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Ligue des droits de l'Homme

Section du Pays d'Aix-en-Provence

Archives du tag : Extrême-droite

Solidaires avec le maire de Saint-Brevin-les-Pins 12 mai 2023

Communiqué commun d’élu-e-s, syndicats et associations dont la LDH

Nous, élu·es de l’Anvita, membres d’ONG, d’associations et de syndicats, tenons à apporter notre soutien sans faille à M. Yannick Morez, maire de Saint-Brevin-les-Pins, suite à l’annonce de sa démission, poussée par les menaces et violences de l’extrême droite qui l’ont visé personnellement en mars dernier.

Une situation intolérable

 La situation à Saint-Brevin est extrêmement grave : il est intolérable qu’un·e élu·e de la République soit menacé·e de mort, son intégrité physique mise en danger, et qu’il soit ainsi contraint de renoncer à son mandat et de quitter sa ville. Combien de temps le gouvernement va-t-il encore fermer les yeux sur les agissements des groupuscules d’extrême-droite radicaux passant à l’action ? Doit-on renoncer à une société ouverte et accueillante devant les mobilisations haineuses d’une minorité qui empoisonnent nos territoires ?

Nous, élu·es de l’Anvita, membres d’ONG, d’associations et de syndicats, refusons de nous laisser dicter par l’extrême droite les orientations politiques que nous devons suivre. Nous œuvrons pour l’intérêt général au sein du pays, de nos territoires. Accueillir et porter des projets d’hospitalité est non seulement une chance pour nos collectivités : c’est un devoir moral et une obligation légale. Nous ne céderons jamais sur cet engagement.

La réaction de l’Etat

Nous nous questionnons également sur le retard voire l’absence de réactions et de soutiens de la part des représentant·es de l’Etat et du gouvernement. Yannick Morez le dénonçait lui-même dans l’émission Envoyé Spécial en avril dernier. Face à Elise Lucet, il disait ressentir : « Un abandon, en quelque sorte ».

En tant qu’élu·es de la République et membres d’ONG, d’associations et de syndicats, nous considérons intolérable que l’Etat et le gouvernement abandonnent des élu·es et porteur·ses de projet confronté·es à de telles violences ! L’Etat doit sortir de sa posture ambivalente qui impose des projets d’une main et refuse de les défendre de l’autre ; il a le devoir de réagir avec la plus grande rapidité et fermeté lorsqu’un·e élu·e est menacé·e. À Saint-Brevin-les-Pins, ce ne sont pas seulement l’accueil et la solidarité qui ont été attaqués : c’est la démocratie et la République !

Les collectivités et élu·es membres de l’Anvita, les ONG, les associations et les syndicats signataires renouvellent leur engagement de rester mobilisé·es et vigilant·es à toute situation similaire. Nous apporterons notre soutien systématique et indéfectible à tout·e élu·e, toute collectivité, tout porteur·se de projet d’hospitalité visé·e. Nous affirmons qu’il est indispensable de ne plus rien céder à l’extrême droite.

Monsieur le Maire, bravo et merci pour votre engagement. Votre combat en faveur de l’accueil, d’une société solidaire et ouverte est le nôtre.

 30 signataires : Amnesty International, Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants (Anvita), Aurore, La Cimade, Collectif Les Morts de la Rue, CNDH Romeurope, Emmaüs France, Fédération des Acteurs de la Solidarité (FAS), Fédération des Acteurs de la Solidarité – Pays de la Loire, FNASAT, France Terre d’Asile (FTDA), FSU, Gisti, J’accueille, Jesuit Refugee Service (JRS), LDH (Ligue des droits de l’Homme), Ligue de l’Enseignement, LTF, Organisation pour une Citoyenneté Universelle (OCU), Pantin solidaire, Pour une convention citoyenne sur la migration, Le RECHO, SINGA, Thot, Tous Migrants, Union des Étudiants Exilés UEE, Union syndicale Solidaires, Uniopss, UniR Universités & Réfugié.e.s, Utopia 56


Source: Solidaires avec le maire de Saint-Brevin-les-Pins

Dissolution administrative du groupuscule « Bordeaux nationaliste » 3 février 2023

Communiqué LDH

Gérald Darmanin a annoncé, ce mercredi 1er février 2023, la dissolution du groupuscule d’extrême droite « Bordeaux nationaliste » qui a organisé ou participé à plusieurs attaques violentes et racistes à Bordeaux et dans les environs.

Cette décision semble révéler la prise de conscience par les pouvoirs publics de l’augmentation des actions violentes menées notamment à Bordeaux par un nombre croissant de groupuscules d’extrême droite, dans un contexte de libération de la parole raciste entretenu par des responsables politiques de tous bords.

Le groupuscule « Bordeaux nationaliste » a exprimé une idéologie raciste dont il s’est fait le relais par des actes de violence.

Sa dissolution ne saurait pour autant constituer une fin en soi pour l’action des pouvoirs publics sur le terrain de la lutte contre le racisme et des violences qui en résultent.

