de saisir les autorités algériennes afin d’obtenir des explications officielles sur la disparition de son ressortissant, puisque l’écrivain est de nationalité française.

Paris, le 22 novembre 2024

Télécharger le communiqué LDH en pdf.

Source: La LDH dénonce l’arrestation de Boualem Sansal en Algérie

Israël-Palestine – La France doit s’engager à exécuter les mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale 25 novembre, 2024

Communiqué commun dont la LDH est signataire

Selon onze associations et ONG, la France doit s’engager à exécuter les mandats d’arrêt délivrés le 21 novembre 2024 par la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre de responsables israéliens et palestiniens. 

La Chambre préliminaire de la Cour pénale internationale a délivré le 21 novembre 2024 des mandats d’arrêt contre le Premier ministre Benyamin Netanyahou, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant, et Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri (Deif) pour « crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en Israël et en Palestine depuis le 7 octobre 2023. »

Nos organisations appellent la France à s’engager à procéder à l’arrestation des personnes visées par ces mandats d’arrêts si elles se rendent sur le territoire français, à coopérer avec la CPI afin de s’assurer que les auteurs de crimes soient confrontés à la justice et à soutenir la Cour contre les pressions qui ont lieu et risquent de se poursuivre à son encontre. La délivrance de ces mandats renforce en outre la nécessité de prendre des sanctions à l’encontre des autorités israéliennes.

Nous rappelons que les Etats parties au Statut de Rome ont « l’obligation de coopérer pleinement avec la CPI (article 86 du Statut) et de veiller à ce que leur législation nationale prévoie des procédures pour exécuter toutes les demandes de coopération de la Cour formulées au titre du chapitre IX du Statut (article 88 du Statut) »

Nous saluons la déclaration du ministère français des Affaires étrangères du 20 mai dernier, selon laquelle la France “soutient la Cour pénale internationale, son indépendance, et la lutte contre l’impunité dans toutes les situations” La délivrance de ces mandats d’arrêt est une étape majeure pour mettre fin à l’impunité qui règne depuis des années en Israël et dans le territoire palestinien occupé. Nous attendons désormais, plus que des déclarations, une action résolue de la France pour exécuter ces mandats d’arrêts.

Le statut de la Cour pénale internationale (CPI), créée pour sanctionner les auteurs des crimes internationaux les plus graves, c’est-à-dire le crime de génocide, le crime de guerre, les crimes contre l’humanité et d’agression, s’applique à tout individu indépendamment de sa qualité officielle [1].

Il est nécessaire que les responsables de graves violations des droits humains et du droit international humanitaire, qu’ils fassent partie du Hamas ou du gouvernement israélien, répondent de leurs actes. Selon l’ONU, plus de 43972 Palestiniens et 1500 Israéliens sont morts depuis le 7 octobre 2023.

Signataires : Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, Association France Palestine Solidarité, AJPF, AURDIP, CCFD-Terre Solidaire, la Cimade, Chrétiens de la Méditerranée, LDH (Ligue des droits de l’Homme), MRAP, Pax Christi France, Union juive française pour la Paix.

Source: Israël-Palestine – La France doit s’engager à exécuter les mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale

Israël, Gaza, Liban… Mettre des mots sur l’horreur est un droit 6 novembre, 2024

Communiqué LDH

« La première victime de la guerre, c’est la vérité ». On ne connaît pas avec certitude l’auteur de la citation. En revanche, on sait sans l’ombre d’un doute qu’elle se vérifie, encore et toujours plus, à chaque conflit armé. L’actuelle offensive militaire d’Israël menée en Cisjordanie occupée, à Gaza, au Liban, en Iran… illustre, hélas, qu’à une époque où la communication n’a pas de frontières, la vérité est prise pour cible sur les lieux du conflit – ce dont témoignent le blocus médiatique imposé par Israël et les 182 journalistes tués à Gaza – tout comme elle est déniée aux opinions publiques.

Cela se vérifie en France où, tournant le dos aux vérités, une série d’acteurs politiques, religieux, communautaires, servent de relais actifs à la vision de l’extrême droite israélienne. Pour cela, ils multiplient les initiatives visant moins à cristalliser la sympathie qu’à délégitimer toute parole adverse, empêcher toute mise en débat, toute tentative d’analyse. Il s’agit là de faire disparaître la catastrophe humaine et politique en cours, la rupture radicale d’avec le cadre international mis en place à l’issue de la Seconde guerre mondiale par un pays qui se réclame de la démocratie.

On a ainsi entendu un grand rabbin de France exprimer, toute honte bue et à plusieurs reprises, sa volonté de voir l’armée israélienne « finir le job », justifier le massacre de civils, de femmes et d’enfants en en rejetant la seule responsabilité sur le Hamas, ignorer superbement les éléments de base du droit humanitaire international.

