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Ligue des droits de l'Homme

Section du Pays d'Aix-en-Provence

Archives du tag : Maghreb – Moyen-Orient

Lettre conjointe des ONG au Président Emmanuel Macron présentant leurs attentes avant la conférence humanitaire de Paris sur le Yémen 16 juin, 2018

Lettre ouverte de plusieurs associations, dont la LDH

M. Emmanuel Macron
Président de la République
Palais de l’Elysée
55 rue du Faubourg Saint Honoré
75008 Paris

Objet : Attaque imminente sur le port de Hodeidah au Yémen

Monsieur le Président,

Nous écrivons pour vous faire part de notre alarme face à la rapide détérioration de la crise yéménite et vous implorer de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour faire pression sur les Emirats arabes unis et l’Arabie saoudite afin d’éviter une attaque sur le port de Hodeidah.

Hodeidah est d’une importance vitale pour plus de 20 millions de Yéménites et un assaut sur la ville aurait probablement des conséquences catastrophiques sur la population civile. Nous partageons l’inquiétude de Lise Grande, coordonnatrice humanitaire de l’ONU pour le Yémen, qui estimait la semaine dernière que « jusqu’à 250.000 personnes pourraient tout perdre, même leur vie ». L’envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen Martin Griffiths prévenait déjà, il y a deux mois, qu’une attaque sur Hodeidah pourrait « d’un seul coup, anéantir tout espoir de paix ».

Compte tenu de l’imminence de la menace, nous vous appelons à dire publiquement que la France ne pourra pas continuer à soutenir une partie au conflit qui attaquerait le port de Hodeidah et que toutes les parties responsables de violations contre des civils devront en rendre compte. Nous exhortons la France à faire pression sur l’ensemble des belligérants pour qu’ils s’engagent dans les efforts de paix de l’Envoyé spécial de l’ONU.

Certaines des organisations signataires de cette lettre vous ont écrit récemment pour saluer les efforts déployés par la France pour contenir la crise humanitaire au Yémen et partager nos attentes au sujet de la conférence humanitaire sur le Yémen, co-présidée par l’Arabie saoudite, que vous organisez à la fin du mois. Si une attaque contre Hodeidah est lancée, il serait inconcevable de maintenir la conférence comme prévu.

Des pans entiers de la population yéménite risqueraient de se retrouver pris au piège, déplacés et menacés d’insécurité alimentaire accrue, voire de famine. Des conséquences si dramatiques pour les civils ne seraient pas compatibles avec les intentions affichées par la conférence humanitaire. Dans ce contexte, nous vous appelons à reconsidérer votre engagement dans cette initiative et à l’exprimer publiquement.

Au cours de la semaine écoulée, deux attaques aériennes distinctes ont endommagé un centre de traitement du choléra de MSF à Abs et une résidence de NRC à Sana’a, démontrant une nouvelle fois l’échec de la coalition menée par l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis à prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter de mettre en danger les civils, notamment les travailleurs humanitaires. Nous vous demandons de condamner ces attaques inacceptables et d’adresser un signal clair en annonçant la suspension des transferts d’équipement militaire français susceptibles d’être utilisés contre des populations civiles au Yémen.

Comme vous le savez, la situation actuelle au Yémen est intenable. Nous reconnaissons les impératifs de sécurité des pays voisins du Yémen, mais sans un changement rapide et radical, le pays devra faire face à une crise humanitaire encore plus préoccupante.

La France, en agissant de concert avec l’Envoyé spécial des Nations Unies, les Etats-Unis, le Royaume-Unis et les autres membres du Conseil de sécurité, pourrait jouer un rôle important dans les heures qui viennent pour prévenir une attaque contre Hodeidah et travailler à un cessez-le-feu et à un accord de paix durable.

Soyez assuré, Monsieur le Président, de nos sincères salutations.

Paris, le 13 juin 2018

Signataires : Action contre la faim ; Alliance internationale pour la défense des droits et des libertés ; Care international ; FIDH ; Handicap international ; Ligue des droits de l’Homme ; Médecins du monde ; Norwegian refugee council ; Oxfam France ; Refugees international ; Relief international ; Saferworld ; Sisters’ Arab forum for human rights ; SumOfUs


Source: Lettre conjointe des ONG au Président Emmanuel Macron présentant leurs attentes avant la conférence humanitaire de Paris sur le Yémen

Une venue inopportune, des propos inopportuns 5 juin, 2018

Communiqué LDH

La venue, en France, de Benyamin Netanyahou à l’occasion de la Saison France-Israël ne peut que soulever interrogations et réprobations.

Nul besoin de « boycotter » Israël pour constater que les autorités françaises accueillent un homme responsable de crimes de guerre et qui n’a pour seul objectif que d’empêcher le peuple palestinien d’être libre, dans son propre Etat, et dans des frontières aussi sûres et reconnues que celles d’Israël.

La réalité d’aujourd’hui, c’est une politique israélienne empreinte de toute puissance, forte du soutien sans faille des Etats-Unis, et qui foule au pied les aspirations légitimes de tout un peuple.

Et les déclarations pusillanimes des autorités françaises face à cette situation ne peuvent se substituer à une volonté politique ferme d’œuvrer en faveur d’une paix juste et durable, laquelle ne peut exister sans que le peuple palestinien exerce la totalité de ses droits sur son territoire tel qu’issu des frontières de 1967.

