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Ligue des droits de l'Homme

Section du Pays d'Aix-en-Provence

Archives du tag : Maghreb – Moyen-Orient

Israël doit fournir les vaccins nécessaires aux systèmes de santé palestiniens 15 janvier 2021

Communiqué commun dont la LDH est signataire

23 organisations israéliennes, palestiniennes et internationales de santé et de droits de l’Homme dont la Plateforme Palestine disent : Israël doit fournir les vaccins nécessaires aux systèmes de soins de santé palestiniens.

Alors que le système de santé israélien commence la distribution des vaccins contre la Covid-19 au public israélien, nous, les organisations soussignées, demandons instamment aux autorités israéliennes de respecter leurs obligations légales et de veiller à ce que des vaccins de qualité soient fournis aux Palestiniens vivant sous occupation et contrôle israéliens en Cisjordanie ainsi que dans la bande de Gaza.

Le ministère israélien de la Santé n’a pas encore présenté publiquement de politique d’attribution qui prévoit de réserver des quantités spécifiques pour les Palestiniens dans le Territoire palestinien occupé (TPO), ni établi un calendrier pour le transfert de ces vaccins. Toutefois, l’article 56 de la quatrième Convention de Genève prévoit expressément que l’occupant a le devoir de veiller à la santé publique dans le territoire occupé « notamment en adoptant et en appliquant les mesures prophylactiques et préventives nécessaires pour combattre la propagation des maladies contagieuses et des épidémies ». Ce devoir comprend le soutien à l’achat et à la distribution de vaccins à la population palestinienne sous son contrôle.

Nous exprimons notre vive inquiétude face aux informations diffusées par les médias selon lesquelles le vaccin mis au point par la Russie sera livré à l’Autorité palestinienne (AP). L’AP n’a pas complètement indiqué quels vaccins elle entend acheter et distribuer, mais elle a clairement indiqué qu’elle ne dispose pas de capacités et de fonds suffisants pour acheter les vaccins nécessaires. Les autorités israéliennes ne peuvent pas transférer un vaccin qui n’est pas approuvé pour leurs propres citoyens. Une telle mesure violerait le Protocole de Paris sur les relations économiques et la politique du ministère israélien de la Santé qui consiste à n’autoriser la distribution dans le TPO que des médicaments ayant fait l’objet des procédures scientifiques et réglementaires nécessaires. Bien que le Protocole de Paris ait fait l’objet de critiques dans le passé – notamment pour avoir obligé l’AP à importer des médicaments qui sont au-delà de ses moyens financiers -, tant qu’il est contraignant, les autorités israéliennes ne peuvent importer un vaccin qu’elles n’ont pas approuvé pour leur propre population et l’envoyer à la population occupée. Les autorités israéliennes doivent s’assurer que les vaccins livrés aux Palestiniens dans le TPO soient également approuvés par le système de santé israélien et que ces vaccins soient achetés et livrés dès que possible.

Lorsque les pénuries budgétaires résultant des restrictions à long terme imposées par l’occupation et le blocus limitent la capacité de l’Autorité palestinienne à acheter et à distribuer des vaccins, autorités israéliennes doivent fournir les fonds nécessaires, en accord avec leurs obligations légales. Ainsi, les autorités israéliennes ne doivent pas déduire le coût des vaccins des recettes fiscales qu’elles perçoivent au nom de l’Autorité palestinienne.

Nous appelons les acteurs internationaux concernés à demander instamment aux autorités israéliennes de remplir leurs obligations légales et leurs responsabilités morales pour soutenir les systèmes de santé palestiniens et les Palestiniens de la bande de Gaza et de Cisjordanie, notamment :

• publier la quantité de vaccinations réservées à la population palestinienne et fournir un calendrier précis pour leur transfert ;
• veiller à ce que les vaccins fournis à la population palestinienne répondent aux mêmes normes d’approbation que ceux distribués à la population israélienne ;
• veiller à la bonne entrée des vaccins et autres équipements médicaux dans le Territoire palestinien occupé, y compris en préservant une « chaîne du froid » pour garder les vaccins réfrigérés pendant le transfert si nécessaire ;
• lorsque l’AP ne peut pas financer les vaccins et leur distribution à la population palestinienne, les autorités israéliennes doivent fournir un soutien financier complet qui ne soit pas déduit des taxes de l’AP ;
• lever le blocus de la bande de Gaza pour permettre le bon fonctionnement de son système de santé face à la pandémie de coronavirus.

