Twitter Facebook Accueil

Ligue des droits de l'Homme

Section du Pays d'Aix-en-Provence

Archives du tag : Maghreb – Moyen-Orient

Face aux violations massives des droits humains et du droit international à Gaza et en Cisjordanie, la France doit agir ! 9 août, 2025

Lettre ouverte commune adressée au président de la République et appel à lui écrire !

Monsieur le président de la République,

Vous avez annoncé que la France reconnaîtrait l’Etat de Palestine en septembre prochain lors de l’Assemblée générale des Nations unies. Cette annonce est bienvenue.

Depuis votre annonce, d’autres pays du G7 ont indiqué que cette reconnaissance leur semblait d’actualité et qu’ils pourraient s’y joindre lors de l’AG de l’ONU. Ces reconnaissances, qui à ce stade ne paraissent pas de nature à arrêter la politique du gouvernement de l’Etat d’Israël, viendraient cependant traduire l’appui de l’écrasante majorité de la communauté internationale à l’existence de deux Etats, qui vivent côte à côte en sécurité.

Alors que le gouvernement israélien a pris la responsabilité de créer une famine à Gaza et de priver les habitants d’accès aux soins, alors que la colonisation de la Cisjordanie occupée se poursuit, son annexion étant désormais demandée par la Knesset avec le soutien du gouvernement israélien, au-delà de cette reconnaissance en septembre, se pose la question des actions à mener dans l’urgence pour répondre aux violations majeures des droits humains, du droit international commises au vu et su de toutes et tous. Vous avez la responsabilité des décisions que la France se doit de prendre pour que cela s’arrête.

Des mesures précises ont déjà été demandées par un nombre considérable d’organisations de la société civile en France et en Europe. Certaines dépendent de l’Union européenne, d’autres directement de la France.

A ce titre, la suspension de relations économiques, de coopération, du contrat d’association relève surtout du cadre européen. Décider cela est d’autant plus légitime que de telles mesures s’appuieraient sur le droit international et les dispositions de traités.

La résolution du 18 septembre 2024 de l’Assemblée générale des Nations unies, se fondant sur l’avis consultatif de la CIJ de juillet 2024, réaffirmait les obligations des Etats : notamment, ils ne peuvent pas entretenir de relations économiques ou commerciales avec les colonies israéliennes. De ce fait, l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne doivent bloquer effectivement tout produit et tout service incorporant des composants venant des colonies. La France doit le faire pour ce qui relève de son territoire.

Le rapport présenté fin juin par la Commission européenne aux Etats membres établit sans l’ombre d’un doute qu’Israël contrevient aux dispositions de l’article 2 de l’accord d’association relatif au respect des droits humains. L’accord doit être suspendu sans délai. Le blocage de cette décision par certains Etats membres, les propositions de suspension très partielles qu’avance la Commission pour y répondre, envoient tous deux un message délétère aux autorités de l’Etat d’Israël.

Dans le contexte d’absence de mesures immédiates et déterminées de l’UE, il y a encore plus urgence à prendre des mesures exemplaires, déterminées, de responsabilité nationale, qui seraient ainsi susceptibles en retour de peser sur les blocages européens.

De ce point de vue, nous attendons la suspension de toutes les livraisons et transferts de matériels et composants militaires par la France à Israël, conformément aux exigences de la CIJ et du traité sur le commerce des armes. Nous attendons aussi l’engagement clair de la France à mettre en œuvre les mandats d’arrêt délivrés par la Cour pénale internationale sur son territoire.

Monsieur le Président, vous portez la responsabilité des actes comme de l’absence d’actes de la France. La diplomatie et des sanctions, à décider, sont indispensables mais ne peuvent pas suffire face aux conséquences humanitaires immédiates de la politique mise en œuvre par les autorités d’Israël à Gaza. Les largages par avion, aussi médiatiques soient-ils, ne répondent pas au besoin, ne correspondent pas à l’urgence.

Nous attendons une action susceptible d’arrêter la famine imposée. Nous attendons le respect par Israël de l’intervention de l’ONU (UNRWA) qui peut enrayer la dynamique génocidaire et le respect du droit international qui impose l’ouverture de corridors humanitaires permettant de ravitailler les populations. En l’absence d’arrivée immédiate de la nourriture aux Gazaouis, nous en appelons à ce que, avec la communauté internationale, vous engagiez les moyens de la France pour rompre le blocus.

Monsieur le Président, ne pas le faire vous ferait porter une responsabilité devant l’Histoire, comme à l’ensemble des autorités qui ont les moyens d’agir.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre haute considération.

Anne Tuaillon, présidente de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) ; Sophie Binet, secrétaire générale de la Confédération générale du travail (CGT) ; Eléonore Morel, présidente de la Fédération internationale pour les droits humain (FIDH) ; Caroline Chevé, secrétaire générale de la Fédération Syndicale Unitaire (FSU) ; Nathalie Tehio, présidente de la LDH (Ligue des droits de l’Homme) ; Julie Ferrua et Murielle Guilbert, co-déléguées générales de l’Union syndicale Solidaires

Paris, le 8 août 2025

Télécharger la lettre ouverte commune adressée au président de la République.

Interpellez également le président de la République !

Téléchargez ce modèle de lettre destiné aux citoyennes et citoyens à envoyer, sans affranchissement, par la Poste, à l’adresse suivante :

Monsieur le président de la République

Palais de l’Elysée

55 rue du Faubourg-Saint-Honoré

75008 Paris, France

Source: Face aux violations massives des droits humains et du droit international à Gaza et en Cisjordanie, la France doit agir !

Indignés par la famine et le génocide à Gaza, manifestons notre solidarité au cœur de l’été ! Cessez-le-feu immédiat, ouvrez Gaza ! Sanctions contre Israël ! 2 août, 2025

Indignés par la famine et le génocide à Gaza, manifestons notre solidarité au cœur de l’été ! Cessez-le-feu immédiat, ouvrez Gaza ! Sanctions contre Israël !
Indignés par la famine et le génocide à Gaza, manifestons notre solidarité au cœur de l’été ! Cessez-le-feu immédiat, ouvrez Gaza ! Sanctions contre Israël !
Indignés par la famine et le génocide à Gaza, manifestons notre solidarité au cœur de l’été ! Cessez-le-feu immédiat, ouvrez Gaza ! Sanctions contre Israël !

Communiqué commun soutenu par la LDH

Les images terribles de la famine à Gaza sont maintenant connues du monde entier. Cette famine, sciemment organisée par l’Etat d’Israël alors que les secours attendent depuis des mois dans les pays voisins, s’ajoute aux bombardements incessants qui visent délibérément la population civile femmes, enfants, médecins, secouristes, journalistes, artistes , à la destruction totale de toutes les infrastructures vitales, aux massacres commis par l’armée israélienne contre les personnes qui tentent de se procurer de la nourriture dans de prétendus centres de distribution contrôlés par Israël et les Etats-Unis. Les témoignages qui nous parviennent sont terribles. La faim, la soif, le manque de médicaments et les bombardements font des ravages, les enfants en sont les premières victimes, et toute la population est maintenant menacée de mort.

En Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, la population est assiégée, déplacée de force, menacée par les colons et l’armée israélienne, et l’expansion des colonies se poursuit sans relâche.

Et l’Etat d’Israël continue à bombarder en toute impunité le Liban et la Syrie sans compter l’Iran, prétendant placer sous sa botte l’ensemble du Moyen-Orient.

Le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens (CNPJDPI) dénonce depuis des mois la guerre génocidaire menée par l’Etat israélien contre le peuple palestinien. Dans une impunité totale, avec l’appui actif des Etats-Unis et en l’absence de sanctions de l’Union européenne, l’Etat d’Israël viole en permanence le droit international, et ne fait pas mystère de son projet de déporter ou d’éliminer la population palestinienne. C’est une honte pour l’humanité, qui va durablement marquer notre siècle.

Le président de la République a officiellement annoncé que la France allait reconnaître en septembre l’Etat de Palestine. Nous prenons acte de cette décision, de sa portée politique et de son caractère irrévocable, en observant qu’elle arrive bien tard et que les engagements demandés préalablement à la partie palestinienne sont totalement asymétriques. Cette reconnaissance n’aura de sens que dans le cadre du droit à l’autodétermination du peuple palestinien, et avec des mesures concrètes pour mettre fin à l’occupation, à la colonisation, et à l’apartheid.

L’urgence aujourd’hui est de sauver le peuple palestinien des massacres et de la famine. Face à un génocide, il faut des actes, tout de suite !

Nous appelons toute la population à se mobiliser en masse pour exiger :

  • la réouverture immédiate et massive à l’aide humanitaire à Gaza sous le contrôle de l’ONU et des ONG internationales, et l’accès de Gaza aux soignants et journalistes internationaux ;
  • la conclusion d’un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza, l’arrêt immédiat des bombardements et le retrait des troupes terrestres israéliennes, la libération de toutes les personnes détenues ;
  • l’arrêt par la France de toute coopération militaire et de toute livraison d’armes, de munitions et d’équipements militaires à Israël, et l’interdiction de leur transit sur son territoire ;
  • que la France engage des sanctions contre Israël, sur le plan diplomatique et par la rupture des coopérations commerciales, universitaires et de recherche avec Israël, susceptibles de contribuer aux violations des droits humains ;
  • la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël.

Nous vous appelons à participer, sur la base de cet appel, aux rassemblements et manifestations dans toute la France, aux « casserolades » en rassemblement ou depuis vos balcons, aux signatures de pétitions et aux différentes initiatives qui se développeront en soutien à la Palestine.

Membres du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens signataires :
Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA) – AFD International – Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA) – AILES Femmes du Maroc – Alternative Communiste – Américains contre la guerre (AAW) – Anciens Appelés en Algérie et leurs Ami(e)s Contre la Guerre (4ACG) – Apel-Égalité – Association de Solidarité Inter Peuples -Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) – Association des Tunisiens en France (ATF) – Association France Palestine Solidarité (AFPS) – Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC) – Association pour les Jumelages entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) – Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP) – Cedetim / IPAM – Collectif des Musulmans de France (CMF) – Collectif Faty Koumba : Association des Libertés, Droits de l’Homme et non-violence – Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP) – Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) – Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) – Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5e arrt (CJPP5) – Confédération générale du Travail (CGT) –Confédération Internationale Solidaire et Écologiste (CISE) – Droit-Solidarité – Ensemble! Mouvement pour une alternative de gauche écologiste et solidaire – Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) – Fédération Syndicale Unitaire (FSU) – Femmes Égalité – Forum Palestine Citoyenneté – Gauche démocratique et sociale (GDS) – – La Courneuve-Palestine – La France Insoumise (LFI) – Les Femmes en noir (FEN) – Les Écologistes EELV – Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Freedom (WILPF) (LIFPL) – Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) – Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA-A) – Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) – Parti Communiste Français (PCF) – Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) – Pour une écologie populaire et sociale (PEPS) – Sortir du colonialisme – Union communiste libertaire (UCL) – Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT) – Union étudiante – Union Juive Française pour la Paix (UJFP) – Union Nationale des Étudiants de France (UNEF) – Union pour la Reconstruction Communiste (URC) – Union Syndicale Lycéenne (USL) – Union syndicale Solidaires

Avec le soutien de :
LDH (Ligue des droits de l’Homme)

Paris, le 29 juillet 2025

Télécharger le communiqué « Indignés par la famine et le génocide à Gaza, Manifestons notre solidarité au coeur de l’été ! Cessez-le-feu immédiat, ouvrez Gaza ! Sanctions contre Israël ! » en format PDF

Partager la publication « Indignés par la famine et le génocide à Gaza, manifestons notre solidarité au cœur de l’été ! Cessez-le-feu immédiat, ouvrez Gaza ! Sanctions contre Israël ! »

Source: Indignés par la famine et le génocide à Gaza, manifestons notre solidarité au cœur de l’été ! Cessez-le-feu immédiat, ouvrez Gaza ! Sanctions contre Israël !

La LDH salue l’annonce faite par la France de reconnaître l’Etat de Palestine 28 juillet, 2025

Communiqué LDH

La LDH (Ligue des droits de l’Homme) a toujours rappelé, et notamment dans une tribune collective publiée le 15 mai 2025, que cette reconnaissance, déjà faite par plus de 140 des 190 membres de l’ONU, est un pas essentiel sans lequel une solution politique ne pourrait aboutir pour garantir la sécurité des deux peuples, israélien et palestinien.

C’est une décision juste et conforme au droit international qui concrétise l’engagement de l’ONU de 1947. Elle ne saurait cependant se substituer aux mesures d’urgence pour un cessez-le-feu immédiat qui impliquent des sanctions immédiates : l’arrêt des livraisons d’armes et la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël.

La LDH attend de tous les Etats qui ne l’ont pas encore fait qu’ils reconnaissent enfin l’Etat de Palestine, et exercent une pression internationale suffisante pour un cessez-le-feu immédiat et l’acheminement de l’aide humanitaire de toute urgence à Gaza.

La communauté internationale doit s’engager à stopper les logiques militaires qui ont fait sauter les unes après les autres toutes limites, avec leur nombre de victimes civiles abominable à Gaza, et qui ne se préoccupent plus de libérer vivants les otages israéliens.

Cela suppose désormais un respect constant, rationnel et concerté du droit des peuples à leur autodétermination, pour le droit à la vie et à la dignité de toutes et tous.

La LDH appelle à construire et rejoindre les mobilisations les plus larges avec tous ses partenaires associatifs, syndicaux, avec celles et ceux qui ont soutenu la Marche vers Bruxelles, pour que les résolutions du droit international soient imposées à l’Etat d’Israël.