Il est tout aussi regrettable que, pour la deuxième fois, le président de la République entérine la thèse selon laquelle l’Etat d’Israël serait l’Etat des juifs du monde entier, ou qui aurait vocation à les représenter.

Outre que tous les juifs ne se reconnaissent pas dans Israël, et encore moins dans ses agissements actuels, c’est ainsi enfermer les Français juifs dans une représentation ou pèse sur eux une double allégeance qui, de fait, conduit à les considérer comme des Français pas tout à fait comme les autres.

En tenant ces propos, dont on se demande si les conséquences ont été analysées, le président de la République contribue à alimenter les tensions et replis identitaires.

La LDH regrette, dans ces conditions, l’accueil que va réserver la République au Premier ministre d’Israël, et rappelle son exigence de voir la France reconnaître sans délai la Palestine.

Paris, le 4 juin 2018

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Source: Une venue inopportune, des propos inopportuns

Le gouvernement algérien : halte aux expulsions massives 5 juin, 2018

Pétition d’un collectif d’associations euroméditerranéennes dont la LDH : Signez la pétition !

 

Nous sommes toutes et tous des migrant-e-s !

 

Depuis le début de l’année 2018, une campagne généralisée d’arrestations arbitraires, suivies d’expulsions collectives et massives, a frappé l’ensemble des migrant-e-s originaires de l’Afrique subsaharienne se trouvant sur le territoire national : Guinéens, Burkinabés, Béninois, Maliens, Ivoiriens, Sénégalais, Nigériens, Libériens, Camerounais, ou Sierra-Léonais. Ils sont refoulés aux frontières, sans aucune décision de justice, et au risque de leur vie. Alors qu’il n’existe aucun accord de réadmission ni de demandes formulées par les gouvernements respectifs de ces pays pour d’éventuels retours de leurs ressortissants, plus de 1 500 migrants-es ont déjà été expulsé-e-s ces dernières semaines, lors d’opérations entachées d’abus et en flagrantes contradictions avec le droit international des droits humains.

Contrairement au discours officiel qui présente ces opérations d’expulsion comme des « rapatriements à titre humanitaire », les migrants-es ciblé-e-s par cette campagne sont en majorité des femmes et des hommes qui travaillent. Seul le Niger a sollicité, dès 2014, dans le cadre d’un accord « opaque » avec le gouvernement algérien, pour le retour de ses ressortissant-e-s, dont la majorité sont des femmes et des enfants.

Nous, organisations non gouvernementales, défenseur-e-s et militant-e-s des droits humains, journalistes et acteurs de la société civile, signataires de ce présent appel, dénonçons fermement ces opérations d’expulsions arbitraires, ciblant des milliers de migrant-e-s subsaharien-ne-s, dont certain(e)s sont en extrême vulnérabilité.

Par conséquent, nous appelons expressément le gouvernement algérien :

  • au respect de ses engagements d’appliquer les conventions internationales relatives aux droits des travailleurs migrant-e-s et aux droits des réfugié-e-s, ratifiées par l’Algérie, ainsi que les recommandations de l’EPU et du Comité des travailleurs migrants (CWM), qui ont été récemment formulées au siège des Nations unies, à Genève ;

  • à mettre en place, en urgence, un cadre légal national respectant les droits des travailleurs migrant-e-s, ainsi qu’une loi d’asile qui permet leur accès au statut de réfugié-e et qui garantit leur protection face à toutes formes d’abus ou d’exploitation ;

  • à cesser de faire l’amalgame entre les luttes contre le trafic et le terrorisme – légitimes quand il s’agit de la sécurité nationale – et l’obligation du respect des droits des réfugié-e-s

    et des migrant-e-s travailleurs ;

  • à cesser les opérations d’expulsions collectives des migrant-e-s travailleurs et des demandeur-e-s d’asile.

 

Algérie, le 18 mai 2018

 

Retrouvez la liste des signataires


Source: Le gouvernement algérien : halte aux expulsions massives

Les Palestiniens sont des êtres humains, pas des cibles 18 mai, 2018

Communiqué LDH

Rien ne peut justifier la mort d’au moins cinquante-cinq Palestiniens et les blessures infligées à plus de deux mille d’entre eux, dont il n’est même pas avéré qu’ils étaient en possession et usaient d’armes à feu. La Ligue des droits de l’Homme (LDH) considère que les autorités civiles d’Israël et les responsables de l’armée israélienne, qui définissent les conditions d’emploi des armes, et les soldats qui acceptent d’exécuter les ordres donnés portent l’entière responsabilité de ce qu’une enquête impartiale pourrait qualifier de crime de guerre.

Ce déferlement de violences commises à l’égard de manifestants désarmés n’est possible qu’en raison de l’impunité de leurs auteurs, consacrée par la législation israélienne et confortée par le soutien sans limite des Etats-Unis, et par l’inaction de l’Union européenne.

Au-delà des condamnations verbales qui ne manqueront pas d’avoir lieu, la LDH demande au gouvernement français d’adopter les mesures nécessaires pour marquer son refus de tels agissements.