Elle ne doit pas occulter le risque fort de voir ses membres réitérer leurs actions au sein d’autres groupes, lesquels demeurent particulièrement actifs.

La LDH (Ligue des droits de l’Homme) rappelle qu’une dissolution administrative, dont elle s’inquiète de la multiplication, est une décision grave au regard des libertés publiques, devant être strictement contrôlée par le juge.

Elle considère, en conséquence, que les procédures de dissolution ne doivent pas se substituer à des procédures pénales sérieuses engagées avec diligence et basées sur des enquêtes rigoureuses permettant une réponse pénale effective. Il est donc nécessaire que les parquets se saisissent de l’ampleur du phénomène et agissent en conséquence sur l’ensemble du territoire. C’est d’ailleurs pourquoi la LDH a dû déposer plusieurs plaintes contre des groupes d’extrême droite en 2022.

La lutte contre l’extrême droite, si elle nécessite une action déterminée, impose en tout état de cause d’être menée dans le respect de l’ensemble des principes démocratiques.

Paris, le 2 février 2023

Télécharger le communiqué “Dissolution administrative du groupuscule « Bordeaux nationaliste »”

Source: Dissolution administrative du groupuscule « Bordeaux nationaliste »

Allemagne : quand le racisme tue encore 24 février 2020

Communiqué LDH

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) exprime sa profonde solidarité envers les victimes de la tuerie de Hanau en Allemagne qui a causé la mort de neuf personnes et de graves blessures à cinq autres.

Les motivations du terroriste d’extrême droite qui a frappé des victimes d’origine kurde ne font aucun doute. L’auteur, qu’on a trouvé mort chez lui au côté du corps sans vie de sa mère, avait réalisé un manifeste et une vidéo dans lesquels il désignait, dans la plus pure tradition nazie, des « peuples à éliminer ».

Cette tragédie intervient dans le double contexte d’un retour en force en Allemagne du terrorisme d’extrême droite et de succès électoraux inédits pour les partis d’extrême droite néonazis dans ce pays.

Huit mois après l’assassinat de Walter Lübcke, accusé d’être trop « pro-immigration », quatre mois après l’attaque de la synagogue de Halle par un néonazi et alors qu’on sait, après l’arrestation de douze personnes, que de nombreux attentats contre des mosquées étaient préparés par un groupuscule d’extrême droite appelé « Le Noyau dur », une prise de conscience douloureuse s’impose.

Non, l’extrême droite n’est pas qu’un mauvais souvenir : elle est parmi nous. La succession d’attentats racistes visant tour à tour les migrants, les juifs, les musulmans prouve que rien ne saurait banaliser l’idéologie qu’elle répand. Ce n’est pas seulement le problème des Allemands mais de l’Europe.

C’est partout que les discours antimigrants ou conspirationnistes font le lit de ce terrorisme d’extrême droite trop souvent relativisé ou, pire encore, banalisé. Il est urgent que l’Europe en prenne la mesure et en tire toutes les conséquences. La LDH appelle les citoyennes et citoyens à ne pas baisser la garde devant le racisme, quels qu’en soient les formes, les arguments, les degrés de violence et les cibles.

Dans l’immédiat, la LDH s’associe au rassemblement devant l’ambassade d’Allemagne, 13/15 Avenue Franklin Delano Roosevelt, 75008 Paris, ce jeudi soir à partir de 18h45.

Paris, le 20 février 2020

Télécharger le communiqué au format PDF

Source: Allemagne : quand le racisme tue encore

Quand les pouvoirs publics cèdent aux injonctions de l’extrême droite 9 juillet 2019

Communiqué LDH

Les 3 et 4 juillet dernier, les représentants de l’Etat et du département de Seine-Saint-Denis ont boycotté un colloque international organisé par la Sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence de Seine-Saint-Denis sur le thème « Mécaniques de l’extrémisme violent ». En cause, la participation prévue du sociologue Saïd Bouamama, avec une campagne médiatique orchestrée pour l’empêcher de présenter les résultats d’un travail de recherche pluridisciplinaire publique, mené depuis quatre ans sur les processus de radicalisation d’une centaine de jeunes. 

L’initiative est partie d’une lettre au ministre de l’Intérieur de Jordan Bardella, vice-président du Rassemblement national, reprise par une certaine presse, notamment d’extrême droite, visant personnellement ce chercheur et ses prises de position passées, pour discréditer ces travaux. Pour éviter la polémique, les organisateurs ont demandé à Saïd Bouamama de ne pas participer à ce colloque, même si son intervention a été lue publiquement.

Ce n’est pas la première fois que l’extrême droite intervient pour faire censurer des scientifiques et des débats qui la dérangent. A Lyon, un colloque universitaire sur l’islamophobie a été annulé en 2017 ; à Paris en février 2019, un débat sur la loi polonaise imposant une vérité sur l’histoire de ce pays durant la Deuxième Guerre Mondiale a fait l’objet d’une violente campagne d’extrême droite et n’a pu être maintenu que grâce à la combativité de l’université.

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) s’inquiète de voir des responsables publics céder aux injonctions de l’extrême droite et remettre en cause ainsi la liberté de penser et l’indépendance de la recherche.

