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Ligue des droits de l'Homme

Section du Pays d'Aix-en-Provence

Archives de l'auteur : psenegas

18 septembre 2025 – Tribune de Nathalie Tehio « La liberté d’information, pilier de la démocratie » publiée sur Mediapart 20 septembre, 2025

18 septembre 2025 – Tribune de Nathalie Tehio « La liberté d’information, pilier de la démocratie » publiée sur Mediapart
18 septembre 2025 – Tribune de Nathalie Tehio « La liberté d’information, pilier de la démocratie » publiée sur Mediapart
18 septembre 2025 – Tribune de Nathalie Tehio « La liberté d’information, pilier de la démocratie » publiée sur Mediapart

Tribune de Nathalie Tehio, présidente de la LDH

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Il n’y a pas de débats publics de qualité, pas de contrôle citoyen sur l’action publique, pas de liberté d’expression ou de campagne électorale équitable sans liberté d’information et sans une presse et des médias libres et indépendants. La liberté de la presse est un indicateur de la santé d’une démocratie et la Cour européenne des droits de l’Homme juge que la mission des journalistes consiste à en être les « chiens de garde »[1]. Là aussi, comme pour d’autres libertés, la France recule.

Il existe de nombreuses façons de s’attaquer à la liberté de la presse : baisse des subventions (comme l’a fait D. Trump s’agissant des financements par l’Agence américaine pour les médias mondiaux, dont ceux de neuf médias sur les dix d’Ukraine), refus d’accès de journalistes à certains lieux, mise au pas de journaux, désinformation, « procédures bâillon », assassinat (par exemple celui de Jamal Khashoggi par l’Arabie saoudite à Istanbul)… Si nous avons pu nous réjouir de la libération de Julian Assange, une hirondelle ne fait pas le printemps. Nous ne pouvons que nous inquiéter de voir la multiplication des attaques dans le monde, et singulièrement dans notre pays.

Ainsi, le Schéma national sur les violences urbaines (SNVU), que la LDH (Ligue des droits de l’Homme) a attaqué avec des syndicats de journalistes, visait à exclure les journalistes de certaines opérations de sécurité, au nom de leur protection. Devant cette mobilisation, le ministre de l’Intérieur a supprimé la disposition litigieuse, se souvenant certainement de la victoire des mêmes organisations devant le Conseil d’Etat s’agissant du Schéma national du maintien de l’ordre, tant pour la liberté d’informer des journalistes que celle des observateurs indépendants. Pour le pouvoir, il s’agit bien, comme lorsque la loi Sécurité globale voulait interdire de filmer la police, de maintenir ces opérations dans un huis clos entre les forces de sécurité intérieure et la population, sans prendre le risque de devoir rendre des comptes sur l’usage de la force et les éventuelles violences policières que le « maintien de l’ordre » aurait générées. Le rêve de la police, comme de toutes les armées, est de tenir les journalistes éloignés du champ de bataille pour ne leur laisser à commenter que les images choisies accompagnées des éléments de langage auto-justificateurs de leur action, quand elle ne les embarque pas directement dans des opérations de communication. C’est évidemment contraire au principe de redevabilité posé par l’article 15 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789. Il n’est pas anodin que le Beauvau de la sécurité n’ait pas intégré le thème des rapports des journalistes avec la police à ses travaux. La Commission Delarue avait alors dû être créée, pour répondre aux protestations des syndicats ou associations de journalistes. L’absence de réactivité sur les cas de violences subies par des journalistes ou sur le SNVU de la part du comité de suivi de ses recommandations interroge.

Nous réaffirmons à chaque occasion qu’il ne peut y avoir de liberté d’informer sans liberté d’aller et venir pour les journalistes, sans la prise en compte de cette liberté et de sa protection par les forces de sécurité. Les images, désormais régulières, d’actes de violence exercés par des policiers contre des journalistes clairement identifiés lors d’opérations contre les manifestants, y compris lors de la mobilisation du 10 septembre 2025, laissent penser qu’à défaut de pouvoir exclure la profession de jure de ces opérations, on tente de les exclure de facto par la peur. L’absence de sanction pour ces faits, et l’impunité que cela crée dans le rapport police journaliste, laissent craindre que les autorités politiques ne partagent ce souhait et tentent par tous les moyens de maintenir les journalistes au sein des cellules de crise, loin de la réalité du terrain. De tels agissements sont inacceptables dans un Etat de droit. Ils nous font glisser vers un Etat policier.

Le même souhait de contrôler les images et de cadrer les commentaires irrigue la sphère politique. Au nom de la logistique des déplacements présidentiels, les présidents sélectionnent les journalistes les accompagnant, créant un effet de cour puisqu’il est préférable de ne pas déplaire pour être adoubé. La réduction de l’accès à l’information est une autre dérive : depuis les gilets jaunes, le contenu de l’agenda présidentiel est très succinct. En particulier, l’information sur ses déplacements est lacunaire, pour éviter que les citoyennes et citoyens ne puissent exprimer leurs revendications ou que les journalistes soient présents pour couvrir ces moments de contestation.

Hélas, cette pratique se diffuse également au sein des partis politiques qui pensent ainsi contrôler leur image. Alors que seule l’extrême droite excluait de ses rassemblements des journalistes qui lui déplaisaient, ce procédé s’étend désormais aux autres courants politiques, comme en 2022 lors de l’unique meeting du candidat Macron, où des médias gênants, comme Reporterre, n’ont pas été accrédités « faute de place » dans une salle pourtant à moitié vide, ou plus récemment avec l’exclusion d’un journaliste du Monde de l’université d’été de LFI[2]. Qu’un parti de gauche, dont nous pourrions attendre que la défense intransigeante des libertés publiques guide l’action, puisse s’aligner sur ces pratiques est un très mauvais signe vis-à-vis de la liberté de la presse. La liberté d’expression protégée par l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’Homme concerne aussi les opinions minoritaires, y compris « celles qui heurtent, choquent ou inquiètent ; ainsi le veulent le pluralisme, la tolérance et l’esprit d’ouverture sans lesquels il n’est pas de société démocratique »[3].