La timide déclaration du président de la République, introduisant la notion de « barbarie » pour mettre en doute la dimension de « guerre de civilisation » brandie par la partie israélienne a de même donné lieu à un déchaînement de critiques offusquées notamment à l’initiative du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Comme si le gouvernement israélien n’avait pas agi militairement et sciemment contre l’Onu, comme si les députés de la Knesset n’avaient pas annulé l’accord encadrant les relations d’Israël et de l’Unrwa…

Dans le droit fil de ce déchaînement sanguinaire, une députée annonce une proposition de loi pour lutter contre les « formes renouvelées d’antisémitisme ». Comme si l’histoire s’était arrêtée le 7 octobre 2023, comme si rien de notable ne s’était passé depuis, il s’agit là encore, d’assimiler toute critique du gouvernement israélien et de ses exactions à de l’antisémitisme. Le contenu de la loi en question a l’allure d’un triple bâillon : condamnation renforcée de l’apologie du terrorisme, condamnation de toute « négation de l’Etat d’Israël », condamnation de toute comparaison avec la Shoah afin d’éviter tout « relativisme ».

Il faut le dire clairement : cet aveuglement aux simples faits, à toute rigueur historique, cet acharnement mis à faire taire, à faire obstacle à toute réflexion, à éliminer toute perspective de règlement négocié du sort des otages, de l’avenir de Gaza, toute désescalade du massacre n’ont rien à voir avec la lutte contre l’antisémitisme. Ils contribuent à favoriser un laisser-faire qui n’est ni plus ni moins qu’une non-assistance à peuples en danger. Ils ébranlent dangereusement l’ordre juridique international construit au lendemain de la Seconde guerre mondiale. En s’attaquant à la liberté fondamentale du droit d’expression, ils contribuent à exacerber les tensions en France et dans le monde. Sous nos yeux, une catastrophe sanglante est en cours, dont nul ne sortira indemne. Pour la LDH (Ligue des droits de l’Homme), l’urgence humanitaire, politique et juridique, pour les peuples de la région, pour la paix dans le monde, suppose qu’on regarde l’horreur en face et qu’on lui oppose tous les débats, toutes les initiatives visant à promouvoir une alternative de paix à l’horreur en marche.

Paris, le 5 novembre 2024

Télécharger le communiqué « Israël, Gaza, Liban… Mettre des mots sur l’horreur est un droit » en PDF

Source: Israël, Gaza, Liban… Mettre des mots sur l’horreur est un droit

En solidarité féministe avec l’étudiante iranienne agressée par la « Police des mœurs » battue et arrêtée pour un « voile mal porté » en Iran 6 novembre, 2024

La LDH appelle au rassemblement du mardi 5 novembre 2024, à 17h, devant l’université de la Sorbonne, place du Panthéon à Paris

En moins de 24h, une vidéo qui nous vient de l’université des sciences de Téhéran est devenue virale et a été partagée par des millions d’internautes à travers le monde.

On y voit, une étudiante, fière et digne, faire face à deux patrouilleurs de la police des mœurs sur le campus après qu’elle ait été agressée par eux et ses vêtements déchirés pour un voile prétendument « mal ajusté ».

En guise de protestation et dans un geste de résistance qui force l’admiration, l’étudiante s’est alors dévêtue, crime passible de prison voire de mort en République islamique, et affrontant les autorités, a déambulé devant ses camarades et les forces de sécurité en sous-vêtements. Elle a été immédiatement arrêtée, battue et incarcérée, les médias d’Etat iraniens qualifiant son acte de « terrorisme ».

Cet acte de bravoure nous rappelle qu’en théocratie, les femmes et les minorités de genre font quotidiennement face à un double harcèlement de rue. De la part des hommes, comme partout dans le monde, mais aussi et surtout de la part de la structure du pouvoir misogyne, autoritaire et religieux et de son impitoyable police des mœurs chargée de faire appliquer les lois patriarcales et de domination qui instituent la tutelle du mari et du frère, contrôle les corps des femmes et des minorités de genre, au nom de la chasteté et de la pudeur, les spolient économiquement et les évince des plus hautes fonctions sociales, économiques et politiques.

En tous lieux, des femmes sont tuées, abusées et dominées par misogynie toujours, par despotisme parfois, et son bras armé, la tyrannie religieuse.

Jina Mahsa Amini n’est pas morte pour une mèche de cheveu. Jina Mahsa Amini a été tuée, en République islamique, parce que c’est une femme.

Moumita Debna, jeune médecin, n’a pas seulement été violée et laissée pour morte après son service dans l’Inde de Modi. Moumita Debna a été tuée, dans les rues de Calcutta, parce que c’est une femme.

Plus près de nous, Gisèle Pelicot, aussi, aurait pu mourir, assommée des drogues que lui administrait son époux. Gisèle Pélicot a été livrée, toute entière, à des prédateurs et abusée parce que c’est une femme.