 

Paris, le 14 mai 2018

 

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Source: Les Palestiniens sont des êtres humains, pas des cibles

A Gaza, l’armée israélienne tue : l’inaction internationale aussi ! 6 avril, 2018

Communiqué LDH

A Gaza, au cours d’une manifestation pour le droit au retour qui a mobilisé plus de 30 000 personnes, seize Palestiniens ont été tués, samedi 30 mars. Selon le ministère de la Santé de Gaza, ce sont aussi 1 400 Palestiniens qui ont été blessés, dont 758 par balles réelles.

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) condamne fermement la répression de cette manifestation pacifique, ne menaçant en rien la sécurité d’Israël, ainsi que l’usage par l’armée israélienne de tirs à balles réelles à l’encontre des manifestants. Le gouvernement israélien qui en a donné l’ordre doit être condamné sans réserve par la communauté internationale.

La liberté de manifester est un droit fondamental et l’usage de balles réelles à l’encontre de manifestants interdit par le droit international. Mais comment parler de droits quand il s’agit, pour les Palestiniens, d’un déni permanent depuis des décennies ? Comment faire entendre raison dans la spirale d’une situation coloniale qui conduit le gouvernement israélien à ordonner ces crimes ?

Pour la LDH, aucune démocratie ne peut prétendre l’être et réprimer par les armes les manifestations.

La situation à Gaza où vivent près de deux millions de personnes est, on le sait, catastrophique : enfermement, chômage, pauvreté, faible accès à l’électricité, pollution de l’eau et épuisement des nappes phréatiques. Gaza est au bord de l’asphyxie.

Face à un défi humanitaire et politique, la LDH rappelle que s’il n’y a pas de solution militaire à ce conflit, le statut quo n’est pas non plus tenable pour les Palestiniens enfermés à Gaza et occupés en Cisjordanie.

La communauté internationale, en laissant se prolonger cette situation, est, elle aussi, responsable des exactions qui se commettent en toute impunité. Tout laisse présager une poursuite du mouvement et d’autres affrontements, coûteux en vies humaines : il faut agir vite.

Les armes tuent. Le silence et l’inaction aussi.

Paris, le 3 avril 2018

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Source: A Gaza, l’armée israélienne tue : l’inaction internationale aussi !

L’arbitraire continue pour Salah Hamouri 3 mars, 2018

Communiqué LDH

Incarcéré depuis le mois d’août 2017, Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, vient de voir son internement administratif prolongé de quatre mois, renouvelables.

De très nombreuses voix ont demandé la libération de Salah Hamouri pour le 28 février, date de libération possible.

Sans raison autre que son pouvoir discrétionnaire, le gouvernement israélien poursuit dans la voie de l’injustice la plus absolue, ignorant y compris les demandes formulées par le gouvernement français.

Le mépris des uns pour la parole de France, la faiblesse des autres à la faire entendre ne peuvent qu’interroger gravement sur les garanties dont nous bénéficions vis-à-vis de l’arbitraire de telle ou telle puissance.

Dans ces conditions, le président de la République s’honorerait en recevant, enfin, la femme de Salah Hamouri, Elsa Lefort, dans les plus brefs délais, afin de lui faire part de ses intentions.

Chacun-e comprend bien, en l’espèce, que pour ses proches, sa famille et ses ami-e-s, pour toutes celles et ceux qui guident la justice, la bataille ne cessera qu’avec sa libération.

Paris le 27 février, 2018

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Source: L’arbitraire continue pour Salah Hamouri

Syrie : le Conseil de sécurité doit décréter un cessez-le-feu immédiat pour sauver les civils de la Ghouta orientale 3 mars, 2018

Communiqué commun FIDH (Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme), dont la LDH est membre, et SCM (Centre syrien des médias et de la liberté de l’expression)

 

Le régime de Bachar El Assad et son allié russe écrasent depuis quelques jours les 400 000 civils – dont 100 000 enfants – de la Ghouta, enclavée et coupée du reste du monde sous les bombardements. Alors que la communauté internationale a été jusqu’à présent incapable de faire cesser les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à la Ghouta et ailleurs en Syrie, nos organisations appellent le Conseil de sécurité, qui se réunit aujourd’hui, à adopter une résolution sous le chapitre VII de la charte des Nations unies, afin d’instaurer un cessez-le-feu immédiat, obtenir la levée du siège de la Ghouta et garantir un accès humanitaire inconditionnel et immédiat aux populations civiles prisonnières de la Ghouta orientale.

Depuis le 18 février, le régime de Bachar El Assad et son allié russe intensifient leurs bombardements sur les populations civiles de la Ghouta orientale, afin de reprendre coûte que coûte cette banlieue de Damas tombée aux mains des rebelles en 2012, et bombardée quasi quotidiennement depuis.

Selon les organisations syriennes membres et partenaires de la FIDH, les bombardements intensifs des armées syrienne et russe auraient tué plus de 300 civils ces derniers jours. Des sources locales ont recensé 24 attaques contre des établissements de santé depuis lundi. 6 hôpitaux sont désormais hors service, d’autres n’opèrent plus que partiellement, privant les victimes de soins adéquats.