Il ne peut cependant y avoir de liberté de la presse sans des journalistes libres. La concentration actuelle de 90% de notre presse dans les mains d’une dizaine de milliardaires diffusant une même doxa libérale autoritaire ne permet pas cette information libre et contradictoire à laquelle nous avons droit. En 1944, au sortir d’une guerre ayant vu le gros des médias basculer dans la collaboration, mais aussi après les années 30 où des milliardaires ont acheté des titres de presse pour servir leurs intérêts économiques et politiques au service d’une extrême-droitisation des esprits, une ordonnance a réformé le secteur de la presse : interdiction de posséder une entreprise de presse, et une autre entreprise pour ne pas mettre de journaux au service d’intérêts financiers, interdiction de concentrer les journaux pour préserver les points de vue différents qui permettent une information plus honnête. Aujourd’hui, la situation est telle, en France comme dans nombre de pays de l’Union européenne, que la présidente de la Commission européenne a dit dans son discours annuel au Parlement, début septembre : « Nous allons utiliser nos outils pour soutenir les médias indépendants et locaux. La liberté de la presse constitue le fondement de toute démocratie. Et nous aiderons la presse européenne à préserver sa liberté ». Il est temps de revenir aux fondements de l’ordonnance de 1945 avant qu’une presse sous contrôle de milliardaires, qui diffuse une vision contraire à la République sociale affirmée par le Préambule de la Constitution de 1946, ne finisse par conduire l’extrême droite au pouvoir.

La décision de 2024 du Conseil d’Etat protégeant le pluralisme des opinons devrait guider le choix lors de la répartition des concessions de chaîne sur la TNT, de même que le respect des cahiers des charges exigeant de ne pas diffuser des contenus de haine (raciste, antisémite, anti-LGBTI, etc.). La LDH s’était prononcée contre le renouvellement de C8 ou de CNews, pour leurs contenus contrevenant à tous ces principes[4]. Elle n’a pourtant été entendue que pour C8.

La protection du secret des sources n’est pas encore bien affermie puisque des journalistes, comme Ariane Lavrilleux (ayant dévoilé pour Disclose un possible crime d’Etat), ont pu être placés en garde à vue et faire l’objet d’enquêtes pour connaître leurs sources[5]. La loi de 2010 prévoit en effet une exception dangereuse pour l’effectivité de la protection des sources : la possibilité de faire prévaloir « l’impératif prépondérant d’intérêt public ».

Enfin, et nous n’en sommes heureusement pas là en France, s’attaquer à la liberté de la presse c’est aussi s’attaquer à la vie de journalistes. C’est ce que nous voyons Israël faire à Gaza depuis plus de deux ans, dans l’indifférence d’une grande partie de nos médias[6]. Plus de 240 journalistes sont morts à Gaza[7] depuis le début des opérations israéliennes, tués pour que nous puissions entendre aussi la voix de ceux qui survivent sous les bombes depuis plus de deux ans, ou à la famine organisée par Israël. Ces journalistes sont morts parce que leur mission d’information leur paraissait plus importante dans ces circonstances que leur vie, dans le silence assourdissant de notre Etat ou de l’Union européenne. L’Unesco a par ailleurs dénoncé l’impunité pour 85% des meurtres de journalistes dans le monde.

Il n’y a pas de liberté de la presse sans des journalistes libres. Cela nécessite du courage, de l’impertinence. Non pas celui qui consiste à couper la parole au plus faible pour lui faire dire ce que l’on souhaite entendre mais le courage de rompre avec une forme d’entre-soi afin d’avoir l’impertinence de dire ce qui est au cœur du métier de journaliste : la vérité. Seule la vérité nous sauvera du programme sectaire de l’extrême droite et pour cela il nous faut urgemment une presse libre et indépendante, respectée par les pouvoirs publics et les partis et recherchant le vrai et non pas l’acceptable.

Nathalie Tehio, présidente de la LDH

[1] Voir par exemple CEDH 7 juin 2007, Dupuis c. France, n°1914/02 ou l’arrêt Goodwin c. RU de 1996

[2] Référence au refus d’accréditation par LFI à ses universités d’été d’août 2025 du journaliste du Monde Olivier Pérou, en raison de la publication de La Meute – Enquête sur La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon.

[3] CEDH 7 décembre 1976, Handyside c. Royaume-Uni

[4] https://www.ldh-france.org/renouvellement-des-frequences-tnt-dont-les-chaines-c8-et-cnews

[5] https://www.ldh-france.org/wp-content/uploads/2024/02/DL204-Actualites-3.-Menaces-sur-la-protection-des-sources.pdf

Article de Pierre-Antoine Cazau, membre du Bureau national de la LDH

[6] La LDH et le SNJ organisent un colloque au théâtre de la Concorde à Paris le 27 septembre 2025 : « Gaza, autopsie d’une couverture médiatique ».

[7] https://www.ldh-france.org/stop-a-la-guerre-et-au-ciblage-des-journalistes-au-proche-orient/

La Fédération internationale des journalistes et l’Union internationale de la presse francophone ont lancé en 2024 le prix Shireen Abu Akleh pour récompenser le courage et l’engagement des femmes journalistes, en hommage à cette journaliste tuée dans le camp de réfugiés de Jénine, alors qu’elle effectuait un reportage en direct le 11 mai 2022.

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Solidarité avec Gaza – Appel urgent à mettre fin au génocide du peuple palestinien et soutien à la Global Sumud Flotilla 20 septembre, 2025

Communiqué commun dont la LDH est signataire

Nous, organisations engagées pour les droits humains, la justice sociale et la solidarité envers les populations vulnérables, dénonçons à nouveau avec la plus grande fermeté le génocide en cours en Palestine (1).