Organisations signataires (à l’heure actuelle) :

Adalah – The Legal Center for Arab Minority Rights in Israel ; Al Mezan Center for Human Rights ; Amnesty International Israel ; B’Tselem – The Israeli Information Center for Human Rights in the Occupied Territories ; Gisha – Legal Center for Freedom of Movement ; Lawyers for Palestinian Human Rights ; Medical Human Rights Network IFHHRO ; MEDACT ; Physicians for Human Rights Israel ; The Palestinian Center for Human Rights ; Hamoked : Center for the Defence of the Individual ; Rabbis for Human Rights ; Médecins du Monde France ; Medici per i Diritti Umani – MEDU (Physicians for Human Rights Italy) ; Combatants for Peace ; Première Urgence Internationale (PUI) ; Ligue des droits de l’Homme (LDH) ; La Cimade ; Plateforme Palestine ; The World Organization against Torture (OMCT) ; The Association of Civil Rights in Israel ; MAP – Medical Aid for Palestinians ; Zulat – Equality and Human Rights.

Paris, le 13 janvier 2021

Source: Israël doit fournir les vaccins nécessaires aux systèmes de santé palestiniens

ONGs à la communauté du rallye Dakar : #StandWithSaudiHeroes 12 janvier 2021

Lettre ouverte de plusieurs organisations dont la LDH

Chers participants, organisateurs, sponsors et diffuseurs officiels du rallye Dakar,

Le rallye Dakar, la course d’endurance tout-terrain la plus célèbre au monde, se tiendra en Arabie Saoudite pour sa deuxième édition du 3 au 15 janvier 2021. Alors que des centaines de participants traversent de magnifiques paysages dans ce qui a été qualifié de « rallye le plus difficile au monde », des milliers de dissidents pacifiques, de défenseur-e-s des droits humains et de militant-e-s des droits des femmes continuent de languir dans les prisons saoudiennes sans aucun moyen de recours ou contact avec le monde extérieur.

Le rallye annuel d’endurance tout-terrain est organisé par la société française Amaury Sport Organisation (ASO) qui a signé un contrat en 2019 promettant un partenariat de cinq ans avec l’Arabie saoudite en tant que pays hôte. Si cette annonce s’inscrit dans le cadre du plan de réforme économique “Vision 2030” de l’Arabie saoudite, elle contribue également au « sportwashing » – la tenue d’événements majeurs qui cherchent à faire passer sous silence les graves violations des droits humains commises par les autorités saoudiennes ces dernières années.

« Nous nous inscrivons dans un programme de développement de l’Arabie saoudite qui va vers plus d’ouverture », a déclaré le directeur du rallye Dakar David Castera. Cependant, les organisations soussignées estiment que les autorités doivent d’abord être tenues responsables des violations des droits humains commises dans le pays et à l’étranger. L’Arabie saoudite utilise le rallye Dakar 2021 dans le cadre d’une campagne de communication de grande ampleur afin d’améliorer son image et promouvoir le secteur du tourisme dans le royaume, au lieu de remédier aux violations flagrantes des droits humains.

Ces dernières années, l’Arabie saoudite a été de plus en plus critiquée pour son bilan en matière de droits humains après l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi en octobre 2018 au consulat saoudien à Istanbul, en Turquie. Le manque de transparence dans l’enquête sur le meurtre de Khashoggi, combiné à la répression du gouvernement saoudien à l’encontre des défenseurs des droits humains et des voix dissidentes pacifiques, ainsi que son rôle dans les crimes de guerre commis lors de ses opérations militaires au Yémen, ont conduit à une pression croissante de la part de la communauté internationale.