« Après 7 années de violence et de crimes sans interruption, le régime syrien, les forces russes et leurs alliés sont en train de commettre un nouveau crime de masse en toute impunité. La communauté internationale semble résignée à l’impuissance » déclare Mazen Darwish, président du SCM. « Il faut être clair, la région de la Ghouta et celle d’Idlib sont des enclaves où des centaines de milliers de personnes sont enfermées et piégées, condamnées à se voir bombarder de façon indiscriminée. Les responsables de ces crimes de guerre et crimes contre l’humanité devront un jour répondre de leurs actes ».

Coupée du monde et de toute aide humanitaire, pilonnée sans relâche, cette banlieue de Damas est privée des moyens de survie les plus basiques.

« Le blocage de la communauté internationale joue un rôle clé dans ces massacres. Il n’est plus l’heure de simples condamnations. Le Conseil de Sécurité de l’ONU doit agir pour l’arrêt des bombardements, la levée du siège de la Ghouta et le rétablissement de l’accès humanitaire à la population civile. » a déclaré Dimitris Christopoulos, Président de la FIDH. « Dans les situations de crimes les plus grave et d’urgence humanitaire, le Conseil de sécurité doit agir ou être réformé pour ne plus se trouver paralysé par le veto des auteurs et complices des crimes en cours ».

Car si la situation dans la Ghouta orientale est d’ores et déjà dramatique, elle n’est pas la seule région à faire l’objet de bombardements intensifs par des armements conventionnels et non conventionnels, prohibés par les conventions internationales. Ainsi, un déluge de feu s’abat également sur la province d’Idlib depuis le début du mois, et aurait déjà fait de nombreuses victimes, principalement des civils. Les organisations syriennes rapportent également que le régime aurait mené des attaques chimiques depuis le début de l’année, utilisant notamment du chlore.

Il est impératif et urgent que les organisations humanitaires dont notamment les convois des Nations Unies puissent avoir un accès sans entrave aux populations civiles de la Ghouta Orientale, à Idlib, et dans le reste du pays.

A la lumière des récentes informations recueillies par ses organisations partenaires, la FIDH et SCM appellent toutes les parties au conflit, et particulièrement les autorités politiques et militaires syriennes, russes et iraniennes, à respecter les obligations qui leur incombent en vertu du droit international humanitaire et des résolutions de l’ONU, et en particulier à :

– Mettre fin aux bombardements et aux attaques indiscriminées contre les civils ;
– Garantir sans restriction l’accès du Comité International de la Croix rouge à toute zone assiégée et bombardée, et notamment à la Ghouta ;
– Garantir une assistance humanitaire à la population civile ;
– Lever les sièges de toutes les villes syriennes concernées.

Alors que l’Envoyé Spécial pour la Syrie Staffan De Mistura demande qu’une nouvelle série de pourparlers se tiennent à Genève, il est urgent que la communauté internationale le soutienne afin de trouver une solution politique au conflit syrien.

La FIDH et SCM réitèrent que toute violation du droit international est un obstacle essentiel à tout processus de paix et rappellent que la société civile syrienne doit être intégrée à toute recherche de paix durable en Syrie.

Paris, le 22 février 2018




Source: Syrie : le Conseil de sécurité doit décréter un cessez-le-feu immédiat pour sauver les civils de la Ghouta orientale

Ensemble pour la Syrie libre 17 février, 2018

Les Syriens, qu’ils soient arabes ou kurdes, n’en peuvent plus d’être la chair à canon du régime et des grandes puissances (Russie, Iran, Turquie, États Unis) qui font de la Syrie leur terrain de jeu.

Les Syriens ne sont plus dupes des retournements d’alliance de leurs vraisfaux amis.

Les Syriens ne sont plus dupes de ces vraiesfausses « zones de désescalade » : 774 civils tués en janvier 2018 (bilan du SNHR).

Les Syriens ne sont plus dupes de ces vraiesfausses « lignes rouges » que seraient l’utilisation des armes chimiques et le non-accès de l’aide alimentaire : les attaques au chlore continuent, la population est affamée, des enfants meurent faute de soins, notamment dans La Ghouta, en banlieue de Damas.

Les Syriens ne sont plus dupes de ces vraies-fausses négociations à Astana, Sotchi…

En mars 2011 ils sont descendus par millions, pacifiquement, dans les villes et les villages du pays, pour réclamer la liberté et la démocratie ; la Communauté Internationale en les abandonnant leur fait payer un très lourd tribut.

  • Plus de 500.000 morts (les Nations Unies ont déclaré arrêter de compter depuis 2 ans).
  • Des dizaines de milliers de disparus, torturés à mort dans les prisons du régime.
  • Le viol et la torture institutionnalisés dans les prisons du régime.
  • Un pays détruit, des millions de déplacés, des centaines de milliers d’exilés.

Est-il concevable d’engager une transition démocratique dans le cadre d’un système politique ayant à sa tête Bachar Al Assad et son clan, responsables de crimes contre l’humanité contre les civils, et d’envisager son impunité ?

Nous en appelons à la société civile française et aux responsables politiques ; qu’ils aient le courage et la lucidité de faire respecter la Résolution 2254 adoptée par le Conseil de Sécurité à l’unanimité, dont l’objet est l’application intégrale du Communiqué de Genève du 30 juin 2012, sur le fondement d’une transition politique sous contrôle de l’ONU conduite par les Syriens visant à mettre fin au conflit syrien. Cela passe par l’arrêt de toute attaque contre les civils, la libération des prisonniers politiques, le libre accès des aides humanitaires, des élections libres sous contrôle international.