Selon l’UNRWA, plus de 61 158 Palestiniennes et Palestiniens ont été tués depuis octobre 2023 (2). L’Unicef reporte plus de 17 000 enfants tués(3). La famine provoquée frappe Gaza avec une intensité extrême (4).

Des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants sont menacés de famine, en particulier dans les villes de Gaza, Deir al-Balah et Khan Younis (5).

Plus de 5 000 enfants ont été hospitalisés pour malnutrition aiguë en mai 2025, dont 636 en état critique (6).

Depuis fin août 2025, face aux bombardements incessants, à la famine orchestrée par le blocus et à la catastrophe humanitaire, des dizaines de navires ont pris la mer depuis des ports en Espagne et en France, et ont été rejoints par des dizaines d’autres navires d’Italie, de Grèce et de Tunisie pour tenter d’ouvrir un corridor d’aide humanitaire par la voie maritime et dénoncer le génocide en cours. Composée de citoyens et citoyennes de 45 pays différents, la Global Sumud Flotilla forme un mouvement mondial historique et fondamentalement non-violent. Il s’agit d’une action de la société civile, légale et solidaire, qui agit là où l’inaction des gouvernements persiste.

En tant qu’organisations agissant au quotidien pour la justice sociale et défendant le respect de la dignité de chacune et chacun en France et dans le monde, nous refusons de rester silencieuses face à cette inhumanité largement documentée et dénoncée par les organisations internationales.

Nous demandons à la France de se conformer aux obligations que lui impose le droit international :

  • Agir concrètement et sans délai pour mettre un terme au génocide, en cessant toute action susceptible d’y contribuer (livraison d’armes et de composants militaires) (7) et en prenant les sanctions nécessaires contre Israël.

  • Prendre ses responsabilités diplomatiques et humanitaires pour mettre immédiatement fin au blocus illégal d’Israël sur Gaza et garantir l’accès à l’aide humanitaire.

  • Assurer la protection des ressortissantes et ressortissants français à bord des navires de la flottille.

Signataires : ActionAid, AEQUITAZ, AFP France Handicap, Alternatiba, ANAEC, ANV-COP21, ASFODEVH, Association d’Idées, Bioconsomacteurs, Bureaux du Coeur, CCFD-Terre Solidaire, CFDT, CGT SPIP, La Cimade, Crid, DOM’ASILE, Emmaüs France, Emmaüs International, Fondation Danielle Mitterrand, France Terre d’Asile, Greenpeace, IRI, JRS, Le Mouvement, LDH (Ligue des droits de l’Homme), Lire c’est Vivre, Lucarne d’Ariane, MAN – Mouvement pour une Alternative Non-violente, Observatoire International des Prisons, Peuples solidaires, Réseau Français des FabLabs Espaces et Communautés du Faire, Syndicat des Avocat.es de France, Utopia 56, Vox Public, Yes we camp

Paris, le 17 septembre 2025

Sources :
1. ONU
2. UNWRA / The Lancet estime que le nombre de morts à Gaza est supérieur d’environ 40 % à celui enregistré par le ministère de la Santé du territoire palestinien
3. UNICEF
4. IPC
5. UNICEF
6. UNICEF
7. MEDIAPART

Source: Solidarité avec Gaza – Appel urgent à mettre fin au génocide du peuple palestinien et soutien à la Global Sumud Flotilla

Il faut toutes et tous les rapatrier ! Immédiatement 20 septembre, 2025

Communiqué LDH

Signer la pétition

La France a enfin rapatrié dix enfants, une jeune majeure et deux femmes, toutes et tous retenus depuis maintenant plusieurs années dans des camps du nord-est syrien. La LDH (Ligue des droits de l’Homme) qui a, à plusieurs reprises, dénoncé les dangers qui menaçaient ces mères et ces enfants et les conditions de vie inhumaines dans ces camps, ne peut que se réjouir de ces retours.

Mais la France s’obstinant à pratiquer une politique du cas par cas, politique critiquable à tous les niveaux, humanitaire, sécuritaire et politique, il reste dans ces camps 110 enfants français qui vont une nouvelle fois être confrontés à un hiver particulièrement rigoureux dans cette région, alors même qu’ils sont privés de soins, de nourriture et d’école. La France refuse également de rapatrier des jeunes filles arrivées mineures dans ces camps et qui se voient aujourd’hui abandonnées par l’Etat français… sous prétexte qu’elles sont devenues majeures !

Enfin, le cas de cinq jeunes majeurs, emmenés par leurs parents en zone de guerre lorsqu’ils étaient mineurs, n’est toujours pas réglé. Les avocats qui ont pu, lors d’une mission, leur rendre visite dans les centres d’Orkesh et de Houri, ont témoigné de leur profond sentiment d’abandon et de leur détresse physique et psychologique.

Faute de courage politique, l’Etat français a laissé ces jeunes femmes alors mineures et ces enfants, victimes exclusivement des choix de leurs parents, sombrer loin des regards dans la souffrance et le désespoir.

L’urgence est d’autant plus critique que la situation se dégrade dans le nord-est syrien : les tensions montent entre les Forces démocratiques syriennes (FDS) qui assurent la sécurité des camps, et les autorités de Damas ; les échanges d’artillerie qui ont eu lieu la semaine dernière nous laissent craindre que ces familles ne se retrouvent coincées au milieu d’un nouveau conflit et que le refus des autorités françaises d’agir ne mettent en danger leurs vies.

De plus, la politique volontariste de l’Irak de retour des prisonniers détenus dans ces camps, et désormais également de la Syrie et des nombreux Etats tiers, nous laissent craindre, avec la disparition des camps, la fin du peu d’aide internationale qui y arrive, et ce à très court terme.

La LDH continue de demander aux autorités françaises – et en particulier au président de la République qui a le pouvoir de débloquer la situation – de respecter la Convention des droits de l’enfant (Cide) imposant de toujours privilégier l’intérêt supérieur de l’enfant, ce qui implique de rapatrier l’ensemble de ces ressortissants français. Il y va de l’image de la France, de la vie même de celles et ceux qui sont encore dans des camps en Syrie.