Sans partager ses idées et opinions politiques, la LDH exprime son soutien à Saïd Bouamama face à cette censure et témoigne plus largement sa solidarité aux chercheuses et chercheurs, aux universités, aux institutions sociales et culturelles qui, dans le respect de l’éthique scientifique, doivent pouvoir travailler en toute indépendance et ainsi offrir aux débats publics les résultats de leurs travaux. 

Paris, le 8 juillet 2019

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Source: Quand les pouvoirs publics cèdent aux injonctions de l’extrême droite

Christchurch : être partout intraitable avec les idées qui tuent 19 mars 2019

Communiqué de la LDH

Le racisme, cette haine meurtrière qui vient de frapper en Nouvelle-Zélande, nous concerne tous, par-delà les nations et les océans. L’idéologie d’extrême droite et l’absurde théorie du grand remplacement sont des dangers mortels.

Cette volonté de tuer des hommes, des femmes et des enfants en raison de ce qu’ils sont, ici parce que musulmans, se nourrit chaque jour des discours d’exclusion, des mensonges toujours renouvelés et de la complaisance avec laquelle ils sont reçus et reproduits à l’infini.

La France fantasmée que décrit l’auteur de ces assassinats pour les justifier est le pur produit de cette propagande, d’autant plus mortifère qu’elle est considérée comme crédible par de nombreux responsables politiques et même par des intellectuels ou considérés comme tels.

La LDH continuera à combattre sans relâche tous les acteurs de ce scénario qui conduit déjà au pire.

La LDH présente ses condoléances aux victimes et au peuple néo-zélandais, et l’assure de toute sa solidarité.

 

Paris, le 15 mars 2019

Source: Christchurch : être partout intraitable avec les idées qui tuent

Contre l’extrême droite, votez ! 26 avril 2017

Paris, le 25 avril 2017

Pour la deuxième fois de ce siècle, l’extrême droite est présente au second tour de l’élection présidentielle.

La battre relève d’une urgence démocratique. Son accession à la plus haute responsabilité de la République serait une hypothèque sur nos vies et un empêchement pour l’avenir. Sa haine remplacerait la fraternité, son pouvoir tuerait nos libertés et sa domination interdirait toute égalité.

Nous ne l’acceptons pas et nous appelons nos concitoyens à voter en conséquence.


Source: Contre l’extrême droite, votez !

Non à la fermeture du Secours populaire ! 13 octobre 2016

Un maire FN veut expulser le Secours Populaire de sa commune à Hayange. C’est un scandale !

Il reproche à cette association caritative de venir en aide aux réfugiés, alors que c’est le coeur de leur mission que d’aider les plus démunis – y compris les réfugiés qui ont dû quitter leur pays en proie à la guerre et à la misère. Le Secours Populaire joue un rôle fondamentale pour la solidarité en soutenant toutes les familles victimes de la pauvreté et de l’exclusion. Il faut l’y aider et non l’arrêter !

Aujourd’hui, l’expulsion a été ordonnée, mais les responsables associatifs ont refusé de rendre les clés de leur local. Apportons-leur notre soutien pour qu’ils continuent à secourir les plus démunis à Hayange. C’est maintenant qu’ils en ont besoin!

 

Signez la pétition en ligne !

Source: Non à la fermeture du Secours populaire !

l’action française à aix, ça suffit ! 3 février 2016

Depuis des mois, l’Action française sème le trouble à Aix-en-Provence.
Non contents de se manifester le samedi sur le marché d’Aix,
sans être le moins du monde inquiétés pour les idées qu’ils diffusent,
des membres de ce groupe ont agressé l’an dernier des jeunes militants communistes dans leur local,
ont perturbé le Cercle de Silence du mois de septembre,
puis une conférence organisée par le Parti socialiste à l’IEP avant de s’en prendre au député Jean-David Ciot – menacé de mort – lors de ses vœux la semaine dernière, au Théâtre d’Aix,
sans que la police d’Aix assure sa mission de protection.
Il faut maintenant ajouter à cela leur participation – au milieu d’autres organisations d’extrême-droite -, et en plein état d’urgence, à la manifestation « identitaire » au decorum fasciste qui s’est tenue samedi 30 janvier à Aix.
L’action française se définit elle-même comme un mouvement antirépublicain. Par leurs actes répétés, agressifs, injurieux, haineux, ses militants, souvent cagoulés, sont fidèles à la tradition violente de l’extrême-droite. Les positions xénophobes et racistes de l’Action française, son agitation nationaliste, ses provocations et sa brutalité révèlent son totalitarisme.
Des voix se sont déjà élevées – dont celle du député Jean-Davied Ciot – pour demander l’interdiction de ce groupuscule dangereux et des plaintes ont été déposées.

La Ligue des droits de l’Homme d’Aix-en-Provence dénonce fermement les actions haineuses de ce groupe, demande instamment aux autorités que les plaintes déposées soient instruites rapidement et insiste pour que tout soit mis en œuvre pour que de telles manifestations ne se répètent pas