Dans les zones libérées par la mobilisation de la société civile, les Syriens ont démontré leur capacité à prendre en main un avenir libre et démocratique de leur pays. Plus jamais ils n’accepteront d’être sous le joug d’une dictature, que ce soit celle d’un clan, d’un parti ou d’une religion.

Dimanche 18 Mars 2018 à 16 heures à Paris

Marche de la Place des Innocents à l’Hôtel de Ville parcours à confirmer ]

Rassemblement et animations sur le parvis

 

Signataires au 13 février 2018

Organisations : Collectif pour une Syrie libre et démocratique (PSLD) ; Souria Houria ; REVIVRE ; Caravane culturelle syrienne (CCS) ; Collectif du 15 mars, Coordination des Syriens à Paris, Révolution syrienne en France ; Appel solidarité Syrie ; Memorial98 ; Syrie moderne, démocratique et laïque (MDL) ; Syriens chrétiens pour la paix (SCP) ; Comité Syrie Europe après Alep ; ComSyr57 ; Ligue des droits de l’Homme (LDH) ; Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) ; ATTAC ; Ligue de l’Enseignement ; Cosmopolitan foundation project (CFP) ; CEDETIM ; IPAM ; Assemblée européenne des citoyens (HCA-France) ; Parti socialiste.

Personnalités : Corinne Blondel, chargée de recherche au CNRS ; Sophie Cluzan, archéologue et spécialiste du patrimoine syrien ; Catherine Coquio, Professeure de littérature à l’université Paris-Diderot ; Bernard Dreano (HCA) ; Quentin Guillemain, Pdt de CFP ; Annie Lahmer, Conseillère régionale d’Île de France ; Marc Lebeau, Archéologue, Bruxelles ; Franck Mermier, Directeur de recherche au CNRS ; Jean-Pierre Michel, membre honoraire du Parlement ; Samira Mobaied, Opposante et écrivaine syrienne, présidente de SCP ; Raphaël Pitti, Médecin humanitaire ; Mohamad Al Roumi, photographe, réalisateur (CCS) ; Béatrice Soulé, Réalisatrice ; Claude Szatan (HCA) ; Emmanuel Wallon, Professeur de Sociologie politique à l’Université Paris Nanterre.

Source: Ensemble pour la Syrie libre

Jérusalem : Une décision irresponsable 16 décembre, 2017

Communiqué LDH

 

En annonçant sa volonté de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël, le président des États-Unis a pris une décision extrêmement dangereuse et la Ligue des droits de l’Homme (LDH) la considère comme radicalement contraire au droit international, elle constitue une forme de légitimation de la politique israélienne d’occupation et de colonisation.

Depuis cinquante ans, cette politique considérée comme un crime de guerre selon le Statut de Rome créant la Cour pénale internationale, se traduit par des confiscations de terre et des expropriations et prive les Palestiniennes et les Palestiniens de leurs droits fondamentaux les plus élémentaires.

La LDH a constamment dénoncé une politique qui cause d’immenses souffrances et humiliations au peuple palestinien, et contribue à entretenir l’instabilité dans la région. Aujourd’hui, elle condamne avec force la décision unilatérale et irresponsable du président des États-Unis.

En décembre 2014, la LDH avait salué le vote de l’Assemblée nationale demandant au gouvernement français de reconnaître un État palestinien dans les frontières de 1967, avec Jérusalem comme capitale partagée avec Israël. Ce vote allait dans la bonne direction. La LDH demande au président de la République de prononcer dès maintenant la reconnaissance de l’État de Palestine.

La LDH demande au président de la République de ne pas céder aux pressions des partisans de la décision du président des États-Unis, dont le résultat sera d’augmenter les tensions dans de nombreux pays et qui va l’encontre de tous les efforts nécessaires à la construction d’une paix juste et durable au Proche-Orient.

Parce qu’il ne saurait y avoir de paix sans justice, l’urgence est de tout faire pour favoriser une reprise des négociations en faveur d’une solution à deux États. C’est en ce sens que la LDH entend continuer à se battre pour que le peuple palestinien et le peuple israélien disposent enfin, l’un et l’autre, de pays aux frontières sûres et reconnues.

 

Paris, le 15 décembre 2017

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Source: Jérusalem : Une décision irresponsable

Maroc, le pouvoir rattrapé par ses démons 30 novembre, 2017

Appel signé par plus de 150 personnalités, dont Malik Salemkour, président de la LDH, en soutien au Hirak du Rif et appelant à la libération des détenus politiques de ce mouvement social

Une année vient de s’écouler depuis le déclenchement dans le nord du Maroc du plus grand mouvement de contestation citoyenne que le pays ait connu depuis l’arrivée au pouvoir en 1999 du roi Mohammed VI, suite au décès de son père Hassan II. Il dépasse en ampleur la mobilisation que le pays avait connue en 2011 lors du « printemps arabe », car il a fait sortir dans les rues hommes et femmes, toutes les classes d’âge, toutes les couches de la population. En outre, il s’est installé dans la durée et il a bénéficié dans l’ensemble du pays de multiples manifestations de soutien en sa faveur.