Paris, le 25 juillet 2025

Télécharger le communiqué « La LDH salue l’annonce faite par la France de reconnaître l’Etat de Palestine » en PDF

Source: La LDH salue l’annonce faite par la France de reconnaître l’Etat de Palestine

27 juillet 2025 – Tribune collective « Conférence de l’ONU sur la Palestine : Monsieur le Président, l’heure est à l’action » publiée sur la Tribune du dimanche 28 juillet, 2025

27 juillet 2025 – Tribune collective « Conférence de l’ONU sur la Palestine : Monsieur le Président, l’heure est à l’action » publiée sur la Tribune du dimanche
27 juillet 2025 – Tribune collective « Conférence de l’ONU sur la Palestine : Monsieur le Président, l’heure est à l’action » publiée sur la Tribune du dimanche
27 juillet 2025 – Tribune collective « Conférence de l’ONU sur la Palestine : Monsieur le Président, l’heure est à l’action » publiée sur la Tribune du dimanche

Tribune collective signée par Nathalie Tehio, présidente de la LDH

Lire la tribune sur La Tribune du dimanche

La France co-présidera avec l’Arabie saoudite la conférence des Nations unies « pour la mise en œuvre de la solution à deux ÉEats », les 28 et 29 juillet à New York. Initialement prévue du 17 au 20 juin 2025, cette conférence a été reportée en raison de l’escalade du conflit entre Israël et l’Iran à cette période.

Alors que le gouvernement israélien a imposé un siège quasi-total sur la bande de Gaza depuis le 2 mars dernier, et que l’annexion de facto de la Cisjordanie occupée se poursuit, le succès de cette conférence dépendra des actions concrètes et immédiates prises pour lever les menaces qui pèsent aujourd’hui sur l’existence même du peuple palestinien dans la bande de Gaza, et en finir avec les graves violations du droit international par les autorités israéliennes dans le Territoire palestinien occupé.

En témoigne l’examen, devant la Cour internationale de Justice (CIJ), d’une plainte introduite contre Israël par l’Afrique du Sud pour crime de génocide à Gaza. La gravité de la situation a été abondamment documentée par les Nations unies, plusieurs de nos organisations et d’autres associations de défense des droits.

Amnesty International, Médecins sans frontières (MSF), la Fédération Internationale pour les droits humains (FIDH), la LDH (Ligue des droits de l’Homme) et le CCFD-Terre Solidaire dénoncent le génocide en cours à Gaza. En témoigne aussi l’avis de la CIJ de juillet 2024 concluant à l’illégalité de l’occupation israélienne.

La faim « utilisée comme arme de guerre »

Les pays participant à la conférence doivent agir immédiatement pour mettre fin aux bombardements indiscriminés sur les populations et infrastructures civiles, aux déplacements forcés ; et lever les obstacles aussi inacceptables qu’illégaux mis en place par les autorités israéliennes pour priver délibérément les Palestiniens de la bande de Gaza d’aide humanitaire vitale.

La conférence doit aussi mettre la pression sur le gouvernement israélien pour mettre fin aux confiscations illégales de terres en Cisjordanie occupée.

Le siège quasi-total de Gaza est contraire au droit et à tous les principes humanitaires, pourtant 86,3 % du territoire a fait l’objet d’ordres de déplacements forcés et 92 % des logements ont été détruits.

Dans le même temps, la faim est utilisée comme arme de guerre, l’accès à l’eau est délibérément restreint par les autorités israéliennes et la limitation extrême de l’entrée de carburant menace de réduire à néant tous les services essentiels à la survie de population gazaouie. La livraison au compte-gouttes d’une aide militarisée et privatisée, pilotée par les États-Unis et Israël, a démontré depuis la fin du mois de mai qu’elle n’était qu’un piège mortel pour les civils.

Au 13 juillet, près de 900 personnes ont été tuées alors qu’elles tentaient d’obtenir de l’aide alimentaire, dont 674 autour des sites de distribution de la Gaza Humanitarian Foundation.

Monsieur le Président, vous portez la responsabilité des actes ou de l’inaction de l’Etat français. Les déclarations ne suffisent plus quand les civils, dont de nombreux enfants, meurent de faim et de privations délibérées sous des bombardements incessants. Le cessez-le-feu limité décrété en début d’année a apporté un réel soulagement à la population civile de Gaza, et la France doit œuvrer en faveur d’une fin définitive des atrocités en cours, ainsi que pour la libération inconditionnelle des otages.

Interdire le commerce « avec les colonies illégales »

L’aide humanitaire, délivrée par des organisations indépendantes et impartiales, doit parvenir à Gaza. Le 10 juillet dernier, l’Union européenne a déclaré avoir trouvé un accord avec Israël pour augmenter le nombre de camions entrant dans la bande de Gaza ; à ce jour, nous n’observons pas de changement substantiel permettant de répondre décemment aux besoins humanitaires dans l’enclave.

Les personnes nécessitant des soins urgents, notamment les enfants, doivent pouvoir être évacués et la France doit faire plus pour organiser et accueillir ces évacuations médicales.

Au-delà de Gaza, il est indispensable de s’attaquer aux causes profondes du conflit. Entre janvier et juin 2025, les colons israéliens ont mené une moyenne de quatre attaques par jour en Cisjordanie, une augmentation de 13 % par rapport à la même période en 2024. Par ailleurs, nos équipes font face à des restrictions accrues des mouvements en Cisjordanie, limitant considérablement l’accès des communautés palestiniennes aux services essentiels.

La résolution de l’Assemblée générale des Nations unies de septembre 2024 qui a décidé de la tenue de cette conférence, et que la France a votée, exige qu’Israël mette fin sous 12 mois à l’occupation illégale du territoire palestinien. L’avis consultatif de la CIJ de juillet 2024 réaffirme les obligations des Etats : ils ne peuvent pas entretenir de relations économiques ou commerciales avec les colonies israéliennes.

Monsieur le Président, la France doit respecter ses obligations au regard du droit international et les principes dont elle se réclame. Elle doit agir en cohérence avec son vote à l’Assemblée générale de l’Onu. Cela signifie notamment que la France doit, avec l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, interdire le commerce et les relations commerciales avec les colonies illégales, comme demandé par la CIJ. Et elle doit cesser tout transfert de matériels et composants militaires au gouvernement israélien. Le risque qu’il puisse être utilisé pour des crimes n’est plus à démontrer.

Une reconnaissance de l’Etat palestinien ne doit pas faire perdre de vue l’urgence absolue à Gaza, ni la poursuite de la colonisation et des violences en Cisjordanie. Sans peuple ni terre, un Etat palestinien restera une illusion. Des actions indispensables, concrètes et immédiates sont possibles pour permettre l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire et la protection des civils. Et mettre définitivement fin aux atrocités et à l’impunité afin d’amorcer une véritable sortie de crise.