Le gouvernement saoudien a instauré un environnement hostile à toute personne dénonçant cette situation, notamment les journalistes, les écrivains et les défenseur-e-s des droits humains – en détenant arbitrairement, en torturant et en poursuivant en justice des dizaines de défenseur-e-s des droits humains pour leur plaidoyer pacifique.

En 2018, l’Arabie saoudite a mené une campagne de répression nationale contre des militantes saoudiennes qui ont lutté contre le système de tutelle masculine, notamment en réclamant pacifiquement leur droit de conduire. Loujain al-Hathloul, Samar Badawi, Nassima al-Sadah, Nouf Abdulaziz, et Mayaa al-Zahrani font partie des militantes actuellement détenues pour leur activisme. Certaines femmes ont déclaré avoir été soumises à des décharges électriques, des flagellations, des menaces sexuelles et d’autres formes de torture au cours de leur interrogatoire.

Certaines ont également été détenues en isolement prolongé. Plusieurs autres défenseur-e-s des droits des femmes ont été libéré-e-s sous condition. Cependant, beaucoup attendent toujours leur procès et pourraient être condamné-e-s à de longues peines de prison. La militante Loujain al-Hathloul a été condamnée, lundi 28 décembre, à cinq ans et huit mois de prison par un tribunal spécialisé dans les affaires antiterroristes, sur la base de fausses accusations liées au terrorisme et à la sécurité nationale.

Il est important de noter qu’alors que ces militantes souffrent en prison pour avoir demandé le droit de conduire, 16 femmes pilotes participeront au Rallye Dakar 2021. Le Royaume a accordé aux femmes le droit de conduire en juin 2018 et a levé les restrictions de voyage pour les femmes de plus de 21 ans. Toutefois, il reste encore aux autorités à démanteler complètement le système de tutelle masculine, à s’attaquer aux graves inégalités entre les sexes, et à mettre fin aux détentions arbitraires, aux poursuites engagées contre des militantes des droits des femmes et aux opérations militaires illégales contre la population civile au Yémen.

Le gouvernement saoudien affirme que le rallye Dakar montrera au monde la « réelle image du royaume  », si c’est le cas, c’est une image ternie par la répression accrue contre la liberté d’expression et les bombardements au Yémen. Les organisations signataires estiment que l’ASO devrait revoir sa position sur l’organisation d’événements sportifs internationaux prestigieux dans les pays où des violations flagrantes des droits humains sont commises, et adopter des politiques en matière de droits humains qui soient conformes à leur engagement de « développer constamment de nouvelles solutions respectueuses de l’environnement et de la communauté ». Une politique des droits humains qui respecte les principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits humains aidera ASO à renforcer sa transparence et responsabilité.

La mise en œuvre de politiques en matière de droits humains dans les activités d’ASO pourrait toucher des millions de personnes dans l’écosystème du sport et des médias, des plus jeunes cyclistes aux femmes participantes à des rallyes, en passant par les fans LGBTQIA+ qui suivent les compétitions sportives internationales, ainsi que les journalistes. La capacité de la société civile à intervenir là où ASO organise des événements est essentielle pour maintenir la crédibilité de l’entreprise et éviter toute contribution ou lien avec des violations des droits humains.

Enfin, nous encourageons les médias et diffuseurs officiels qui couvrent l’événement à présenter une image réaliste de l’Arabie saoudite dans leurs programmes, y compris la beauté naturelle incontestable du pays, mais aussi ses violations des droits humains, bien moins inspirantes. Les organisations soussignées estiment que les gens sont libres de faire du royaume leur destination touristique de choix ; toutefois, ce choix doit être fait en connaissance de cause. Les médias doivent fournir au public une information équilibrée et complète, au lieu de relayer le récit officiel des autorités saoudiennes.

Passez à l’action !

Les ONGs soussignées appellent les participants au Rallye Dakar, les organisateurs, les sponsors, les médias, les institutions gouvernementales, les entreprises et les supporters, à demander aux autorités saoudiennes de libérer immédiatement et sans condition toutes les personnes détenues pour leur action pacifique et légitime en faveur des droits humains, et de prendre position pour aider à contrer la campagne de relations publiques du gouvernement saoudien en mettant en lumière le vrai visage de l’Arabie saoudite.

