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Ligue des droits de l'Homme

Section du Pays d'Aix-en-Provence

Archives de l'auteur : psenegas

8 février 2021 – tribune collective « Plus que jamais, il est nécessaire de donner des perspectives à la jeunesse tunisienne de vivre et travailler au pays » publiée sur le monde 12 février, 2021

Tribune collective, signée par la LDH et plusieurs membres du Bureau national de la LDH

Ecrivains, cinéastes, politiques, universitaires… Des personnalités du monde de la culture, de la politique et de la recherche, originaires de dix-neuf pays, dénoncent dans une tribune au « Monde » la répression qui s’est abattue lors des récentes manifestations contre les violences policières en Tunisie.

Tribune En Tunisie, ces derniers jours, une répression aveugle et des vagues d’arrestations se sont abattues sur des centaines de jeunes des quartiers populaires dans de nombreuses villes à travers tout le pays. Ces jeunes qui subissent une paupérisation croissante ne font que réclamer ce qui, il y a dix ans, a donné lieu à la « révolution pour la dignité », à savoir leur droit au travail, à la liberté, à la justice et à l’égalité.

Nous, personnalités, organisations, associations et syndicats, de par le monde – du Maghreb et d’Europe, en particulier –, exprimons notre indignation et notre solidarité. Nous rappelons, avec force, au gouvernement tunisien qu’il est tenu de respecter les principes consacrés par la Constitution de 2014 qui font obligation à l’Etat tunisien de respecter la dignité de ses citoyens. Nous condamnons le recours aux mauvais traitements, à la torture et aux procédures judiciaires expéditives.

Nous considérons que l’absence de toute remise en cause des choix économiques et sociaux de l’ancien régime de la part des gouvernements tunisiens qui se sont succédé depuis 2011 n’a fait qu’appauvrir davantage la population, particulièrement les catégories sociales précaires, et a contraint des milliers de jeunes et d’adultes à des petits boulots précaires, alimentant ainsi les circuits de l’économie informelle ou de l’extrémisme religieux. Une telle situation ne pouvait qu’aboutir à la confrontation avec le pouvoir qui, aujourd’hui encore et de nouveau, ne répond à leur désarroi et à leurs revendications légitimes que par la répression.

Les aspirations légitimes du peuple tunisien

Ces mouvements des jeunes Tunisiennes et Tunisiens sont révélateurs non seulement de l’impasse économique et sociale dans laquelle le gouvernement tunisien a plongé la société, mais aussi de l’indifférence de l’Union européenne et des gouvernements qui la composent, en maintenant la dette qui pèse sur le pays. Plus que jamais, il est nécessaire d’abroger cette dette et de donner des perspectives à la jeunesse tunisienne de vivre et travailler au pays.

Au nom de notre attachement aux principes de justice et de liberté pour tous les peuples et au droit de la jeunesse à une vie digne et décente, nous appelons le gouvernement tunisien à libérer toutes les personnes injustement arrêtées et à prendre des mesures correspondant aux aspirations du peuple tunisien et aux objectifs de sa révolution.

Nous appelons également toutes celles et tous ceux épris de démocratie, de liberté et de justice en Europe et de par le monde à faire pression sur les autorités tunisiennes afin que la révolution de 2011 ne se transforme pas en un cauchemar où les pratiques répressives du passé tiendraient lieu de réponse aux aspirations légitimes du peuple tunisien.

Lire la tribune sur Le Monde

Lire la liste complète des signataires

 

 


Source: 8 février 2021 – tribune collective « Plus que jamais, il est nécessaire de donner des perspectives à la jeunesse tunisienne de vivre et travailler au pays » publiée sur le monde

VACCINS CONTRE LA COVID-19: IL FAUT PLUS DE TRANSPARENCE POUR RESTAURER LA CONFIANCE 7 février, 2021

Communiqué de la coalition française de l’ICE sur les vaccins et traitements anti-Covid 19 dont la LDH est membre

 

Signer la pétition

 

La France a commencé à vacciner. Porteur d’un immense espoir, interrogations et inquiétudes néanmoins demeurent. La rapidité de conception des vaccins et l’opacité autour des contrats passés avec les entreprises pharmaceutiques alimentent doutes et méfiance. Les lenteurs de la campagne de vaccination inquiètent. Pour gagner la bataille contre le virus il est urgent de restaurer la confiance.