En solidarité féministe avec cette étudiante iranienne et pour qu’aucune femme n’ait jamais à se dresser seule face à ses bourreaux, nous, féministes, syndicalistes, étudiant-e-s, militant-e-s des droits humains, artistes, citoyen-n-e-s engagé-e-s, élu-e-s appelons à une action de mobilisation :

Rassemblement le mardi 5 novembre 2024, à 17h, devant l’université de la Sorbonne, place du Panthéon à Paris.

Source: En solidarité féministe avec l’étudiante iranienne agressée par la « Police des mœurs » battue et arrêtée pour un « voile mal porté » en Iran

Présence du ministre israélien Bezalel Smotrich à Paris le 13 novembre à Paris 6 novembre, 2024

Lettre ouverte commune à l’attention du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères

Monsieur le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères,

Nous avons appris le 16 octobre que Bezalel Smotrich, ministre israélien des finances et ministre de tutelle de la Cisjordanie occupée au sein du ministère de la défense, sera invité à un événement de gala de l’association Israel is Forever le 13 novembre 2024 à Paris. Il n’est pas acceptable qu’un ministre associé à l’intensification massive de la colonisation du territoire palestinien occupé, connu pour ses multiples appels à la violation des droits humains et du droit international, participe à un événement organisé en France. Nous vous appelons à placer M. Smotrich sur la liste des personnes visées par le prochain paquet de sanctions relatives à la colonisation israélienne.

En tant que ministre au sein du ministère de la défense, Bezalel Smotrich est l’un des principaux responsables de la colonisation israélienne du territoire palestinien occupé. En février 2023, M. Smotrich s’est vu confier de nombreuses compétences relatives à la colonisation de la Cisjordanie occupée, auparavant exercées par l’armée israélienne. Le ministre a depuis lors lancé de nombreux projets de colonisation, multipliant les faits accomplis en Cisjordanie. En mars 2023, il déclarait que la localité palestinienne de Huwara devait être « anéantie » par l’armée israélienne.

M. Smotrich a par ailleurs déclaré en août dernier qu’il était « justifié et moral » de bloquer l’aide humanitaire en direction de la bande de Gaza, même si cela pouvait entraîner la mort de deux millions de civils palestiniens. Le Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères Josep Borrell a appelé le 11 août dernier les Etats-membres de l’UE à sanctionner les ministres israéliens Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir pour des propos qui constituent des incitations aux crimes de guerre.

Bezalel Smotrich s’était déjà rendu en France en mars 2023. À cette occasion, il avait déclaré que « le peuple palestinien [était] une invention », niant ainsi son droit à l’autodétermination, devant un pupitre représentant une carte du « grand Israël » qui englobait le territoire palestinien occupé et plusieurs pays voisins.

Dans un avis consultatif publié le 19 juillet dernier, la Cour internationale de justice a estimé que l’occupation par Israël du territoire palestinien était illégale. La Cour a confié à tous les Etats la responsabilité de mettre fin à ces violations du droit international. Le 26 janvier 2024, la Cour a évoqué un risque plausible de génocide et ordonné à Israël « de cesser immédiatement toutes ses opérations militaires et de faciliter l’accès à l’aide humanitaire. »

Alors que le décompte officiel des morts dépasse les 42 000 Palestiniens tués par l’armée israélienne dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, dont plus de 14 000 enfants, et que le risque que ce chiffre soit largement sous-estimé est élevé, la France doit exercer une réelle pression à l’encontre du gouvernement israélien afin que celui-ci accepte le cessez-le-feu et soit tenu responsable des multiples violations des droits humains et du droit international dont il s’est rendu responsable. Dans ce contexte, il serait incompréhensible de laisser cet événement se tenir à Paris en présence de M. Smotrich.

Veuillez agréer, Monsieur le ministre, l’assurance de notre haute considération.

Signataires :
François Leroux, président, Plateforme des ONG françaises pour la Palestine
Nathalie Tehio, présidente, LDH (Ligue des droits de l’Homme)
Fanélie Carrey-Conte, secrétaire générale, Cimade
Anne Tuaillon, présidente, Association France Palestine Solidarité (AFPS)
Maurice Buttin, président par intérim du CVPR-PO
Lucien Champenois, président par intérim de l’association « Pour Jérusalem »
Ivar Ekeland, président, Association des universitaires pour le respect du droit international public (AURDIP)
Bernard Dreano, président, Cedetim
Marilyn Pacouret, présidente, Chrétiens de la Méditerranée, Amis de Sabeel France
Georges-Henri Beauthier, secrétaire général, One Justice
Béatrice Orès, co-présidente, Union juive française pour la paix (UJFP)
François Sauterey, co-président, Mouvement contre le racisme et pour l’Amitié entre les peuples (Mrap).
Luc De Ronne, président, ActionAid France
Karim Touche, président, Réseau Euromed France (REF)
Virginie Amieux, présidente du CCFD-Terre solidaire

Paris, le 31 octobre 2024

Source: Présence du ministre israélien Bezalel Smotrich à Paris le 13 novembre à Paris

Six organisations dénoncent la tenue du gala prévu à Paris le 13 novembre par l’association Israël Is Forever avec la participation du ministre israélien Bezalel Smotrich 6 novembre, 2024

Communiqué commun dont la LDH est signataire

Le 13 novembre prochain devrait avoir lieu, à Paris, un gala organisé par l’association Israël Is Forever, avec, comme invité-vedette, le ministre israélien d’extrême droite, Bezalel Smotrich. Les organisateurs ont comme objectif la « mobilisation des forces francophones sionistes au service de la puissance et de l’histoire d’Israël ».