Parce que vous pouvez faire une différence dans la vie de ces militantes et dans leur lutte pour la liberté et l’égalité des sexes, nous demandons aux participants au rallye Dakar de participer à la campagne #StandWithSaudiHeroes et de faire preuve de solidarité en portant un brassard rose pendant l’événement.

Avant le rallye, vous pouvez aussi faire entendre votre voix en partageant votre soutien sur les médias sociaux en utilisant le hashtag #StandWithSaudiHeroes, suivez les développements de la campagne en ligne et contactez les concurrents représentant votre pays d’origine pour qu’ils y participent.

Nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos sentiments distingués.

Signataires :
ALQST for Human Rights, Clearinghouse on Women’s Issues, Collectifs de femmes pour les droits de l’Homme, Euro-Mediterranean human rights monitor, Feminist majority foundation, Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), Freedom now, Geneva council for rights and liberties, Gulf centre for human rights (GCHR), Humena for human rights and civic engagement, International service for human rights (ISHR), L’Association francophone pour les droits de l’Homme, Ligue des droits de l’Homme, (LDH) France, MENA rights group, The freedom initiative.

Le 28 décembre 2020

Télécharger la lettre en PDF



Source: ONGs à la communauté du rallye Dakar : #StandWithSaudiHeroes

La France doit rapatrier les enfants français retenus en Syrie et les Français condamnés à mort en Irak 29 décembre 2020

Communiqué de la CNCDH

Elue au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies depuis octobre 2020, la France, en contradiction flagrante avec ses engagements internationaux, laisse encore des centaines d’enfants français retenus dans des camps en Syrie, et des dizaines de ses ressortissants condamnés à mort ou encourant la peine de mort en prison en Irak. La Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) appelle les autorités françaises à prendre toutes les mesures nécessaires pour rapatrier ses ressortissants.

Environ 250 mineurs toujours retenus dans les camps en Syrie

Il y a plus d’un an, en septembre 2019, la CNCDH demandait à la France de les rapatrier au nom de l’intérêt supérieur et des droits fondamentaux de l’enfant.

Depuis mars 2019, la France a rapatrié seulement 28 enfants français. La CNCDH déplore cette gestion « au cas par cas » opérée par les pouvoirs publics français.

Aujourd’hui, environ 250 enfants et 80 femmes français sont toujours retenus dans les camps de déplacés du nord-est syrien, en zone de contrôle kurde, où les conditions de vie se sont encore dégradées et mettent encore plus en danger la vie et la santé des enfants.

Depuis le début de l’année 2020, plusieurs organisations internationales et régionales, dont la Commission d’enquête internationale indépendante sur la République arabe syrienne et l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, ont appelé les Etats européens, dont la France, à rapatrier l’ensemble des enfants détenus dans ces camps. Encore récemment, dans une décision rendue le 2 novembre 2020, le Comité des droits de l’enfant des Nations unies a remis en cause un des arguments avancés par les autorités françaises pour ne pas s’occuper des enfants retenus en Syrie et a affirmé que la France a une responsabilité extraterritoriale concernant la protection de ces enfants et qu’elle doit par conséquent leur garantir le respect des droits reconnus par la Convention internationale relative aux droits de l’enfant.

Ressortissants condamnés à mort en Irak

La CNCDH a adopté, le 28 janvier 2020, un avis sur les ressortissants condamnés à mort ou encourant la peine de mort en Irak, soulignant la situation préoccupante des citoyens français condamnés par les tribunaux irakiens à la peine capitale, ou susceptibles de l’être, pour appartenance à l’« Etat Islamique » et actes de terrorisme. Elle a rappelé que la peine de mort est contraire aux engagements internationaux de la France et a recommandé de « privilégier le retour de ses ressortissants présumés djihadistes ou condamnés à mort par les tribunaux irakiens, respectivement par voie d’extradition […] ou de transfèrement ». 

Un an plus tard, force est de constater que la situation n’a pas évolué. Les condamnés à mort français sont toujours en détention à Bagdad.