Paris, le 17 septembre 2025

Télécharger le communiqué « Il faut toutes et tous les rapatrier ! Immédiatement » LDH en pdf.

Signer la pétition

Source: Il faut toutes et tous les rapatrier ! Immédiatement

Climat, justice, libertés mobilisons-nous le 28 septembre 2025 ! 20 septembre, 2025

Marches des résistances partout en France, le dimanche 28 septembre 2025. Appel dont la LDH est signataire

Face à la puissance de nos luttes, ici comme ailleurs, les forces réactionnaires se déchaînent par peur de perdre privilèges, pouvoirs et profits. Austérité et démantèlement des services publics, reculs environnementaux et désinformation, attaques contre nos droits et les solidarités, oppression des minorités… Cette offensive est le symptôme d’un système en crise. Un système fondé sur l’accaparement, l’exclusion, la destruction et la militarisation. Un système qui nie la science, les limites planétaires, les violences économiques et sociales qu’il engendre et la profonde crise démocratique qu’il traverse. Un système qui ne profite qu’à une infime partie de la population.

À travers le monde, nombreuses sont celles et ceux qui se lèvent avec courage pour défendre leurs terres, leurs droits, leur dignité et les générations futures. Les citoyen-ne-s s’organisent, pour refuser la loi Duplomb ou dénoncer le génocide à Gaza, se mettent en grève pour gagner des droits. Ces luttes ne peuvent pas être ignorées, des victoires sont arrachées. Les imaginaires et les récits évoluent. Un autre monde est possible.

‍En septembre, à l’initiative de peuples autochtones de toute l’Amérique latine et dans le cadre du mouvement Draw The Line, une mobilisation mondiale s’élèvera à quelques semaines de la COP30, qui se tiendra à Belém au Brésil. Les marches des résistances ne seront pas que des marches. Ce sera un acte collectif de résistance et de création, joyeux et déterminé. Un carnaval, mémoire vivante des luttes populaires et décoloniales, porté par l’espoir autant que par l’indignation. Chaque chant, chaque banderole, chaque marionnette sera un cri pour dénoncer les responsables du chaos : les multinationales fossiles et agro-industrielles, les marchands d’armes, les ultra-riches et les forces politiques ultraconservatrices qui les protègent.

Climat !
‍Pour le préserver, mettons un terme à la dépendance organisée aux énergies fossiles, destructrices et obsolètes. Misons sur un avenir énergétique sobre, juste et efficace, qui renonce aux logiques d’exploitation et aux fausses solutions dangereuses qui nous détournent de l’urgence. Face aux vagues de chaleur, aux tempêtes, aux sécheresses et aux inondations qui bouleversent notre quotidien, exigeons que les travailleur·ses et les populations soient mieux protégées et accompagnées pour y faire face.

Justice !
Pour les vies brisées par l’injustice, les voix étouffées par le racisme, le patriarcat, l’autoritarisme, les peuples sacrifiés sur l’autel du profit et de la guerre. Pour la fin de la colonisation et la libération de la Palestine. Pour les populations précaires et du Sud global, les plus vulnérables et affectées par le changement climatique, qui en sont aussi les moins responsables. Pour nos familles enfermées dans des logements indignes, pour les paysan·nes qui subissent un système délétère qui ne leur permet pas de vivre décemment, pour les travailleurs·ses qui feront la transition de demain.

Libertés !
Pour vivre en démocratie et préserver nos droits élémentaires. Pour les droits des femmes et des minorités attaqués par les conservateurs et les extrêmes droites partout sur la planète. Libres de s’organiser et de manifester, sans craindre les violences, notamment policières, et l’oppression. Libres de respirer un air sain, de se nourrir sans s’empoisonner et à des prix accessibles. Libres de circuler sans craindre les contrôles d’identité discriminatoires. Libres de croire et de pratiquer sans risquer persécution et exclusion des espaces publics, éducatifs et culturels.

Nous, organisations de la société civile, travailleur-euse-s, paysan-ne-s et citoyen-ne-s engagé-e-s, marcherons le 28 septembre partout en France, dans tous les territoires, pour le respect des droits humains et du vivant, pour une écologie populaire, pour la justice sociale.

Cette mobilisation sera un point de départ. En octobre lors de l’examen du budget au Parlement, nous irons chercher l’argent là où il se concentre et exigerons que les pollueurs paient pour le chaos qu’ils ont causé et que les ultra-riches soient davantage taxés pour répondre aux urgences écologiques et sociales. En novembre, nous nous mobiliserons pour obtenir des décisions fortes à la COP30 de Belém. En décembre, nous rappellerons aux gouvernements l’urgence d’honorer les engagements pris dans le cadre de l’accord de Paris à l’occasion de ses dix ans. Lors des élections municipales, nous porterons fièrement les valeurs d’une écologie populaire, ancrée dans les territoires et socialement juste. Enfin localement, nous poursuivrons les luttes contre les grands projets inutiles et polluants, et pour un accès à l’eau équitable.

Partout, les résistances s’organisent et une conviction nous unit : la transition écologique, sociale et démocratique est non seulement nécessaire – elle est possible. Et elle adviendra.

Consultez le site de la moblisation Site Climat, justice, libertés.