À l’heure où l’Etat d’Israël poursuit depuis plus d’un an une guerre totale contre le peuple palestinien à Gaza et aussi en Cisjordanie, en commettant quotidiennement des massacres qui apparaissent comme une stratégie de terreur à l’égard de la population palestinienne… À l’heure où la Cour internationale de justice (CIJ) déclare, à travers plusieurs ordonnances, que la perpétration d’un génocide à Gaza était plausible et où elle rappelle aux Etats qu’il est de leur devoir de tout faire pour empêcher ce génocide… À l’heure où la même CIJ a rappelé que la colonisation du territoire palestinien occupé est illégale et a statué que cette occupation est illégale… À l’heure où l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) exige qu’Israël se retire de ce territoire et que les Etats s’abstiennent de toute activité de nature à soutenir la colonisation…

La tenue de ce gala dans la capitale française, constituerait une injure au droit international et une marque de mépris pour l’ONU et pour les ordonnances prononcées par la plus haute juridiction internationale ainsi que pour la résolution votée par la France le 18 septembre.

Rappelons qui sont les deux principaux acteur et actrice de ce gala révoltant :

Nili Kupfer-Naouri, présidente de l’association Israël Is Forever, organisatrice du gala, est une avocate ayant les nationalités française et israélienne qui tient publiquement des propos qui s’apparentent à de l’apologie de crimes de guerre. Parmi ses nombreuses déclarations, citons : « Il n’y a pas de population civile innocente à Gaza » ou : « Qu’il ne reste plus rien de Gaza et qu’on [peut] y installer une grande hityashvut, une grande réimplantation juive » ou encore
« Nous ne voulons plus de voisins barbares. Nous comprenons que nous devons obtenir notre sécurité et c’est par l’émigration en masse des arabes de Gaza et par une installation juive ». De plus, Nili Kupfer-Naouri a publié sur son réseau social une photo où on la voit participant à une manifestation au poste frontière de Rafah, empêchant les camions d’aide humanitaire d’entrer à Gaza pour porter secours à la population civile, acte qui vient en contradiction avec l’ordonnance de la CIJ du 26 janvier 2024.

Bezalel Smotrich est le ministre israélien des Finances et le ministre exerçant la tutelle sur la Cisjordanie occupée. Habitant dans une colonie et se revendiquant lui-même « fasciste », Smotrich incarne la figure du sionisme religieux le plus fanatique. Depuis son entrée au gouvernement le 29 décembre 2022, le nombre de colonies et les hectares de terres confisqués par Israël ont augmenté dans des proportions jamais vues depuis les accords d’Oslo. Toutes ses déclarations traduisent son mépris du droit international, à l’image de « Nous encourageons la colonisation avec force travail et d’une manière stratégique dans tout le pays ». Elles révèlent aussi tout le racisme et la haine qui animent ce personnage, comme celle où il avait indiqué qu’il « était justifié et moral de bloquer l’aide humanitaire pour la bande de Gaza, même si cela pouvait entraîner la mort de deux millions de Palestiniens. ».  Déjà présent à Paris en mars 2023, Smotrich avait déclaré : « Il n’y a pas de Palestinien, car il n’y a pas de peuple palestinien… C’est la vérité historique, c’est la vérité biblique et cette vérité, les Arabes en Israël doivent l’entendre de même que certains Juifs ».

En mars 2023, la France, par la voix du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères avait dénoncé les « propos irresponsables » de Smotrich. Aujourd’hui, comment comprendre qu’il soit autorisé à appeler à la haine, à faire l’apologie d’actes criminels sur le territoire français, ce qu’il ne manquera pas de faire, chacun le sait, à partir du moment où il sera autorisé à venir en France.

Pour la justice, pour le respect de la mémoire des dizaines de milliers de Palestiniennes et Palestiniens massacrés à Gaza et en Cisjordanie, pour l’arrêt de la monstrueuse guerre d’anéantissement et de conquête menée par le gouvernement israélien d’extrême droite en Palestine et au Liban, ce gala de la haine et de la honte ne doit pas avoir lieu.