Présenté comme la solution clé pour mettre fin à la pandémie, le vaccin est devenu l’objet de surenchères et de spéculations. Le modèle économique de l’industrie pharmaceutique, largement financiarisé, mène en effet à ce que la course aux profits prenne le pas sur la santé. Ainsi, en conformité avec les règles de ce marché, dès mai le PDG de Sanofi jouait la concurrence entre Américain-e-s et Européen-ne-s pour tenter de vendre au plus offrant un vaccin qui n’existait pas encore.

Et ça a marché ! Sanofi a obtenu des Etats-Unis 2,1 milliards de dollars et 200 millions d’euros du gouvernement français (tout en versant près de 4 milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires et menaçant de licencier en France et en Europe) pour financer la recherche, le développement et la production du précieux sésame. En tout, ce ne sont pas moins de 10 milliards de dollars d’argent public qui ont été déversés sur les grands laboratoires pharmaceutiques depuis le printemps.

Face à cette montagne de financements publics mobilisés pendant la pire récession économique que le monde ait vécu en un siècle, on est en droit de s’attendre à la plus grande des transparences et que cet effort soit utilisé pour le bien commun et non pas pour les intérêts privés de quelques-uns. D’ailleurs, 76% des Français et des Françaises entendent que le vaccin soit largement partagé sans devenir le privilège de quelques-uns [1].

Pourtant c’est bien une course folle aux vaccins que l’on constate depuis des mois. Les pays les plus riches ont tellement accaparé de doses que certains sont en mesure de vacciner deux, trois, voire quatre fois leur population. L’ennui c’est qu’à ce rythme les 2/3 de l’humanité n’y aura pas accès avant 2022, prolongeant d’autant la crise sanitaire, économique et sociale qui nous bouleverse.

Et alors qu’une partie de la population exprime de la méfiance, les contrats avec les entreprises pharmaceutiques sont négociés dans le plus grand des secrets. Ce même manque de transparence s’observe sur les procédures de contrôle et de mise sur le marché des vaccins. Cette opacité est dangereuse. Elle instille le doute quand il faudrait au contraire donner confiance en mettant les citoyen-ne-s au cœur d’un sujet qui concerne leur santé et celle de leurs proches.

Ce manque de transparence semble surtout faire le jeu des laboratoires pharmaceutiques, grands gagnants de la pandémie. Alors que les gouvernements imposent depuis des mois de féroces restrictions à nos libertés pour combattre le virus, ils se montrent bien faibles et incapables d’imposer aux Big Pharma de nouvelles règles du jeu qui fassent prévaloir la coopération sur la compétition. Ces derniers, après avoir engrangé des financements publics colossaux, demeurent libres de fixer leurs prix comme bon leur semble (certains prévoyant de grasses marges bénéficiaires) et de maintenir leurs monopoles au risque de limiter les capacités de production.

La “gratuité du vaccin” telle qu’annoncée par le président de la République ne doit pas signifier grever encore plus le budget de la sécurité sociale en faisant payer de façon détournée des sommes exorbitantes aux contribuables. Faire des vaccins et traitements contre les pandémies des biens publics mondiaux doit passer par le partage des droits de propriété intellectuelle et des savoirs. C’est aussi encourager le développement de capacités publiques de production et de distribution pour que notre santé ne dépende pas des choix financiers de quelques grandes entreprises.

C’est parce que nous refusons que certains tirent des profits sur la pandémie qu’une pétition européenne a été lancée pour exiger des vaccins et des traitements sûrs, transparents, accessibles à tou-te-s ! En mobilisant un million de signatures à travers le continent nous pourrons faire entendre et exiger une réponse solidaire à la crise.