La CNCDH est d’autant plus préoccupée que, depuis octobre 2020, les autorités irakiennes ont procédé à une vague d’exécutions de prisonniers condamnés à mort pour terrorisme. Selon plusieurs procédures spéciales des Nations unies, ces exécutions feraient partie d’un plan plus large visant à exécuter l’ensemble des 4 000 condamnés à mort, dont la majorité pour terrorisme.

En mai 2020, dans une lettre adressée à l’un des avocats des personnes condamnées, le Comité contre la torture des Nations unies a demandé à la France de « prendre toute mesure utile et raisonnablement en son pouvoir aux fins de protéger l’intégrité psychique et psychologique des requérants, ainsi que d’empêcher que la condamnation à mort des requérants soit exécutée ».

La CNCDH rappelle que la France, au sein du Conseil des droits de l’Homme, a inscrit la promotion de l’abolition universelle de la peine de mort dans le cadre de ses priorités et a réitéré sa mobilisation en faveur de la protection des enfants dans les conflits armés.

C’est pourquoi, la CNCDH réitère ses demandes au gouvernement afin que soient prises toutes les mesures nécessaires pour le rapatriement des enfants et des femmes détenus dans les camps en Syrie ainsi que celui des hommes condamnés à mort en Irak ou y encourant cette peine.

Paris, le 22 décembre 2020

Source: La France doit rapatrier les enfants français retenus en Syrie et les Français condamnés à mort en Irak

Visite d’Al-Sissi : rassemblement en solidarité avec le peuple égyptien 15 décembre 2020

Appel à rassemblement mardi 8 décembre à 18h devant l’Assemblée nationale, place Herriot

Nos organisations, en solidarité avec le peuple égyptien, interpellent les autorités françaises sur le partenariat stratégique entretenu avec l’Égypte au nom de la lutte antiterroriste, alors même que l’Égypte se sert abusivement de la législation antiterroriste pour éradiquer le travail légitime en faveur des droits humains et supprimer toute dissidence pacifique dans le pays.
Nos organisations demandent que les priorités du partenariat stratégique soit revues en raison de la situation désastreuse sur le terrain, et rappellent les 60 000 détenus d’opinion, la torture généralisée, les disparitions forcées, les conditions de détention déplorables, les morts en détention, les attaques contre les droits des femmes, contre les droits des personnes LGBTQI+, les attaques contre la liberté d’association, d’opinion, de réunion, de manifester, la corruption généralisée.
Un partenariat avec l’Égypte doit être basé sur la libération des milliers de prisonniers politiques et sur la protection d’une société civile qui doit pouvoir être « dynamique, active, inclusive [et] qui reste le meilleur rempart contre l’extrémisme et une condition même de la stabilité du pays » selon les propres termes d’Emmanuel Macron, lors de son discours au Caire en janvier 2019. #FreeEgyptianDefenders

Rdv mardi 8 décembre à 18h devant l’Assemblée nationale
pour un rassemblement de solidarité avec le peuple égyptien
Place Edouard Herriot

Cosignataires : Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture – ACAT, Amnesty International France, Agir pour le Changement Démocratique en Algérie – ACDA, Arab Network for Knowledge about Human rights – ANKH, Association Arts et Cultures des deux Rives – ACDR, Association des Marocains en France – AMF, Association des Travailleurs Maghrébins de France – ATMF, Association de Défense des droits de l‘Homme au Maroc – ASDHOM, Cedetim, , Collectif Culture et Citoyenneté 3 C, Comité pour le Respect des Libertés et des droits de l’homme en Tunisie – CRLDHT, Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie – Belgique, Fédération Internationale des droits Humains – FIDH, Fédération des Tunisiens Citoyens des deux Rives – FTCR, Femmes Plurielles, Forum Palestine Citoyenneté, , Immigration Développement Démocratie – IDD, Initiative franco-égyptienne pour les droits les libertés – IFEDL, Ligue des droits de l’Homme – LDH, Solidarité Internationale LGBTQI, Union des Tunisiens pour une Action Citoyenne – UTAC


Source: Visite d’Al-Sissi : rassemblement en solidarité avec le peuple égyptien

(21 Août 2013 – 21 Août 2020) il y a 7 ans, Bachar Al Assad gazait à mort 1454 Syriens à la Ghouta Est, banlieue de Damas 24 août 2020

Communiqué commun dont la LDH est signataire

 

Rassemblement devant la Fontaine des Innocents
Vendredi 21 août 2020 de 17h à 19h
Place Joachim du Bellay Paris 1er (Métro Les Halles)

 

Après bientôt 10 ans de crimes de guerre et crimes contre l’humanité subis par le peuple syrien, rassemblons-nous pour que le vendredi 21 Août soit l’occasion d’exprimer notre solidarité et notre détermination pour dire non à l’oubli et à l’impunité.