Signataires : Association France Palestine solidarité (AFPS), LDH (Ligue des droits de l’Homme), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), Confédération générale du travail (CGT), Fédération syndicale Unitaire (FSU)

Paris, le 4 novembre 2024

Source: Six organisations dénoncent la tenue du gala prévu à Paris le 13 novembre par l’association Israël Is Forever avec la participation du ministre israélien Bezalel Smotrich

Suspension de l’Accord d’association UE – Israël ! 25 septembre, 2024

Une campagne de la société civile européenne, dont la LDH est signataire, est orientée en direction des institutions de l’UE et les Etats membres.

Les organisations soussignées appellent conjointement à la suspension de l’Accord d’association UE-Israël au vu des violations des droits de l’homme par l’Etat d’Israël dans le Territoire palestinien occupé (TPO).

Ces violations des droits de l’Homme constituent clairement une infraction à l’article 2 qui impose aux parties à l’Accord le respect des droits de l’Homme et des principes démocratiques comme élément essentiel de l’Accord.

Nous condamnons sans équivoque toutes les violations du droit international, dont les meurtres de civils et nous appelons les autorités concernées à enquêter à ce sujet sans délai.

Ce qu’il se passe à Gaza est une « crise de l’humanité », comme l’a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. La guerre menée actuellement par Israël à Gaza a causé des pertes civiles massives, la destruction massive d’infrastructures civiles et le déplacement forcé de la population à plusieurs reprises. La plupart des hôpitaux  ont été bombardés et détruits par Israël et les équipes médicales tuées . La population de Gaza est confrontée à une immense souffrance, à la famine et aux maladies contagieuses, du fait des attaques continuelles et du blocus exercé par Israël sur la nourriture, l’eau, le carburant, les médicaments et l’aide humanitaire. Les enfants, parmi d’autres groupes vulnérables, ont été particulièrement affectés et de façon dévastatrice.

Le 26 janvier 2024, la Cour de justice internationale (CIJ) a jugé que la conduite d’Israël à Gaza constituait un risque de génocide et a ordonné à Israël de prendre des mesures pour l’empêcher. Le 28 mars, la CIJ a de nouveau donné l’ordre à Israël de mettre en œuvre ces mesures préventives. Le 24 mai, la CIJ a donné l’ordre à Israël de cesser immédiatement son offensive militaire à Rafah et d’ouvrir le passage de Rafah pour permettre que la fourniture de services et d’assistance se fasse sans encombre.

Toutefois, les violations des droits de l’homme par le gouvernement israélien n’ont pas commencé en 2023 et ne sont pas limitées à la bande de Gaza. Des violations systématiques et largement répandues des droits humains telles que la confiscation de terres et de ressources et la discrimination raciale ont été bien documentées au cours des 57 années d’occupation du territoire palestinien et des 17 années de blocus de Gaza. Le Conseil Européen a aussi exprimé à plusieurs reprises son inquiétude quant à l’extension des colonies, au blocus de la bande de Gaza et à l’usage d’une force disproportionnée .

Les preuves de torture et de traitements inhumains des prisonniers palestiniens sont bien documentées. La situation des prisonniers n’a fait qu’empirer  depuis octobre 2023, y compris pour ceux de Gaza emprisonnés par l’armée israélienne.

Le 19 juillet 2024, la CIJ a émis un avis consultatif sur les « Conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est ». Une de ses principales conclusions est que « les violations par Israël de l’interdiction d’acquérir du territoire par la force et du droit du peuple palestinien à l’autodétermination… , les abus permanents d’Israël liés à sa position de puissance occupante par l’annexion et l’affirmation d’un contrôle permanent sur le Territoire Palestinien Occupé et le fait que le droit du peuple palestinien à l’autodétermination fasse l’objet d’une privation continue, violent les principes fondamentaux du droit international et rendent illégale  la présence d’Israël dans le Territoire Palestinien Occupé. Cette illégalité renvoie à l’entièreté du territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967 ». La Cour a ensuite insisté sur le fait qu’Israël agit en rupture de la Convention de l’ONU sur l’Élimination de toutes les formes de discrimination raciale, l’interdiction de la ségrégation raciale et de l’apartheid. Dans l’article 279 la Cour considère que « tous les États sont tenus de ne pas prêter aide ou assistance au maintien de la situation créée par la présence illégale d’Israël dans le Territoire palestinien occupé ».

Ces graves violations du droit international et du droit humanitaire n’auraient jamais été possibles si la communauté internationale, dont l’Union européenne, avait tenu Israël responsable de ses actes et pris des mesures appropriées en réponse. Il est temps que cette approche infructueuse change. 

Le respect des droits humains constitue un « élément essentiel » de l’Accord d’association  avec des pays partenaires. Les dispositions de l’Accord d’Association UE-Israël stipulent que les parties s’associent « considérant l’importance que les parties attachent … aux principes de la Charte des Nations unies, en particulier au respect des droits de l’homme et de la démocratie, qui sont la base même de l’Association ». L’article 2 établit que les relations entre les parties, de même que toutes les dispositions du présent accord, se fondent sur le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques, qui inspire leurs politiques internes et internationales et qui constitue un élément essentiel du présent accord ».