Coalition française de l’initiative citoyenne européenne sur les vaccins et traitements anti-COVID19
Ligue des droits de l’Homme (LDH), Mouvement pour la paix, Oxfam France, People Health Movement France, Coordination Nationale des Comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, Convergence des services publics, Fondation Gabriel Péri, CGT confédération, Fédération CGT de la Santé et de l’Action Sociale, Fédération Nationale de l’Industrie Chimique CGT, Convergence, FSU, Fédération SUD Santé Sociaux, Parti communiste français (PCF), La France insoumise, Europe Ecologie-Les Verts (EELV)

 

Paris, le 5 février 2021

Source: VACCINS CONTRE LA COVID-19: IL FAUT PLUS DE TRANSPARENCE POUR RESTAURER LA CONFIANCE

Commémoration pour Ilan Halimi : 15 ans déjà, nous n’oublions pas 7 février, 2021

La LDH appelle à participer au rassemblement contre les crimes antisémites et tous les actes racistes, le dimanche 14 février à 14h au jardin Ilan Halimi, 54 rue de Fécamp à Paris

Il y a 15 ans, Ilan Halimi était kidnappé, séquestré, torturé et assassiné parce que Juif.

Il était retrouvé le 13 février agonisant sur les rails du RER C. Ilan manque à sa famille et à ses proches. Et nous ne l’oublierons jamais.

Ce sont les stéréotypes antisémites les plus anciens qui ont mené à son assassinat : les Juifs seraient riches et maniganceraient dans l’ombre.

Depuis 2006, de l’école Ozar Hatorah à Toulouse jusqu’à l’Hypercacher de la Porte de Vincennes, onze hommes, femmes, enfants ou personnes âgées ont été tuées en France parce que Juives.

Les actes antisémites et les violences racistes sont en augmentation, ici et ailleurs dans le monde.

Les vingt-quatre jours qui ont amené à la mort tragique d’Ilan Halimi nous obligent à une détermination sans faille contre l’antisémitisme et contre toute forme de racisme.

C’est pourquoi le dimanche 14 février à 14h nous appelons, en sa mémoire, ainsi qu’à celle de toutes les victimes de crimes antisémites et racistes, à un rassemblement au jardin Ilan Halimi, 54 rue de Fécamp.

Nous demandons explicitement qu’aucun drapeau national ne soit brandi, afin de ne pas détourner le sens de cette commémoration.

A l’appel de : Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes, Juives et Juifs révolutionnaires, Mémorial 98, Collectif des Juifves VNR

Avec le soutien d’organisations juives, de lutte contre l’antisémitisme et d’organisations antiracistes:

Ayeka, Beit Haverim, Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE), Comité Adama Traoré, Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie (ACORT), Collectif Nta Rajel, Collectif Golema, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), QTPOC autonomes, Confédération CGT, Solidaires Étudiant-e-s, Union Départementale des Syndicats CGT de Paris, Vigilance Informations Syndicales Antifascistes (VISA), Ensemble, Fédération Anarchiste (FA), Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Union Communiste Libertaire (UCL), Action révolutionnaire LGBQTI, Collectif Ecolo-Libertaire Anti-fasciste & Féministe (ELAfF), Collectif Irrécupérables, Editions syndicalistes, IPAM/CEDETIM, Jeune Garde, La Horde, Les Amis de La Révolution Prolétarienne (Revue), SIAMO, Séminaire ETAPE, Transgrrrls, RESOME

Paris, le 5 février 2021

 

Source: Commémoration pour Ilan Halimi : 15 ans déjà, nous n’oublions pas

Affaire du Siècle : l’action citoyenne en faveur du climat reconnue 7 février, 2021

Communiqué LDH

« [L]es carences fautives de l’Etat dans le respect de ses engagements en matière de lutte contre le changement climatique ont porté atteinte aux intérêts collectifs » défendus par les quatre organisations de l’Affaire du siècle. À travers Oxfam, Notre Affaire à tous, la Fondation pour la Nature et l’Homme et Greenpeace, c’est l’action des 2,3 millions de citoyennes et citoyens signataires de la pétition à laquelle l’arrêt du tribunal administratif de Paris donne droit. Ainsi, le tribunal administratif a reconnu l’existence d’une obligation générale de l’Etat en matière environnementale.