Monsieur le Président, les Palestiniennes et Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza ne peuvent plus se contenter de déclarations de principe : des actions concrètes et immédiates à la hauteur de l’urgence et de la gravité de la situation doivent enfin être prises. Soyez du côté du droit : faites de cette conférence un moment décisif pour le peuple palestinien et le respect de leurs droits les plus élémentaires.

Signataires :

Anne Savinel-Barras, présidente Amnesty International France

Virginie Amieux, présidente CCFD-Terre Solidaire

Bénédicte Jeannerod, directrice France Human Rights Watch

Manuel Patrouillard, directeur Général, Humanity & Inclusion – Handicap International

Nathalie Tehio, présidente LDH

Dr. Jean-François Corty, président Médecins du monde

Dr. Isabelle Defourny, présidente Médecins sans frontières France

Cécile Duflot, directrice Générale Oxfam France

François Leroux, président Plateforme des ONG française pour la Palestine

Vincent Basquin, président Première Urgence International

Kévin Goldberg, directeur Général Solidarités International

Partager la publication « 27 juillet 2025 – Tribune collective « Conférence de l’ONU sur la Palestine : Monsieur le Président, l’heure est à l’action » publiée sur la Tribune du dimanche »

Source: 27 juillet 2025 – Tribune collective « Conférence de l’ONU sur la Palestine : Monsieur le Président, l’heure est à l’action » publiée sur la Tribune du dimanche

17 juillet 2025 – Tribune collective « Ils veulent faire taire Francesca Albanese parce qu’elle a refusé de faire taire les victimes » publiée sur Mediapart 21 juillet, 2025

17 juillet 2025 – Tribune collective « Ils veulent faire taire Francesca Albanese parce qu’elle a refusé de faire taire les victimes » publiée sur Mediapart
17 juillet 2025 – Tribune collective « Ils veulent faire taire Francesca Albanese parce qu’elle a refusé de faire taire les victimes » publiée sur Mediapart
17 juillet 2025 – Tribune collective « Ils veulent faire taire Francesca Albanese parce qu’elle a refusé de faire taire les victimes » publiée sur Mediapart

Tribune commune signée entre autres par Nathalie Tehio, présidente de la LDH

Lire la tribune sur Mediapart

Parce qu’elle a écouté les voix qui montent des ruines de Gaza. Parce qu’elle a fait parler les décombres. Parce qu’elle a nommé l’innommable. Parce qu’elle a documenté, analysé, qualifié et révélé l’anatomie d’un génocide en cours, en décrivant les mécanismes du déplacement, de la dépossession, de l’effacement des Palestinien-nes. Parce qu’elle a exposé l’architecture des profits qui soutiennent l’entreprise coloniale israélienne.

Pour toutes ces raisons, ils veulent non seulement réduire au silence Francesca Albanese, Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, mais également la briser.

Depuis deux ans, les attaques pleuvent, féroces, diffamatoires, voire injurieuses. Le puissant lobby juridique International Legal Forum, fort de plus de 4 000 avocats à travers le monde, demande sa démission. Israël l’a déclarée persona non grata et refuse de lui délivrer un visa pour exercer son mandat onusien. En mars dernier, 43 députés français de droite avaient écrit au ministre des Affaires étrangères pour s’opposer à la reconduction de son mandat. Les États-Unis viennent d’annoncer des sanctions officielles à son encontre, un acte inédit contre une experte indépendante de l’ONU.

Ces sanctions ne sont pas une première. Elles s’inscrivent dans la lignée de celles imposées à la Cour pénale internationale, lorsque cette dernière osa enquêter sur des crimes de guerre commis par les forces américaines en Afghanistan et décida d’émettre des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, et Yoav Gallant, l’ancien ministre de la Défense d’Israël, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans les territoires palestiniens.

Médias, groupes de pression et États ne s’en prennent pas seulement à la personne de Francesca Albanese, mais également à la légitimité même de son mandat, à ce qu’il représente : l’indépendance, la rigueur juridique et le courage de nommer les crimes là où ils sont commis, même quand les responsables sont puissants. Ce n’est pas uniquement la voix de Francesca Albanese qu’on cherche à étouffer, mais plus largement tous les mécanismes internationaux de protection des droits humains.

A quoi mènent ces campagnes et cet acharnement, sinon au refus de reconnaître toute justice qui échapperait à la volonté des puissants ? Un État qui se permet de sanctionner un organe onusien ne viole pas seulement un principe, il ébranle tout l’édifice du multilatéralisme. Devons-nous accepter que demain, chaque État sanctionne à sa guise les enquêteurs·rices, rapporteurs.es, juges ou procureurs.es qui le gênent ? À quoi servirait alors le droit international ? Devons-nous renoncer à cette promesse fragile née des cendres d’Auschwitz et d’Hiroshima, ce rêve de paix qui a donné naissance à l’ONU, aux Conventions de Genève, aux mécanismes des droits humains ?

En s’attaquant à elle, on criminalise l’impartialité, on délégitime le droit international, on envoie un message glaçant à tous ceux qui, dans d’autres contextes, pourraient être tentés de dire l’indicible. Ce n’est plus seulement une campagne contre une experte, c’est une entreprise de démolition de tout ce qui reste du rêve universaliste né des horreurs du XXe siècle.

Face à cela, Francesca Albanese n’a jamais baissé les bras. Elle a poursuivi son travail avec dignité et précision. Elle n’a jamais appelé à la haine. Elle a seulement exigé la justice. Son dernier rapport, rigoureux et accablant, ne se contente pas d’accuser à la légère. Il documente, méthodiquement et identifie des entreprises qui soutiennent concrètement le projet colonial israélien, un crime au regard du droit international. Il n’a fallu que quelques jours pour que la riposte s’organise.

Aujourd’hui, la faire taire serait enterrer un peu plus les voix de Gaza qui sombrent dans le déni de justice, et avec elles, les fondements mêmes du droit international.

Mais Francesca Albanese n’est pas seule. Nous sommes par milliers, femmes et hommes à travers le monde, à ne pas nous tromper de côté de l’histoire. Nous portons l’humanisme, les valeurs universelles, et nous refusons de céder à la loi du plus fort, du dominant, du colonisateur. Malgré les failles que nous dénonçons, nous continuons de croire à un monde meilleur, à la force du droit, et aux outils disponibles pour préserver la paix, tout en exigeant leur réforme profonde, afin qu’ils garantissent enfin une paix juste et durable.

Défendre Francesca Albanese, c’est défendre le droit. Notre silence aujourd’hui serait un abandon.

Il nous faut choisir : le silence complice ou le courage de la vérité.