Signataires : 350.org, ADELFA, ALEP, ALES, ANV-COP21, ANV-COP21-Gironde, ATTAC Lille, Action Climat Hauts de France, Action Justice Climat, Action Justice Climat Lyon, Action Justice Climat Montpellier, Action Justice Climat Paris, ActionAid, AequitaZ, Agir pour l’environnement, Al’terre circuit, Alliance Écologique et Sociale, Alliance écologique et sociale 06, Alofa Tuvalu, Alternatiba, Alternatiba 06, Alternatiba Amiens, Alternatiba Grenoble, Alternatiba Montpellier, Alternatiba Rouen, Alternatiba Soultz, Amis de la Terre, Amis de la Terre Dunkerquois, Amis de la Terre Nord, Amis de la Terre Normandie, Amis de la Terre Paris, Ami·es de la Terre Rhône, Amnesty International France, Arc Fleuve Vivant, Asbl Vidonne, Association Manawee, Association la Tour, Attac, Attac 56, Attac Artois, Attac Roubaix-Tourcoing, Attac Savoie, Banlieues Climat, Bioconsom’acteurs, Bizi !, CCFD Terre Solidaire, CGT, CLIMAT05, CRID, CSIA-Nitassinan, Carbonaction, Cataliz, Centre Ecologique Local (CEL) Villeneuve d’ascq, Centre Education Nature du Houtland (CENH), Chrétiens Unis pour la Terre, Citoyens clim’actifs des 100 communes, Citoyens pour le Climat, CliMates, Clim’actif Lens-Lievin, Clim’actif de la Gohelle, Climaction, Clownerie & Compagnie, Collectif Antifasciste du Bassin Minier, Collectif Climat Alternatiba Pays d’Aix, Collectif Climat de l’Arrageois, Collectif Masse Critique, Collectif There’s a way, Collectif citoyen pour le développement de l’écomobilité sur les vallées Brévenne et Turdine, Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG), Collectif pour une Transition Citoyenne, CommUneRecherche, Confédération paysanne, Coordination EAU Île-de-France, Droit Au Vélo Maubeuge Sambre-Avesnois, EPIC Lille, Eau secours 62, Effet de Serre Toi même, Environnement et Développement Alternatif (EDA), Extinction Rebellion (XR), Extinction Rebellion Dijon, FAIRe un monde équitable, FUB, Fondation Laëtitia Ndayishimiye, Foodwatch France, France Nature Environnement, Fridays for Future France, Fédération Artisans du Monde, Fédération Syndicale Unitaire (FSU), Geres, Ghett’Up, Greenfaith France, Greenpeace, Gre, L’après59, L’observatoire National des Alimentations Végétales, LABELMISSION, Le Bruit Qui Court, Le mouvement, Les impactrices, LDH (Ligue des droits de l’Homme), Lutte et Contemplation, Lutte et Contemplation Lyon, MIRAMAP, MNLE Réseau Homme&Nature 59/62, Macon Debout, Man Vitré, Manifestation. Alternatif. France, Mouvement Kanak en France (MKF national), Mouvement Kanak en France – à Lyon (MKF Lyon), Mouvement Laudato Si’, Mouvement pour une Alternative Non-violente (MAN), New Hope for poor, No Plastic In My Sea, Notre Affaire à Tous, Nouvelle DONNE HDF, On est prêt, Organisation des nations autochtones de Guyane française, Oxfam France, Oxfam Nice, Peuples Solidaires Jura, PikPik Environnement, Rester sur terre, Ric indignons nous, Rise For Climate Belgium, Réaction en chaîne humaine, Réseau Action Climat France, Réseau Féministe « Ruptures », Réseau Sortir du nucléaire, Réseau Transition Hauts de France, Scientifiques en Rébellion, Studio Big Bang, Surfrider France, Te Motu, TousPourEDD, UIL Solidaires Dunkerque, Union syndicale Solidaires, Unis pour le climat et la biodiversité, Université Populaire et Citoyenne, Victoires populaires, Vide ton sac, WECF France, Zero Waste France, Éclaireuses et Éclaireurs Unionistes de France (EEUdF), Écoles du Ternois et de l’Artois

Source: Climat, justice, libertés mobilisons-nous le 28 septembre 2025 !

END FGM UE et les organisations féministes condamnent l’instrumentalisation des droits des femmes dans le débat sur la migration au Parlement européen 20 septembre, 2025

Plusieurs organisations condamnent l’instrumentalisation des droits des femmes dans le débat sur la migration au Parlement européen
Plusieurs organisations condamnent l’instrumentalisation des droits des femmes dans le débat sur la migration au Parlement européen
Plusieurs organisations condamnent l’instrumentalisation des droits des femmes dans le débat sur la migration au Parlement européen

Communiqué commun dont la LDH est signataire

Ce mercredi 10 septembre 2025, lors de la session plénière du Parlement européen, un « débat » intitulé « Après 10 ans, il est temps de mettre fin à l’immigration massive – protégeons nos femmes et nos enfants » se tiendra à Strasbourg.
END FGM EU (End Female Genital Mutilation European Network) et ses partenaires sont indignés que ce débat ait été approuvé.

Le simple titre du débat exploite dangereusement la peur et instrumentalise la sécurité des femmes et des enfants pour promouvoir davantage un programme anti-migrants. Derrière cette rhétorique de protection (« protégeons nos femmes et nos enfants ») se cache une pensée paternaliste qui nie l’autonomie et la capacité d’agir des femmes. Ce que nous voulons, c’est une véritable émancipation, et non une protection qui, trop souvent, finit par être un moyen de limiter nos droits, de nous contrôler et de justifier des politiques conservatrices.

Les droits des femmes sont de plus en plus instrumentalisés pour alimenter la haine idéologique et la polarisation politique fondées sur le racisme, la xénophobie, l’islamophobie, etc.

En tant qu’organisations féministes de la société civile, nous disons NON !

Le Parlement européen devrait représenter toutes les personnes vivant en Europe, quel que soit leur statut de résidence, et donner la priorité aux véritables problèmes qui touchent nos sociétés. Vous ne parlez pas en notre nom en introduisant les « femmes et les enfants » dans de telles discussions !
Au lieu d’instrumentaliser et d’exploiter les droits des femmes pour justifier des programmes racistes et anti-migrants, le Parlement européen devrait s’attaquer de toute urgence aux menaces réelles auxquelles les femmes continuent d’être confrontées au sein de l’UE, qu’il s’agisse de la violence sexiste, de la discrimination et des inégalités systémiques, des discriminations croisées et d’autres atteintes aux droits de toutes les femmes dans leur diversité, qui sont loin d’être résolues.