Comme le Conseil d’Etat l’avait fait pour le recours de la commune de Grande-Synthe en novembre dernier, le tribunal administratif de Paris se donne un délai pour un supplément d’instruction avant d’ordonner à l’Etat des mesures permettant d’atteindre les objectifs légaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre. On peut se demander si le gouvernement fera en deux mois ce qu’il s’est refusé à faire pendant les deux ans du recours, lorsqu’il prenait de haut l’Affaire du siècle.

Que les tribunaux ne soient pas le meilleur endroit pour déterminer une politique climatique, peu le contestent, mais dans un Etat de droit, la voie juridique est ouverte dès lors que les pouvoirs publics manquent à leurs obligations et c’est heureux.

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) se félicite que le préjudice écologique lié à l’aggravation des émissions de gaz à effet de serre ait été établi, tout comme la responsabilité de l’Etat en la matière. Cette victoire d’une mobilisation massive, volontariste, s’emparant des moyens du droit est une réponse aux tentatives d’instrumentalisation de la parole citoyenne sur le climat, à l’œuvre notamment autour de l’expérience de la convention citoyenne convoquée par le président de la République en 2019 pour en saboter le travail l’année suivante. C’est un symbole fort, qui atteste que les citoyens et les citoyennes sont légitimes à exiger de leurs représentants d’agir fortement contre les dérèglements climatiques.

Paris, le 5 février 2021

Télécharger le communiqué en format PDF

Source: Affaire du Siècle : l’action citoyenne en faveur du climat reconnue

Dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron, la coordination StopLoiSécuritéGlobale demande le retrait des articles 21, 22 et 24 au nom du respect des libertés fondamentales. 7 février, 2021

Lettre ouverte commune entre les membres de la coordination #StopLoiSécuritéGlobale dont la LDH fait partie   Monsieur le président de la République, depuis le 8 novembre, des centaines de milliers de personnes se mobilisent pour défendre le droit d’informer et d’être informées, ainsi que plus généralement les libertés fondamentales, gravement menacées par la proposition de…

Source: Dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron, la coordination StopLoiSécuritéGlobale demande le retrait des articles 21, 22 et 24 au nom du respect des libertés fondamentales.

Pour la démocratie, contre les lois liberticides 7 février, 2021

Communiqué de la coordination #StopLoiSécuritéGlobale dont la LDH est membre

Alors que la question policière a été portée au premier plan du débat public avec la révélation par des vidéos amateurs puis par la presse de la multiplication des excès, abus et violences illégitimes des forces de l’ordre, la majorité au pouvoir réagit par l’agression, avec la multiplication sans précédent de lois et décrets répressifs et liberticides qui menacent directement le cœur battant de notre démocratie. Contre la volonté de la population qui demeure solidaire face l’urgence sanitaire et sociale.

Sous prétexte de “protéger ceux qui nous protègent”, le pouvoir politique déploie un arsenal qui renforce d’une part l’impunité des policiers et gendarmes mis en cause dans des violences graves ou mortelles et qui d’autre part entrave directement la liberté d’opinion, la liberté d’informer et d’être informé, la liberté d’expression, la liberté d’association, la liberté de manifestation et la liberté de contestation légale de manière générale. Dans un contexte où de plus en plus de secteurs socio-professionnels sont confrontés à la brutalité de la répression d’Etat, la majorité gouvernementale s’engage dans une vaste offensive liberticide pour instaurer la surveillance de masse et l’extension continue de l’appareil sécuritaire jusqu’à y intégrer des vigiles privés armés.