Le foyer de ce mouvement, appelé Hirak par ses initiateurs, est la région du Rif, dont le nom est entré dans l’histoire au début du siècle dernier grâce au combat qu’une fédération de ses tribus dirigée par Abdelkrim al-Khattabi avait mené contre l’armée espagnole d’occupation. Cette dernière a été défaite, et la région libérée en grande partie en 1921. Il aura fallu, quelques années après, l’intervention de centaines de milliers de soldats français commandés par le maréchal Pétain et prêtant main forte à l’armée espagnole, des bombardements massifs au gaz moutarde, pour venir à bout de cette révolte, inaugurale dans l’histoire de la lutte des peuples contre la domination coloniale.

Plus tard, juste au lendemain de l’indépendance, la population du Rif, désormais réputée pour son esprit frondeur, a été victime d’une répression sanglante de la part du régime dirigée par le général de triste mémoire, Oufkir, avec la participation directe de celui qui n’était encore que prince héritier, le futur roi Hassan II. Un décret royal (qui n’a d’ailleurs jamais été abrogé) avait été alors émis considérant le Rif comme une « zone militaire ».

L’autre facteur à prendre en considération lorsqu’il est question du Rif tient à l’attachement de ses populations à leur langue et leur culture amazighes marginalisées, voire niées pendant des décennies par le pouvoir central et même par une bonne partie de la classe politique. C’est ainsi qu’au cours du temps un sentiment profond d’injustice mais aussi de réelle fierté s’est ancré dans la conscience des Rifains.

C’est ce sentiment, ajouté aux frustrations partagées avec l’ensemble du peuple marocain, qui va éclater au grand jour suite à un événement atroce survenu le 28 octobre 2016 à Al-Hoceima, chef lieu de la région : la mort du marchand de poissons Mouhcine Fikri, broyé dans une benne à ordures alors qu’il tentait de sauver sa marchandise confisquée, « jugée impropre à la consommation », et ce en présence des agents d’autorité qui avaient ordonné ladite confiscation. Dès la diffusion de la nouvelle, l’indignation a été immense. Avec Al-Hoceima pour épicentre, un mouvement de protestation d’une puissance inédite va gagner toute la région et, au-delà, d’innombrables villes du Royaume.

Contrairement à la manœuvre savamment politique que le pouvoir avait orchestrée suite aux grandes manifestations qui ont eu lieu en 2011 lors du printemps arabe, en proposant au pays une nouvelle Constitution satisfaisant sur le papier et en partie quelques-unes des revendications du mouvement protestataire, cette fois-ci la réponse a été exclusivement sécuritaire, et d’une violence inégalée depuis l’instauration du nouveau règne.

Loin de briser le Hirak, la répression n’a fait que l’amplifier et l’amener à se transformer tout en gardant son credo pacifiste. Le mouvement spontané du départ gagnera en organisation. C’est ainsi qu’il va créer les conditions d’une réflexion et d’un vaste débat démocratique citoyen qui débouchera sur l’élaboration d’une charte et d’un cahier de revendications dont la lecture révèle une grande maturité politique, une conscience aiguë des problèmes auxquels la région est confrontée depuis des décennies. Les propositions formulées sont porteuses d’un projet social, économique, culturel et environnemental crédible et réalisable.

Déstabilisé par un mouvement aux méthodes de lutte inédites, ayant perdu selon toute évidence sa capacité de manœuvre habituelle, le pouvoir a été rattrapé par ses vieux démons, ceux qui avaient servi à martyriser le peuple marocain et ses forces vives sous le règne précédent. La répression qui s’est abattue sur les protestataires du Rif, les militants des associations des droits humains, les journalistes qui ont essayé d’informer l’opinion sur la réalité des faits, a eu recours aux mêmes méthodes qui avaient fait leurs preuves mutilantes dans le passé : usage systématique de la violence contre les manifestants, arrestations arbitraires, enlèvements, usage de la torture (avéré et confirmé dans plusieurs cas), menaces de viol, condamnation à de lourdes peines de prison y compris pour des mineurs, violation des droits de la défense, emprisonnement de prévenus et de condamnés dans des établissements pénitentiaires très éloignés de leur lieu de résidence, etc.

Signalons toutefois une touche d’innovation à l’ère du numérique : l’orchestration, via les médias officiels et un nombre grandissant de supports officieux, journaux traditionnels ou en ligne, d’une propagande cherchant à minimiser et à justifier ladite répression, agitant insidieusement les spectres de la confrontation ethnique et du séparatisme, essayant de salir la réputation de certaines figures de proue du mouvement ou de certains journalistes.

Un an s’est écoulé depuis le déclenchement du Hirak du Rif et la mobilisation n’a pas baissé d’un cran. La répression non plus. Que doit-on en conclure ? Force est de constater que le combat pour la démocratie au Maroc est plus que jamais à l’ordre du jour. Le mouvement du Rif en est une éclatante démonstration. Avec lui, on peut dire que ce combat a mûri, a gagné en profondeur et en précision de tir. A l’opposé, le constat est plus qu’amer. Les quelques avancées en matière de libertés et de droits qui ont été arrachées de haute lutte au sortir des décennies les plus noires dans l’histoire du Maroc indépendant sont en train d’être remises en cause par un pouvoir qui se targue d’être exemplaire quant au respect des droits humains.