Après le gazage de la Ghouta Est (plus de 1 000 morts en quelques minutes), Bachar Al Assad a récidivé en toute impunité en mars 2015 à Sermine dans la région d’Idlib et en avril 2017 à Khan Cheikhoun. L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a confirmé la responsabilité du régime syrien dans ces attaques chimiques.

Après 9 ans de lutte pour le droit à la liberté et la démocratie, les Syriens sont soumis à la double peine avec la barbarie d’un régime despotique et une catastrophe sanitaire aggravée par ses mensonges et son déni de réalité.

Pour :
• la libération de tous les prisonniers ;
• l’arrêt de la dépossession des citoyens syriens de leurs terres et de leurs biens ;
• une transition vers la paix et la démocratie par la mise en œuvre, loyalement et dans le bon ordre, des dispositions du communiqué Genève 1 et de la résolution 2254 du Conseil de sécurité ;
• le départ immédiat de toutes les puissances étrangères et de leurs milices ;
• l’arrêt immédiat des bombardements contre les civils et les hôpitaux.

Aujourd’hui c’est Idlib, hier c’était Alep et avant Menbej, Al-Qalamoun, Khan Cheikhoun, Zabadani, Homs, Deraa … Et demain, que restera-t-il de la Syrie ?

Contre :
• l’impunité pour les crimes de guerre et crimes contre l’Humanité commis en Syrie.

Paris, le 17 août 2020

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Source: (21 Août 2013 – 21 Août 2020) il y a 7 ans, Bachar Al Assad gazait à mort 1454 Syriens à la Ghouta Est, banlieue de Damas

Ensemble, solidaires avec le Liban 17 août 2020

La LDH soutient l’appel de Solidarité laïque à être solidaire avec le Liban

La terrible explosion qui vient de détruire le port de Beyrouth a fait de très nombreuses victimes. C’est une catastrophe majeure qui appelle un élan de solidarité exceptionnel. Vos dons seront utilisés pour aider les familles à faire face aux besoins de première nécessité dans ces circonstances dramatiques. 
 
Des milliers de victimes, 300 000 personnes à reloger, les hôpitaux et les silos à blé détruits… l’explosion qui a détruit le port de Beyrouth et les quartiers alentour est une nouvelle catastrophe qui risque de mettre à genoux ce pays déjà rudement éprouvé. Alors que le Liban subissait depuis des mois une crise économique et sociale sans précédent, qui a mis la moitié de la population libanaise sous le seuil de pauvreté, s’est ajoutée la pandémie sanitaire.  Avec cette nouvelle épreuve, le Liban vit une véritable descente aux enfers. L’heure est à une mobilisation solidaire. 
 
La première urgence est au soutien des victimes aujourd’hui totalement démunies. Un soutien qui doit pouvoir s’adresser à toutes et tous, au-delà des appartenances communautaires. 
 
Solidarité Laïque s’appuiera sur ses partenaires laïques historiques engagés sur la crise économique et sociale et tous ceux qui agissent par l’éducation pour la paix et le vivre ensemble. Vos dons serviront dans un premier temps à aider à reloger les victimes, à leur fournir des colis de première nécessité, et s’assurer d’une prise en charge des enfants. 

Chaque don est utile. Personne, en raison de son appartenance communautaire ou religieuse, ne doit être laissé de côté. Merci pour votre soutien.