La violation des clauses dites « éléments essentiels » permet à l’UE de mettre fin à ou de suspendre complètement ou partiellement un Accord d’association, en accord avec l’article 60 de la Convention de Vienne sur le droit des traités. L’Article 82 de l’Accord d’Association prévoit que « Chacune des parties peut dénoncer l’accord en notifiant son intention à l’autre partie », tandis que l’Article 79, Paragraphe 2, prévoit les règles de procédure applicables dans ce processus.

Les Etats tiers ont la responsabilité d’empêcher le génocide en vertu du droit international et donc, ils doivent prendre toutes mesures diplomatiques, économiques et politiques en leur pouvoir pour empêcher le génocide à Gaza. Les Etats membres de l’UE devraient utiliser le moyen de pression et employer tous moyens légaux à leur disposition pour influencer Israël afin qu’il s’abstienne d’actes contrevenant à la Convention sur le génocide et pour mettre fin à l’occupation illégale selon la conclusion de la CIJ, dont la révision des négociations commerciales et des accords.

Notre campagne est dirigée vers toutes les parties prenantes de l’UE dans leurs domaines respectifs de responsabilité :

  • Le Conseil européen a le pouvoir de décider de suspendre l’Accord d’association : la règle de l’unanimité ne peut être une excuse lorsque les valeurs fondamentales de l’UE sont en jeu.
  • La Commission européenne, en tant que « Gardienne du Traité », a la responsabilité d’assurer que les traités sont respectés et correctement mis en œuvre (Article 17 du TUE), notamment l’Article 2 de l’Accord d’association. La Commission doit examiner et demander des justifications à Israël pour son absence de respect de l’Accord et proposer des mesures appropriées au Conseil ; dans le cas présent, de telles mesures ne vont pas requérir l’unanimité.
  • Le Parlement européen devrait utiliser son poids politique pour exercer une pression sur le Conseil et sur la Commission pour qu’ils assument leurs responsabilités. Il peut le faire en initiant des débats parlementaires, proposant des résolutions et cetera.
  • Les Etats membres de l’UE doivent exiger que la Commission accélère ses investigations quant à savoir si Israël se conforme à l’Article 2 ; ils sont aussi les décideurs au Conseil. De plus, ils sont engagés, en tant que signataires de la Convention sur le génocide, à empêcher et à punir la commission du génocide.

Par notre campagne, avec les citoyens de l’Union européenne, nous exhortons les parties prenantes à agir d’urgence pour faire advenir la suspension de l’Accord d’association UE-Israël et tous les accords qui lui sont liés, jusqu’à ce qu’Israël se conforme au droit international et au droit humanitaire international et applique les décisions et avis consultatifs de la CIJ.

La suspension de l’Accord d’association devrait être maintenue jusqu’à ce que l’UE soit assurée que rien dans ses relations avec Israël ne contribue en quelque manière – politique, financière, militaire, technique, commerciale, en rien – à la poursuite de l’occupation et du déni des droits du peuple palestinien. Ce qui est arrivé à Gaza et dans l’ensemble du Territoire Palestinien Occupé est la conséquence de la faillite morale et politique de la communauté internationale. La suspension de l’Accord d’association en raison des violations par Israël des clauses sur les droits humains n’est plus à discuter, mais représente une obligation pour l’UE d’être en cohérence avec ses propres principes et valeurs. Manquer à cette obligation reviendrait à accepter l’état actuel de profonde illégalité rendu possible par des décennies d’impunité et créerait un dangereux précédent à l’échelle mondiale.

Statement endorsers:

European and international:

  1. European Coordination of Committees and Associations for Palestine (ECCP),
  2. Oxfam,
  3. Pax Christi International,
  4. CIDSE – International Family of Catholic Social Justice Organisations,
  5. International Human Rights Federation (FIDH),
  6. Action AId,
  7. StateWatch,
  8. Eurochild,
  9. EuroMed Rights,
  10. Handicap International – Humanity & Inclusion,
  11. European Trade Union Network for Justice in Palestine,
  12. European Legal Support Center,
  13. Child Rights International Network (CRIN),
  14. European Jews for Palestine (EJP),
  15. Equinox Initiative for Racial Justice,

AUSTRIA

  1. Women in Black Vienna,
  2. Steirische Friedensplattform,
  3. Antiimperialistische Koordination,
  4. Gesellschaft für Österreichisch-Arabische Beziehungen GÖAB,

BELGIUM

  1. ACV-CSC – trade union federation,
  2. SOLIDAR,
  3. Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté
  4. SOS Enfants Charleroi,
  5. Défense des enfants International Belgique,
  6. De-Colonizer,
  7. Soutien Belge Outre-Frontieres,
  8. Association Belgo-Palestinienne,
  9. Union des Progressistes Juifs de Belgique,
  10. Broederlijk Delen,
  11. CNCD-11.11.11,
  12. Chirojeugd Vlaanderen,
  13. Uit De Marge vzw,
  14. Viva Salud,
  15. Belgian Academics and Artists for Palestine (BA4P),
  16. Palestina Solidariteit,
  17. Een Andere Joodse Stem / Another Jewish Voice,
  18. 11.11.11,
  19. Solsoc,
  20. AJAB (Antizionist Jewish Alliance in Belgium),