Nous demandons instamment à la présidente du PPE, Roberta Metsola, d’annuler ce débat ! Conformément à l’article 10, ce débat constitue une violation flagrante du code de conduite du Parlement européen, méconnaissant la Charte des droits fondamentaux et utilisant un langage alarmiste pour détourner l’attention du public des véritables priorités.
Nous condamnons la tentative de normalisation d’un tel langage et poursuivons notre travail afin de garantir que le féminisme intersectionnel reste le fil conducteur de nos actions en faveur de l’égalité des genres et de l’élimination de la violence sexiste.

Le 12 septembre 2025

Signataires : OII Europen, Women Against Violence Europe, International Planned Parenthood Federation – European Network (IPPF EN), European Roma Grassroots Organisations (ERGO) Network, Social Platform, EL*C – Eurocentralasian Lesbian* Community, ECRE, PICUM, SOLIDAR, Federation of Young European Greens (FYEG), Corporate Europe Observatory (CEO), ILGA-Europe, EPSU (The European Federation of Public Service Unions), TGEU – Trans Europe and Central Asia, ESWA- European Sex Workers’ Rights Alliance, #DiasporaVote!, Mediterranean Institute of Gender studies (MIGS), Aidos – Italian Association for Women in Development, Kvinna till Kvinna Foundation, New Women Connectors, European Network Against Racism, IGLYO – The International LGBTQI Youth & Student Organisation, Foodwatch International, Cairo Institute for Human Rights Studies (CIHRS), FIDH (International Federation for Human Rights), Equinox Initiative for Racial Justice, LDH (Ligue des droits de l’Homme)

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Source: END FGM UE et les organisations féministes condamnent l’instrumentalisation des droits des femmes dans le débat sur la migration au Parlement européen

La LDH attaque le schéma sur les violences urbaines devant le Conseil d’Etat 20 septembre, 2025

Communiqué LDH

Alors que la situation politique et sociale est particulièrement tendue, le ministère de l’Intérieur fait de nouveau le choix du tout répressif en publiant un schéma sur les violences urbaines qui menace la liberté de manifester et la liberté de la presse.

Dans le cadre de manifestations déclarées ou de violences urbaines, ce schéma prévoit la possibilité pour la police d’empêcher la présence de journalistes ou encore l’activation de brigades policières non formées à la gestion des foules protestataires, comme le RAID qui est normalement chargé d’arrêter un périple meurtrier ou des terroristes et a donc une réponse particulièrement violente.

Les journalistes fournissent pourtant un travail démocratique essentiel qui permet de garantir une information indépendante et participe à rendre compte des pratiques des forces de l’ordre. Leur mission est notamment garantie par l’article 11 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen et par l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’Homme qui protège la liberté d’expression et de communication. La Cour européenne des droits de l’Homme a précisé que la collecte d’informations est une étape préparatoire essentielle au travail des journalistes, de sorte qu’elle doit faire l’objet d’une protection. Il en est de même des observateurs des pratiques policières.

Dans un moment de crise politique particulièrement forte, alors qu’un mouvement important de contestation sociale s’engage, et face à l’urgence que cette expression collective puisse pleinement s’exercer et se diffuser, la LDH (Ligue des droits de l’Homme), après avoir demandé l’annulation au fond de ces dispositions, porte désormais l’affaire, aux côtés de syndicats de journalistes, en référé liberté devant le Conseil d’Etat pour qu’il se prononce en urgence en suspendant ce schéma national des violences urbaines.

Si, devant cette action commune, le ministre de l’Intérieur a déjà annoncé reculer en retirant les dispositions litigieuses portant sur les journalistes, cela ne doit pas faire oublier que d’autres dispositions de ce schéma sont en cause. La justice se prononcera ce jeudi 11 septembre 2025 à 9h30.

Paris, le 11 septembre 2025

Témécharger le communiqué LDH « La LDH attaque le schéma sur les violences urbaines devant le Conseil d’Etat » en pdf.

Source: La LDH attaque le schéma sur les violences urbaines devant le Conseil d’Etat

Sauver l’encadrement des loyers ! 20 septembre, 2025

Et si les locataires pouvaient économiser jusqu’à 1 700€/an ? C’est ce que permet l’encadrement des loyers aujourd’hui, obtenu après une lutte de plusieurs années. Or, si rien n’est fait, ce dispositif expérimental prendra fin dans les soixante-dix communes concernées en novembre 2026, alors même que des villes comme la Communauté d’agglomération Pays Basque ou la métropole de Grenoble viennent à peine de le mettre en place.

Grâce à ce dispositif, des milliers de locataires ont pu faire valoir leurs droits, à l’image de Fiona, étudiante et vivant en colocation à Paris. Fiona et ses deux colocataires ont mené une véritable bataille, qui était loin d’être gagnée d’avance, et ont pu se faire rembourser plus de 7 000€ de trop-perçus par leur bailleur. Une somme non-négligeable pour des étudiantes, qui voyaient chaque année leur loyer augmenter, de façon injustifiée et sans
qu’aucune aide ne suive. Ce genre d’abus de la part des bailleurs risque de devenir la norme si les loyers ne sont plus encadrés.

Il est donc urgent d’agir pour prolonger, étendre/élargir à d’autres territoires, mais aussi pérenniser et améliorer l’encadrement des loyers, avant que le couperet ne tombe ! C’est pourquoi nous lançons cette pétition : nous avons besoin de votre soutien et de vos signatures. Plus nous serons nombreux, plus nous aurons de poids pour faire pression sur le gouvernement.

L’encadrement des loyers : qu’est-ce que c’est ?