Le « Beauvau de la sécurité » s’est ainsi ouvert le 1er février en consacrant le mépris du pouvoir exécutif pour les principaux acteurs et représentants de la société civile. L’objectif de cette opération gouvernementale n’est pas de recréer du dialogue ou d’instaurer un équilibre entre la population et les forces de l’ordre, mais d’avaliser des propositions écrites d’avance. « Des réponses de court-terme » d’abord, destinées à satisfaire les revendications des syndicats policiers les plus bruyants. Mais, précise le site du ministère de l’Intérieur, il s’agit également « de poser les bases de la future loi de programmation de la sécurité intérieure pour 2022 ». Encore une ! Et ce, à des seules fins électoralistes. Si les syndicats de policiers et leurs avocats sont bien conviés à ces séances de travail, aucun autre syndicat n’a été sollicité, ni aucune ONG de défense des droits humains ni aucun collectif de victimes non plus.

Cette obsession sécuritaire du gouvernement français est dénoncée par les instances internationales, Nations Unies et Parlement européen en tête, décriée par la Défenseure des droits et la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH).

Créée en novembre dernier contre la proposition de loi Sécurité globale, la coordination #StopLoiSécuritéGlobale a mobilisé, depuis le 17 novembre, des centaines de milliers de personnes dans la rue, lors de nombreuses manifestations partout sur le territoire national. Elle s’oppose aux multiples dérives autoritaires de l’État, symbolisées par la proposition de loi Sécurité Globale et, depuis, poursuivies par d’autres projets de lois, décrets et textes.

La coordination #StopLoiSécuritéGlobale exige les retraits

  • de la proposition de loi Sécurité Globale dans son intégralité,
  • de l’article 18 du projet de loi confortant les principes républicains dite loi Séparatisme,
  • du nouveau Schéma national du maintien de l’ordre (SNMO),
  • des trois décrets du 2 décembre 2020 portant sur l’extension des fichiers de police PASP, GIPASP et EASP, organisant un fichage massif de la population et un contrôle de toutes ses opinions.

La coordination nationale #StopLoiSécuritéGlobale fédère plus de 80 organisations implantées dans toute la France : syndicats, sociétés, collectifs, associations de journalistes de réalisateurs/trices et de photographes, confédérations syndicales, associations, organisations de défense de droits humains, collectifs de victimes de violences policières, collectifs de quartiers populaires, d’exilé-es, de Gilets jaunes.

 

Organisations : SNJ, SNJ-CGT, SGJ-FO, LDH, Collectif REC (Reporters en Colère), Acrimed, Act Up-Paris, Action Non-Violente COP21, AequitaZ, Alternatiba, Amnesty International France, Ardhis, Art en grève Paris-Banlieues, Association de la presse judiciaire, Association des auteurs-réalisateurs du Sud Est, Association des cinéastes documentaristes, Association des cinéastes documentaristes (ADDOC), Association des directeurs de casting ARDA, Association des journalistes écrivains pour la nature et l’écologie (JNE), Association des journalistes LGBTI, Association des journalistes scientifiques de la presse d’information (AJSPI), Association des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel de Bourgogne-Franche-Comté, Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (ACID), Association Encrages, Association française des juristes démocrates, Association Naais, Attac, Autres Brésils, Black Robe Brigade, CGT, Cinémas UTOPIA (Montpellier), CNNR, Collectif des Non-Titulaires de Paris 3, Collectif Extra Muros, Collectif gilet jaune Rungis, Collectif Kelaouiñ, Collectif La Meute, Collectif Les Plumé.e.s, Collectif mutilés pour l’exemple, Collectif OEIL, Collectif pour une dépénalisation du délit d’outrage, Collectif vies volées, Combactive association, Construire et Alerter par la Non-Violence Active, Convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publics, CRID, Csp75, DAL, Diivines lgbtqi+, Divergence Image, Environmental Investigative Forum (EIF), Fédération Léo Lagrange, FEMEN, Femmes Gilets Jaunes, Fondation Copernic, France Amérique Latine (FAL), France Nature Environnement, Front uni des immigrations et des quartiers populaires, le GISTI, Greenpeace France, Groupement pour le cinéma de recherche GREC, Informer n’est pas un délit, IPAM Iniatiatives pour un Autre monde, La Casa, La Guilde des auteurs réalisateurs de reportages et de documentaires (Garrd), La Plateforme, La Quadrature Du Net, La Société des réalisateurs de films (SRF), Le Groupe 25 Images, Les Amis de la Terre, Macadam Press, Oxfam France, Paris d’exil, Profession : Pigiste, Ras la plume, RegardOcc, Rencontre des Justices, RSVP Communication, SAF (Syndicat des Avocats de France), SAFE, Scénaristes de Cinéma Associés, SFR-CGT, Solidaires, SPIAC-CGT, UCP2F, UJFP, Union des Clubs de la presse de France et francophones, Union syndicale Solidaires, WATIZAT