FINLAND

  1. Finnish Peace Committee,
  2. Union of Conscientious Objectors,
  3. Sumud – The Finnish Palestine Network,
  4. Friends of the Earth Finland,
  5. Global Social Work Finland,
  6. Finnish Psychologists for Social Responsibility,
  7. Physicians for Social Responsibility – Finland,,
  8. Finnish-Arab Friendship Society,
  9. Technology for Life,
  10. Creatura Think & Do Tank,
  11. Fem-R,
  12. ICAHD Finland,
  13. Women for Peace,

FRANCE

  1. CCFD – Terre Solidaire,
  2. LDH (Ligue des droits de l’Homme),
  3. Platform of French NGOs for Palestine,
  4. Union Syndicale Solidaires – trade union,
  5. Confédération Internationale Solidaire et Écologiste – trade union confederation,
  6. La Cimade,
  7. Association France Palestine Solidarité (AFPS),
  8. Union Communiste Libertaire (UCL),
  9. Union Juive Française Pour La Paix,
  10. Chrétiens de la Méditerranée,
  11. Egyptian Human Rights Forum (EHRF),
  12. Culture de Palestine,
  13. Amis de Sabeel France,
  14. Une Autre Voix Juive ,
  15. United Against Inhumanity,
  16. Attac France,
  17. Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA),

GERMANY

  1. German-Palestinian Society e.V.,
  2. Alliance for Justice between Israelis and Palestinians (BIP),
  3. Pax Christi German Section,
  4. Jewish Voice for a Just Peace Germany,
  5. Friends of Sabeel Germany e.V.,
  6. BDS Berlin,
  7. Israeli Committee Against House Demolitions (ICAHD Germany),
  8. Palestine Forum Middle-East Frankfurt,
  9. Salam Shalom Working Group Palestine-Israel e.V.,
  10. Middle East Group Mannheim,
  11. Partnership Association Bonn-Ramallah e.V.,
  12. Jewish-Palestinian Dialogue Group Munich,
  13. Palestine Initiative Hanover Region,
  14. Frauen wagen Frieden(Projektgruppe in der Evangelischen Frauenarbeit der Pfalz,

IRELAND

  1. Teachers` Union of Ireland,
  2. Trócaire,
  3. Oxfam Ireland,
  4. Sadaka – The Ireland-Palestine Alliance,
  5. Ireland-Palestine Solidarity Campaign,
  6. Christian Aid Ireland,
  7. Kairos Ireland,
  8. Academics for Palestine,
  9. Community Action Tenants Union (CATU),
  10. Centre for Global Education,
  11. Comhlámh,
  12. Trinity College Dublin Students’ Union/Aontas Mac Léinn Choláiste Tríonoide,
  13. Christian Aid Ireland,
  14. National Women’s Council of Ireland (NWCI),
  15. Irish Council for Civil Liberties,
  16. DCU Students’ Union,
  17. Financial Justice Ireland,
  18. Africa Solidarity Centre Ireland,
  19. UCD Students’ Union,
  20. Praxis: The Artists’ Union of Ireland,
  21. Global Legal Action Network (GLAN),
  22. Action from Ireland (AfrI),
  23. Irish Second-Level Students’ Union (ISSU),
  24. Friends of the Earth Ireland,

ITALY

  1. AssoPacePalestina ( Peace AssociationPalestine),
  2. New Weapons Research Group (NWRG),
  3. Comunità palestinese Campania (Palestinina Community Campania),
  4. Rete Romana di Solidarietà con il Popolo Palestinese (Roman Network in Solidarity with Palestinian People),
  5. Cultura e libertà una campagna per la Palestina (Culture is Freedom, a Campaign for Palestine),

LATVIA

  1. Language Museum Association,
  2. Latvijas PEN, writer’s association,
  3. NGO “Pingvīni”,

LITHUANIA

  1. Palestina.lt,
  2. Gegužės 1-osios profesinė sąjunga (G1PS) / May 1st Labour Union,
  3. Human Rights Monitoring Institute,