Paris, le 7 août 2020

Je donne

Source: Ensemble, solidaires avec le Liban

Pour la libération immédiate de Salah Hamouri 6 juillet 2020

Communiqué LDH

L’avocat franco-palestinien, Salah Hamouri, a été arrêté le 30 juin dernier à Jérusalem Est par la police israélienne dans un centre de santé où il allait faire un test pour la Covid-19, test obligatoire pour revenir en France rejoindre sa femme et son fils. Le 1er juillet, il a été placé en détention administrative jusqu’au 7 juillet, sans qu’aucun motif n’ait été mis en avant pour justifier son arrestation.

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) dénonce le harcèlement dont est victime ce défenseur infatigable des droits des Palestiniens, rappelant qu’il a déjà passé abusivement neuf ans de sa vie en prison et n’a pas eu le droit de vivre à Jérusalem avec sa famille.

Elle condamne une nouvelle fois un système de détention administrative inique qui permet aux autorités israéliennes d’enfermer de façon arbitraire tout opposant et ainsi d’essayer de faire taire toute contestation politique.

La LDH ne cesse de dénoncer les violations systématiques du droit international par Israël.

Elle tient à témoigner, une fois encore, tout son soutien à Elsa Lefort, la femme de Salah Hamouri, à son fils, à sa famille et à ses amis et demande aux autorités françaises et européennes de peser de tout leurs poids pour obtenir sa libération immédiate.

Paris, le 3 juillet 2020

Télécharger le communiqué en format PDF

Source: Pour la libération immédiate de Salah Hamouri

Lutter contre la politique israélienne, ce n’est pas de l’antisémitisme ! 11 juin 2020

Communiqué commun

La FIDH et la LDH se réjouissent de la décision rendue aujourd’hui, à l’unanimité, qui sanctionne la France pour avoir porté atteinte à la liberté d’expression de plusieurs militants prônant le boycott des produits israéliens. Elles s’étaient joints au recours qu’ils avaient formé contre une décision de la Cour de Cassation qui avait confirmé leur condamnation sur le fondement de la loi contre le racisme.

Cette décision met en évidence que la critique des autorités israéliennes et l’usage de moyens pacifiques pour s’opposer à leur politique ne sauraient être confondu avec une manifestation d’antisémitisme.

La FIDH et la LDH espèrent que le gouvernement français respectera cette décision protectrice de la liberté d’expression.

Paris, le 11 juin 2020

Source: Lutter contre la politique israélienne, ce n’est pas de l’antisémitisme !

Pour la libération des enfants palestiniens emprisonnés 9 avril 2020

Pétition signée par plusieurs personnalités dont Malik Salemkour, président de la LDH, Françoise Dumont, Henri Leclerc, Pierre Tartakowsky, Michel Tubiana, présidents d’honneur de la LDH, et Marie-Christine Vergiat, vice-présidente de la LDH

 

Cliquez-ici pour signer la pétition

Répondant à l’alerte lancée par l’ONG Défense des enfants international de Ramallah, les collectifs 93 pour la Libération des enfants palestiniens emprisonnés en Israël[1] les signataires attaché-e-s aux droits des enfants appellent les autorités israéliennes à prendre sans délai des mesures pour libérer tous les enfants palestiniens détenus dans des prisons israéliennes.

En effet, la rapide expansion internationale du virus Covid-19 accroît leur vulnérabilité et fait craindre pour la sauvegarde de leur droit à la vie, leur survie, leur développement et leur droit à la santé en accord avec le droit international.

Selon un dénombrement de fin décembre 2019 (chiffres publiés par le Service des prisons israélien) :

186 enfants palestiniens sont détenus dans des prisons israéliennes.

Israël a pourtant ratifié la Convention internationale des droits de l’enfant des Nations Unies (Cide) en 1991, ce qui l’oblige à mettre en œuvre la totalité des droits et des protections incluses dans le traité, avec comme obligation essentielle le respect du droit aux soins et à la santé.

Brisons le mur du silence ! Chacun, chacune faisons entendre notre voix en signant et faisant signer cet Appel.