Signataires : Yosra Frawes, Avocate, ex-présidente de l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates, Tunisie ; Guissou Jahangiri, Directrice exécutive d’OPEN ASIA/Armanshahr, Secrétaire générale de la Fédération internationale des droits humains (FIDH), Iran-France ; Sonia Dayan-Herzbrun, Sociologue, France ; Diana Alzeer, feministe, Al Haq, Vice-présidente de la FIDH, Palestine ; Azadeh Kian, Professeure de sociologie à l’Université Paris Cité, Directrice du CEDREF, France ; Hela Ben Youssef, Vice-présidente internationale socialiste des femmes, Tunisie ; Pinar Selek, Féministe antimilitariste, Turquie-France ; Nathalie Tehio, Présidente de la LDH (Ligue des droits de l’Homme), France ; Gloria Gano, Avocate, directrice exécutive, Asociación Pro Derechos Humanos (APRODEH), Sécretaire generale de la FIDH, Peru ; Khadija Ryadi, Secrétaire générale de l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH), lauréate du prix de l’ONU pour les droits de l’Homme en 2013, Maroc ; Nassera Dutour, Présidente du Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie et de la Fédération Euro-Méditerranéenne contre les Disparitions Forcées, France-Algérie ; Sophie Bessis, Féministe, historienne et philosophe, France-Tunisie ; Kati Verstrepen, avocate et présidente de la Liga voor Mensenrechten, Belgique ; Alice Mogwe. Présidente de la  Fédération internationale des droits humains (FIDH),  Directrice de DITSHWANELO – The Botswana Centre for Human Rights, Botswana ; Gerard van Vliet, Dutch League for Human Rights (LvRM), Pays-Bas ; Safa Chebbi, Militante décoloniale à Tiohtià:ke-Montréal, Canada ; Kaari Mattila, Secrétaire générale de la FIDH, Finland ; Shahinda Ismail, Fondatrice du Maldivian Democracy Network, Maldives ; Kawther Alkholy Ramadan, Directrice exécutive de Women for Justice Foundation, Egypte ; Bernedette Muthien, chercheuse, Institute for African Alternatives, WASL, Afrique du Sud ; Joumanah Merhy, Féministe et défenseure des droits humains, Liban ; Horia Mosadiq, Directrice générale Conflict Analysis Network (CAN), Afghanistan ; Marie-Christine Vergiat, LDH, Euromed Droits, ex-députée européenne, France ; Abdallah Lefnatsa, Association Marocaine des Droits de l’Homme, Maroc ; Adel Boucherguine, Président du  Collectif de sauvegarde de la ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (CS-LADDH), Algérie-France ; Aida El Amri, Médecin, Présidente de l’Association Tunisie Culture et Solidarité, Tunisie ; Aissa Rahmoune, Avocat au Barreau d’Alger, Vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme, Secrétaire générale de la FIDH, Algérie ; Alaa Talbi, Directeur du Forum Tunisien des Droits Économiques et Sociaux, Tunisie ; Amina Izarouken, militante féministe, Algérie ; Alexis Deswaef, Avocat, Président d’honneur de la Ligue des Droits Humains, Vice-président de la FIDH, Belgique ; Ali Ait Djoudi, Président de Riposte Internationale, France-Algérie ; Alice Santinelli, Éditrice et consultante de photographie, Italie ; Amel Hadjadj, militante féministe, Algérie ; Anne-Marie Bence, ancienne rédactrice en chef de la revue Missive, France ; Bianca Shanaa, Entrepreneuse, Palestine-France ; Cahors@ldh-france.org  pour LDH 46 ET AFPS 46, France ; Catherine Choquet, LDH 93, France ; Christian Eypper, la Ligue des droits de l’Homme, France ; Dada Azouz, Activiste Queer Féministe, France ; Daisy Schmitt, documentariste, France ; Denis Richard, militant Ligue des droits de l’Homme, France ; Evelyne Sire-Marin magistrat honoraire, Vice-présidente de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), France ; Fabienne Messica, Ligue des Droits de l’Homme, France ; Fatiha Fadil, retraitée, France ; Fatma Chérif, Cinéaste, Tunisie-France ; Fatma Oussedik, Sociologue, Algérie ; La Fondation du journal féministe algérien, Algérie ; Gilles Manceron, Historien, France ; Hajer Chraiti, féministe, France ; Hakima Naji, professeure retraitée Maroc ; Hélène Henry, militante à la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), France ; Jacques Rigaudiat, Conseiller maître honoraire à la Cour des comptes, France ; Jacqueline Charretier, militante des droits de l’Homme et du droit, France ; Kaouther Ben Azouz, Enseignante, Artiste plasticienne, France-Tunisie ; Khadija Ainani, Association Marocaine des Droits de l‘Homme, Maroc ; Khadija Bahyaoui, Association Marocaine des droits humains, Canada ; Khadija Chérif, militante féministe, Tunisie ; Khaoula Taleb Ibrahimi, professeure des universités, Algérie ; Laurent Aspis, militant de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), France ; Leila Kannouda, Génération.s 46, France ; Ligue iranienne de défense des droits de l’Homme (LIDDH), France ; Maitre Mustapha Bouchachi, Ancien Président de la LADDH, Algérie ; Manel Mabrouk, Artiviste, France ; Martine Rigo Sastre, éditrice Voix-Tissée, France ; Marwa Frawes, féministe intersectionnelle, France-Tunisie ; Maryam Ashrafi, Photographe documentaire sociale, France ; Maryse Artiguelong, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Vice-présidente de la FIDH, France ; Mohammed Ghafri, Coordonnateur national du Réseau démocratique de solidarité avec les peuples, Maroc ; Mouad El-Johri, Membre du secrétariat national du Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation, Maroc ; Moumene Khelil, Ancien Secrétaire générale de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), Algérie ; Naima Benwakrim, Militante féministe et pour les droits humains, Maroc ; Naima Naim, activiste, Maroc ; Nicolas Puig, chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), France ; Norman Tjombe, militant des droits humains, Namibie ; Pascal Maillard, universitaire, poète, co-fondateur de l’Académie des écrivain·es pour les droits humains, France ; Patrick Navaï, Artiste, Citoyen du monde ; Philippe Leclercq, activiste, France ; Rania Majdoub, activiste décoloniale, France-Tunisie ; Sahar Talaat Elbassiony, Professeur d’Université, Egypte-Grande Bretagne ; Said Ourabah, Président de la Fédération des travailleurs Africains en France et en Europe (FETAFE), France ; Samia Fraouis, activiste, France ; Serpilekin Adeline Terlemez, Dr. en art de la scène, poète, écrivaine-traductrice, co-responsable de la collection « Regards turcs » l’Harmattan, Turquie-France ; Sevgi Türker-Terlemez, écrivaine-traductrice franco-turque et co-responsable de la collection « Regards turcs » l’Harmattan, Turquie-France ; Shawan Jabarin, Al-Haq, Palestine ; Simone Susskind, Actions in the Mediterranean, ancienne sénatrice fédérale et députée bruxelloise, Belgique ; Sylvie Forestier, artiste, France ; Vida Farhoudi, Poète, traductrice, membre de l’Association des écrivains iraniens en exil, Iran-France ; Zied Abidi, Défenseur des droits humains, Tunisie ; Zohra Koubia, Défenseure des droits humains, Maroc ; Zohra Oueslati, Conseillère en développement de la formation professionnelle, France-Algérie