LUXEMBOURG

  1. Jewish Call for Peace,
  2. CPJPO,

NETHERLANDS

  1. PAX,
  2. The Rights Forum,
  3. docP-BDS Netherlands,
  4. Erev Rav,
  5. Dutch Scholars for Palestine,

SLOVENIA

  1. Slovenska filantropija (Slovene Filanthropy),
  2. Peace Institute,
  3. Glas ljudstva – Voice of the People,
  4. Sindikat Mladi plus (Trade Union Youth plus), trade union
  5. Focus, Association for Sustainable Development,
  6. Zavod Bob (Youth centre Bob),
  7. Humanitas -Centre for Global Learning and Cooperation,
  8. Center for social research (CEDRA),
  9. Mladi za podnebno pravičnost (Youth for climate change),
  10. List of democratic students (LDŠ), (Slovenian Collective of Democratic Students),
  11. Zadrugator and Institute for studies of housing and space,
  12. Pekarna Magdalenske mreže Maribor,
  13. Zavod Voluntariat,
  14. Danes je nov dan (Today is a new day),
  15. Gibanje za pravice Palestincev (Campaign for thrle Rights of Palestinian People),
  16. Študentsko sociološko društvo Sociopatija (Student sociology association Sociopatija),
  17. Organizacija za participatorno družbo (Organisation for Participatory Society),
  18. ZaŽivali!,
  19. Prostorož,
  20. Association Fantastika,
  21. OVCA association,
  22. Zavod Global,
  23. Društvo Mostovi (Association Bridges),
  24. Reka Si,
  25. Iniciativa mestni zbor/The Initiative for Citywide Assembly (Slovenia),
  26. Borec, Sophia (Slovenia)

SPAIN

  1. Confederación Intersindical Galega (CIG) – trade union,
  2. Fundación Mundubat,
  3. Red Universitaria por Palestina (RUxP),
  4. Centre Delàs for Peace Studies,
  5. Lugo por Palestina,
  6. La Coordinadora de Organizaciones para el Desarrollo- Spain,
  7. No Name Kitchen,
  8. Coordinadora Valenciana de ONGD,

SWEDEN

  1. Act Svenska kyrkan Act Church of Sweden,
  2. Diakonia,
  3. Olof Palmes Internationella Center, Olof Palme International Center,
  4. Palestinagrupperna i Sverige The Palestine Solidarity Association in Sweden,

SWITZERLAND

  1. Defence for Children International

Source: Suspension de l’Accord d’association UE – Israël !

La CIJ estime que l’occupation du territoire palestinien par Israël est illégale 6 août, 2024

Communiqué commun dont la LDH est signataire

La Cour internationale de justice (CIJ) a rendu vendredi 19 juillet un avis consultatif portant sur les conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est et la bande de Gaza. Plusieurs associations et ONG demandent à la France de prendre en compte les conclusions de la Cour pour leur mise en œuvre effective, et ce dans les plus brefs délais.

Dans un avis consultatif rendu public vendredi 19 juillet [1], la CIJ considère que la présence continue d’Israël dans le territoire palestinien est illégale et doit cesser au plus vite. Selon la CIJ, Israël doit évacuer les colons, démanteler toutes les colonies, et réparer [2] les dommages infligés aux personnes physiques et morales concernées par les violations du droit international dont le pays s’est rendu coupable. L’avis consultatif indique que les politiques et pratiques israéliennes équivalent à l’annexion de vastes parties du territoire palestinien occupé.

Par ailleurs, selon la Cour, les Etats tiers ont pour obligation de ne pas reconnaître comme légale la présence illicite d’Israël dans le territoire palestinien occupé, et ne doivent pas prêter aide ni assistance à Israël dans le maintien de l’occupation. Cela implique notamment, selon l’avis consultatif, de « s’abstenir d’entretenir avec Israël des relations économiques ou commerciales concernant le territoire palestinien occupé ou des parties de celui-ci, qui risquent de consacrer sa présence illégale dans le territoire ».

La CIJ considère en outre qu’Israël viole l’article 3 de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (CERD), et a donc mis en place une situation qui constitue une politique de ségrégation ou d’apartheid.

Les organisations signataires appellent la France à affirmer l’illégalité de l’occupation israélienne du territoire palestinien occupé et à indiquer quelles mesures elle compte prendre pour s’opposer à la situation d’apartheid, interdire les relations commerciales avec les colonies et demander la suspension de l’accord d’association UE-Israël à la lumière des multiples violations des droits humains décrites dans l’avis consultatif de la CIJ.

Signataires : Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, Association France Palestine Solidarité, Association “Pour Jérusalem”, CCFD-Terre solidaire, Chrétiens de la Méditerranée, la Cimade, Crid, Culture de Palestine, LDH (Ligue des droits de l’Homme), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Union juive française pour la Paix.

Notes aux rédactions :

[1] L’avis consultatif de la CIJ peut être consulté en suivant ce lien : https://www.icj-cij.org/sites/defau…
[2] Selon l’avis consultatif de la CIJ, “la réparation comprend la restitution, l’indemnisation ou la satisfaction”.
[3] Article 3 de la CERD : « Les Etats parties condamnent spécialement la ségrégation raciale et l’apartheid et s’engagent à prévenir, à interdire et à éliminer sur les territoires relevant de leur juridiction toutes les pratiques de cette nature.« 

Paris, le 23 juillet 2024

Source: La CIJ estime que l’occupation du territoire palestinien par Israël est illégale