Médias : AEF Info, AOC, Basta!, Editions La Contre Allée, Editions La Découverte, La Rédaction de Reporterre, Le Zéphyr, Les Allumés du Jazz, Mediapart, Mr Mondialisation, Rédaction de là-bas si j’y suis, Rédaction de L’Humanité, Reflets.info, Société du personnel de l’Humanité, Tënk, StreetPress.com

Paris, le 3 février 2020


Source: Pour la démocratie, contre les lois liberticides

Vadémécum du censeur et du censuré 7 février, 2021

 

Le vadémécum du censuré

Auteurs, compagnies, artistes interprètes, qui sont exposés à une demande de censure, ou à une censure avérée peuvent saisir l’Observatoire de la liberté de création d’une demande d’assistance ou d’intervention.

L’Observatoire de la liberté de création décide des cas dans lesquels il intervient.

Pour faciliter l’information ou l’intervention de l’Observatoire, nous vous proposons de répondre aux questions du vadémécum du censuré.

 

Le vadémécum du censeur

La remise en cause de la liberté de création ou de diffusion des œuvres déborde largement le cadre judiciaire et peut prendre de court élus et fonctionnaires, responsables de structures artistiques, associations et citoyens.

Il convient donc de rappeler quelques règles essentielles ainsi que des règles qui nous paraissent de nature à éviter ces impasses que sont les jugements impétueux sur les œuvres, et constituer une éthique minimale vis-à-vis des œuvres. A retrouver dans le vadémécum du censeur.

Source: Vadémécum du censeur et du censuré

Pour la libération immédiate et sans conditions des 12 hommes condamnés à mort pour des crimes avoués sous la torture et la mise en place d’un moratoire officiel sur l’application de la peine de mort à Bahreïn 3 février, 2021

Communiqué commun dont la LDH est signataire

Ce mardi 2 février 2021, le Conseil de Paris va se prononcer sur le renouvellement de la subvention annuelle de 500 000€ attribuée au Paris Football Club (Paris FC). Le 27 juillet dernier, le Paris FC a annoncé avoir conclu un accord avec le Royaume de Bahreïn, lui cédant 20% des parts du club.

Depuis 2011, le gouvernement de Bahreïn réprime violemment toute forme d’opposition et bafoue les droits humains de sa population. En s’associant à des sports populaires comme le football, les autorités du Royaume tentent de distraire le grand public et de “laver” leurs abus grâce au sport (“Sport-Whitewashing“).

Depuis le début de la saison 2020-2021, les mots “Victorious Bahrain” figurent ainsi sur les maillots parisiens. Face aux graves violations des droits humains commises par le gouvernement de Bahreïn et compte tenu des engagements de la Mairie de Paris pour ces mêmes droits, les signataires de cette déclaration demandent :

1. À la Mairie de Paris de réaffirmer publiquement son opposition à la peine de mort et son soutien aux prisonniers politiques bahreïniens.

2. Que le Conseil de Paris engage des discussions avec les représentants du Paris FC dans le but d’intégrer à leur relation une sensibilisation et un dialogue sur les questions de protection et de promotion des droits humains.

3. Dans ce même esprit, que les interventions et divers programmes socio-éducatifs organisés par le club auprès des jeunes de la ville de Paris, comportent un volet consacré aux enjeux liés au respect des droits humains et à l’abolition de la peine de mort.