L’encadrement des loyers est un dispositif qui permet de fixer un loyer plafond au regard des caractéristiques du logement, telles que sa localisation géographique ou sa superficie. Ce montant est déterminé par un observatoire local des loyers. Il en ressort, pour chaque type de logement, une valeur maximale que le loyer ne peut excéder. Grâce à ce mécanisme, il est possible d’agir immédiatement contre les abus des bailleurs et de tendre vers un loyer plus raisonnable, conforme aux prix du marché.

Mis en place à Paris, Lille, dans dix-huit communes de Seine-Saint-Denis (dont Saint-Denis, Aubervilliers, La Courneuve, Bobigny ou encore Montreuil), Lyon et Villeurbanne, Montpellier, Bordeaux, des communes de la Communauté d’agglomération Pays Basque et de la métropole de Grenoble : l’encadrement des loyers est une mesure populaire qui a fait ses preuves.

Les dépassements de plafonds de loyers concernent tout particulièrement les studios et les meublés. Une meilleure application de l’encadrement profiterait donc en premier plan aux locataires de petits logements, principalement des jeunes et des personnes en précarité ou
à faible revenu !

Une étude scientifique (APUR, 2025) réalisée à Paris estime que les locataires avaient économisé en moyenne près de 1 694€ entre juillet 2023 et juin 2024 grâce à l’encadrement, par comparaison avec ce qu’auraient été les loyers parisiens sans cet encadrement.

Alors que les élections municipales arrivent à grands pas, il est primordial que le logement soit au cœur des débats, et que les candidat·es s’engagent pour appliquer l’encadrement des loyers et exiger sa pérennisation !

L’urgence est grande : signez cette pétition pour sauver l’encadrement des loyers dans l’intérêt des locataires et pour la justice sociale ! Premier objectif : atteindre 100 000 signatures pour interpeller l’Assemblée nationale.

Premiers signataires :Fondation pour le logement des défavorisés (ex-Fondation Abbé Pierre), Confédération nationale du logement (CNL), Consommation logement cadre de vie (CLCV), Confédération syndicale des familles (CSF), Alda, Bail, Locataires Ensemble, Association DALO, Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), FAPIL, Fédération SOLIHA, Collectif Les Morts de la rue, La Cloche, Les Enfants du Canal, Secours Catholique – Caritas France, UNHAJ, UNCCLAJ, Compagnons bâtisseurs, Solidarités Nouvelles Habitat (SNL), CFDT, L’Union Etudiante, LDH (Ligue des droits de l’Homme), ACDL, AFOC.

Paris, le 4 septembre 2025

Signez la pétition en ligne.

Source: Sauver l’encadrement des loyers !

8, 10, 18 septembre… Alors qu’un mouvement social s’engage dans un moment de crise politique, l’Etat de droit, les libertés et les droits fondamentaux doivent être respectés 4 septembre, 2025

8, 10, 18 septembre… Alors qu’un mouvement social s’engage dans un moment de crise politique, l’Etat de droit, les libertés et les droits fondamentaux doivent être respectés
8, 10, 18 septembre… Alors qu’un mouvement social s’engage dans un moment de crise politique, l’Etat de droit, les libertés et les droits fondamentaux doivent être respectés
8, 10, 18 septembre… Alors qu’un mouvement social s’engage dans un moment de crise politique, l’Etat de droit, les libertés et les droits fondamentaux doivent être respectés

8, 10, 18 septembre… Alors qu’un mouvement social s’engage dans un moment de crise politique, l’Etat de droit, les libertés et les droits fondamentaux doivent être respectés

Communiqué LDH

Les mesures annoncées en juillet 2025 en lien avec le projet de loi de finances 2026 emportent des conséquences lourdes pour l’accès à des droits fondamentaux avec de nouveaux reculs dans l’action des services publics, pour l’accès aux soins, des régressions du droit du travail, des droits niés pour les personnes étrangères.

Cette perspective a naturellement conduit à des réactions de rejet par des segments entiers de la population, et l’annonce de mobilisations dès ce mois de septembre 2025. Des appels sur les réseaux sociaux comme par la plupart des syndicats vont se traduire par des mobilisations le 10 et le 18 septembre 2025. Ces appels mettent en avant le refus de politiques d’austérité qui vont aggraver les inégalités et les précarités qui marquent les temps présents.

Le Premier ministre a fait le choix de déposer une motion de confiance pour le 8 septembre 2025 qui devrait se traduire par un vote ouvrant une nouvelle étape de la crise politique, toujours en l’absence de majorité au Parlement.

Cette conjonction de crise sociale et de crise institutionnelle provoquée par les décisions du gouvernement est porteuse de risques majeurs pour les droits et libertés.

La LDH (Ligue des droits de l’Homme) s’inquiète particulièrement de la réaction des pouvoirs publics contre l’expression d’une contestation sociale qui pourtant s’inscrit pleinement dans les voies constitutionnellement garanties de l’expression collective et sociale des opinions et notamment pour les manifestations, les réunions, l’exercice du droit de grève. La LDH en appelle solennellement aux autorités pour ne pas enclencher une telle fuite en avant.

Elle le fait à la lumière de la brutalisation du maintien de l’ordre, des interdictions et entraves aux manifestations, de la répression judiciaire des manifestantes et manifestants, des dissolutions d’associations et de collectifs qui se sont développés depuis une quinzaine d’années contre les expressions légitimes et salvatrices de protestation, composantes nécessaires à une bonne santé de la démocratie. Elle en appelle à l’ensemble des responsables dans les institutions et les lieux de pouvoir politique pour un respect absolu et scrupuleux de l’Etat de droit, des libertés et des droits fondamentaux.

Paris, le 3 septembre 2025

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Pour la Palestine : révoltons-nous ! 4 septembre, 2025

Communiqué LDH et appel à rassemblements les 6 et 7 septembre 2025

Pour le respect des droits fondamentaux du peuple palestinien et l’application sans réserve du droit international

La LDH (Ligue des droits de l’Homme) appelle à participer aux manifestations en soutien au peuple palestinien organisées les 6 et 7 septembre 2025 par les organisations syndicales CFDT, CGT, Solidaires et FSU. A Paris, la manifestation unitaire partira de la place de la République le samedi 6 septembre à 14h. Nous appelons également au rassemblement sur la place du Panthéon le 6 septembre à 15h des Amis de Standing Together, mouvement judéo-arabe israélien pour la fin de la guerre et pour une paix fondée sur le droit des peuples à l’auto-détermination et l’égalité entre Israéliens et Palestiniens. Nous regrettons la simultanéité de ces initiatives.