Partager la publication « 17 juillet 2025 – Tribune collective « Ils veulent faire taire Francesca Albanese parce qu’elle a refusé de faire taire les victimes » publiée sur Mediapart »

Source: 17 juillet 2025 – Tribune collective « Ils veulent faire taire Francesca Albanese parce qu’elle a refusé de faire taire les victimes » publiée sur Mediapart

Appel à Rassemblement : Ligne Rouge pour Gaza 7 juillet, 2025

Depuis octobre 2023, la population de la bande de Gaza subit des bombardements incessants de la part de l’armée israélienne. Le droit international est piétiné. Plus de deux millions de personnes sont actuellement au bord de la famine. En cause, l’entrave à l’acheminement de l’aide aggravant ainsi la crise humanitaire, dans le cadre d’une stratégie calculée visant à la destruction physique des Palestiniennes et Palestiniens à Gaza. Le déchainement de violence et de destruction envers la population palestinienne semble sans fin. Gaza n’a plus le temps d’attendre. L’inaction de nos gouvernements tue.

Face à cette situation, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) se joint à la mobilisation mondiale « ligne rouge pour Gaza ».

Pour symboliser toutes les lignes rouges franchies à Gaza, formons une grande ligne rouge humaine. 

Mobilisons-nous !

Des centaines de milliers de personnes se sont déjà mobilisées à travers le monde, vêtues de rouge. Mardi 8 juillet, nous marcherons aux côtés d’Amnesty international, Action Justice Climat, CCFD, Greenpeace France, Oxfam France, Médecins du Monde, la plateforme Palestine et de nombreuses autres organisations et collectifs.

Informations pratiques
⏰ RDV : Mardi 8 juillet à 18h30
🔴 Dress code : haut rouge
📍 Point de rendez-vous : métro Belleville à Paris
Important : aucun drapeau d’organisation ou de partis politiques.





Source: Appel à Rassemblement : Ligne Rouge pour Gaza

Exécutions sommaires à Gaza : dépôt de plainte contre des snipers binationaux en France 2 juillet, 2025

Communiqué commun LDH, FIDH, Al-Haq, Al Mezan, PCHR et l’AFPS

• La FIDH, ses organisations membres palestiniennes et françaises Al-Haq, Al Mezan, PCHR et la LDH, ainsi que l’AFPS, demandent l’ouverture d’une enquête à l’encontre de deux soldats franco-israéliens, Sasha A. et Gabriel B.
• Ces deux soldats, appartenant à la même unité de tireurs d’élite au sein des forces armées d’occupation israéliennes, sont accusés d’être impliqués dans des exécutions sommaires à Gaza.
• D’autres plaintes visant des soldats binationaux membres de cette même unité seront prochainement déposées en Italie et devant d’autres juridictions européennes, tandis que des enquêtes sont déjà en cours en Afrique du Sud et en Belgique.

La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et ses organisations membres poursuivent leur lutte contre l’impunité des responsables de crimes internationaux. Aujourd’hui, Al-Haq, Al Mezan, le Palestinian Centre for Human Rights (PCHR) et la LDH (Ligue des droits de l’Homme), ainsi que l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) ont déposé aux côtés de la FIDH une plainte avec constitution de partie civile auprès du Pôle crimes contre l’humanité du Tribunal judiciaire de Paris. Cette plainte vise Sasha A. et de Gabriel B., deux tireurs d’élite franco-israéliens ayant participé à l’opération militaire d’Israël à Gaza. Les deux soldats sont accusés d’atteintes volontaires à la vie constitutives de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de génocide.

Ces plaintes se fondent sur un reportage réalisé par un journaliste palestinien, Younis Tirawi, qui révèle l’existence d’une unité de tireurs d’élite – le 9e peloton de la compagnie auxiliaire du 202e bataillon parachutiste- au sein de de l’armée israélienne, désignée dans le documentaire sous le nom de « Ghost Unit ». Les soldats de cette unité sont directement mis en cause pour avoir procédé à l’exécution sommaire de civils palestiniens, entre novembre 2023 et mars 2024 à Gaza. Les soldats franco-israéliens Sasha A. et Gabriel B. figuraient parmi les membres de cette unité, composée essentiellement de binationaux.

Des éléments de preuve importants recueillis par les organisations plaignantes ont permis de corroborer les faits présentés dans le reportage.

« Au terme d’une enquête approfondie, nous avons recueilli les témoignages de nombreuses victimes à Gaza et les avons vérifiés grâce à des renseignements en source ouverte, corroborant les affirmations selon lesquelles des tireurs d’élite israéliens ont procédé à des exécutions sommaires de civil·es palestinien-ne-s à l’hôpital Nasser au début de l’année 2024 », déclare Issam Younis, directeur général d’Al Mezan. « La convergence des récits des témoins oculaires et de la documentation présentée par Tirawi indique clairement l’implication des mêmes tireurs d’élite dans une campagne coordonnée d’exécutions extrajudiciaires dans divers endroits de Gaza. »

Environ 4000 ressortissant-e-s français-ses serviraient actuellement dans les rangs de des forces armées d’occupation israélienne.

Depuis le 7 octobre 2023, la campagne militaire génocidaire menée par Israël à Gaza a tué au moins 56 500 Palestinien-ne-s, dont plus de 16 000 enfants, et fait plus de 125 000 blessé-e-s.

« En prenant délibérément pour cible et en tuant des civil·es palestinien-ne-s dans l’intention de détruire la population palestinienne de Gaza, ces tireurs d’élite israéliens ont violé des règles fondamentales du droit international, y compris des actes prohibés par la Convention sur le génocide. » déclare Shawan Jabarin, directeur général d’Al-Haq.

« Les exécutions sommaires perpétrées contre des civil-e-s palestinien-ne-s à Gaza constituent des graves violations du droit international humanitaire, qui les prohibe de manière absolue. Ces crimes ne doivent pas rester impunis : les Etats doivent identifier, poursuivre et sanctionner tout-e ressortissant-e susceptible d’y être impliqué. » déclare Raji Sourani, directeur général du PCHR.

« Il découle des engagements internationaux souscrits par la France que les États portent la responsabilité première de poursuivre les auteur·es de crimes internationaux. La France doit impérativement veiller à ce que ces crimes ne demeurent pas impunis et garantir la poursuite de leurs auteur·es, en particulier lorsqu’il s’agit de ses propres ressortissant-e-s », déclare Emmanuel Daoud, avocat de la LDH et de l’AFPS.

« La FIDH et ses organisations membres sont pleinement engagées dans la lutte contre l’impunité des crimes commis à Gaza et investiront toutes les voies judiciaires disponibles, y compris les juridictions nationales susceptibles d’être compétentes pour connaître de ces crimes internationaux », déclarent Alexis Deswaef, avocat et vice-président de la FIDH, et Clémence Bectarte, avocate et coordinatrice du Groupe d’action judiciaire de la FIDH.