La Mairie de Paris est l’un des plus anciens partenaires du Paris FC et se doit de poursuivre son engagement historique et idéologique en faveur de la défense des droits humains et du combat pour l’abolition de la peine de mort. Ses élus ont souvent exprimé leur opposition ferme à la peine de mort dans le monde. En 2018, le Conseil de Paris a décidé d’attribuer la citoyenneté d’honneur de la ville de Paris à Nabeel Rajab. La maire de Paris avait alors déclaré que ce geste contribuait « à mettre en lumière la situation […] de toute personne aujourd’hui emprisonnée ou persécutée dans le monde en raison du non-respect de la liberté d’expression, d’opinion et d’informer […] la ville de Paris est très attachée à ces principes ». Plus récemment, la présidente de la commission du Conseil de Paris a rappelé que le Conseil de Paris « continuera de se mobiliser pour tous ceux qui sont détenus arbitrairement » par un régime oppressif.

Pour rappel : En 2017, les autorités de Bahreïn ont mis fin au moratoire sur la peine de mort qui était en place depuis 1996. Arrêtés et détenus arbitrairement, torturés jusqu’à ce qu’ils avouent des crimes qu’ils n’avaient pas commis ou jugés lors de procès de masse, Ali al-Singace, Abbas al-Samea, Sami Mushaima et Ali al-Arab et Ahmed al-Malali ont tous été exécutés entre 2017 et 2019. Actuellement, 12 hommes sont dans le couloir de la mort, sans plus aucun recours judiciaire à leur disposition : Sayed Ahmed al-Abbar, Husain Ali Mohamed, Husain Abdulla Marhoon Rashid, Moosa Abdulla Moosa Jaafar, Husain Ebrahim Ali Husain Marzooq, Salman Isa Ali Salman, Maher Abbas al-Khabaz, Zuhair Ibrahim Jasim Abdullah, Husain Abdulla Khalil Rashid, Mohammed Ramadhan et Husain Ali Moosa Hussain.

L’un d’entre eux, Mohammed Ramadhan, a notamment expliqué que les officiers qui l’ont interrogé et torturé lui avaient dit qu’ils savaient qu’il était innocent et qu’ils « attendaient juste un incident majeur pour l’en accuser ». Les 12 hommes actuellement dans le couloir de la mort sont dans une situation de risque d’exécution imminent. Des discussions entre les membres du Conseil de Paris, ainsi qu’avec les partenaires de la ville pourraient sauver la vie de ces prisonniers politiques innocents, emprisonnés suite à leur implication dans le mouvement pro-démocratie, comme le fut Nabeel Rajab.

Dans la situation actuelle, la mairie de Paris, Ville des droits humains, bénéficie d’une plateforme de choix pour s’engager, par le biais de déclarations officielles et de dialogues cruciaux, pour la défense des droits humains. Grâce à la mobilisation de la communauté internationale, et notamment de la mairie de Paris, Nabeel Rajab a finalement été libéré en juin dernier. Ces derniers mois, de nombreuses personnalités publiques, politiques, organisations intergouvernementales ou non-gouvernementales ont condamné la violence du régime en place. Nous profitons de cet élan pour obtenir un moratoire officiel sur l’application de la peine de mort à Bahreïn.

Signataires : Americans for Democracy and Human Rights in Bahrain (ADHRB) Association des chrétiens contre la torture et la peine de mort (Acat) Avocats sans frontières France (ASF France) Coalition mondiale contre la peine de mort Ensemble contre la peine de mort (ECPM), Fédération internationale pour les droits de l’Homme (FIDH) Ligue des droits de l’Homme (LDH).

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Paris, le 2 février 2021

Source: Pour la libération immédiate et sans conditions des 12 hommes condamnés à mort pour des crimes avoués sous la torture et la mise en place d’un moratoire officiel sur l’application de la peine de mort à Bahreïn

Leurre de Beauvau 3 février, 2021

Communiqué LDH

Réfléchir collectivement sur l’organisation et les missions des forces de l’ordre, rétablir la confiance entre une large partie de la population et celles-ci nécessitent autre chose qu’un entre-soi politique et corporatiste comme le gouvernement l’a décidé avec le Beauvau de la sécurité.