La destruction presque complète de Gaza, l’occupation militaire, l’aggravation de la famine, des dizaines et dizaines de morts chaque jour – à 83 % des victimes civiles comme le reconnait l’armée israélienne elle-même –, des bombardements visant des hôpitaux, des journalistes sciemment assassinés, une Cisjordanie meurtrie et soumise à la croissance illimitée de la colonisation : nous sommes en face d’un crime d’effacement du peuple palestinien et de son aspiration légitime d’exister comme peuple souverain jouissant de droits garantis, du droit d’avoir des droits, au fondement même de l’égalité entre les peuples.

Face à ce crime, nous exprimons notre indignation et notre révolte. La LDH (Ligue des droits de l’Homme) veut dire aux Palestiniennes et Palestiniens qu’elle est à leurs côtés pour défendre leurs droits à la vie, à la dignité, à l’auto-détermination. Le peuple palestinien ne peut, ne doit pas être sacrifié sur l’autel de la force sans limite que les autorités politiques d’Israël exercent en piétinant l’humanité des Palestiniennes et Palestiniens et le droit international.

C’est en ce sens que nous saluons la décision de la France de reconnaître l’Etat de Palestine comme 148 Etats auparavant parmi lesquels en Europe, la Norvège, l’Irlande, l’Espagne et la Slovénie. L’Australie et le Canada ont déclaré qu’ils reconnaitraient l’Etat de Palestine et le Royaume-Uni dit l’envisager dès la prochaine assemblée générale de l’ONU.

Il faut cependant aller plus loin, et tout de suite, pour mettre fin à la politique génocidaire et colonialiste de Netanyahou et son gouvernement. Nous demandons à l’Union européenne (UE) de surmonter les réticences d’Etats membres pour faire respecter le droit international comme elle l’a fait tout récemment en soutenant l’Ukraine face à un Donald Trump, prêt à s’aligner sur la Russie. Nous réclamons la suspension de l’accord d’association entre Israël et l‘Europe au motif incontestable qu’Israël ne remplit pas les obligations de l’article 2 qui stipule que, pour en bénéficier, il doit respecter « les droits de l’Homme et des principes démocratiques ». Aujourd’hui 24 % des exportations israéliennes et 31 % de ses importations s’effectuent dans le cadre de ces échanges avec l’Europe. C’est donc un levier pour peser, même s’il ne sera pas suffisant à lui seul.

Nous demandons la suspension de toute livraison d’armes, tant par la France que par l’UE, comme l’Allemagne l’a déjà annoncé. C’est une obligation qui s’impose en application du traité sur le commerce des armes et à tous les membres de l’ONU après les décisions de la Cour internationale de justice (CIJ).

Nous rappelons avec force que la résolution de l’ONU de septembre 2024, après avis de la CIJ, impose aux Etats membres de prendre des sanctions contre l’occupation illégale des territoires occupés. La LDH, avec l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et la Plateforme des ONG pour la Palestine, ont déjà listé un certain nombre de mesures qui peuvent être prises immédiatement. Au sein de la communauté internationale, la France doit s’y employer.

La protection des peuples ne souffre aucune exception. Aucune souveraineté d’Israël sur Gaza n’est reconnue par la communauté internationale, comme sur aucun des territoires occupés : par tous les moyens dont ils disposent, les Etats doivent imposer le passage d’une aide alimentaire et médicale massive ainsi que le retour de l’Unwra pour organiser les secours dans un cadre conforme au droit international et en toute sécurité pour les populations secourues.

Nous rendons un hommage appuyé à toutes celles et tous ceux qui, médecins, infirmières et infirmiers, journalistes, tentent d’aider la population de Gaza ou de témoigner au prix, souvent, de leur vie.

Enfin, partout dans le monde, les initiatives se multiplient pour dénoncer les crimes commis contre les Palestiniennes et Palestiniens et exiger la fin de la guerre et la protection du peuple palestinien. Parmi elles, les flottilles pour apporter une aide humanitaire à Gaza sont particulièrement importantes puisque la communauté internationale n’a toujours pas imposé à Israël de faire cesser la famine qu’il organise.

En Israël, les manifestations se multiplient tandis que des organisations de la société civile et des objectrices et objecteurs de conscience combattent, dans un climat de répression accrue, la politique mortifère de leur Etat.

Ailleurs, des organisations ou des regroupements de personnes se réclamant de la judéité dénoncent les actes du gouvernement israélien et s’en désolidarisent « en tant que juifs et juives ». Il est insupportable d’entendre Netanyahou ou encore le chef de la diplomatie américaine assimiler la défense des droits des Palestiniennes et Palestiniens à de l’antisémitisme. La LDH dénonce tous ces amalgames comme ceux qui assimilent les personnes de confession juive à la politique criminelle d’Israël.

Non, le temps n’est pas à regarder ailleurs quand la vie d’un peuple est en jeu.

Révoltons-nous !

Paris, le 3 septembre 2025

Télécharger le communiqué LDH « Pour la Palestine : révoltons-nous ! » en format PDF

Source: Pour la Palestine : révoltons-nous !

Palestine : ouvrez Gaza, cessez-le-feu immédiat ! Stop à la famine, stop au génocide, stop à la colonisation, à l’occupation, à l’apartheid sanctions contre Israël ! 4 septembre, 2025

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Source: Palestine : ouvrez Gaza, cessez-le-feu immédiat ! Stop à la famine, stop au génocide, stop à la colonisation, à l’occupation, à l’apartheid sanctions contre Israël !