Des plaintes visant des tireurs d’élite binationaux appartenant à la même unité seront également déposées en Italie par StraLi, aux côtés de la FIDH et de ses organisations membres, et devant d’autres juridictions européennes.

En décembre 2024, la FIDH et ses organisations membres avaient déposé une plainte avec constitution de partie civile contre un soldat franco-israélien, Yoel O., pour des faits de torture et de mauvais traitements commis contre des détenus palestiniens. À ce jour, aucune enquête n’a encore été ouverte dans le cadre de cette plainte.

Paris, le 1er juillet 2025

Source: Exécutions sommaires à Gaza : dépôt de plainte contre des snipers binationaux en France

Demande de réunion urgente et appel à des mesures fermes en réponse aux violations des droits de l’Homme à Gaza 20 juin, 2025

Lettre ouverte commune dans le cadre de la Marche pour Gaza vers Bruxelles adressée à Kaja Kallas, Haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité de l’Union européenne, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, António Costa, président en exercice du Conseil européen, Roberta Metsola, présidente du Parlement européen et aux ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’UE

Chère Madame, Chers Messieurs,
Nous, organisations de la société civile soussignées, exprimons notre profonde inquiétude quant aux décisions prises lors des réunions du Conseil Affaires étrangères de l’Union européenne des 20 et 26 mai 2025 concernant la situation à Gaza, qui restent largement insuffisantes au regard des obligations internationales de l’Union européenne et de ses Etats membres, ainsi que des attentes légitimes de la société civile.

Depuis octobre 2023, le gouvernement israélien poursuit une politique décrite par Human Rights Watch, FIDH et de nombreuses autres organisations internationales comme constituant des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et un génocide. Face à des conclusions aussi graves, nous attendons une action forte et fondée sur des principes de la part des institutions européennes et des Etats membres, en accord avec les valeurs qu’ils prétendent défendre.

Dans ce contexte, nous nous attendions à ce que les dirigeants politiques de l’Union européenne et de ses Etats membres mettent en œuvre les mesures dont ils disposent pour contrecarrer la politique actuelle du gouvernement israélien . Aux paroles doivent maintenant succéder les actes, car il n’y a pas d’autre alternative à notre responsabilité que de réussir à stopper cette politique en cours. Les Etats disposent de tous les moyens nécessaires pour agir et le moment est venu de le faire.

L’expulsion massive de la population de Gaza ne doit pas être autorisée. Le massacre de civils, et l’utilisation de la famine et de la privation d’eau et de nourriture comme armes doivent cesser. À moins qu’elle n’accepte d’être complice de ces crimes, l’Union européenne doit prendre des mesures décisives pour obliger Israël à lever tous les blocus imposés à la population de Gaza.

Une série de mesures est à la portée de l’Union européenne. Nous vous invitons à les adopter sans délai, y compris lors de la prochaine réunion du Conseil des affaires étrangères du 23 juin :

– La suspension immédiate de l’accord d’association UE-Israël. Depuis des mois, la Commission dispose de suffisamment d’éléments pour documenter les violations graves et systématiques des droits de l’homme, y compris les violations du droit humanitaire international, à Gaza et en Cisjordanie, et peut donc évaluer rapidement le non-respect par Israël de l’article 2 de l’accord ;
– La mise en œuvre de sanctions ciblées contre le gouvernement israélien et ses fonctionnaires, similaires à celles déjà imposées à certains colons extrémistes ;
– La cessation immédiate de toute coopération militaire et de tout transfert d’armes ou d’équipements destinés à leur production ;
– L’application stricte des résolutions internationales, notamment la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies du 18 septembre 2024, qui vise à mettre fin à l’occupation illégale des territoires palestiniens ;
– Le plein respect et l’application des décisions de la Cour internationale de justice (CIJ), et l’exécution des mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre des auteurs présumés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ;
– Reconnaissance de l’Etat de Palestine par l’Union européenne et tous les Etats membres qui ne l’ont pas encore fait  ;
– Une pression soutenue sur le gouvernement israélien pour assurer la libération immédiate des otages pris lors des attentats du 7 octobre, une cause à laquelle nos organisations restent fermement attachées

Alors que la Commission européenne et les Etats membres affirment que l’élaboration des politiques européennes doit impliquer un dialogue substantiel avec les acteurs de la société civile, nous demandons respectueusement qu’une délégation de nos organisations soit reçue dans les plus brefs délais. Compte tenu de l’urgence de la crise actuelle, nous espérons vous convaincre de prendre en compte les demandes de la société civile européenne concernant la guerre à Gaza et la situation inhumaine qu’elle a engendrée.

Nous restons à votre disposition pour convenir d’une rencontre le 23 juin 2025 ou dès que possible et espérons que vous répondrez positivement à cette demande, au nom des principes universels des droits de l’Homme.

Nous vous prions d’agréer, Madame, Messieurs, l’expression de notre haute considération.

Signataires :
Anne Tuaillon, présidente de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS)
Sophie Binet, secrétaire générale de la Confédération générale du travail (CGT)
Nathalie Tehio, présidente de la LDH (Ligue des droits de l’Homme)
Alice Mogwe présidente de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH)
Caroline Chevé, secrétaire générale de la Fédération syndicale unitaire (FSU)

Avec le soutien de :
Yves Aubin de la Messuzière, ancien Ambassadeur de France
Emmanuel Daoud, avocat
François Dubuisson, professeur, Centre de droit international de l’ULB

Télécharger la lettre ouverte en anglais et en pdf.

Bruxelles, le 18 juin 2025

Source: Demande de réunion urgente et appel à des mesures fermes en réponse aux violations des droits de l’Homme à Gaza

Rupture de la trêve à Gaza. Halte aux bombardements, halte au massacre ! 22 mars, 2025

Communiqué LDH

Il faut arrêter cette folie meurtrière. La France doit exiger un cessez-le-feu immédiat.

Après deux mois de cessez-le-feu le gouvernement d’extrême droite israélien a repris, dans la nuit de lundi à mardi, les bombardements massifs de la population civile de Gaza faisant au moins 400 morts, des centaines de blessé-e-s, un massacre est en cours.

Ces bombardements font suite au nouveau blocage de l’accès à l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, à la privation d’énergie pour ses habitantes et habitants, aux assassinats quotidiens des Palestiniennes et Palestiniens en Palestine occupée, à l’agression militaire de grande ampleur de la Cisjordanie, au déplacement forcé de 40 000 réfugié-e-s palestinien-ne-s de Jénine et Tulkarem dont les camps ont été rendus inhabitables, au nettoyage ethnique de la Palestine.

Benyamin Netanyahou, soutenu par Trump et l’internationale d’extrême droite, ne pensant l’avenir que comme construite sur la seule loi du plus fort, ne veut ni d’un nouveau cessez-le-feu, ni de la libération des otages israéliens. Il veut, par une guerre sans limite, un Gaza sans présence palestinienne.