Nous, signataires de cet appel, estimons que le moment est venu d’une mobilisation de tous les démocrates qui ont « le Maroc au cœur » pour dénoncer la dérive sécuritaire des autorités marocaines et la répression qui n’a cessé de s’abattre sur les protestataires du Rif. Pour soutenir la lutte exemplaire du Hirak et donner le plus large écho à ses justes revendications. Pour exiger la libération de tous les détenus de ce mouvement citoyen qui a ouvert au peuple marocain une nouvelle voie dans son combat pour la dignité, la justice sociale et la démocratie.

Premiers signataires :

Abdellatif Laâbi, écrivain (Maroc) ; Gilles Perrault, écrivain (France) ; Patrick Baudouin, avocat, président d’honneur de la FIDH (France) ; Gilles Manceron, historien (France) ; Fatiha Saidi, Sénatrice honoraire (Belgique) ; René Gallissot, historien (France) ; Nadia Essalmi, éditrice (Maroc) ; Jacques Gaillot, évêque de Partenia (France) ; Mohammed Berrada, écrivain (Maroc) ; Maurice Buttin, avocat (France) ; Bachir Ben Barka, président de l’Institut Mehdi Ben Barka (France) ; Abderrahim Jamai, président de l’association des barreaux du Maroc (Maroc) ; François Salvaing, écrivain (France) ; Najib Akesbi, économiste (Maroc) ; Mireille Fanon-Mendes-France, membre de la Fondation Frantz Fanon (France) ; Malik Salemkour, président de la Ligue des droits de l’Homme (France) ; Khadija Ryadi, prix de l’ONU pour les droits de l’Homme (Maroc) ; Marie-Christine Vergiat, eurodéputée (France) ; Claire Panzani, historienne (France) ; Embarak Ouassat, poète (Maroc) ; Sietske de Boer, écrivain (Pays-Bas) ; Gustave Massiah, Conseil international du Forum Social Mondial (France) ; Nelcya Delanoë, historienne, écrivaine (France) ; Ignace Dalle, journaliste et écrivain (France)  ; Pascal Lederer, directeur de recherche émérite au CNRS (France) ; Patrick Farbiaz, Réseau Sortir du colonialisme (France) ; Mohamed Hamadi, écrivain, metteur en scène (Belgique) ; Sophie Bessis, historienne (Tunisie-France) ; Aicha El Basri, ancienne diplomate des Nations Unies (Maroc) ; Lydia Samarbakhsh, responsable Parti communiste Français (France) ; Hind Arroub, politologue (USA) ; Rachid Khaless, écrivain (Maroc) ; Claire Panzani, historienne (France) ; Maâti Monjib, historien (Maroc) ; Hassan Hadj Nassar, ancien exilé politique marocain (France) ; Hocine Tandjaoui, écrivain (France) ; Driss Allouch poète (Maroc) ; Driss Chouika, cinéaste (Maroc) ; Leila Chafai, journaliste et écrivaine (Maroc) ; Serge Pey, poète (France) ; Abdelhadi Said, écrivain (Maroc) ; Jacob Cohen, écrivain franco-marocain (France) ; Driss Ksikes, écrivain (Maroc) ; Joseph Tual, grand reporter France Télévision (France) ; Christophe Dauphin, écrivain (France) ; Mohamed Nedali, écrivain (Maroc) ; Hicham Mansouri, journaliste (France) ; Asmahan Elbatraoui, traductrice (Egypte) ; Hélène Jaffé, fondatrice de l’AVRE (France) ; Hakim Noury, cinéaste (Maroc) ; Bernard Ravenel, historien, président d’honneur de l’AFPS (France) ; Sonia Dayan-Herzbrun, professeur émérite à l’université Paris Diderot (France) ; Mustapha Brahma, secrétaire national de la Voie Démocratique (Maroc) ; Hamma Hammami, Front populaire de Tunisie (Tunisie) ; Aline Pailler, journaliste, ex-députée européenne (France) ; Georges Yoram Federmann, psychiatre (France) ; Abderrahim Afarki, bibliothécaire (France) ; Pierre Boutry, responsable Afrique du Parti de Gauche (France) ; Samia Ammour, féministe internationaliste (Algérie) ; Bernard Dreano, CEDETIM (France) ; Richard Greeman, ancien professeur de Columbia University (USA) ; Jacques Alessandra, écrivain (France) ; Larbi Maâninou, militant des droits de l’Homme (France) ; Latifa El Bouhsini, universitaire, féministe (Maroc) ; Zakaria Belhachmi, universitaire (France) ; Rachid Filali Meknassi, universitaire (France) ; Saddie Choua, artiste visuel (Belgique) ; Hamid Majdi, militant des droits de l’Homme (Maroc) ; Mouhieddine Cherbib, militant des droits de l’Homme (France) ; Mohamed el-Moubaraki, militant associatif (France) ; Abdallah Zniber, militant associatif (France) ; Abdelhamid Amine, ex-président de l’AMDH, (Maroc) ; Saddik Lahrach, militant associatif (Maroc) ; Soufiane Sbiti, journaliste (France) Said Fawzi, président de l’ASDHOM (France) ; Younes Benkirane, auteur (France) ; Raymond Benhaim, économiste (France) ; Mohammed Belmaïzi, défenseur des droits humains (Belgique) ; Abderrahman Nouda, écrivain (Maroc) ; Mohamed Ben Yakhlef, conseiller municipal de Villeneuve Saint Georges (France) ; Nour-eddine Saoudi, enseignant-chercheur (Maroc) ; Rosa Moussaoui, journaliste à l’Humanité (France) ; Lucile Daumas, retraitée (Maroc) ; Marguerite Rollinde, militante associative (France) ; Said Salmi, journaliste (Maroc) ; Abdelaziz Nouaydi, avocat (Maroc) ; Edouard Kleinmann, retraité (France) ; Mohamed Bazza, président du réseau IDD (France) ; Abdeslam Sarie, pensionné, blogueur (Belgique) ; Youssef Tahri, poète (zajel marocain) (France) ; Marie-Claire Crouzillat, vivante (France) ; Driss El Korchi, militant associatif (Belgique) ; Ali Dabaj, militant des droits de l’Homme (France) ; Boualam Azahoum, association Elghorba (France) ; Jean-Paul Lemarec, membre du bureau du Mrap (France) ; Mohamed Bhar, artiste-musicien (France) ; Agnes Cluzel, ex membre des Comités de lutte contre la répression au Maroc (France) ; Jean-Claude Amara, porte parole de Droits devant !! (France) ; Youssef Haji, travailleur social (Maroc) ; Azeddine Akesbi, professeur économiste (Maroc) ; Nezha Chami-Ouaddane, élue municipale (France) ; Abdelmajid Baroudi, chercheur et acteur associatif (Maroc) ; Mustapha Majdi, militant associatif (France) ; Abdou Berrada, militant des droits de l’Homme (Maroc) ; Amina Boukhalkhal, coordinatrice du secteur Femmes de la Voie Démocratique (Maroc) ; Said Sougty, vice-président de l’ASDHOM (France) ; Saidi Nordine, militant Décolonial, Bruxelles Panthères (Belgique) ; Ibtissame Lachgar, militante des droits humains, co-fondatrice du M.A.L.I (Maroc) ; Hamid Manie, ex membre des Comités de lutte contre la répression au Maroc (France) ; Maryse-madeleine Ferrand, retraitée de l’éducation nationale (France) ; Hamid Bouserhir, militant des droits humains (Belgique) ; Houria Bouteldja, responsable du Parti des Indigènes de la République ; Abdelghani Ghalfi, militant associatif et secrétaire général du syndicat Les Travailleurs du Taxi ; Nadine Benzekri, enseignante, militante des droits humains (France) ; Hamid Benzekri, retraité, militant des droits humains (France) ; Mohammed Kchikech, enseignant (France) ; Souad Chaouih, présidente de l’Association des Marocains en France-Fédération ; Abdeslam Ghalbzouri, militant de l’immigration (France) ; Ahmed Faouzi, militant syndical, CGT action sociale (France) ; Amina Ibnou-Cheikh, directrice du journal le Monde Amazigh (Amadal Amazigh) ; Youssef Mezzi, militant d’ATTAC (Maroc) ; Abderrahim Afarki, bibliothécaire (France) ; Claire Garrone, chef de chœur EVCG-Montpellier (France) ; Ghani Niame, militant (France) ; Rachid Raha, président de l’Assemblée Mondiale Amazighe (France) ; Samir Bensaid, citoyen (Maroc) ; Ahmed Dahmani, défenseur des droits humains (France) ; Hayat Berrada Bousta, défenseure des droits humains (France) ; Pierre Peuch, militant associatif, retraité (France) ; Rachid El Manouzi, militant des droits de l’Homme (France) ; Brahim Ouchelh, militant des droits de l’Homme (France) ; Kamel Labidi, journaliste (Tunisie) ; Hnia Boufarachan, activiste sociale (Maroc) ; Abderrahim Noureddine, militant associatif (France) ; Said El Amrani, activiste des droits humains et du Hirak (Belgique) ; Mohamed Bentahar, militant associatif et consultant (France) ; Najib Ouja, ingénieur (France) ; Ahmed Lamihi, pédagogue et écrivain (Maroc) ; Brigitte Delmert, défenseure des droits humains (Belgique) ; Abderrahim Mhassni, défenseur des droits humains (Belgique) ; Bachir Moutik, militant associatif (France) ; Fouad Rhouma, anthropologue (Maroc) ; Najib Ouarzazi, militant des droits de l’Homme (France) ; Arlette Bonnet, retraitée (France) ; Véronique Valentino, responsable de l’actualité du quotidien l’Autre Quotidien ; Saïd Bouamama, sociologue et militant du FUIQP (France) ; Robert Kissous, président de l’association Rencontres Marx (France) ; Ahmed Saadani, militant des droits humains (Maroc) ; Mohammed Nadrani, ancien disparu du groupe Bnouhachem (Maroc) ; Jamal Khairi, écrivain (Maroc) ; Gilles Lemaire (France)

Source: Maroc, le pouvoir rattrapé par ses démons