[1]les collectifs 93 ont été crées en septembre 2018 à la fête de l’Humanité, en présence de Leila Shahid, ancienne déléguée générale de Palestine, et marraine de l’initiative, de Khaled Qusmar, directeur de DEI Ramallah, et de Nurit Peled, universitaire israélienne. Leur objectif est de permettre aux jeunes de Seine-Saint-Denis d’exprimer leur solidarité par le parrainage d’enfants et de jeunes palestiniens emprisonnés.

Voir la liste des premiers signataires sur Mediapart

Paris, le 3 avril 2020

Source: Pour la libération des enfants palestiniens emprisonnés

Le plan Trump-Netanyahu doit être rejeté partout, et par toutes et tous ! 10 février 2020

Communiqué commun

La France qui est historiquement partisane d’une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens doit condamner le « deal » concocté entre Trump et Netanyahu contraire au droit international.

Ce n’est pas un « plan de paix » que Donald Trump et Benjamin Netanyahu ont dévoilé le 28 janvier !

Ce « plan » entérine l’annexion définitive des territoires palestiniens occupés et la création de « réserves » sans continuité territoriale ni souveraineté pour le peuple palestinien. Au mépris du droit international, du respect des droits humains universels, des résolutions de l’ONU et des droits fondamentaux des Palestiniens dont ceux des réfugiés, ce plan est aussi inacceptable au plan mondial, d’autant plus qu’il remet en cause le statut international et multiconfessionnel de la ville de Jérusalem.

Le peuple palestinien objet de tant d’atteintes à ses droits fondamentaux devrait ainsi accepter que son destin soit scellé sans sa participation !

Ce plan ouvre la voie à des guerres dont les répercussions internationales seront gravissimes. Ce plan ne doit pas voir le jour.

Attachés au droit et aux principes fondateurs de la Charte des Nations unies, nous exhortons la présidence française et son ministre des Affaires étrangères à condamner publiquement et très fermement ce « deal » Trump-Netanyahu en rappelant qu’aucune paix n’est possible si le droit international et les résolutions de l’ONU ne sont pas respectés, et si l’une des parties prenantes n’est pas pleinement associée aux négociations.

Ce « deal » dangereux est contraire aux positions historiques de notre pays. Les prises de positions de la France sur ce sujet devraient être soumises, quoi qu’il en soit, à un vote au Parlement pour définir le mandat des représentants français dans les instances internationales.

La reconnaissance de l’État de Palestine, dans ses frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est comme capitale, aux côtés de l’Etat d’Israël qui doit être celui de tous ses citoyens reste le seul chemin véritable permettant au peuple palestinien d’exercer son droit à l’autodétermination. C’est dans cette voie que les autorités françaises doivent continuer d’agir au sein du Conseil de sécurité de l’ONU et, au niveau européen, pour que l’Union européenne s’exprime et agisse en ce sens.

Nous appelons toutes les forces démocratiques, militants de la paix, de la fraternité et des droits humains de notre pays à se mobiliser et à s’allier pour que la France porte avec détermination la voix d’une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens.

Nous convions toutes les forces disponibles à prendre désormais, et dans les jours et semaines à venir, toutes les initiatives pertinentes pour empêcher la mise en oeuvre du plan Trump-Netanyahu.

Nous demandons solennellement au ministre Jean-Yves Le Drian de recevoir au plus tôt une délégation des signataires de cet appel au sujet de la position officielle exprimée par le Quai d’Orsay et des initiatives de paix à prendre désormais dans les jours et semaines qui viennent pour empêcher la mise en oeuvre du projet dévastateur Trump-Netanyahu.

Paris, le 7 février 2020

Premiers signataires : Association France Palestine solidarité (AFPS), Association pour le jumelage entre les camps palestiniens et les villes françaises (AJPF), Confédération générale du travail (CGT), Ensemble !, Fédération syndicale unitaire (FSU), Gauche démocratique & sociale (GDS), Génération.s, Groupe parlementaire de la France insoumise, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Mouvement jeunes communistes de France (MJCF), Mouvement de la paix, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), Parti communiste français (PCF), République & socialisme, Solidaires, Une autre voix juive (UAVJ), Union nationale des étudiants de France (UNEF)

Télécharger le communiqué commun

Source: Le plan Trump-Netanyahu doit être rejeté partout, et par toutes et tous !