Tous ces actes qui relèvent de la plus sauvage barbarie, sont constitutifs de crimes contre l’humanité !

La France et l’Union européenne doivent exiger un cessez-le-feu immédiat.

La France doit reconnaître sans délai l’Etat de Palestine.

Lire le communiqué « Rupture de la trêve à Gaza. Halte aux bombardements, halte au massacre ! »

Paris, le 19 mars 2025

Source: Rupture de la trêve à Gaza. Halte aux bombardements, halte au massacre !

Liens du groupe Carrefour avec la colonisation israélienne 18 mars, 2025

Lettre ouverte commune signée par la LDH et adressée à Alexandre Bompard, président-directeur général du Groupe Carrefour

Monsieur le Président-directeur général,

En décembre 2022, nous avons publié un rapport intitulé Les liaisons dangereuses du groupe Carrefour avec la colonisation israélienne[1]. Dans ce rapport, nous mettions en évidence le fait que le groupe Carrefour se compromettait avec la colonisation israélienne de la Palestine par son accord passé avec deux sociétés israéliennes, Electra Consumer Products et Yenot Bitan, fortement impliquées dans cette colonisation. Nous avons rappelé dans notre rapport que cet accord, dont la mise en œuvre a débuté à l’été 2022, est contraire aux obligations des entreprises en matière de droits humains et de respect du droit international humanitaire et qu’il est en contradiction avec la philosophie affichée par Carrefour en matière d’éthique et de droits humains.

Au-delà du fait que le groupe Carrefour se trouve lié à des sociétés partenaires très actives dans la colonisation, l’accord de franchise que vous avez signé vous implique directement dans la mesure où votre partenaire Yenot Bitan, devenu par la suite Carrefour Israël, possède des magasins dans au moins huit colonies[2] en territoire palestinien occupé, toutes ces colonies étant illégales au regard du droit international. Même si ces magasins ne portent pas l’enseigne Carrefour et semblent avoir cessé de vendre directement des produits de la marque Carrefour[3], il reste que ce sont des magasins couverts par l’accord de franchise comme en témoigne le dernier Document d’enregistrement universel[4] destiné aux actionnaires de mai 2024 dans lequel il est précisé qu’Electra Consumer Products avait « signé un contrat lui interdisant de développer des magasins sous enseigne Carrefour dans les territoires palestiniens », ce qui permet donc en creux aux magasins situés dans les colonies de bénéficier de l’accord de franchise du moment que le logo de Carrefour n’est pas affiché.

Depuis la publication de notre rapport en décembre 2022, le groupe Carrefour a passé d’autres accords avec des sociétés israéliennes très impliquées dans la colonisation comme la banque Hapoalim qui est inscrite sur la base de données de l’ONU des 97 entreprises les plus complices de la colonisation et la société Juganu. D’autre part, début 2023, Carrefour Israël a contracté des emprunts auprès de quatre grandes banques israéliennes qui sont toutes inscrites sur la base de données de l’ONU, la banque Hapoalim déjà citée et les banques Leumi, Mizrahi Tefahot et Israël Discount Bank.

Nous vous rappelons que le 19 juillet 2024, la Cour internationale de Justice (CIJ) a indiqué dans un avis consultatif majeur[5] que les Etats ne doivent pas « entretenir de relations économiques ou commerciales avec Israël qui seraient de nature à renforcer la présence illicite de ce dernier dans le territoire palestinien » et qu’ils doivent « prendre des mesures pour empêcher les échanges commerciaux ou les investissements qui aident au maintien de la situation illicite créée par Israël dans le Territoire palestinien occupé ». Cet avis formulé par la plus haute autorité judiciaire de l’ONU prohibe purement et simplement le commerce avec les colonies israéliennes et impose aux entreprises de leur pays respectif de cesser toute activité économique liée à la colonisation. Sans attendre les directives de l’État dont elles relèvent, les entreprises doivent répondre à leur obligation de devoir de vigilance, qui les oblige notamment à s’assurer que leurs activités n’enfreignent pas les droits de l’Homme.

Dans le contexte actuel marqué par une violence de plus en plus exacerbée de la part de l’armée et des colons israéliens contre la population civile en Territoire palestinien occupé(6) et par la probabilité de plus en plus forte et reconnue par la CIJ et les plus grandes ONG internationales et françaises qu’Israël commette un génocide à Gaza, il est de plus en plus insupportable à un grand nombre de citoyens et citoyennes, en France et dans le monde, que le groupe Carrefour maintienne et développe ses liens avec des entreprises complices de telles violations des droits humains. Nous demandons, à nouveau et avec la plus grande détermination, que le groupe Carrefour se retire de ces partenariats indécents.

Pour échanger sur ces questions et connaître vos éventuelles intentions sur la poursuite ou l’arrêt de vos partenariats avec des sociétés israéliennes complices et actrices de la colonisation, nous sollicitons une nouvelle rencontre, après celle que vous nous avez accordée en décembre 2022.

Dans l’attente de votre réponse, veuillez recevoir nos salutations sincères.

Jérôme Bonnard, secrétaire national, Union syndical Solidaires

Amar Lagha, secrétaire général, Fédération CGT du commerce et des services

Sarah Lecoq, chargée de plaidoyer conflits et droits humains, CCFD-Terre Solidaire

François Leroux, président, Plateforme des ONG françaises pour la Palestine

Boris Plazzi, secrétaire confédéral, CGT

Nathalie Tehio, présidente, LDH (Ligue des droits de l’Homme)

Anne Tuaillon, présidente, Association France Palestine Solidarité

Paris, le 6 mars 2025

Copie à :

Mme Marianne Sabel, manager RSE, groupe Carrefour

Bertrand Swiderski, directeur RSE, groupe Carrefour

[1] Rapport « Les liaisons dangereuses du groupe Carrefour avec la colonisation israélienne », https://www.france-palestine.org/IMG/pdf/rapport_les_liaisons_dangereuses_du_groupe_carrefour_avec_la_colonisation_israelienne.pdf

[2] Alfei Menashe, Ariel, Beit El, Kokhav Ya’akov, Ma’ale Adumim, Modi’in Ilit, Modi’in Maccabim Re’ut (quartier Maccabim), Neve Ya’akov

[3] Des observations partielles effectuées sur place au cours de l’été 2024 semblent confirmer que les produits Carrefour avaient été retirés, à ce moment-là, de plusieurs magasins Yenot Bitan situés dans des colonies

[4] https://www.carrefour.com/sites/default/files/2024-03/Document%20d’enregistrement%20universel%202023%20(PDF)_7.pdf

[5] Cour internationale de Justice, avis consultatif du 19 juillet 2024, https://www.icj-cij.org/index.php/fr/node/204160

Télécharger la lettre ouverte commune en pdf.

Source: Liens du groupe Carrefour avec la colonisation israélienne