En cantonnant son initiative à des tables rondes qui ne s’inscrivent pas dans la durée et en refusant d’ouvrir cette démarche aux organisations de défense des droits de l’Homme et plus largement aux usagers de ce service public de sécurité, le gouvernement n’obtiendra que les réponses qu’il attend et qu’il a déjà programmées.

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) ne peut que déplorer, une nouvelle fois, que le pouvoir en place fasse des forces de l’ordre un instrument de sa politique au mépris de leur rôle au service de toutes les femmes et de tous les hommes de ce pays.

Paris, le 2 février 2021

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Source: Leurre de Beauvau

Le 4 février, imposons notre projet pour la justice des enfants ! 29 janvier, 2021

Communiqué commun réunissant les organisations du collectif Justice des enfants, dont la LDH est membre

Depuis plusieurs années déjà, nos organisations réunies au sein du collectif Justice des enfants affirment fortement leur opposition à la mise en place du projet de code de justice pénale des mineurs, imposé par le gouvernement, tant sur la forme que sur le fond, nos organisations se sont engagées à défendre la nécessité de l’accompagnement éducatif indispensable à la protection des enfants, des jeunes majeur-e-s et de leurs familles.

Aujourd’hui, dans la dernière ligne droite de la validation par le Parlement, nous appelons tous et toutes les professionnels et acteurs, de la justice des enfants à rejoindre les mobilisations interprofessionnelles et unitaires du 4 février pour poursuivre le processus engagé.

Nous rappelons notre attachement au principe premier de l’ordonnance du 2 Février 1945 prônant l’éducatif sur le répressif.

Après de nombreuses mobilisations, nos organisations constatent depuis le premier décembre dernier une accélération des actions menées et il nous parait essentiel que les professionnel-l-es du travail social et de justice puissent converger dans leur lutte.

Les situations indignes vécues par les enfants, les jeunes majeur-e-s et leurs familles, et les conditions de travail délétères dans l’accomplissement de leur mission doivent être dénoncées publiquement. Ce constat intolérable est notamment généré par l’absence de moyens pour répondre aux besoins. A cette carence budgétaire criante s’ajoutent des politiques sociales et judiciaires toujours plus répressives empêchant une prise en charge spécifique nécessaire des mineur-e-s.

La Cour des comptes pointe pour la seconde fois, les dysfonctionnements majeurs dans le champ de la protection et de la justice des enfants appuyant les positions des professionnel-l-es qui dénoncent les conséquences néfastes de ces choix politiques désastreux.

Cette dernière pointe également l’absence de coordination entre les départements et les services judiciaires, ses conséquences sur la qualité de la prise en charge des mineur-e-s. Elle épingle aussi la responsabilité de l’État dans ces manquements, ce dernier ne garantissant pas l’égalité de traitement des mineur-e-s sur le territoire.

Dans ce contexte, nos organisations ne peuvent que réaffirmer la nécessité d’un autre projet pour la protection et la justice des enfants. Nos organisations exigent :

– La priorité des réponses éducatives sur les mesures répressives
– Le retour de la double compétence civile/pénale à la protection judiciaire de la jeunesse
– Une prévention à la hauteur des enjeux
– L’attribution de moyens à hauteur des besoins (places en structure collective, en famille d’accueil, en accompagnement en milieu ouvert, etc. ….)
– Les effectifs humains adaptés à la prise en charge
– Le renforcement des partenariats prévention, protection, justice pour une prise en charge à tous les niveaux
– Les moyens techniques et les procédures adaptées à la réalité du terrain
– La fin de la marchandisation du travail social

Le 4 février, imposons notre projet pour la justice des enfants !

Signataires : la CGT, le Sneps PJJ, la FSU, le SNU TER, l’Union syndicale Solidaires, Solidaires Justice, Sud Santé sociaux, La Ligue des droits de l’Homme (LDH), le Syndicat de la magistrature.

Paris, le 28 janvier 2020


Source: Le 4 février, imposons notre projet pour la justice des enfants !